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Auteur/autrice : Laurent Page 16 of 354

Flèche wallonne: Valverde éclipse Teuns, Woods peut nourrir des regrets

Alejandro Valverde aura 42 ans dans quatre jours. Il est le doyen du peloton WorldTour.

Et il vient de terminer 2e de la Flèche Wallonne, en haut du Mur du Huy qui requiert un effort monstrueux.

Remarquable!

Cet exploit éclipse même la victoire de Dylan Teuns selon moi.

AleJet Valverde est une légende vivante du cyclisme. Il fallait voir la confiance que lui portait son équipe Movistar au pied du Mur de Huy, bien amené par Carlos Verona d’abord, puis Enric Mas. Parfaitement joué!

Un podium sur une course WorldTour pour un coureur au delà de 40 ans, ca reste rare. On se souviendra que Raymond Poulidor, le « Poupou » national et grand-père de MVDP, terminait 3e du Tour de France 1976, à l’âge de 40 ans. Exceptionnel aussi, et qui en dit long sur la santé de ce coureur adulé du public.

La perle du jour hier nous vient du compte Twitter « Dans la musette »:

Teuns le plus fort

Aucun doute cependant qu’hier dans le Mur, c’est Dylan Teuns qui était le plus fort. Sa double accélération d’abord aux 300m puis à 75m de l’arrivée pour se débarrasser définitivement d’Alejet était juste puissante, bien maitrisée, technique et… imparable.

On le savait en bonne condition, j’en avais fait un favori de la course: il était 6e du Ronde, 10e de l’Amstel et 8e de la Flèche Brabançonne récemment.

Teuns nous a habitué à de gros exploits de la sorte durant sa carrière, et notamment sur l’étape du Grand-Bornand l’an dernier sur le Tour. Dans un bon jour, Teuns est difficile, très difficile à battre.

Il sera définitivement un gros client dimanche prochain sur La Doyenne.

6e au pied du Mur, 1er en haut, la course en tête, le dernier kilomètre de Teuns hier a été un sans-faute. Très lucide.

Il signe là la plus belle victoire de sa carrière pro, à 30 ans. Et il offre à l’équipe Bahrain-Victorious un nouveau succès cette saison. Cinq équipes sont dans une classe à part au sommet du World Tour depuis le début de la saison, soit Ineos, UAE, Jumbo-Visma, Quick Step et Bahrain.

Ils ont tous explosé

La concurrence a explosé dans ce Mur de Huy, à commencer par Alaf qui « ne pouvait faire mieux » et a avoué après l’arrivée « avoir tout donné » (comme il dit souvent). J’ai été surpris de lire qu’Alaf était stressé à l’approche de cette course où, bien sûr, tout le monde l’attend, et qu’il était « soulagé » de la voir enfin derrière lui. Pas le meilleur état d’esprit pour affronter le Mur!

Chose certaine, la Quick Step continue de manquer de réussite cette saison, je suppose que ca devient rageant à la longue. Ils ont encore La Doyenne pour se reprendre dimanche prochain, et gageons que le remuant Remco Evenepoel ne voudra pas attendre le sprint. Aura-t-il perdu confiance dans les moyens actuels d’Alaf ?

Pogacar s’est éteint aux 300m. Un manque d’expérience sur ce Mur? Son équipe avait roulé plus tôt dans la course, on peut penser que Pogi se sentait bien à l’approche du final. Il n’en fut rien, il termine 12e. Un peu surprenant quand même compte tenu des qualités du bonhomme.

Quatre coureurs français dans le top-10, il faut le souligner; outre Alaf, on y retrouve Molard, Barguil et Vuillermoz. Cosnefroy est 13e. Pour Molard et Vuillermoz, c’est un très beau résultat.

Woods, les regrets?

De tous les favoris, c’est probablement Mike Woods qui a réalisé les meilleurs 300 derniers mètres hier dans le Mur.

Si vous analysez bien les images, Woods aborde le Mur mal placé (quoi qu’en dise son équipe dans les médias), entre la 15e et la 20e place. On ne le voit jamais parmi les 15 premiers au pied du Mur, et ce jusqu’aux 300m. Derrière, Woods.

Compte tenu que Teuns accélère franchement aux 250m, et que Woods termine finalement 6e à 7 petites secondes, imaginez un peu son temps sur les 300 derniers mètres! Il a au minimum fait jeu égal avec le temps de Teuns, et peut-être mieux! Pour remonter ainsi plusieurs concurrents, Woods a dû produire un effort monstrueux en fin d’ascension ; s’il avait plutôt été placé autour de la 5e place aux 300m, un podium était selon moi garanti.

Un manque de confiance? D’agressivité? Des erreurs? De la malchance? Je ne sais pas, mais Woods avait un podium dans les jambes hier, ca je n’ai aucun doute.

J’ai lu que Woods avait « perdu la roue » de ses équipiers au pied du Mur, et notamment celle de Hugo Houle. L’erreur est quand même importante à ce niveau de professionnalisme, même si une petite seconde d’inattention peut tout changer à ce stade – tendu – de la course. Les places sont chères, c’est certain.

Woods pourra se ressaisir sur Liège-Bastogne-Liège dimanche, ou le placement est moins capital. Mais ils seront nombreux dans cet état d’esprit!

Remarquable Olivia Baril

Chez les femmes, victoire de l’Italienne Marta Cavalli, pas une surprise suite à son récent succès sur l’Amstel. Je l’avais mis parmi mes favorites. Visiblement, elle possède un rapport poids-puissance très bon, propice à ce genre d’arrivée.

Van Vleuten et Vollering complètent le podium, là encore pas de surprise. Deux très bons moteurs.

Comme chez les hommes, la course s’est résumée à une course de côte dans la dernière ascension de Huy.

La belle nouvelle de cette course est selon moi la prestation de la jeune québécoise Olivia Baril (24 ans), 16e hier dans des circonstances difficiles (chute). Cette jeune fille s’est très bien battue et visiblement, elle a du chien en situation de course. Je suis convaincu qu’on va reparler d’elle rapidement, et qu’elle présente un gros potentiel pour les prochains mois et années.

« Le Mur de Huy est correct pour moi, je n’ai pas de problème, je ferais 100 fois le Mur de Huy avant une section de pavés de 3 kilomètres ! »

Olivia baril, en entrevue avec sportcom

C’est une bonne nouvelle pour le cyclisme féminin d’ici!

Magdeleine Vallières-Mills, Leah Kirchmann et Alison Jackson, pas sur son terrain, ont également terminé cette Flèche wallonne. Gabrielle Pilote-Fortin n’a pu compléter la course.

WolfPack sur Paris-Roubaix

15e édition du GP Ste-Martine dimanche prochain

Et on ne veut pas que ca soit la dernière!!!

La saison des courses cyclistes sur route au Québec s’est amorcée la semaine dernière (le calendrier complet est ici) avec la première édition du Grand Prix des Bois Francs, du côté de Delson en banlieue de Montréal. Un peu plus de 200 coureurs(es) se sont présentés(ées) à l’événement, un nombre disons… limite pour permettre à une telle course de boucler le budget.

Dimanche prochain, la 15e édition (déjà!) du GP de Ste-Martine aura lieu. Désormais une classique du calendrier, cette course présente une belle caractéristique: trois fois sur quatre, le festival de la bordure. Cyclisme 101 ici.

