Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 1 of 351

À ne pas manquer: Pédale!

Pédale! édité par SO Press qui sont aussi derrière le bien connu magazine So Foot, diffuse une fois l’an un opus cycliste riche en humour et en contenu.

L’édition 2025, sortie il y a quelques jours, ne fait pas exception.

Courrez vous procurer un exemplaire! C’est vraiment excellent.

On y trouve notamment une longue interview intéressante avec Catherine Marsal, la lorraine ayant connu des heures de gloire dans les années 1990 avant de disparaitre, comme plusieurs autres filles de l’époque d’ailleurs (Leontien Van Moorsel par exemple).

On y trouve également une belle entrevue avec Sandy Casar, peut-être le coureur français qui aurait pu succéder à Bernard Hinault au palmarès du Tour de France…

Parlant de Bernard Hinault, on retrouve dans le magazine un article disons… unique et percutant sur le champion breton, que l’on dépeint pas vraiment avantageusement. J’ai adoré l’article, qui rejoint ma position depuis fort longtemps sur Hinault: immense champion cycliste, beaucoup de culot en course, mais comme être humain, je souscris nettement moins.

Pour ceux qui s’intéresse comme moi depuis longtemps au cyclisme, un intéressant reportage « de l’intérieur » sur les Mondiaux de Duitama en Colombie en 1995, Mondiaux remporté par Abraham Olano devant Miguel Indurain et Marco Pantani. La grande époque!

Beaucoup d’autres articles super-intéressants composent cette édition, je pense aussi à cet article revenant sur la formidable équipe Z de Roger Zannier au tournant des années 1990, et qui amena Greg Lemond à son troisième titre sur le Tour de France.

Toujours, tout au long des pages, ce ton décalé, teinté d’humour, un brin irrévérencieux. Ca fait plaisir, ca fait surtout différent du « main stream ».

Enfin, le magazine vient avec un cahier spécial soulignant les 50 ans du maillot à pois sur le Tour de France. Un cahier super-intéressant, où on apprend notamment d’où vient cette idée d’un maillot à pois, bref, le pourquoi du comment.

Vraiment, courrez vous le procurer! Vous passerez un agréable moment à le lire si vous êtes passionnés de cyclisme, et si vous êtes encore capables de lire (de nos jours, c’est pas forcément gagné d’avance pour tout le monde).

L’Alsace et les Vosges, paradis cyclistes

Vus du Québec, les endroits comme Gérone, Malaga, Calpe, Majorque, les Alpes, les Dolomites, ou encore les Pyrénées reviennent souvent comme destinations cyclistes par excellence.

Il y en a pourtant beaucoup d’autres.

Et l’une des plus belles mais moins connue, l’Alsace et les Vosges.

Un endroit exceptionnel pour la pratique du cyclisme.

D’abord, il y a de tout: de la plaine, de la montagne, que ce soit des parcours vallonnés à des cols redoutables classés hors catégorie, comme cette tuerie appelée le col du Haag depuis Saint-Amarin, soit 11 km à pratiquement 15% de moyenne. Je le sais, je l’ai fait, et je peux vous dire que ca se compare au… Mortirolo!

La deuxième partie de l’ascension est d’ailleurs une… piste cyclable (voie verte), façon Loze, mais dans la forêt et à l’ombre. Vraiment bien!

Braquet minimum, 34-29, et plus petit ben c’est encore mieux.

Surveillez bien d’ailleurs, ce col du Haag pourrait bien faire l’objet, d’ici peu, d’un chrono en côte sur un prochain Tour de France!

Surtout, ce qui plait en Alsace et dans les Vosges, c’est l’abondance des circuits possibles: les cols foisonnent dans un rayon de 100km, le long de la célèbre Route des Crêtes qui sillonne l’Alsace du Nord au Sud.

Planche des Belles Filles, Ballon de Servance, Ballon d’Alsace, Grand Ballon, Petit Ballon et son désormais célèbre « virage Thibault Pinot », col Amic, col des Chevrères, col d’Oderen, col de Bussang, col du Page, col du Platzerwasel, col du Calvaire, col du Bonhomme, col du Wettstein, Collet du Linge, col de Bramont, col du Firstplan, col du Hundsruck et j’en passe, la liste est longue!

C’est pas compliqué, vous pouvez facilement y séjourner deux semaines, rouler tous les jours et ne jamais monter deux fois le même col.

Surtout, on apprécie de tous ces cols leur charme indéniable, surtout par temps caniculaire: souvent nichés au coeur de belles forêts, on monte souvent à l’ombre et tranquille, sans circulation automobile, ce qui permet un vrai moment de communion avec le vélo.

Sauf rares exceptions bien sûr, notamment les week-ends sur les grands cols comme celui du Grand Ballon: les motos y sont omniprésentes, et détestables. C’est un problème qui se généralise en Europe, et qui est déjà bien pire ailleurs, par exemple sur le Sella Ronda dans les Dolomites, au Stelvio, ou encore dans certains cols des Alpes françaises.

