Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 10 of 350

2e journal du Tour

Encore pas mal de nouvelles autour du Tour aujourd’hui, avant le Grand Départ ce vendredi de Copenhague.

1 – Présentation des équipes. Très belle cérémonie que j’ai pris plaisir à regarder dans son intégralité. Excellent accueil du public danois, très nombreux!

2 – Vidéos pédagogiques. Cette année, le Tour a mis en ligne sur YouTube toute une série de petits vidéos pédagogiques expliquant les fondamentaux du Tour: les contre-la-montre, le prix de la combativité, aspiration&bordures, plaques de cadre, baroudeurs, l’échappée, le maillot vert, le peloton c’est quoi?, sont des exemples de sujets traités dans ces petits vidéos d’une durée habituellement inférieure à deux minutes.

Original!

3 – Tadej Pogacar. Son expérience et celle de son équipe sur le Tour des Flandres plus tôt cette année. Ca été mis en ligne que récemment.

4 – Guillaume Boivin. Et un coureur québécois de plus au départ, Guillaume Boivin, qui était le week-end dernier à Edmonton dans l’Ouest du pays pour les Championnats canadiens qu’il a terminé 2e derrière Pier-André Côté.

Boivin remplace un coureur indisponible en raison de la Covid qui perturbe déjà pas mal le Tour. L’encadrement de la Jumbo-Visma est également touché, AG2R-Citroen avec Jungels aussi, d’autres cas se multiplieront probablement dans les prochains jours, venant chambouler le planning et la stratégie des équipes.

Avec Boivin, ils sont trois coureurs québécois au départ du Tour, avec Houle et Duchesne. Ajoutez à cela l’Ontarien domicilié au Québec Mike Woods et vous avez quatre coureurs canadiens sur la Grande Boucle cette année, de quoi attiser notre intérêt!

5 – Maillots spéciaux. Ca devient une mode, de plus en plus d’équipes adoptent un maillot spécial à l’occasion du Tour.

Cette année, les équipes Education First, Israel-Premier Tech, Lotto-Soudal, Alpecin-Fenix, Bora-Hansgrohe, Jumbo-Visma et Trek-Segafredo ont consenti à la nouvelle mode.

Les maillots EF, Israel-Premier Tech et Bora-Hansgrohe me paraissent particulièrement réussis et apportent un vent de fraicheur dans le peloton.

6 – Marc Kluszczynski. Cette année encore, des collaborations spontanées pourraient être publiées sur ce site avec Marc.

Marc m’a récemment fait parvenir ce petit billet au sujet du jeune cycliste Alexys Brunel, 23 ans, qui a claqué la porte de l’équipe UAE Team Emirates il n’y a pas longtemps.

Junior promis à une belle carrière chez les Pros, fantasque, entier, voire dilettante, Alexys Brunel avait été engagé par Marc Madiot à la Groupama-FDJ en World Tour ces deux dernières saisons. Mais il ne rentrait pas dans le moule d’un coureur pro. Des parties de tennis l’après-midi, très peu appréciées d’un directeur sportif et du leader de l’équipe pendant une semaine de compétitions, il fut éjecté de l’équipe à la fin 2021. Madiot le jugeait « trop irrégulier » et vraisemblablement impossible à cadrer. Car un cycliste pro se doit d’être docile et d’obéir aux ordres du DS. L’omerta faisant le reste, tout se passe dans le meilleur des mondes (1).

On était donc étonné de le voir signer un contrat de deux ans chez UAE Team Emirates en début de saison, comme équipier de Tadej Pogačar, et avec comme DS Mauro Gianetti. Alexys Brunel parlait d’une approche plus ludique chez UAE, approche qui le rendait plus rigoureux ! Gianetti aurait eu alors avec le français (qui déclarait « je suis plus libre ») une approche psychologique bien plus adéquate que celle de Madiot. C’est fort possible.

Mais tout cela s’est écroulé fin juin, une semaine avant le début du TdF. Brunel était « avec des coureurs qui marchent ». Et subitement, il n’a plus voulu marcher avec eux. Il avait déclaré être bien conscient de l’anormalité française qui veut qu’un jeune coureur de 22 ou 23 ans ait du mal à éclater au plus haut niveau dans une équipe française contrairement aux équipes étrangères. Mais il n’en avait que faire des soupçons. Elevé dans l’éthique à la FDJ, il avait affirmé qu’il ne toucherait jamais au dopage. Peut-être s’est-il trouvé au pied du mur avec UAE ? Le 23 juin, il demandait la résiliation de son contrat. On n’en saura pas plus.