Idéal pour s’imaginer un instant être sur Gand-Wevelgem en Belgique ou sur le GP E3!

L’organisation dirigée par André Charlebois est comme d’habitude irréprochable. Je vous parlais en 2016 des initiatives que cet organisateur-né multiplie pour promouvoir le vélo dans le secteur de Beauharnois. Aujourd’hui, nombre de ces initiatives ont vu le jour, et on parle même de phase 2!

On pourra s’inscrire sur place à Ste-Martine jusqu’à une heure avant l’épreuve. Les inscriptions en ligne sont disponibles ici, et sont ouvertes jusque ce jeudi midi (demain).

Un calendrier de course à revoir?

J’ai beaucoup, beaucoup de respect en ce moment pour les organisateurs de courses cyclistes sur route au Québec, car une telle organisation est vraiment compliquée aujourd’hui.

Dans d’autres disciplines comme le gravel, le Mtb ou le cyclo-cross, les organisateurs ne font pas face aux mêmes défis.

Prenez simplement la sécurité sur la route: en cyclisme sur route, tu dois protéger les pelotons en constante mouvance, tu dois sécuriser des kilomètres de circuit, gérer la population locale qui veut avoir le moins de nuisance possible, etc. Tout un casse-tête – un casse-tête qui coûte cher en plus! – que les organisateurs de course de Mtb ou de cyclo-cross n’ont pas.

La photo-finish n’est souvent pas nécessaire sur les autres disciplines, mais en cyclisme sur route toujours indispensable.

Bref, boucler un budget en cyclisme sur route, c’est tout un défi en ce moment. Les services de police facturent, c’est très cher. Et la FQSC impose ses règles, ses exigences qui compliquent souvent le budget des organisateurs, notamment au niveau de la prise en charge des commissaires.

Dans ce contexte, l’offre de courses sur route ne s’est pas améliorée ces dernières années au Québec. J’ai abondamment couvert le sujet sur ce site.

Côté FQSC, c’est pour le moins qu’on puisse dire l’immobilisme total: pas d’initiatives susceptibles de populariser le cyclisme sur route, on manque clairement de vision. Et on se laisse porter par la vague: le gravel est en expansion? Très bien! Mais soutenir le cyclisme sur route…

Les initiatives que je vois autour de moi ne viennent pas de la Fédé, mais bien d’individus qui se mobilisent pour faire vivre le cyclisme sur route. J’y reviendrai très prochainement pour vous parler justement de nouvelles initiatives locales qui sont à saluer.

Pourtant, du côté des fédés, il y aurait tant à faire si on veut être un peu créatif.

Pas les idées qui me manquent en tout cas, en premier lieu du côté d’initiatives inter-catégories et inter-disciplinaires pour favoriser la participation d’équipes organisées, voire mixtes (H-F).

L’usage d’outils modernes façon Velon, pourquoi pas?

Et une réforme du calendrier?

Des « trous » existent en effet dans le calendrier de la saison durant des belles périodes de l’année où la météo est clémente et habituellement agréable (la météo est un facteur très important pour la participation des coureurs maitres qui ont le choix d’une offre en croissance parmi les autres disciplines du vélo, comme le gravel). Les changements climatiques ont retardé l’arrivée du printemps au Québec, et ont aussi fait des automnes plus beaux, plus chauds, et souvent plus longs.

Organiser une course cycliste fin-avril au Québec comporte de plus en plus de risques au niveau climatique, surtout avec des départs à 9h du mat’. Août, septembre sont sous-exploités…

Il neigeait ce matin à Gatineau.

Chose certaine, c’est loin d’être mort, le cyclisme sur route. Mais je vois un gros chantier au Québec au cours des prochaines années pour le réformer/bonifier. On parle des catégories et de l’hétérogénéité de certaines?

Flèche Wallonne: Pogi-Alaf, le match!

86e édition de la Flèche Wallonne demain mercredi.

La course de côte la plus célèbre du calendrier pro.

Au menu de Messieurs les coureurs, 202 kms entre Blegny et Huy. En gros, on se tape d’abord une course en ligne pour ensuite se pointer sur un circuit de 31 kms à parcourir trois fois. Ce circuit comprend trois côtes, soit Ereffe, Cherave et le Mur du Huy. L’arrivée est jugée au terme de la troisième ascension de cette désormais mythique côte, dont certains passages sont à plus de 20%.

Sur la première partie de la course, les coureurs se taperont quelques belles bosses également, et notamment les Forges rendue célèbre par Liège-Bastogne-Liège.

Météo clémente en Belgique demain, soleil, 18 degrés, des vents assez faibles. D’excellentes conditions pour les coureurs, ca sera une sélection par l’avant.

La tactique pour gagner la Flèche Wallonne? Je vous en parlais l’an dernier, chiffres à l’appui.

Pour qu’une échappée aille au bout (pas vu ca depuis fort longtemps!), il faudrait que toutes les équipes avec un favori soient représentés à l’avant, par exemple avec un second lieutenant. Pour Alaf par exemple, Remco.

En l’absence d’une échappée bien équilibrée, des équipes de favoris rouleront pour contrôler l’échappée et pour assurer un peloton groupé au pied de la dernière ascension.

De là, scénario « course de côte ». Temps record d’ascension, 2min41 l’an dernier par Alaf.

C’est encore une fois le scénario le plus probable demain.

Les favoris

D’abord et avant tout, les Quick-Step Alpha Vinyl qui se pointent avec le triple vainqueur et champion du monde en titre, Julian Alaphilippe.

Ils ont la pression de bien faire, les flandriens de l’équipe étant passés à côté de leurs objectifs ces trois dernières semaines, et encore sur Paris-Roubaix dimanche dernier.

Avec une 4e victoire demain, Alaf se rapprocherait du record de victoires (cinq) d’AleJet Valverde. Ce dernier a remporté son premier succès sur cette course en… 2006, soit il y a… 15 ans. Hallucinant!

Alaf sera épaulé dans sa quête par un certain Remco Evenepoel, toujours remuant. Il est probable que le jeune belge se lance dans une échappée avant la dernière ascension du Mur, ce qui pourrait jouer en la faveur d’Alaf qui n’aura pas à se dévoiler si ca se produit.

Le principal adversaire d’Alaf, c’est évidemment Tadej Pogacar qui est en bonne condition actuellement.

Irrésistible sur plusieurs arrivées en altitude sur le Tour de France, Pogi est lui-aussi capable d’accélérations brutales dans les forts pourcentages. Il dispose d’une belle équipe demain, avec notamment Marc Hirschi, vainqueur de la Flèche en 2020 rappelons-le, mais aussi Marc Soler et Diego Ulissi.

Parmi les autres favoris, Benoit Cosnefroy, 2e en haut du Mur de Huy derrière Hirschi en 2020. En grande condition actuellement, j’ai bien hâte de voir ce que peut faire Cosnefroy demain. Il peut surprendre tout le monde, c’est clair. Une victoire de sa part ferait plaisir!

Récent vainqueur du difficile Tour du Pays Basque, Daniel Martinez figure aussi comme un épouvantail demain. Tout réussi actuellement à son équipe Ineos qui se pointe avec Pidcock et Kwiatkowski en renfort. Attention à eux, je vois bien Pidcock placé aussi à l’arrivée demain.