La solution n’est pas simple, mais déjà des collectivités réfléchissent à cet enjeu devenu problématique devant la hausse des accidents. Le plus probable est qu’on verra, un jour, les cols fermés aux motos avant 11h le matin par exemple, permettant la pratique du cyclisme et de la randonnée pédestre en matinée dans un cadre plus agréable que celui des vapeurs de gasoil.

Pour le reste, les régions de l’Alsace et des Vosges offrent de quoi passer un agréable séjour, entre sorties au coeur des vignobles d’Alsace, des plus beaux villages de France comme Kaysersberg ou Riquewihr, de nombreux vestiges médiévaux, ainsi que de nombreux sites historiques notamment liés à la Première et la Seconde guerre mondiale, les Vosges ayant été le premier champ de bataille de la lutte franco-allemande.

Le bon plan, c’est de privilégier un séjour dans le sud des Vosges, quelque part entre Colmar et Cernay, les options cyclistes y étant nombreuses et l’aéroport de Bâle-Mulhouse étant tout près. Cet aéroport est desservi par des vols directs depuis Montréal, simple et facile, sans risque pour le transport du vélo.

Et quoi de mieux que de joindre à un éventuel séjour en Alsace un petit objectif comme celui de L’Alsacienne cyclo, tout simplement la meilleure cyclosportive en France?

Classée parmi les 5 cyclosportives les plus difficiles de France, L’Alsacienne n’est cependant pas à prendre à la lègère, surtout qu’en Alsace et dans les Vosges, il peut faire très, très chaud. Dans ce contexte, les organisateurs ont eu l’excellente idée de proposer une variété de parcours, permettant à chacun(e) de trouver un objectif à sa mesure.

Affichant complet depuis plusieurs semaines cette année, il faudra cependant réserver tôt (mars-avril) sa participation en 2026!

Pour les autres, le site L’Alsace à vélo offrira de quoi bien planifier son séjour cycliste en Alsace.

Le magazine Sphères

Petites communautés, grandes histoires.

C’est ainsi que se définit le magazine Sphères, mieux connu en France qu’au Québec. On le trouve pourtant dans trois points de vente de la Belle Province, soit le Quai des Brumes (Montréal), La Cohue (Québec) et Les Vraies Richesses (Sherbrooke).

Sphères vient de publier un numéro intitulé « Les cyclistes« , 144 pages de reportages variés, photos grand format à l’appui.

On y trouve un entretien croisé avec Jeannie Longo et Bernard Thévenêt, une entrevue avec la vététiste Myriam Nicole, mais aussi des articles sur la mode Strava et ses dérives, le Keirin au Japon, ainsi que sur les acrobates de de Bouaké, petite ville de Côte d’Ivoire.

Rafraichissant!

Dans un monde de convergence ou les éditions de juin dans nombre de magazines cyclistes sont déprimants avec leur « Spécial montagne » au contenu toujours le même années après années, Sphères nous offre quelque chose de différent qu’on aura aussi plaisir à relire dans quelques années.

Un 20 euros bien placé.

Bataille de la 55 ce jeudi: on entre dans le vif du sujet

Troisième étape de la Bataille de la 55 ce jeudi à Sherbrooke, après une petite trève d’une semaine en raison du GP de Charlevoix, cette année disputé par une météo exécrable. Kudos au passage à toutes et tous les coureurs(es) qui ont affronté ces conditions difficiles le week-end dernier, dimanche matin 3 degrés sous la flotte. Pas top.

La Bataille de la 55 entre dans le vif du sujet: le classement général et le classement par équipe se cristallisent, les favoris se mettent en place, bref, ca se dessine doucement.

On s’inscrit ici.

Au classement général, Francis Brunelle de Felt-Mathias Sport portera jeudi le maillot jaune – une commandite Mill – mais son plus proche rival, le sympathique Merlin Dallaire (Cycles Régis) le talonne de 3 petits points (93 versus 90). Game on comme on dit!

Pas loin derrière avec 80 points, le jeune Jeremy Bouchard du Siboire-Café William voudra se rapprocher c’est certain, et pourra compter sur ses coéquipiers toujours motivés lorsqu’ils courent à domicile.

Au classement par équipe, c’est le Siboire-Café William qui est en tête, suivi de l’équipe Studio Vélo et de Felt-Mathias Sport. Cycles Régis n’est pas loin non plus. Les iBike et Rocket Factory Golden n’ont pas perdu la bataille loin s’en faut, et voudront se replacer dans ce classement en devenir.

En ouverture, on n’oublie pas la course Sport, pour les coureurs(es) qui veulent rouler en course dans un contexte un peu moins compétitif. Le départ est à 18h15, 19h15 pour la course Open.

Et comme d’habitude, l’ambiance et la convivialité seront de mise: hot dog, chips, bières du Siboire offerts, sans oublier l’animation électrisante par votre obligé qui se délecte de ces soirées.