  • (1) Tom Dumoulin n’avait pas fourni non plus beaucoup d’explications sur son retrait du cyclisme. D’autres pro ont choisi une autre approche du cyclisme, moins rigoriste : Alex Howes, Lachlan Morton, Quinn Simmons.

7 – Points UCI. À l’amorce du Tour, plusieurs équipes se doivent de marquer des points car leur place n’est pas encore assurée parmi les 18 premières équipes mondiales. On pense ici à Israel-Premier Tech, Lotto-Soudal et Bike Exchange, les premières concernées, mais aussi des équipes comme Cofidis, Movistar, EF Education voire DSM et Arkea qui ne peuvent pas dormir sur leurs lauriers.

Ca va être très intense en première semaine du Tour, c’est moi qui vous le dit. Lotto voudra marquer des points avec Caleb Ewan, Bike Exchange voudra se placer dans des échappées tout comme EF Education, voire Cofidis.

Aux enjeux du Tour, voilà que s’ajoutent cette année plus particulièrement les enjeux WorldTour. Cocktail explosif!

8 – Télévision. Le Tour à la télé, ce sera sur France Télévision bien sûr, pour l’intégralité des étapes. Retour de l’équipe de 2021, Marion Rousse en moins: Laurent Jalabert, Thomas Voeckler, Nicolas Geay, Alexandre Pasteur.

Le Tour sera également disponible sur Eurosport et GCN+.

Au Québec, Flo Bikes retransmettra l’événement. C’est vous qui voyez.

Perso, ce sera France Télévision!

9 – Giro Donne 2022. Pendant que le peloton masculin s’élance sur le Tour au Danemark, le peloton féminin s’élance sur le Giro. La présentation des équipes est ci-bas.

Cinq coureures canadiennes au départ de la course, soit Magdeleine Vallières-Mill et Sara Poidevin (EF Education), Olivia Baril (Valcar), Anna Gabrielle Traxler (Roland Cogeas) ainsi que Leah Kirchmann (DSM).

Premier journal du Tour 2022

La couverture du Tour de France 2022 débute sur La Flamme Rouge par ce premier journal du Tour.

1 – Vendredi. Les coureurs du Tour prendront le départ de la première étape ce vendredi, un chrono de 13 km dans les rues de Copenhague.

Un vendredi, et non le samedi?

C’est exceptionnel, et c’est dû au départ hors de France, qui exige un transfert pour rapatrier ensuite les coureurs dans l’Hexagone. Trois étapes sont prévues au Danemark avant ce transfert le lundi 4 juillet.

2 – Danemark. Les deux étapes en ligne des 2e et 3e étapes au Danemark seront très probablement réservées aux sprinters, qui débarquent avec force sur ce Tour: Caleb Ewan, Wout Van Aert, Fabio Jakobsen, Bryan Coquard, Jasper Philipsen, Mathieu Van Der Poel pourquoi pas, John Degenkolb, Alexandr Kristoff, Peter Sagan, Michael Matthews pour ne nommer que ceux-là.

Sur fond d’une guerre inter-équipe pour marquer les précieux points UCI en vue du renouvellement des licences WorldTour en fin de saison, ca pourrait engendrer une lutte sévère pour les bonnes positions une fois dans les 10 derniers kilomètres. Sans être difficile au niveau du parcours, ce début de Tour pourrait toutefois être très explosif.

3 – Le premier chrono. En anglais, on dirait « dead flat ». Traduction libre, « désespérément plat »!

Misez un spécialiste du chrono, voire un pistard. Filippo Ganna étant au départ pour Ineos, je vois mal comment ce premier chrono pourrait lui échapper. Stephan Kung devrait être dans le coup aussi, peut-être un Kasper Asgreen chez Quick Step, voire les Stefan Bissegger ou encore Wout Van Aert.

Chose certaine, si Pogacar fait dans les 5 premiers, ouch pour la suite!

4 – Dopage. À quelques jours seulement du Grand Départ, l’équipe Bahrain-Victorious a déjà fait l’objet d’une descente de police, les policiers ayant perquisitionné les affaires des coureurs et du personnel encadrant.

Coincidence? Il y a quelques jours, la directrice générale de l’UCI, Amina Lanaya, en charge de la lutte contre le dopage, avait déclaré vouloir utiliser tous les moyens légaux pour débusquer les tricheurs.

L’UCI et les autres instances auraient-elles des informations sur les substances dopantes actuellement en usage probable au sein du peloton pro? La suite sera intéressante et gageons que ce Tour de France pourrait nous réserver aussi des surprises sur ce front.