D’autres coureurs à surveiller: Alexandr Vlasov, en vue sur le récent Tour du Pays Basque, Damiano Caruso, tout juste vainqueur du Tour de Sicile, Jack Haig, Jonas Vingegaard leader de la Jumbo-Visma en l’absence de Primoz Roglic, ennuyé par une douleur au genou, Warren Barguil, Dylan Teuns ainsi qu’un certain… Alejandro Valverde. Le quintuple et recordman de l’épreuve se pointe au départ, et peut nourrir des ambitions d’un podium en haut du mur de Huy. Rappelons qu’il a fait 2e des Strade Bianche!

Pris par une bronchite, David Gaudu chez Groupama-FDJ sera absent des Ardennaises. C’est un coup dur pour l’équipe de Marc Madiot.

Les Canadiens

Troisième en 2020, la Flèche Wallonne correspond bien aux qualités de Mike Woods, leader de la Israel-Premier Tech demain. Woods sort d’un « bon » Tour du Pays Basque, de quoi bien travailler, même si on est un peu dans l’inconnu sur sa réelle condition actuelle. Ca sera difficile de faire jeu égal avec Pogi ou Alaf, mais dans un bon jour sur des pentes à 20%, Woods est capable de tout.

Guillaume Boivin et Hugo Houle seront aussi présents chez Israel-Premier Tech dans le but de soutenir leur leader canadien. S’ils se glissent dans une échappée matinale, ca pourrait être intéressant.

Les femmes

Une des plus anciennes classiques chez les femmes, 25e édition demain!

La reine absolue s’appelle la jeune retraitée Anna Van Der Breggen avec sept victoires consécutives, de 2015 à 2021. Ouf!

133 kms à parcourir chez les femmes, trois ascensions du Mur de Huy.

Les favorites demain sont Annemiek van Vleuten, déjà deux fois 2e sur l’épreuve, Demi Vollering et sa formation SD Worx, Katarzyna Niewiadoma 2e l’an dernier, ainsi que les Cecilie Uttrup Ludwig et Marta Cavalli au sein de la formation FDJ.

Cinq Canadiennes annoncées au départ, soit Leah Kirchmann, Magdeleine Vallières-Mills, Sara Poidevin, Olivia Baril et Gabrielle Pilote-Fortin.

Van Baarle, une victoire bien méritée

Dylan Van Baarle, le Néerlandais de 29 ans, est bien l’homme des Flandriennes cette saison.

2e du Tour des Flandres, vainqueur hier de Paris-Roubaix.

Qui dit mieux?

Il offre une première victoire dans l’Enfer du Nord pour l’équipe de Dave Brailsford, Ineos et anciennement Sky.

Le chiffre, c’est 45,8, pour 45,8 km/h. Le Paris-Roubaix le plus rapide de l’histoire, merci les conditions météo favorables. Ce qui confirme aussi le vieil adage à savoir que « les coureurs font la course »: par temps maussade, les éléments climatiques se chargent de durcir la course. Par temps clément, les coureurs roulent plein pot. Dans tous les cas, c’est toujours dur!

Van Baarle a réalisé un « sans faute » hier, gérant parfaitement son Paris-Roubaix malgré une crevaison tôt dans la course, qu’il a surmonté sans paniquer. Son équipe Ineos a aussi été – comme prévu – omniprésente dans toutes les phases de course, notamment grâce à Kwiatko et Turner.

Van Baarle a surtout porté son accélération au bon moment, roulant d’abord solo pour rentrer sur la tête de course qui ne comportait alors aucun coureur Ineos, puis pour ensuite faire la différence sur les derniers secteurs pavés difficiles et rentrer solo sur le vélodrome de Roubaix.

On ne peut en dire autant de Matej Mohoric!

Le coureur slovène était probablement le plus fort hier, mais il s’est dévoilé beaucoup trop tôt selon moi, à près de 100 kms de l’arrivée. Une fois devant dans l’échappée, Mohoric n’a pas ménagé ses efforts, prenant les plus gros relais.

Fort, il repartait de nouveau dans l’échappée 60 bornes plus loin. Incroyable!

Mais son tempérament fougueux a fini par lui coûter la victoire dans le final, quand ceux qui s’étaient économisés un peu ont mis en route.

Avec Mohoric, c’est souvent « tout ou rien », une vraie tête brulée. Il laisse des victoires sur la route, ne gagnant qu’une fois sur quatre, mais lorsqu’il gagne, c’est souvent avec style il faut le reconnaitre.

Deuxième Van Aert à son grand retour, comme quoi il ne faut jamais enterrer un champion de sa trempe. Même à 90%, Van Aert demeure un coureur d’exception: sur sa classe hier, il a aligné plusieurs autres grands favoris.

À commencer par son éternel rival, Mathieu Van Der Poel. Pour moi, c’est surtout son équipe Fenix-Alpecin qui a montré encore une fois ses limites hier. À 90 kms de l’arrivée, on les a vu en tête du peloton, à 50 kms de l’arrivée Mathieu était de nouveau isolé, sans personne pour l’aider. L’histoire commence à se répéter de plus en plus souvent, et gageons qu’Adri le paternel ne doit pas être très content de la situation.

Kung assure une belle 3e place pour la Groupama-FDJ, beau prix de consolation pour Marc Madiot.

Adrien Petit et Laurent Pichon dans le top-10, des coureurs français étaient à la fête hier sur Paris-Roubaix et ca, ca fait toujours plaisir, d’autant plus que les deux coureurs appartiennent à des équipes plus « modestes ».

Le premier Quick Step Alpha Vinyl, Yves Lampaerts, est 10e, notamment en raison d’un beau plongeon dans le final, causé par un spectateur. La WolfPack passe « à travers » sa saison des Flandriennes et ca, ca ne mettra personne de bonne humeur dans le clan belge. Alaphilippe, Evenepoel et Devenyns auront la pression sur les Ardennaises pour récupérer le coup…

Respect pour le champion canadien Guillaume Boivin qui s’est bien battu avec les armes dont il disposait hier, avec au final une 62e place à plus de 15min du vainqueur. Il est allé au bout, a figuré dans le premier groupe longtemps, et a joué de malchance sur crevaison dans des moments clé de la course. Il reviendra.

Chez les femmes

On dirait presque « enfin » pour celle qui a gagné.

Belle victoire de la championne d’Italie Elisa Longo Borghini, de l’équipe Trek. Un an après Lizzie Daignan, l’équipe Trek conserve son titre sur la Reine des classiques.

J’ai toujours eu l’impression que Paris-Roubaix était taillé pour la morphologie puissante de Borghini.

Une course limpide de sa part, intelligente: partie au bon moment, solo, pour ne jamais être rejointe.

Derrière, Lotte Kopecky s’est bien battue, mais ca n’a pas été suffisant pour la puissante équipe SD Worx qui ont quand même bien travaillé.

La championne canadienne Alison Jackson termine à une belle 13e place, les Québécoise Simone Boilard (61e) et Magdeleine Vallières-Mills (74e) vont au bout.