Mesdames, Messieurs les coureurs(es), à vos montures!

Une étape à ne rien comprendre

Ironie du sort: Simon Yates perd le Giro 2018 dans la Finestre lors de la 19e étape, Simon Yates gagne le Giro 2025 dans la Finestre la veille de l’arrivée…

Quelle revanche sur le sort pour le coureur anglais!

Pour le reste, je n’ai rien compris de la tactique des équipes – sauf Visma Lease a Bike bien sûr – samedi dernier.

Et en un mot selon moi: du grand n’importe quoi! À ce niveau de professionnalisme, je suis médusé de voir pareil amateurisme.

En premier lieu des UAE Team Emirates, totalement absents au combat sur la Finestre et dans le final pour filer un coup de main à Del Torro, pauvre jeune laissé bien seul en pâture aux autres équipes.

Ils étaient où, les Majka, McNulty et Adam Yates, des coureurs pourtant d’expérience, rompus aux grands tours, et plutôt très forts?

Je n’ai pas compris. Car avec un ou deux coéquipiers autour de lui, Del Torro aurait probablement sauvé son maillot rose.

Impardonnable, et j’ai même trouvé indécentes les images à l’arrivée d’une équipe satisfaite, jouant la carte de « c’est bien mon garçon, tu t’es bien battu ». Les accolades données par Gianetti vers Del Torro sonnaient tout faux, je suis désolé.

La triste réalité, c’est qu’UAE a totalement merdé samedi, point à la ligne. Impardonnable à ce niveau de professionnalisme, pour une des équipes les plus riches du peloton, sinon LA plus riche.

Remarquez, Del Torro a aussi fait une grosse erreur, celle de ne voir en son principal adversaire que Carapaz, calquant sa course sur ce dernier uniquement. Total, le danger était aussi avec le 3e du général, qu’il a laissé filer sans jamais réagir.

Carton rouge également à Carapaz selon moi, qui n’a pas bien joué ses cartes. Si tu veux lâcher Del Torro, ben tu fais du « stop and go », c’est-à-dire que tu places une mine, si Del Torro suit tu coupes, et tu repars 1min plus tard.

Façon Tadej.

Au lieu de ca, Carapaz a souvent longtemps prolongé son effort après une accélération, emmenant au train un Del Torro trop content de l’aubaine puisque dans la Finestre, ca voulait aussi dire revenir gratis sur Yates devant.

Enfin, je n’ai pas compris la tactique de Derek Gee dans la Finestre, ce dernier roulant en mode contre-la-montre du bas en haut. Une fois rentré sur Del Torro et Carapaz, pourquoi diable rouler pour ces deux-là? Il me semble que tu veux te refaire une santé, et profiter des éventuelles ouvertures plus tard, non? Yates – parti devant – le précédait de toute façon au général, le seul objectif à ce moment n’était-il pas de faire couler Del Torro en s’alliant avec Carapaz et ainsi monter sur le podium?

Gee était certes un ton en dessous des trois autres, c’est clair. Mais comme on ne sait jamais, sur un malentendu ca peut marcher, ben j’aurais joué le malentendu à ce stade de la course…

Quoi qu’il en soit, chapeau bien bas aux Visma Lease a Bike qui, avec un Van Aert parti tôt dans l’étape non au prix d’efforts soutenus, a pu filer un sacré coup de main à Simon Yates. Sommet du Finestre, l’écart était d’environ 1min30 avec le groupe Del Torro, pied de Sestrières quelques kilomètres plus loin c’était presque 4min, merci M. Van Aert la mobylette!

Pour Del Torro, c’est quand même un Giro exceptionnel: grande révélation de la course, meilleur jeune, plusieurs jours en rose, le gars fait presque jeu égal des meilleurs en montagne, bref, de quoi s’assurer, à 21 ans, d’un bel avenir dans le cyclisme pro. On le reverra c’est certain, mais pas sur le Tour de France en juillet. Sage décision d’ailleurs!

Les déceptions

Elles sont quand même nombreuses: Ayuso bien sûr, mais aussi Tiberi qui a sombré en troisième semaine.

Sans parler de Roglic, le poissard du cyclisme.

Et de Pidcock, qui continue de beaucoup parler, mais de ne pas vivre à la hauteur des espérances que lui-même fait naître. Un peu de retenue du coureur anglais serait de mise selon moi. Ineos ne doit pas le regretter.

La suite

Le Dauphiné bien sûr, d’abord et avant tout, toujours une répétition générale de juillet. Et un nouveau match entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard.

Puis le Tour de Suisse, plus discret mais excellente préparation aussi à la Grande Boucle.

UAE dans les cordes

Ca se décante sur le Giro!

Très intéressante 16e étape hier où on a pu, peut-être pour la vraie première fois, voir les forces en présence.

Et parmi les forces, sans conteste Simon Yates, Richard Carapaz et… Derek Gee.

On a surtout vu hier la déconfiture des UAE Team Emirates.

