La couverture du Tour de France 2022 débute sur La Flamme Rouge par ce premier journal du Tour.
1 – Vendredi. Les coureurs du Tour prendront le départ de la première étape ce vendredi, un chrono de 13 km dans les rues de Copenhague.
Un vendredi, et non le samedi?
C’est exceptionnel, et c’est dû au départ hors de France, qui exige un transfert pour rapatrier ensuite les coureurs dans l’Hexagone. Trois étapes sont prévues au Danemark avant ce transfert le lundi 4 juillet.
2 – Danemark. Les deux étapes en ligne des 2e et 3e étapes au Danemark seront très probablement réservées aux sprinters, qui débarquent avec force sur ce Tour: Caleb Ewan, Wout Van Aert, Fabio Jakobsen, Bryan Coquard, Jasper Philipsen, Mathieu Van Der Poel pourquoi pas, John Degenkolb, Alexandr Kristoff, Peter Sagan, Michael Matthews pour ne nommer que ceux-là.
Sur fond d’une guerre inter-équipe pour marquer les précieux points UCI en vue du renouvellement des licences WorldTour en fin de saison, ca pourrait engendrer une lutte sévère pour les bonnes positions une fois dans les 10 derniers kilomètres. Sans être difficile au niveau du parcours, ce début de Tour pourrait toutefois être très explosif.
3 – Le premier chrono. En anglais, on dirait « dead flat ». Traduction libre, « désespérément plat »!
Misez un spécialiste du chrono, voire un pistard. Filippo Ganna étant au départ pour Ineos, je vois mal comment ce premier chrono pourrait lui échapper. Stephan Kung devrait être dans le coup aussi, peut-être un Kasper Asgreen chez Quick Step, voire les Stefan Bissegger ou encore Wout Van Aert.
Chose certaine, si Pogacar fait dans les 5 premiers, ouch pour la suite!
4 – Dopage. À quelques jours seulement du Grand Départ, l’équipe Bahrain-Victorious a déjà fait l’objet d’une descente de police, les policiers ayant perquisitionné les affaires des coureurs et du personnel encadrant.
Coincidence? Il y a quelques jours, la directrice générale de l’UCI, Amina Lanaya, en charge de la lutte contre le dopage, avait déclaré vouloir utiliser tous les moyens légaux pour débusquer les tricheurs.
L’UCI et les autres instances auraient-elles des informations sur les substances dopantes actuellement en usage probable au sein du peloton pro? La suite sera intéressante et gageons que ce Tour de France pourrait nous réserver aussi des surprises sur ce front.
5 – Covid. Rien de rassurant non plus sur ce front, le peloton présent au récent Tour de Suisse ayant été décimée par le virus.
Wait and see sur le Tour, mais il est d’ors et déjà certain que les équipes devront user d’une grande prudence pour éviter les contagions. Trois semaines, c’est long.
6 – Trois. Ils sont trois ex-vainqueurs du Tour de France au départ de Copenhague, soit Chris Froome, Geraint Thomas et bien sûr Tadej Pogacar.
7 – Alaf. Pas de Tour de France cette année pour le champion du monde Julian Alaphilippe, question de pouvoir continuer sa convalescence tranquillement et de se préparer pour ses trois objectifs de fin de saison, soit la Vuelta, les Mondiaux et le Tour de Lombardie.
Alaphilippe avait pourtant démontré une condition physique très correcte le week-end dernier durant l’épreuve sur route des Championnats de France.
Un champion du monde français privé de Tour de France, ca n’a pas manqué de faire réagir en France. Lefevere a peut-être sous-estimé l’impact à ce niveau.
Alors, une bonne décision? Personnellement, je ne suis pas de cet avis. Alaphilippe aurait pu tirer profit de ce Tour de France pour accélérer son retour au plus haut niveau, et viser des victoires d’étapes en 2e et 3e semaine.
8 – Coureurs canadiens. Ils seront trois au départ de cette Grande Boucle, soit Mike Woods et Hugo Houle chez Israel-Premier Tech, ainsi qu’Antoine Duchesne chez Groupama-FDJ.
Mike Woods a déjà avoué faire du maillot à pois et des victoires d’étape en montagne son objectif principal de ce Tour.
Hugo Houle n’aura pas beaucoup de liberté, il devra travailler pour protéger ses leaders Fuglsang et Woods durant la première semaine en particulier. Il n’est pas exclu qu’on lui laisse tenter sa chance cependant sur une étape accidentée en 2e semaine.
Antoine Duchesne devra lui aussi travailler pour ses leaders Gaudu et Thibault. Sa sélection a eu de quoi surprendre, même si on est très content pour lui, après deux saisons plus difficiles. Bruno Armirail était manifestement l’autre choix logique, le Français n’a pas été retenu et a envoyé un message clair à ses dirigeants, Marc Madiot en tête, en remportant le titre de champion de France du chrono vendredi dernier. Question de faire mal paraitre l’encadrement de Groupama!
9 – Bonifications. Parce que dans le cyclisme moderne, ca peut se jouer sur les bonifications sur la ligne d’arrivée de chaque étape, sauf les chronos. Sur ce Tour, 10, 6 et 4 secondes de bonif seront attribuées aux trois premiers de l’étape.
10 – Primes. 500 000 euros au vainqueur du général comme d’hab, un prix qui n’a pas changé depuis plusieurs années malgré l’inflation!
Chaque coureur qui terminera ce Tour de France recevra 1000 euros.
Chaque jour, le porteur du maillot jaune reçoit une prime de 500 euros.
Un vainqueur d’étape sur ce Tour empoche 11 o00 euros.
Un vainqueur d’un sprint intermédiaire en cours d’étape, 1 500 euros.
Les vainqueurs final du maillot vert et du maillot à pois, empocheront 25000 euros. Le vainqueur du maillot blanc, 20 000 euros.
Le combatif du jour reçoit 2000 euros, et le super combatif à la fin du Tour 20 000 euros.
Enfin, le Souvenir Henri Desgranges vaudra au premier coureur à le franchir une prime de 5 000 euros.
Au total, toutes les primes s’additionnent au montant total de… 2 282 000 euros. Joli pactole!
11 – Cipollini. Pas joli joli, le cas Cipollini, un sprinter des années 1990 qui a remporté pas moins de 57 étapes sur les grands tours, et 12 étapes sur le Tour de France. Il risque deux ans et demi de prison ferme pour des agressions à l’endroit de son ex-femme.
12 – Demain sur LFR, la description du parcours, puis jeudi les principaux favoris pour les divers classements.