Les Ardennaises

On rempile dès cette semaine avec les Ardennaises, la Flèche Wallonne mercredi prochain suivi de Liège-Bastogne-Liège dimanche. D’autres coureurs entreront dans le jeu, ca sera vraiment intéressant de suivre notamment les Alaphilippe, Cosnefroy, Nibali, Haig, Padun, Vlasov, Gaudu, Pidcock, Vingegaard, Pogacar, Hirschi, Barguil et un certain… Mike Woods!

MVDP-Ineos, le match en Enfer

119e édition de Paris-Roubaix ce dimanche.

L’Enfer du Nord.

Mais ca sera moins l’enfer cette année, puisqu’un temps superbe est attendu sur l’épreuve: beau, chaud mais pas trop (18 degrés), des vents calmes. On sera loin des conditions dantesques de septembre dernier!

Autrement dit, une sélection par l’avant plutôt que par l’arrière est à prévoir.

Au menu de Messieurs les coureurs, 257 kms à parcourir, dont 55 kms au total sur des pavés, répartis en 30 secteurs.

Peu de changement au parcours par rapport à l’an dernier ; deux secteurs parmi les premiers qui seront affrontés sont un peu plus longs, le secteur de Hem en fin de course est désormais classé niveau 2 plutôt que 3 puisqu’il a fait l’objet de rénovations, et c’est à peu près tout.

Les secteurs pavés commencent à Troisvilles comme d’habitude et les secteurs très critiques demeurent ceux de la Tranchée d’Arenberg, Mons en Pévèle et du Carrefour de l’Arbre.

MVDP, pour l’histoire

Le grand favori dimanche selon moi, c’est Mathieu Van Der Poel. Récent vainqueur du Ronde Van Vlaanderen, il a une chance unique d’entrer dans l’histoire du cyclisme en remportant Paris-Roubaix pour la première fois de sa carrière, et en réalisant le fameux doublé Ronde-Enfer.

L’absence de Paris-Roubaix à son palmarès serait remarqué sur des générations, il se doit de remporter l’Enfer du Nord au moins une fois!

VDP a terminé 3e l’an dernier sur le vélodrome de Roubaix.

On peut penser que toute son équipe sera à son service, avec le but de l’accompagner le plus loin possible, notamment pour pouvoir donner la réplique à l’équipe Ineos. On a vu Mathieu rapidement isolé sur certaines courses récentes, notamment l’Amstel.

Son plus grand atout, outre une puissance phénoménale? Ses habiletés sur le vélo, découlant du cyclo-cross. Il fait peu d’erreurs sur les secteurs pavés. Et il est un bon tacticien.

Les autres favoris

En premier lieu, l’équipe Ineos qui débarque avec un gros capital confiance.

Van Baarle (2e du Ronde), Kwiatkowski (vainqueur dimanche dernier de l’Amstel), Sheffield (vainqueur mercredi dernier de la Flèche brabançonne), Rowe, Turner et le joker Ganna, ouf!

Les Ineos ont la capacité de cadenasser la course dimanche selon moi. Ils ont beaucoup de coureurs pouvant rêver à un podium, surtout Van Baarle, Ganna et… Ben Turner, en condition physique spectaculaire ces temps-ci. Turner pourrait bien être une très bonne carte « surprise » pour Ineos, surtout s’il part de loin, par exemple à 50 kms de l’arrivée.

Je pense aussi que l’Enfer du Nord est parfait pour un coureur comme Ganna, très puissant. Sur Paris-Roubaix, l’important n’est pas le rapport poids-puissance, mais bien la puissance brute.

La Jumbo-Visma débarque aussi avec une belle équipe dans laquelle figurera Wout Van Aert, pour son retour après un épisode Covid. Chez Jumbo, Christophe Laporte est certainement la meilleure carte.

Il faudra certainement aussi compter sur la WolfPack Quick Step Alpha Vinyl, qui a surtout un printemps à sauver. Je pense que les coureurs ont la pression de bien faire, car un Patrick Lefevere n’est certainement pas très heureux de la campagne de Classiques de son équipe, qui n’a remporté que Kuurnes-Bruxelles-Kuurnes cette saison dans le Nord de l’Europe.

L’équipe pourra compter sur Kasper Asgreen, Tim Declercq, Yves Lampaerts, Florian Sénéchal et Zdenek Stybar, entre autre.

On surveillera aussi l’équipe Groupama-FDJ, avec Stefan Kung et Valentin Madouas. Les deux coureurs sont en excellente condition, et peuvent prétendre faire une belle place sur une course qui transcende à chaque fois leur directeur sportif Marc Madiot.

Les Trek-Segafredo s’amènent aussi avec une belle équipe, Mads Pedersen et Jasper Stuyven en premier lieu.

Sinon, quelques autres coureurs pourraient bien faire dimanche: je pense à Matej Mohoric, capable de tout, à son coéquipier Jan Tratnik, en bonne condition et très dur au mal, à Victor Campenaerts chez Lotto, à Greg Van Avermaet ou Olivier Naesen chez AG2R – Citroen, à Michael Matthews bien sûr qui va vite au sprint en cas d’arrivée au sprint au sein d’un petit comité.

Quelques autres coureurs qui pourraient bien faire: Daniel Oss chez Total Énergies pourquoi pas (par contre, ne comptez pas sur Peter Sagan selon moi, en méforme totale cette saison jusqu’ici), Nils Politt chez Bora-Hansgrohe (il a terminé 5e d’À travers la Flandre fin mars) voire Alexander Kristoff ou Taco Van Der Hoorn pour Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux.

Israel-Premier Tech

Auteur d’une course vraiment remarquable l’an dernier, le Québécois Guillaume Boivin sera de nouveau de la course dimanche, avec son équipe Israel-Premier Tech. Maillot de champion canadien sur le dos!

Hugo Houle y figure aussi avec Sep VanMarcke.

Hugo est probablement la meilleure chance de l’équipe dimanche, dans le contexte où une grande partie de l’équipe a souffert de maladies, notamment la grippe, au cours des dernières semaines. Ce fut le cas de Guillaume, qui n’aura que peu d’attente dimanche.

Pour Israel-Premier Tech, ces maladies sont tombées à un bien mauvais moment: l’équipe a besoin d’engranger de précieux points UCI au classement par équipe, de façon à s’assurer d’une place en WorldTour pour la période 2023-2025.

L’UCI redistribue en effet les licences WorldTour en fin de saison, et seules les 18 premières équipes au classement auront droit au précieux Graal leur garantissant une présence sur toutes les grandes courses de la saison. Actuellement, Israel-Premier Tech est plutôt dans le bas du classement, autour de la 18e place sur les 22 premières équipes si on en inclut quelques unes sans licence WorldTour actuellement, comme Fenix-Alpecin ou Uno-X ProCycling.

De surcroit, quelques points séparent actuellement six équipes bataillant pour cette dernière licence WorldTour, il faudra donc qu’Israel-Premier Tech engrange pas mal de points sur le reste de la saison pour s’assurer de leur place l’an prochain.

D’ailleurs, cette lutte est susceptible de changer un peu la tactique de course cette saison, les équipes se battront pour des top-10 plus que dans les saisons précédentes j’en suis sûr.

Je souligne au passage la belle 2e place hier de Pier-André Côté sur la 3e étape du Tour de Turquie. C’est pas passé loin!!