Exit Ayuso, largué assez tôt dans l’étape et qui termine loin, très loin, à plus de 14 minutes.

Giro terminé.

Je suis surpris, et ne connait pas son problème.

Del Torro a également montré des signes qu’il est désormais dans les cordes. À 21 ans, quoi de plus normal? Il paye ses efforts, la pression du maillot rose, deux semaines d’usure, trois éléments beaucoup trop lourd pour ses jeunes épaules. Del Torro est en sursis à partir de maintenant, et je ne serais pas surpris de le voir hors du podium à Rome dimanche.

Deux coureurs m’ont fait forte impression hier: Richard Carapaz et… Derek Gee.

Carapaz a pris l’initiative, faisant rouler son équipe tôt dans l’étape; ca envoyait un signal très clair sur ses ambitions. Loin de se défiler, Carapaz a fait exploser le peloton des leaders dans le final, faisant un excellent rapproché au général.

Pour moi, c’est l’homme fort de ce Giro. Il ne cédera pas, et il est le plus fort en montagne.

Simon Yates? Il gère, souvent sur la réserve on dirait. Son frère chez UAE pourra-t-il l’aider maintenant que son équipe UAE joue les accessits? À suivre, mais la dernière – et la seule – victoire dans un grand tour de Simon Yates remonte à la Vuelta… 2018.

L’autre coureur qui impressionne, c’est Derek Gee.

Très intelligent en course, Derek.

Sur l’accélération de Carapaz hier, il ne s’est pas affolé, n’a pas essayé de suivre pour exploser quelques hectomètres plus loin, il a simplement haussé son rythme, s’est installé dans un haut régime et l’a maintenu jusqu’à l’arrivée, question de limiter la casse.

J’aime beaucoup ce que je vois. Un coureur lucide, intelligent en course, et qui gère bien son capital à 5 jours de l’arrivée.

Pas compliqué, le meilleur coureur canadien depuis Bauer et Hesjedal.

Sa game? Simplement continuer de la sorte. Si Del Torro craque, il monte sur le podium. Si Simon Yates craque, il peut être 2e de ce Giro. Et si Carapaz a un moment de faiblesse, qui sait?

Pour Gee, c’est donc la course d’attente qui est la meilleure actuellement: suivre, s’économiser, envoyer la puissance lorsque c’est requis, jouer discret mais toujours présent, et le reste se fera naturellement je pense.

Ca va être un fin de Giro passionnante, surtout lors des 19e et 20e étape.

Demain le Mortirolo? Si le nom seul fait frémir, l’ascension côté Monno est beaucoup plus facile que la classique et redoutable ascension depuis Mazzo Di Valtellina. Pas un stress.

Roglic (encore) dans les cordes

Deuxième jour de repos hier sur le Giro, le temps de faire le point avant d’amorcer aujourd’hui la troisième et dernière semaine.

Plusieurs constats.

Le premier, c’est que ce Del Torro, 21 ans, semble plus solide que prévu, et est fermement installé en tête du général avec 1min20 de priorité sur Simon Yates chez Visma-Lease a Bike. C’est à se demander qui chez UAE sera le leader désigné cette dernière semaine; je crois en fait qu’on laissera simplement la course se décanter d’elle-même, et qu’Ayuso, actuellement troisième, pourra profiter du moindre coup de mou du jeune Mexicain, surtout s’il reste au contact de Yates. Dans le cyclisme moderne et ses enjeux, vaut mieux deux options qu’une seule… Si Del Torro devait réussir à suivre sur toutes les étapes, je crois bien qu’Ayuso devra se contenter d’au mieux la 2e place.

Le deuxième, c’est que Roglic éprouve encore – et toujours – de la malchance sur un grand tour, une histoire qui se répète sans fin. Ayant chuté samedi, il a lâché 1min30 sur les principaux favoris dimanche hier, et pointe désormais à presque 4 min au général: Giro terminé. Je ne serais pas surpris de voir le Slovène abandonner son Giro pour panser ses plaies, et modifier son calendrier de courses à venir pour envisager d’autres options.

Il faut en tout cas que Roglic revoit quelque chose dans sa gestion de course, son placement, ou son attention durant les grands tours.

Troisièmement, le Canadien Derek Gee, sans faire de vagues et en toute discrétion, pointe désormais en… 5e place de ce Giro, à seulement 1min25 du podium. La suite va être intéressante pour Gee, même si ceux qui le précède sont de sacrés coureurs: Yates, Ayuso, Carapaz et le leader Del Torro. Pour Gee, le podium se jouera davantage sur ceux qui craqueront en dernière semaine, car les bons de sortie, oubliez ca!

Quatrièmement, l’énigme Richard Carapaz. Le gus est un remuant, on l’a vu à l’offensive dimanche, et il veut gagner. Plus isolé que les autres, cela peut être un avantage pour utiliser la stratégie des autres équipes à son avantage. Bahrein ont Caruso et Tiberi, les Ineos Bernal et Arensman, Carapaz pourra éventuellement profiter de la course d’équipe de ces deux formations pour profiter d’un coup d’ascenseur vers le maillot rose.