5 – Covid. Rien de rassurant non plus sur ce front, le peloton présent au récent Tour de Suisse ayant été décimée par le virus.

Wait and see sur le Tour, mais il est d’ors et déjà certain que les équipes devront user d’une grande prudence pour éviter les contagions. Trois semaines, c’est long.

6 – Trois. Ils sont trois ex-vainqueurs du Tour de France au départ de Copenhague, soit Chris Froome, Geraint Thomas et bien sûr Tadej Pogacar.

7 – Alaf. Pas de Tour de France cette année pour le champion du monde Julian Alaphilippe, question de pouvoir continuer sa convalescence tranquillement et de se préparer pour ses trois objectifs de fin de saison, soit la Vuelta, les Mondiaux et le Tour de Lombardie.

Alaphilippe avait pourtant démontré une condition physique très correcte le week-end dernier durant l’épreuve sur route des Championnats de France.

Un champion du monde français privé de Tour de France, ca n’a pas manqué de faire réagir en France. Lefevere a peut-être sous-estimé l’impact à ce niveau.

Alors, une bonne décision? Personnellement, je ne suis pas de cet avis. Alaphilippe aurait pu tirer profit de ce Tour de France pour accélérer son retour au plus haut niveau, et viser des victoires d’étapes en 2e et 3e semaine.

8 – Coureurs canadiens. Ils seront trois au départ de cette Grande Boucle, soit Mike Woods et Hugo Houle chez Israel-Premier Tech, ainsi qu’Antoine Duchesne chez Groupama-FDJ.

Mike Woods a déjà avoué faire du maillot à pois et des victoires d’étape en montagne son objectif principal de ce Tour.

Hugo Houle n’aura pas beaucoup de liberté, il devra travailler pour protéger ses leaders Fuglsang et Woods durant la première semaine en particulier. Il n’est pas exclu qu’on lui laisse tenter sa chance cependant sur une étape accidentée en 2e semaine.

Antoine Duchesne devra lui aussi travailler pour ses leaders Gaudu et Thibault. Sa sélection a eu de quoi surprendre, même si on est très content pour lui, après deux saisons plus difficiles. Bruno Armirail était manifestement l’autre choix logique, le Français n’a pas été retenu et a envoyé un message clair à ses dirigeants, Marc Madiot en tête, en remportant le titre de champion de France du chrono vendredi dernier. Question de faire mal paraitre l’encadrement de Groupama!

9 – Bonifications. Parce que dans le cyclisme moderne, ca peut se jouer sur les bonifications sur la ligne d’arrivée de chaque étape, sauf les chronos. Sur ce Tour, 10, 6 et 4 secondes de bonif seront attribuées aux trois premiers de l’étape.

10 – Primes. 500 000 euros au vainqueur du général comme d’hab, un prix qui n’a pas changé depuis plusieurs années malgré l’inflation!

Chaque coureur qui terminera ce Tour de France recevra 1000 euros.

Chaque jour, le porteur du maillot jaune reçoit une prime de 500 euros.

Un vainqueur d’étape sur ce Tour empoche 11 o00 euros.

Un vainqueur d’un sprint intermédiaire en cours d’étape, 1 500 euros.

Les vainqueurs final du maillot vert et du maillot à pois, empocheront 25000 euros. Le vainqueur du maillot blanc, 20 000 euros.

Le combatif du jour reçoit 2000 euros, et le super combatif à la fin du Tour 20 000 euros.

Enfin, le Souvenir Henri Desgranges vaudra au premier coureur à le franchir une prime de 5 000 euros.

Au total, toutes les primes s’additionnent au montant total de… 2 282 000 euros. Joli pactole!

11 – Cipollini. Pas joli joli, le cas Cipollini, un sprinter des années 1990 qui a remporté pas moins de 57 étapes sur les grands tours, et 12 étapes sur le Tour de France. Il risque deux ans et demi de prison ferme pour des agressions à l’endroit de son ex-femme.

12 – Demain sur LFR, la description du parcours, puis jeudi les principaux favoris pour les divers classements.

Canadiens: la suite, avec Alexis Pinard

Mon article intitulé « Trop dur, les Canadiens » diffusé la semaine dernière a suscité beaucoup de réactions au sein de la communauté des coureurs maitres du Québec, mais aussi d’ailleurs.  

Les mentions légales de La Flamme Rouge garantissent un droit de réplique. Cela fait partie de l’éthique de travail que je m’impose.  