Paris-Roubaix femmes

Deuxième édition de l’épreuve samedi, avec 124 kms à parcourir (115 l’an dernier), dont 17 secteurs pavés donnant au total 29 kms sur ces routes difficiles.

La température samedi sera également clémente. Sélection par l’avant.

Lizzie Deignan, gagnante l’an dernier, est absente cette fois-ci pour cause de maternité.

Les favorites seront la championne du monde en titre, Elisa Balsamo, l’équipe SD Work avec Chantal Van Den Blaak et surtout, Lotte Kopecky, Marianne Vos chez Jumbo-Visma (il faut toujours compter sur elle!) voire Elisa Longo Borghini.

Au moment d’écrire ces lignes, trois Canadiennes figurent sur la liste de départ, soit la championne canadienne Alison Jackson et les Québécoises Simone Boilard ainsi que Magdeleine Vallières-Mills.

Quelques vidéos

https://www.youtube.com/watch?v=d8pLr9Q0pAo

Que du Ineos!!!

Y’a pas à dire, l’équipe Ineos-Grenadier est sur une bonne lancée en ce moment.

Hier, c’est le très jeune coureur américain de 19 ans Magnus Sheffield qui a remporté, à la surprise générale, la Flèche Brabançonne.

Une course parfaitement maîtrisée par l’équipe anglaise, qui avait trois (jeunes) représentants dans l’échappée devant, avec Tom Pidcock et Ben Turner, tous des U23.

Rappelons que les Ineos-Grenadier ont remporté dimanche dernier l’Amstel Gold Race avec Michal Kwiatkowski, ont gagné le Tour du Pays Basque avec Daniel Martinez et ont terminé 2e du Tour des Flandres avec Dylan Van Baarle. Tout cela en deux semaines à peine. On fait difficilement mieux.

Cosnefroy et Barguil dans le coup

Le jeune coureur américain a parfaitement su placer son démarrage à quelques kilomètres de l’arrivée, sachant que c’était à son équipe de manoeuvrer.

Une fois parti, personne derrière n’a voulu ramener franchement, certain que soit Pidcock, soit Turner placeraient un contre. Vélo 101.

J’ai bien aimé le comportement de Barguil et Cosnefroy, qui ont tenté quelque chose tour à tour, ne s’avouant pas battu. Les deux confirment leur excellente condition, et il faudra les surveiller sur les prochaines Ardennaises.

Dans l’échappée lui-aussi, Remco Evenepoel a semblé s’éparpiller, multipliant les relances assassines mais sans vraiment faire la différence. Il avait surtout plusieurs équipiers de premier plan dans le groupe derrière, dont Alaphilippe, et aurait donc pu ne prendre aucun relais dans l’échappée qui comptait, rappelons-le, trois Ineos. Visiblement, le jeune coureur belge a encore à progresser tactiquement… ou alors il continue d’insister à vouloir faire son « one-man show »…

Enfin, l’affaire de la chute du champion du monde Julian Alaphilippe fait couler beaucoup d’encre, puisque causée par son propre directeur sportif Geert Van Bondt au volant de la voiture QuickStep-AlphaVinyl. Ce dernier essayait alors de remonter vers l’échappée ou Remco figurait.

Pour moi, un incident de course, certes regrettable, mais un incident de course.

Qui est Magnus Sheffield?

Je connaissais que très peu ce Magnus Sheffield, son parcours est intéressant car son ascension très, très rapide.

En 2018, il gagnait la course junior Green Mountain Stage Race aux États-Unis, ouverte aux amateurs comme moi.

Moins de quatre ans plus tard, il gagne la Flèche Brabançonne en étant passé, dans l’intervalle, par l’équipe américaine Rally en 2021 et en ayant gagné le Valley of the Sun Stage Race en 2020.

Cette année, il avait déjà accroché à son palmarès une étape de la Ruta Del Sol en février.

Dans quelle mesure son arrivée chez Ineos-Grenadier, avec son niveau de professionnalisme, lui aura permis d’hausser son niveau cette saison?

Houle 16e

Le Québécois Hugo Houle termine 16e de l’épreuve, remarquable, les conditions climatiques étant difficiles.

Pour moi, c’est clair qu’il s’agit d’une nouvelle confirmation que Hugo tourne autour depuis un petit moment déjà. Il ne manque vraiment pas grand chose pour que ca soit la bonne très bientôt. Il faut persévérer, continuer de travailler car tout va dans le bon sens actuellement.

Ineos et Paris-Roubaix

On devrait voir les Ineos-Grenadier devant sur Paris-Roubaix dimanche prochain, l’équipe s’amenant avec Dylan Van Baarle et Magnus Sheffield, mais aussi les Michal Kwiatkoswi, Luke Rowe, Ben Turner et surtout, Filippo Ganna.

De quoi faire des dégâts au niveau du collectif.

Le Tour de l’actualité

1 – Pression des pneumatiques.

On n’arrête pas le progrès.

Certains coureurs, notamment de l’équipe DSM, utiliseront pour la première fois sur Paris-Roubaix un système de réglage en temps réel de la pression des pneumatiques.

Vous ne rêvez pas! Sans descendre de machine, je ne l’aurais pas cru.

Mis au point par la compagnie Scope qui équipe DSM de roues, ce système appelé Atmos permet, au moyen de deux boutons sur le guidon, de gonfler ou de dégonfler des pneus tubules en roulant.

Ainsi, un coureur pourra choisir de passer tel secteur pavé particulièrement mauvais avec mettons 5 bars dans les pneus, et au sortir regonfler à 7 bars pour avoir un meilleur rendement sur le bitume.

Le système a été officiellement autorisé par l’UCI, notamment parce que tout le monde peut aujourd’hui acheter un tel système (4000 euros tout de même…).

Les détails sont ici.

Un avantage? Je dirais que oui!

Voilà qui est susceptible d’améliorer sensiblement le confort des coureurs sur les pavés, limiter le risque de crevaison par endroit, et offrir un meilleur rendement sur l’asphalte. Le système alourdit certes de vélo, mais ce n’est pas un gros enjeu sur une course sans relief comme l’Enfer du Nord.

C’est pas pour ca qu’un coureur DSM gagnera dimanche, mais ca ne devrait pas nuire.

Rappelons que d’autres équipes rouleront sur des vélos équipés de « mini-suspension » devant et derrière, que ce soit par la présence d’élastomères ou d’amortisseurs situés à des endroits stratégiques comme la potence ou le tube de selle par exemple.

2 – Wout Van Aert

Décision ce jeudi quant à son éventuelle participation à Paris-Roubaix. C’est une info importante, ce coureur pouvant changer la donne sur l’épreuve, notamment au niveau tactique.

3 – 20 000 euros

C’est ce que touchera la coureuse qui remportera Paris-Roubaix ce week-end, contre 30 000 euros chez les hommes.

Si la parité n’est pas encore atteinte, c’est un grand pas dans la bonne direction puisque l’an dernier, Lizzie Deignan avait touché… 1 535 euros, soit presque 20 fois moins que Sonny Colbrelli.

Au total, c’est 50 000 euros que se partageront les femmes, contre 90 000 euros pour les hommes.