L’étape d’aujourd’hui

C’est du costaud avec 203 kilomètres à parcourir et presque 5000m de dénivelé. Arrivée en altitude surtout à San Valentino, au terme d’une ascension de 18km avec quelques belles rampes surtout en milieu d’ascension.

Dégâts garantis!

L’expérimenté et le poissard

Avant de couvrir l’actualité de ce Giro au terme du chrono de Pise hier, il est utile de revenir sur la très belle étape de Sienne, sur les routes des Strade Bianche.

Quelle belle victoire de Wout Van Aert!

Une victoire clairement au nom du métier et de l’expérience.

Dans la dernière ascension une fois les murs de Sienne franchi, on pouvait sentir l’opposition entre la fougue de la jeunesse de Del Torro et le métier de Wout Van Aert qui a su s’accrocher là où il le fallait, puis porter l’accélération fatale au bon moment, fort de son expérience sur ce final des Strade qu’il a remporté en 2020.

De très belles images!

Et une victoire de Wout qui fait rudement plaisir, car le gars a galéré sur les Classiques du printemps. C’est un coureur de classe, dur au mal, et qui est sur le bon chemin pour la suite je pense. En regardant l’étape, la souplesse de la cheville et donc de la pédalée de Wout était vraiment superbe, beaucoup plus souple que celle de Del Torro. Un pédalage parfait, économique, détendu malgré l’effort.

Je pense que Wout n’est pas loin de la grande condition!

Gee, chrono réussi!

Sur le chrono hier, c’est… le Canadien Derek Gee qui a offert la meilleure performance des favoris, terminant par exemple 15 secondes devant Primoz Roglic excusez-du-peu, et 34 secondes devant Ayuso. C’est vrai que la météo, avec la pluie, a faussé un peu les résultats de ce chrono, les coureurs ayant roulé sur le mouillé ne pouvant pas rouler aussi vite que les autres.

Chose certaine, well done pour Gee. Certainement un signe qu’il est en excellente condition et que la suite de ce Giro sera intéressante.

Au général, Gee pointe en 12e place actuellement, à 2min37sec du maillot rose de DelTorro. Le podium est encore jouable j’en suis convaincu, à condition de prendre des initiatives au bon moment pour créer des écarts, car il ne reste qu’un nombre limité de grandes étapes pour faire la différence.

Y’a cependant beaucoup de beau monde devant Gee au général, c’est un Giro très très relevé, conforme aux attentes et à ce que je vous disais en prologue de ce grand tour.

Quatre UAE Team Emirates parmi les sept premiers! Del Torro, Ayuso, McNulty et Adam Yates. Ouch!

Simon Yates est également dans le coup, tout comme Roglic, Tiberi, Bernal, Ciccone et Carapaz. Attention à ce dernier, c’est un coureur d’expérience avec une grosse caisse pour la dernière semaine.

Tiberi pourra également surprendre je pense, mais il n’a que 23 ans et pour lui, c’est la dernière semaine qui sera cruciale.

Roglic, quant à lui, pointe en 5e place à 1min18 de la tête: compte tenu de l’étape sur les strade bianche où il a été pris dans des chutes, c’est un petit miracle.

Roglic, le poissard du cyclisme, avec Mike Woods!

Incroyable quant même comment le slovène est malchanceux sur les grands tours: toujours abonné aux chutes, il a même chuté hier durant… sa reconnaissance du parcours du chrono. Faut le faire tout de même!

À côté de ca, vous avez des coureurs qui vont rarement à la faute, comme Mathieu ou Tadej. À quelque part, il y a une question d’aptitudes, d’équilibre, de degré d’attention qui joue, c’est certain.

La suite s’annonce passionnante, à commencer par demain et le test du Passo de San Pellegrino, puis dimanche prochain sur le Monte Grappa, même si ces deux cols sont situés loin de l’arrivée. Il ne reste plus de chrono sur ce Giro, et la course se jouera certainement lors des étapes #16, 19 et 20.

Soirée exceptionnelle sur le champ de Bataille!

Quelle soirée jeudi à Sherbrooke pour la 1ere étape de La Bataille de la 55, cette série de huit critériums à Sherbrooke et Drummondville jusqu’au 17 juillet prochain.

J’en ai perdu la voix!

Et à la clé, les deux premières places remportées par deux coureurs… juniors de 17 ans, Shawn Rheault et Jeremy Bouchard, dans un critérium relevé frisant avec le record de participants, plus de 55 coureurs au départ au sein de solides formations comme le Siboire-Café William, Rocket Factory Golden, iBike, Équipe Studio Vélo, Cycles Régis, Mathias Sport-Felt ou encore CC Alliance-ExpertisMed.

Et devant une foule nombreuse et enthousiasme, là encore un record à ce jour!

