Après une grosse saison de ski de fond où j’étais totalement (physiquement et mentalement) investi, j’essaie de reconnecter avec le monde du cyclisme, notamment professionnel.
J’essaie aussi de procéder à un ménage de La Flamme Rouge, toujours en cours. Des pourriels polluent encore le site quotidiennement, que je gère. D’ici peu, j’espère un retour au « service normal » selon mon expression, avec ces pourriels contenus.
Ceci étant, je ne vous cache pas apprécier beaucoup ce sport du ski de fond, étant très heureux sur mes skis. Et les résultats suivent.
Ceci étant, la course Dwars Van Vlaanderen d’hier m’a permis de sentir la passion du cyclisme me (re)gagner un peu, après un Milan San Remo sur lequel je voulais écrire mais ne trouvant pas l’inspiration pour commenter ce qui m’apparait être un cyclisme que je ne comprends plus.
C’est pas compliqué, et pour faire simple, on n’avait pas vu hier des coureurs se ridiculiser autant dans un final que depuis le Omloop Het Nieuwsblad 2015, ou Ian Stannard (Sky) avait mouché trois Quick Step dont nul autre que Tom Boonen.
Et à l’époque, les trois coureurs Quick Step avaient cependant eu la présence d’esprit d’essayer de se débarrasser du « gêneur » Stannard AVANT le sprint final, donc en l’attaquant à tour de rôle dans les derniers kilomètres.
Hier, niet. Les trois Jumbo-Lease a Bike ont amené Neilson Powless (EF Education) dans un fauteuil jusqu’aux 300 mètres.
Un gros risque. Un TRÈS gros risque.
Quand tu es trois devant, dont une grosse pointure et excellent sprinter, il me semble que ca ne prend pas un doctorat en science cycliste pour gérer le final: les deux autres puncheurs (dont le vainqueur sortant!) attaquent à tour de rôle pour se débarrasser du gêneur, et tu laisses ton sprinter dans sa roue. Et si ca ne marche pas, ben tu t’assures que 1) le gêneur produit des efforts dans le final et 2) que ton sprinter, frais, pourra le déposer aux 300 mètres.
Hier, niet. Aucune attaque. On t’amène Powless vers l’arrivée, lui qui n’en demandait pas tant, et on loupe le sprint.
La cata.
À ce niveau de professionnalisme, lamentable.
J’espère qu’il y a du monde qui se sont fait remonter les bretelles hier soir au debrief de la Jumbo-Lease a Bike, sans égard au statut.
Petit respect cependant à Wout Van Aert qui a pris ses responsabilités après la course, assumant (publiquement) seul l’échec retentissant de son équipe Jumbo-Lease a Bike.
Trop confiant Wout après un séjour en altitude et une grosse envie de gagner, à trois jours du 2e monument de la saison, le Tour des Flandres. C’est lui qui avait dicté la tactique de ce final, estimant certain que si Benoot et Jorgenson l’amenaient au sprint, il ne pouvait pas être battu.
Sauf que.
Il est vrai qu’une victoire de Wout hier lui aurait permis d’envoyer un message important aux deux autres épouvantails du cyclisme (plutôt « extra-terrestres » sur-vitaminés) que sont Tadej Pogacar et Mathieu Van Der Poel: « les mignons, je suis aussi de retour et je serai là pour la gagne dimanche prochain« .
Bref, on revient à la base, c’est à dire Cyclisme 101, et c’est consternant de voir qu’à ce niveau de professionnalisme, ils loupent encore l’examen final.
Ce qui me fait conclure que je ne comprends décidément plus le cyclisme que je vois depuis quelques années, compliquant considérablement ma capacité d’entretenir ce site La Flamme Rouge.
Un petit réconfort: je constate que je ne suis pas le seul à ne pas comprendre le cyclisme d’aujourd’hui, Thomas Voeckler lui-même ayant donné dans le même registre très récemment… Il se passe des choses que je me m’explique pas. Mais… roulez y’a rien à voir, il est pas beau le vélo avec tous ces records de Lance Armstrong et Marco Pantani méga-dopés, battus (que dis-je, pulvérisés!) récemment dans les cols?