4 – Filippo Ganna

Le dragster italien sera un client sur Paris-Roubaix c’est clair, la course correspondant bien à ses qualités physiques. Fait intéressant, le coureur prépare actuellement l’Enfer du Nord sur la… piste! Selon lui, l’effort requis pour passer un secteur pavé est similaire à celui d’une poursuite.

Je pense qu’il a raison!

Et l’arrivée se déroule sur une piste…

5 – Taylor Phinney

Quelques interviews seulement ces 30 dernières années ont changé ma vision du cyclisme.

La récente interview accordée par Taylor Phinney au site anglais Thereabouts est certainement de celles-là.

Vous vous passionnez pour le sport cycliste? Seule façon d’être un(e) passionné(e) éclairé(e) est d’écouter cette entrevue.

Phinney parle de l’ère dite « post-EPO », celle des années 2010, ou d’autres produits étaient largement en usage au sein du peloton, comme les opiacés ou cette bonne vieille cortisone qui traverse les époques on dirait bien.

Surtout, Phinney y dénonce l’omerta toujours bien présente au sein du petit monde du cyclisme pro. C’est bien connu, tu ne craches pas dans la soupe.

J’ai reçu une injection de cortisone une fois quand j’ai eu la jambe cassée. je volais littéralement alors que la moitié de ma jambe ne fonctionnait pas… C’est à ce moment que j’ai compris l’intérêt des coureurs d’utiliser ces produits. J’en ai parlé et j’ai reçu pas mal de réactions négatives de la part de ma direction. » 

Taylor Phinney

Plus ca change, plus c’est pareil!

6 – Nacer Bouhanni

L’enfant terrible du cyclisme français était bien parti cette saison, avec notamment cette victoire à la Roue Tourangelle et cette 2e place sur Milan-Turin.

Pris dans une grosse chute sur le Tour de Turquie, Bouhanni souffre d’une fracture de la première vertèbre cervicale.

Ca s’appelle la poisse.

L’équipe Arkea-Samsic morfle d’ailleurs sur ce Tour de Turquie, les frères Quintana ainsi que Kevin Ledanois ayant aussi souffert de blessures plus ou moins graves suite à des chutes.

Elle peut se consoler avec la victoire hier d’Anthony Delaplace sur Paris-Camembert!

7 – Michelin Power Cups

Le nouveau pneu de Michelin a été lancé en mars, et il est présenté comme le pneumatique avec la plus faible résistance au roulement sur le marché, surpassant apparemment l’excellent Continental GP5000.

Ces pneus sont disponibles en version classique ou tubuless.

Bike Radar commente ici. Je testerai sous peu.

8 – Coupe du Monde de Mtb

Ca redémarrait le week-end dernier du côté du Brésil (Pétropolis), et ca faisait du bien de revoir tout ce beau monde en action.

En XCO, le Suisse Nino Schurter, qui n’a plus besoin de présentation, a égalé la marque de 33 victoires en Coupe du Monde, détenue par un certain Julien Absalon. Le Français Maxime Marotte termine à une belle 2e place.

Chez les femmes, l’Australienne Rebecca McConnell s’est imposée devant Anne Terpstra et Loana Lecomte, partie comme une fusée dès le premier tour mais qui n’a pas su maintenir le rythme. À noter la victoire de Pauline Ferrand-Prevost sur le short track, à sa rentrée cette saison.

La Coupe du Monde compte neuf étapes cette année, dont l’avant-dernière le 7 août prochain au Mont Sainte-Anne au Québec.

9 – Cinelli Pressure

Un des très beaux vélos actuellement sur le marché, typé aéro.

On trouvera ici une belle analyse de la bête, malheureusement pas pour moi et mon gabarit de petit grimpeur. Mais si vous avez beaucoup de puissance et habitez sur la rive-sud de Montréal, dans les Landes ou encore la plaine d’Alsace, ben ce vélo est pour vous et fera tourner les têtes!

Amstel: la tactique et le collectif!

C’était crève-coeur hier à l’arrivée: d’abord annoncé gagnant, Benoît Cosnefroy a ensuite été relégué à la 2e place, étant clair sur la photo-finish que Michal Kwiatkowski l’avait devancé d’un boyau.

Une victoire de Cosnefroy aurait été sa première grande sur la scène internationale.

Cosnefroy, sans aucun doute un mec bien et intelligent, a réagi de la plus belle des façons, témoignant de beaucoup de maturité.

Si je commence à pleurer après un podium, autant arrêter le vélo.

Benoit Cosnefroy à l’arrivée de l’amstel

Je pense que Cosnefroy a raté son « jeté du vélo » sur la ligne et Kwiatko l’a parfaitement réussi lui. Si Cosnefroy avait eu un meilleur timing sur ce geste technique, je pense que c’est lui qui aurait gagné. Ca se joue parfois à rien.

Pour le reste, ca été une très belle Amstel Gold Race, très tactique et surtout, une course où le collectif a fait la différence.

Et côté collectif, c’est celui des Ineos qui a été de loin le meilleur, même si on ne comprends pas certaines accélérations de Tom Pidcock dans les derniers kilomètres, puisqu’il avait Kwiatko devant.

À 50 bornes de l’arrivée, on a d’abord vu les Fenix-Alpecin de Mathieu Van Der Poel prendre la course en main. Trop tôt, ou alors pas assez de profondeur dans l’équipe de VDP pour tenir jusqu’à la ligne. Total, 20 bornes plus loin, Mathieu était isolé, son équipe à la trappe notamment grâce à un formidable travail de sape de Luke Rowe pour Ineos, qui a roulé comme une bête pendant des bornes afin de provoquer une grosse sélection.

Les Ineos sont bien ceux qui ont tout fait péter hier, et qui ont réussi à isoler Mathieu de son équipe. Ce dernier avouera à l’arrivée qu’il « ne pouvait pas courir après tout le monde« , preuve que le manque d’équipiers dans ce final lui aura cruellement manqué.

Gageons que la leçon sera retenue en prévision de la saison prochaine, où Fenix-Alpecin pourrait se retrouver avec une licence WorldTour qui exigerait aussi un renforcement de l’effectif.

Sommet du Cauberg, toujours un bon endroit pour attaquer (ca c’est aussi confirmé avec la course des filles), Kwiatko part solo. C’était bien vu et quasi-forcé, les Ineos étaient la seule équipe devant avec deux représentants.

Cosnefroy qui revient sur le Polonais solo quelques minutes après au profit du Geulhemmerberg, fallait le faire. Voilà pour moi l’indice qu’il faudra désormais compter avec le coureur Français, redoutable puncheur. Attention à lui sur les Ardennaises qui approchent à grands pas.

19 kms d’échappée à deux, l’entente était parfaite devant. Réglo tous les deux. Beau à voir.

Derrière, un groupe de chasse quasiment « royal », avec Mathieu, Matthews, Pidcock, Asgreen, Benoot, Kung, Hirschi, Theuns et Kamp. Tous les favoris, ou presque, étaient là! Mais l’entente a fait défaut comme d’hab à ce niveau de compétition, personne ne voulant rouler pour l’autre.

Je suis d’avis qu’un seul autre Fenix-Alpecin devant aurait tout changé, comme un seul autre Quick Step. Hier, ca été très ouvert, aucune équipe n’étant en force dans ce final, sauf les Ineos.