Déjà, des équipes se sont positionnées pour la victoire au général par équipe, et cette prime de 500$ au terme de La Bataille le 17 juillet prochain. De quoi faire un beau party!

Une course « Sport » avait lieu avant la course « Open », et là encore, de nombreux coureurs et coureuses au départ. Je souligne la belle 3e position sur le critérium de Jade Goyette, ca fait plaisir de voir une jeune fille être à la lutte avec de nombreux autres coureurs masculins et pouvoir s’illustrer de la sorte. Les applaudissements étaient nourris à son endroit hier lors de la remise des médailles.

Les résultats sont ici.

Chose certaine, on ne peut pas être plus pertinent pour faire vivre et vibrer le cyclisme au Québec, et assurer une relève. Qui sait, Shawn ou Jérémy seront peut-être les prochains Derek Gee ou Hugo Houle pour le Canada? La force du cyclisme dans un pays provient toujours de sa base: vigoureuse, vous avez quelque chose. Absente, votre élite sera également absente, sauf rares exceptions.

Et tout cela, grâce à la volonté, la passion et l’engagement de plusieurs personnes se mobilisant à Sherbrooke et à Drummondville. Bref, une initiative citoyenne sans soutien externe, pas le choix dans un monde ou Cyclisme Canada et la FQSC sont absents, faute de moyens.

Je remercie au passage le journaliste Jérémy Trudel pour son excellent article diffusé le jour même de la course dans son média. Jérémy nous a fait le plaisir de se joindre à nous pour la soirée, une présence appréciée.

Prochain manche jeudi prochain le 22 mai à Drummondville, et je rappelle que cette ville n’est pas située très loin de Montréal et Québec, pas juste Sherbrooke. L’organisation, sous l’égide des passionnés que sont André Lamarche et Jonathan Boisvert, sauront livrer un événement à la fois sécuritaire et professionnel, dans une ambiance conviviale comme à Sherbrooke.

Je sais déjà que Shawn y sera avec son équipe pour défendre le maillot jaune, et la réplique a déjà été engagée du côté du Siboire-Café William!

Série critériums La Bataille de la 55 c’est ce jeudi!

La série de huit critériums à Sherbrooke et Drummondville est de retour cette année, et ca commence ce jeudi dans le Parc industriel de Sherbrooke pour le crit #1.

Crit #2 jeudi la semaine prochaine à Drummond.

Messieurs/Mesdames les coureurs(es), vous savez ce qui vous reste à faire!

Deux courses par soir au programme, une course « Sport » pour les cadets, juniors et autres coureurs moins aguerris à l’exercice du critérium, départ 18h15, durée 35min puis 5 tours. Durée totale, environ 45 min.

L’autre course, c’est catégorie « Open » vers 19h15 où tous les coups sont permis, ou presque! Cette série s’adresse davantage aux coureurs(res) expérimentés(ées) qui voudront batailler ferme pour les enjeux. 45min + 5 tours, pour environ 55 min de course.

Et des enjeux, il y en aura: la victoire d’étape bien sûr, mais aussi la victoire au classement général au terme des huit courses. Les sprints intermédiaires aussi, sans compter les primes diverses, en cadeaux comme en argent.

La Bataille de la 55 est donc excellente pour la mise en oeuvre de stratégie d’équipe, sachant que chaque équipe peut avoir des visées différentes.

La soirée s’annonce magnifique côté météo ce jeudi à Sherbrooke. Du beau monde est annoncé!

Surtout, surtout, la formule conviviale des années passées et qui a contribué à la « signature » unique de ces critériums est de retour: hot dogs, bières du Siboire, chips, musique, et surtout animation offerte par votre serviteur qui en profitera pour donner les dernières nouvelles du Giro aussi (que voulez-vous, on ne se refait pas), tout en décrivant la course bien sûr.

Vivement jeudi! Et le défi est lancé aux équipes voisines de la région, qu’elles soient de Granby, Montréal et notamment sa Rive-Sud, Québec, Trois-Rivières ou encore la Beauce.

Remerciements à tous les partenaires sans qui cette série ne pourrait pas se poursuivre: les équipes cyclistes du Siboire-Café William et StudioVélo bien sûr, le Club Cycliste de Sherbrooke (CCS), les villes de Sherbrooke et Drummondville, les boutiques Qui Roule et StudioVélo, le Siboire bien entendu, et les autres partenaires qui y croient comme nous, Café William, Trek, GrandMont, Usinage Richelieu, Construction Longer, Revo, BMW Lévis, sans oublier Mill, cette nouvelle compagnie de vêtements cyclistes sur mesure à l’initiative de Marco Daigle et son partenaire Pierre Perron, et avec laquelle l’équipe du Siboire-Café William roule (avec plaisir!) cette année.

Derek Gee peut-il gagner le Giro?

Alors que nous avons un autre exemple de la « convergence » avec la sortie du Cannondale Synapse orchestrée sur à peu près tous les sites cyclistes « mainstream » donnant dans l’influence, il est temps de penser au Giro qui s’élance ce vendredi depuis l’Albanie.

