Trois étapes.
Il reste trois étapes cruciales pour déterminer les 2e et 3e places du Tour, ainsi que le maillot à pois. Pour le maillot vert, ca se jouera tous les jours d’ici la fin!
Avec un dernier chrono à Saint-Émilion qui lui est favorable, on voit mal comment Pogo peut perdre ce Tour de France.
Les deux autres étapes cruciales sont celles d’aujourd’hui vers Saint-Lary Soulan et de demain vers Luz-Ardiden.
Deux arrivées en altitude. Elles ont été rares sur le Tour jusqu’ici.
On annonce encore des risques conséquents de pluie aujourd’hui, demain beau.
Pour Pogo sur ces deux étapes de montagne, ce seront plutôt les débuts d’étape où son équipe devra être vigilante, nombre d’équipes n’ayant pas encore gagné d’étape et le sprint intermédiaire créant une course de mouvement avec la bataille qui fait rage entre Cavendish, Matthews et Colbrelli pour le maillot vert.
Une fois dans les cols, Pogo peut se débrouiller seul sur ces deux étapes, car on sera alors dans le final.
Bref, pour le jaune, c’est plié. L’intérêt de la course est ailleurs.
Le podium d’abord, avec deux places (2e et 3e) pour trois coureurs en principe, soit Uran, Vingegaard et Carapaz.
Le dernier chrono devrait favoriser Vingegaard, qui peut aspirer prendre une minute aux deux autres comme sur le premier chrono du Tour.
Uran et Carapaz doivent donc profiter de la montagne pour passer à l’attaque et distancer le jeune coureur danois, s’ils veulent monter sur le podium à Paris.
Aujourd’hui, le col du Portet dans le final présente une grosse opportunité: c’est long et c’est surtout pentu. Certains coureurs ont dit de cette étape longue de 178 km que c’était la plus difficile du Tour!
C’est peut-être la chance de Carapaz de frapper un grand coup, l’arrivée étant jugée à plus de 2200m d’altitude.

Demain, c’est beaucoup plus court: 130 bornes et ce sera plié. Mais l’étape présente deux cols hors catégorie dans le final, de quoi créer de gros écarts, et de quoi faire une grosse différence dans la course au maillot à pois.

Car le maillot de meilleur grimpeur est l’autre intérêt de ces deux jours restants dans les Pyrénées. Vous avez Poels, Woods, Quintana et Van Aert qui peuvent sérieusement encore y rêver. Ces coureurs voudront assurément se glisser dans l’échappée pour marquer des points dès la première ascension. Le marquage entre eux sera démentiel dès les premiers kilomètres!
Pour Van Aert, c’est tout bénéfice: devant, il peut jouer des points au classement de la montagne, et ensuite aider Vingegaard sur le final.
Demain soir au terme de l’étape, il ne restera que deux petits points à prendre sur les trois dernières étapes; autrement dit, la course au maillot de meilleur grimpeur sera pliée.
Mike Woods devra être bon, très bon aujourd’hui et demain s’il veut ramener le maillot à Paris. Il peut le faire.
Le maillot vert se dispute quant à lui encore tous les jours.
Sur les deux dernières étapes, beau rapproché de l’Australien Michael Matthews, notamment grâce aux sprints intermédiaires et de bons classements à l’arrivée.
Aujourd’hui et demain, les deux sprints intermédiaires surviennent avant le début des difficultés, ce qui permet à Cav d’y croire. Ca va jouer dur et il est probable que les Deceuninck contrôlent fort le début d’étape pour valider l’échappée.
Des équipiers pourraient tenter de jouer les points de ces sprints intermédiaires pour empêcher un adversaire de leur leader de les prendre.
Ca va être très tactique!
Ensuite, il y aura 50 points à prendre à l’arrivée de Libourne et des Champs Élysées. Matthews n’a plus que 37 points de retard sur Cav.
C’est tout l’intérêt du Tour de France: il y a toujours plusieurs courses dans la course. Viser des étapes, conquérir des maillots, jouer le classement par équipe (c’est la Bahrain – qui d’autre?! – qui domine actuellement à ce chapitre), cela complexifie la tactique, crée des alliances de circonstances, et tout ça est passionnant!
L’étape d’hier
Belle victoire de Patrick Konrad, un coureur discret, mais très solide et apprécié dans une équipe.
Sinon, on a eu droit à une non-course des favoris, tant dans la course pour le podium à Paris que pour les pois. Les étapes d’aujourd’hui et de demain font peut-être peur, et l’arrivée était située loin après le passage du dernier col hier.
Baloise Ladies Tour
Je m’en voudrais de ne pas souligner la belle perf de la Québécoise Karol-Ann Canuel dans l’étape chrono de l’épreuve belge: 5e place!
Nostalgie
Jacques Chancel et le Tour de France, de très bons souvenirs de ma jeunesse. Beau reportage sur ce journaliste et écrivain.