Et chose certaine, chez Jumbo-Visma, on doit amèrement regretter l’absence de Wout Van Aert. Avec Benoot présent hier dans le final, ca aurait aussi tout changé.

Mais avec des « si », on refait le monde…

Paris-Roubaix

On se tourne désormais vers le Monument Paris-Roubaix, Enfer du Nord. Une course très particulière, de spécialistes, notamment ceux qui se débrouillent bien en cyclo-cross.

Ca s’annonce très différent de l’an dernier, avec une belle semaine assez ensoleillée en perspective en France, et des températures très largement supérieures aux normales de saison. Misez donc pour un pavé sec, et un temps assez chaud dimanche prochain. Ce ne sont pas les conditions climatiques qui durciront la course cette année.

Encore cette année, Mathieu Van Der Poel, Kasper Asgreen, Stefan Kung, seront de grands favoris pour l’emporter, auxquels il faudra ajouter les Van Baarle, Laporte, Pedersen, Matthews voire Van Avermaet.

Flèche Brabançonne et Tour de Turquie

On garde aussi un oeil sur la Flèche Brabançonne (mercredi) et le Tour de Turquie cette semaine, épreuve où deux coureurs canadiens sont engagés, soit Nickolas Zukowsky ainsi que Adam deVos, tous les deux pour l’équipe Human Powered Health.

Sur la Flèche, la présence d’Alaphilippe et d’Evenepoel est annoncée.

UAE Team Emirates Behind The Scene

Amstel: les Pays-Bas attendent Mathieu

56e édition de l’Amstel Gold Race ce dimanche entre Maastricht et Valkenburg.

On annonce un temps assez clément (pas de pluie), frais (11 degrés) et peu venteux.

254 kms à parcourir, et pas moins de 33 côtes à grimper, certaines plus symboliques, d’autres de vrais patates qui feront mal aux jambes, comme le Kruisberg ou le Gulperberg.

La dernière difficulté, le Bemelerberg, se situe à huit kilomètres de l’arrivée.

À noter que cette année, l’Amstel est située entre le Ronde et Paris-Roubaix, en raison du premier tour des élections présidentielles en France. En Belgique, on hurle au crime, la « semaine sainte » ayant été ainsi coupée!!! Pour la plupart des coureurs, ca ne change pas grand chose. Les plus perdants d’entre eux sont les purs spécialistes des pavés qui doivent maintenir leur forme une bonne semaine de plus, après l’avoir tenu pendant au moins un mois (Gand-Wevelgem remonte à il y a plus de deux semaines). Pour Wout Van Aert, c’est une aubaine car cela multiplie ses chances d’être au départ de l’Enfer du Nord…

Les favoris

Ou plutôt LE favori, Mathieu Van Der Poel, qui joue à domicile.

C’est pas compliqué, toute la population des Pays-Bas attend son enfant chéri dimanche. La pression sera forte sur les épaules du champion néerlandais, qui vient de gagner le Ronde dimanche dernier.

Son grand rival, Wout Van Aert, n’est pas prévu, se remettant encore d’un infection à la Covid.

Les adversaires les plus sérieux de VPD seront évidemment ceux de dimanche dernier: Van Baarle et Madouas. En principe, Pogi ne court pas avant le 20 avril prochain, quelque part par là. À moins qu’on le retrouve du côté de Compiègne dans une semaine?!

Pour Valentin Madouas, il y a une occasion à saisir, c’est clair. Son équipe FDJ est forte, notamment avec Stefan Kung, la confiance des excellents résultats de dimanche dernier booste certainement l’envie. Ca ferait plaisir de voir le coureur français triompher dimanche.

La Ineos de Van Baarle dispose d’un autre atout dans son jeu, Tom Pidcock, qui devrait être plus à l’aise dans les côtes de l’Amstel que sur celles du Ronde, souvent en pavés.

Parmi les autres coureurs à surveiller, Kasper Asgreen et toute la Quick Step qui a dû se faire remonter les bretelles par Lefevere suite à leur échec sur « leur » course, le Tour des Flandres. Ils doivent rebondir vite et je suis sûr que les dirigeants leur mettront la pression ce week-end.

On surveillera aussi les Christophe Laporte, Tim Wellens, Jack Haig, Matej Mohoric, Soren Kragh Andersen, Greg Van Avermaet et Benoît Cosnefroy, ainsi que Michael Matthews qui a souvent bien fait sur cette épreuve.

Un Warren Barguil, pourquoi pas?

Il sera également intéressant de suivre la course d’un certain jeune prodige au nom imprononçable, Cian Uijtdebroecks chez Bora, qui est annoncé au départ sur plusieurs startlists. Il s’agirait alors de sa première grande classique en carrière, à 19 ans!

À priori, pas de coureurs canadiens au départ cette année, mais aucune liste de départ ne semblait définitive au moment d’écrire ces lignes.

Kristoff confirme

Je vous disais hier qu’à 35 piges, la pointe de vitesse d’Alexander Kristoff n’était probablement plus ce qu’elle était.

Ben il a gagné solo hier sur le GP de l’Escaut, il a eu raison!

Kristoff est parti à plus de 7 kilomètres de l’arrivée pour résister solo au retour du groupe qu’il avait quitté. Faut quand même le faire.

Ca doit bien faire plus de 15 ans que cette course ne s’était pas terminée par un sprint massif. Je peux vous dire qu’il devait y avoir pas mal de déçus à l’arrivée hier, surtout parmi les équipes de sprinters. Et parmi les directeurs sportifs.

Surtout, Kristoff confirme son retour aux affaires après une saison 2021 catastrophique, et sa bonne condition depuis le début de cette saison.

Il avait terminé 10e du Ronde dimanche dernier. Troisième de Milan-Turin mi-mars. Il a gagné la Classica de Almeria en Espagne mi-février, après avoir tourné autour des victoires d’étape lors du Tour des communautés valenciennes plus tôt dans le mois.

Il avait surtout déclaré en début de saison que celle-ci pourrait être sa dernière s’il ne retrouvait pas le chemin de la victoire. Le voici définitivement bien lancé.

Et Kristoff confirme le bon début de saison de son équipe Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux. Rappelons qu’ils ont aussi gagné Gand-Wevelgem avec leur coureur africain Biniam Girmay. Pour une équipe sans coureur de grand renom, ca force le respect. D’autres résultats suivront certainement cette saison, on le souhaite notamment pour leur sympathique et volontaire Taco Van Der Hoorn!

Un petit moment cocasse…

Le Tour de l’actualité

1 – Hey! C’est un Specialized Tarmac SL7 qui a gagné hier sur la 2e étape du Tour du Pays Basque…

…et je le répète, je ne travaille pas pour Spe. Aucun lien entre le monde du cycle et mon activité professionnelle.

Je me questionne juste sur les gains que confère l’usage de ce (type de) vélo.

2 – GP de l’Escaut aujourd’hui. Ca sera nuageux et surtout venteux en Belgique pour cette 110e édition (quand même! c’est la plus vieille des Flandriennes).

Ca se jouera au sprint, je n’ai pas de doute. Toutes les équipes y vont dans une telle configuration.