Ca va être une course passionnante!

Le parcours d’abord, plus ouvert que jamais car moins difficile que souvent.

Un exemple: un seul col de 2000m ou plus à franchir, le Finestre à presque 2200m durant l’avant dernière étape. Le reste des cols, du reste moins fréquents sur la globalité du parcours, culminent souvent à une hauteur autour de 1600m maxi.

Deux chronos, lors de la 2e et la 10e étape, pour un total de 44 km contre-la-montre, gérable. Les deux ont un profil surprenament similaire, avec une petite bosse à franchir à mi-parcours.

Surtout, seulement deux arrivées en altitude, à Tagliacozzo sur la 7e étape et à San Valentino lors de la 16e étape. On a vu Giro nettement plus difficile, notamment cette fameuse édition 1998 remportée par Pantani.

Enfin, plusieurs parlent de la 17e étape via Tonale et le Mortirolo, un nom qui fait frémir. Il faut relativiser: le Mortirolo sera gravi via Mono, sur son côté le plus facile, et de loin. Pour bien connaître l’ascension des deux (voire trois!) côtés, il n’y a rien de comparable depuis Mono au Mortirolo via Mazzo!

Bref, un parcours sans grande difficulté, qui offre beaucoup d’étapes avec un final roulant permettant de revenir éventuellement sur des échappées, et donc un parcours qui favorisera une sélection par l’avant, qui favorisera des coureurs qui prendront des risques pour gagner, et qui disposeront aussi d’une équipe solide pour les épauler. La course pourrait bien sourire aux opportunistes!

Les favoris

Ca donne le tournis tellement ils sont nombreux!

Quatre anciens vainqueurs sont au départ, soit Primoz Roglic, Egan Bernal, Jai Hindley et Richard Carapaz. Assez exceptionnel en soi.

Les quatre peuvent rêver d’un podium voire de s’imposer, tous sauf peut-être Carapaz, ayant rassuré sur leur condition physique au cours des dernières semaines.

Chez RedBull-Bora, Roglic et Hindley sont également épaulés par Daniel Felipe Martinez, un autre prétendant au podium. En cyclisme on le sait, abondance de bien nuit parfois… L’équipe part en tout cas avec des ambitions solides pour le général.

On a très peu vu Roglic en course en 2025, mais il a remporté le difficile Tour de Catalogne. Disons que l’individu sait comment bien se préparer pour une telle course comme le Giro, en espérant que la poisse le laisse tranquille en première semaine…

Egan Bernal dispose aussi d’une solide équipe Ineos, avec notamment Thymen Arensman, 6e du général l’an dernier. À 25 ans, ce dernier pourrait surprendre tout le monde et il vient de terminer 2e du Tour des Alpes. Pour Bernal, c’est l’inconnu, c’est un coureur de classe mais qui n’a pas encore retrouvé tous ses moyens lorsque la course s’emballe et qu’il faut porter l’estocade dans les derniers kilomètres.

Ca sera plus compliqué pour Carapaz car son équipe est moins solide, mais tu ne peux pas exclure un coureur de son talent de la gagne.

Outre ces quatre coureurs, on en compte de nombreux autres qui viseront un podium voire carrément la gagne, pourquoi pas?

Je pense aux Juan Ayuso, Jai Vine, Adam Yates, Antoni Tiberi, Giulio Ciccone, Tom Pidcock, Mikel Landa, Simon Yates, Romain Bardet pourquoi pas et surtout, surtout Derek Gee.

Les UAE Team Emirates font aussi peur que les RedBull-Bora sur le papier, avec outre Ayuso, Adam Yates et Jai Vine, les Rafal Majka, Brendon McNulty et Isaac Del Toro. Ouch. Ils ont de quoi contrôler la course durant trois semaines, et gageons qu’ils sauront s’entendre pour jouer la meilleure carte au bon moment.

Je vois bien Giulio Ciccone faire un grand Giro, il est à maturité et auteur d’un bon début de saison. Solide grimpeur, je pense que dans son cas, c’est en dernière semaine qu’il aura l’occasion de faire la différence, à condition de rester au contact sur les deux chronos.

Le joker de ce Giro, c’est toutefois le Canadien Derek Gee. Révélé sur cette course en 2023, auteur d’un excellent Tour de France l’an dernier (9e du général), bien en vue sur le récent Tour des Alpes, il a confirmé tout son talent sur les courses par étapes et présente la meilleure carte canadienne pour succéder à Ryder Hesjedal, vainqueur du Giro en 2012.

Surtout, je pense que le parcours ne peut pas être meilleur que cela pour un coureur avec les qualités de Gee: dur mais pas trop, deux chronos, des étapes parfois casse-pattes, pas de nombreux cols de plus de 2000m d’altitude, sur papier c’est très bien.