En effet, au départ vous avez les Philipsen (vainqueur sortant), Jakobsen (vainqueur en 2018 et 2019), Kristoff (vainqueur en 2015 mais n’a plus la même pointe de vitesse), Bennett, Groenewegen, Modolo, Bouhanni voire Bol.

Beaucoup d’équipes voudront donc rouler dans le final pour assurer un sprint massif. Le reste se jouera sur les détails: le meilleur train, le meilleur timing, le bon côté de la route, la bonne économie durant la course, le bon braquet lors du sprint, toutes ces choses-là.

Misez Philipsen ou son équipier Merlier chez Fenix.

3 – Tadej Pogacar

Il était furax envers Van Baarle à l’arrivée du Ronde dimanche.

Aucune raison de l’être.

Pogi et VDP ont laissé Van Baarle et Madouas rentrer, ce n’était pas la faute à ces deux là quand même.

Et Van Baarle et Madouas ont fait un sprint très réglo, sans changer de trajectoire, rien, très clean.

Pogi ne peut en prendre qu’à lui-même.

4 – Tadej Pogacar (bis)

Il a reconnu hier certains secteurs pavés de Paris-Roubaix, surtout ceux en fait qu’on retrouvera sur la 5e étape du prochain Tour de France.

C’est la raison officielle.

La raison moins officielle, c’est que Pogi pourrait disputer Paris-Roubaix dans deux semaines. Pour le cyclisme, ca serait d’un grand intérêt bien sûr. Pour Pogi, moins, car les risques sont quand même grands de se blesser sur chute. Et une fracture du fémur à trois mois du Tour de France, alors que tu viens de gagner les deux derniers, c’est moins bon pour tout le monde ca…

Pogi peut-il gagner Paris-Roubaix? Je suis sûr que oui. Pas un manche en cyclo-cross, celui-là.

5 – Tour du Pays Basque

Une vraie course dure, chaque année. Le Pays basque, c’est montagneux, c’est casse-patte, tu peux pas gagner le Tour du Pays Basque sans être en grande condition.

Chaque année, j’en fais mon jalon #1 pour savoir qui marchera fort sur les Ardennaises. Et chaque année, ca ne loupe pas.

Plusieurs coureurs canadiens y sont engagés: Woods, Houle, Duchesne, Piccoli, Cataford.

Auteur d’un excellent chrono sur la 1ere étape, Houle a surpris tout le monde hier en se mêlant au sprint en légère ascension pour terminer 4e de l’étape.

Wow!

Et les derniers hectomètres n’ont pas dû être faciles quant on voit un Remco Evenepoel s’arracher à bloc pour lancer son leader Julian Alaphilippe aux 200m. On trouve difficilement de meilleurs coureurs pour ce type d’arrivée, ce qui témoigne selon moi de la perf d’Hugo hier.

Faut pas s’arrêter là, faut continuer d’y croire, il tourne autour et Hugo va finir par nous en claquer une belle cette saison!

https://www.youtube.com/watch?v=rlEtFDMMU4o

6 – Wout Van Aert

Pas de date de retour pour l’immense champion belge suite à son contrôle positif à la Covid (à quelque part, ca me fait drôle d’écrire « contrôle positif »!), mais Paris-Roubaix n’est que dans deux semaines.

On peut y croire. Ces gars-là sont des monstres.

7 – Circuit de la Sarthe

Popularisé au début des années 2000 par un certain Lance Armstrong et son « Road to Paris« , l’épreuve française souvent de préparation aux Ardennaises s’est élancée hier.

Quatre étapes, parfait pour augmenter sereinement sa condition, loin des grands projecteurs.

Victoire hier de Mads Pedersen, qu’on savait en forme. Plus intéressant, une deuxième place de Benoît Cosnefroy… un petit signe de ce qui s’en vient?

D’autres pointures sont dans la Sarthe cette semaine: Peter Sagan, Ganna, Pinot, Cavendish, Lampaerts, Viviani, Naesen. Sont pas là pour faire du tourisme, c’est clair.

8 – « Entertaining disk brakes« 

Chris Froome s’entraine actuellement à Ténérife et continue à vivre des moments pénibles avec ses freins à disque.

Comment lui reprocher?!

Je rappelle que les freins à disque Campagnolo sont encore à ce jour les seuls à ma connaissance à utiliser un système magnétique pour repositionner les pads de frein après le freinage, de façon à ce qu’aucun frottement résiduel ne subsiste.

Specialized Tarmac SL7: le meilleur vélo du monde?

Beaucoup de nouvelles ont attiré mon attention ces dernières semaines.

Il y a notamment eu cette si belle victoire de l’Érythréen Biniam Girmay sur Gand-Wevelgem, une victoire historique et capitale pour le cyclisme africain. Ca a vraiment fait plaisir.

Il y a aussi eu cet article sur Vélo101 à propos des nouveaux vélos de l’équipe Direct Énergie, les Specialized Tarmac SL7.

Une partie des résultats à la hausse de cette équipe française cette saison serait-elle liée, en effet, à ces vélos dit très performants?

Anthony Turgis a notamment pu terminer 2e de Milan SanRemo derrière l’équilibriste Matej Mohoric et son dropper post, une autre nouvelle ayant attiré mon attention, mais ca sera l’objet d’un autre sujet.

15 watts.

C’est la différence annoncée selon des tests réalisés par Pierre Latour au vélodrome national de Saint Quentin en Yvelines. 15 watts de gagnés (ou de moins pour générer la même vitesse) avec ce vélo, par rapport aux autres vélos et notamment les Willier de l’an dernier.

Les raisons? On en cite trois: un poids en deçà de ce qu’on retrouve habituellement pour un vélo aéro, le Tarmac SL7 pouvant facilement être monté à 6,8 kg, limite UCI.

Une rigidité du cadre très supérieure à la moyenne, rendant le vélo particulièrement efficace dans les relances.

Et enfin un aérodynamisme très étudié, notamment au niveau du mariage avec les roues Roval.

15 watts, c’est en effet énorme. On aurait besoin de d’autres tests indépendants et empiriques pour confirmer les chiffres.

J’ai cherché d’ailleurs plusieurs tests comparatifs de vélos sur l’Internet et effectivement, le Specialized Tarmac SL7 est habituellement dans les tous premiers rangs, sinon au premier rang des classements des « meilleurs » vélos. Souvent, on salue sa rigidité, la précision de sa direction, sa stabilité, sa polyvalence aussi. Beaucoup concluent que le Tarmac SL7 est le vélo le plus rapide qui soit.

Évidemment, je ne travaille pas pour Specialized, je m’intéresse seulement au rendement des vélos puisque ce rendement pourrait aussi expliquer pourquoi on roule nettement plus vite depuis 2-3 ans qu’auparavant. L’arrivée de cette génération de vélos « aéros » dans le peloton et sur les marchés aurait-elle plus d’impact qu’on le pensait? Aurions-nous sous-estimé les réels gains de performance?

L’expérience actuelle de l’équipe Total Énergies nous apporte peut-être les premières réponses, et je ne l’aurais pas cru à prime abord.

Je termine en remerciant tous les lecteurs ayant pris soin de laisser un petit commentaire hier suite à mon texte et après mon (trop) long silence. Donnez-moi encore quelques jours pour bien me remettre la tête dans le cyclisme, et ca va repartir fort!

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