La clef pour Gee sera aussi le travail de son équipe pour l’entourer durant toute l’épreuve. Avec le vétéran Hugo Houle comme capitaine de route, avec l’expérimenté Jakob Fulgsang, avec Simon Clarke, Jan Hirt et Corbin Strong, l’équipe tient la route et n’a pas à rougir face aux autres formations, excepté peut-être RedBull-Bora et UAE, mais c’est un autre budget.

Vivement qu’on entre dans le vif du sujet vendredi!

Le Tour de l’actualité

Sur fond de Liège-Bastogne-Liège, petit tour de l’actualité, ca fait une mèche.

1 – La Doyenne.

L’intérêt dimanche ne repose pas sur qui s’imposera, mais bien sur l’endroit où l’attaque sera portée.

Pour les favoris, c’est très simple, ils sont deux: Pogi et Remco. Le reste se battra pour des accessits.

Non, la question est plutôt de savoir à quel endroit Pogi ou Remco mettront en route.

D’ordinaire, c’est la Redoute qui sert de tremplin à la victoire finale. Nombre de vainqueurs y ont construit leur succès, même ces dernières années.

Pogi, tout particulièrement, ose attaquer de plus loin, parfois bien avant l’entrée dans les 50 derniers kilomètres.

Du coup, voudra-t-il surprendre son monde en partant dès Stockeu, la Haute Levée ou encore le col du Rosier dimanche?

L’intérêt de la course sera là.

Le beau temps est attendu dimanche, ca sera donc une sélection vers l’avant.

Chose certaine, Remco comme Pogi auront intérêt à se marquer à la culotte. Remco a l’avantage se savoir rouler, Pogi de savoir grimper. Chacun peut rattraper un coup de retard, mais pas plusieurs.

2 – La Flèche.

Victoire presque « mécanique » de Pogi qui a accéléré dans le Mur de Huy en restant assis sur sa selle. Commentaire de Jalabert « les autres ne seront même pas sur la photo en haut ». Elle était bonne la blague! (mais on rit jaune)

Soulignons quand même une prestation extraordinaire de Kevin Vauquelin, excellent 2e pour Arkea B&B Hôtels devant un Pidcock retrouvé. L’Anglais pourrait être le 3e homme sur le podium ce dimanche à Liège.

Vauquelin devant Remco en haut de Huy, je n’aurais pas parié là-dessus au départ mercredi matin dernier.

3 – Retour sur Roubaix.

Encore eux et les autres (coureurs). Je ne trouve rien à ajouter de plus, sinon ma surprise sans cesse renouvelée de voir que quelques coureurs seulement (en gros, trois!) gagnent à peu près tout en ce moment.

Du jamais vu en cyclisme!

4 – Derek Gee.

Le coureur canadien est en préparation finale pour le Giro, et sa prestation actuelle sur le Tour des Alpes a de quoi rassurer tout le monde quant à sa condition physique.

Excellent 2e de l’étape hier, il pointe également en 3e place du général, avec une seule étape à parcourir aujourd’hui. Ca grimpe, le Tour des Alpes!

Rappelons que Derek Gee s’était révélé aux yeux de beaucoup lors du Giro 2023, où il avait brillé de mille feux.

La suite sera intéressante; le Giro s’élance le 9 mai prochain de l’Albanie.

5 – Bernard Hinault.

Autant je respecte le champion cycliste qu’il a été, autant je le trouve d’une arrogance et d’une suffisance insupportables en entrevue depuis quelques années. Ses dernières entrevues récentes à l’occasion du dévoilement du parcours des Mondiaux 2027 en Haute Savoie – la côte de Domancy! – sont pires encore! Ca manque de classe.

6 – Paul Seixas.

Comme plusieurs d’entre vous, je suis assez renversé des performances récentes du très jeune coureur pro Paul Seixas, un Français évoluant chez Decathlon-AG2R-La Mondiale.

18 ans seulement! 18 ans…

Sacré grimpeur, sacré rouleur, sacré coureur de cyclo-cross, il vient de terminer sur le podium de deux étapes du Tour des Alpes, avec juste avant une 2e place sur Paris-Camembert.

L’an dernier sacré champion du monde junior – junior – sur le chrono, champion de France en titre en cyclo-cross comme sur le chrono, vous voyez la pointure… Très précoce, il faudra suivre ses prochaines courses pro de près.

La France aurait-elle trouvée en Seixas le successeur de Bernard Hinault au palmarès du Tour?

7 – Printemps tardif.

Je ne sais pas en France, en Suisse, en Belgique et ailleurs, mais le printemps est tardif au Québec. Du coup, rouler dehors a parfois constitué, ces trois dernières semaines et encore ces derniers jours, un sacré défi dans le froid, le vent, et les routes sales de l’hiver. Faut une sacrée dose de motivation parfois pour partir enquiller 60 bornes dans ces conditions.

Vivement un temps (et un printemps) plus clément, bordel!

Je suis d’avis qu’il n’y a pas qu’en Belgique qu’on retrouve des flahutes.

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