Personne ne m’en a demandé, mais Alexis Pinard et moi avons échangé ces jours derniers au sujet des enjeux liés à ces Championnats canadiens, dans une perspective plus globale qui est celle de la survie des courses sur route au Québec, aujourd’hui confrontées à une concurrence jamais vue auparavant (événements cyclosportifs, de gravelle, de vélo de montagne, etc.).

Entretien avec Alexis, avec qui j’avais reconnu l’an dernier le parcours de ces Canadiens, et ami de longue date.

La Flamme Rouge : Alexis, tu as compris que La Flamme Rouge est aussi utile en ce sens qu’elle permet de prendre le pouls de la communauté cycliste d’ici. 

Alexis Pinard : Pour moi Laurent, une communauté cycliste en santé est une communauté capable de s’exprimer sur les enjeux de notre sport, objectivement et de façon constructive. J’accueille favorablement ton article, car il est pertinent et permet pour moi de bien avoir le pouls de la communauté, et de réagir. Je le fais aujourd’hui, et merci à toi!   

LFR : Selon toi, et considérant le parcours 2021 des Canadiens, est-il raisonnable de penser que la difficulté du parcours, très sélectif, a découragé plusieurs coureurs maitres à participer cette année? Une fois lâché du peloton de tête, le fun d’une course cycliste n’est plus vraiment là.

AP : Il est certain que le parcours est difficile, je le reconnais, notamment si on le compare à d’autres courses au Québec. Mais est-il trop difficile? Je n’en suis pas sûr. Il l’est un peu moins que l’an dernier, et ça reste une course de Championnat canadien, ou un parcours sélectif est particulièrement pertinent. 

D’autres courses sont aussi très difficiles, je pense à Green Mountain Stage Race où, chaque année, de nombreux coureurs maitres du Québec s’inscrivent. 

J’ai bien aimé le commentaire laissé par Éric sur La Flamme Rouge : c’est une question d’avoir une bonne approche, un bon rapport à la compétition. Tous les parcours ne sont pas faits pour tout le monde, mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas y trouver son compte, être satisfait et progresser. Pour certains, seule la victoire compte, et c’est très bien. Pour d’autres, l’objectif peut être ailleurs, par exemple une place dans les 10 premiers, ou simplement le défi d’aller au bout de la course. Cette approche, qui était aussi la mienne lorsque je courais, parle-t-elle encore à beaucoup de gens? J’ose l’espérer, mais je n’en suis pas sûr non plus. C’est utile d’en parler. 

J’ajoute aussi qu’il ne faut pas oublier le GranFondo UCI du dimanche, où l’accent est davantage mis sur l’aspect défi. On compte déjà sept nationalités au départ. On peut y tester sa forme, ça c’est clair, et possiblement se qualifier pour les Mondiaux en Italie plus tard dans la saison.

LFR : Tu as mis en place plusieurs stratégies pour rendre ton événement accessible cette année, notamment en proposant des tarifs d’inscription de groupe. Peux-tu nous en dire plus?

AP : C’est un beau party de vélo qu’on organise, avec une foule d’activité pour tout le monde, incluant la famille des coureurs, leurs enfants. On veut rendre l’expérience client optimale. Dans ce contexte, c’est sûr qu’on favorise la présence d’équipes complètes. 

Cette année, une équipe qui inscrit de trois à cinq participants bénéficie de 20% de réduction sur toutes les inscriptions. À partir de six coureurs(es), c’est 30% de réduction. 

(ndlr : notons que les inscriptions ferment ce mercredi à 23h59, et que les équipes intéressées ou déjà inscrites peuvent profiter du rabais en écrivant à info@classiquedesappalaches.com)

LFR : Des changements seraient possibles si l’événement revenait dans l’avenir?

AP : Manifestement, et grâce notamment à ton article, on a des choses à revoir pour l’avenir parce que mon organisation a manifesté son intérêt auprès de Cyclisme Canada à poursuivre l’organisation des Championnats canadiens Maitres au cours des prochaines années. 

Il faut toutefois comprendre que des changements impliqueront des efforts, des coûts humains et logistiques supplémentaires. On va le faire avec plaisir si cela nous permet d’augmenter l’expérience client, d’optimiser le plaisir qu’ont les participants à venir courser à Victo. L’enjeu reste à savoir si d’éventuels changements vont amener une participation accrue ? À quel point la communauté cycliste va répondre présent si on modifie le parcours l’an prochain, pour le rendre disons plus accessible? C’est une grande question pour moi.

LFR : À long terme, quel est l’impact d’une participation moindre des coureurs maitres sur un événement comme le tien, sur des partenaires financiers aussi?

AP : C’est très clair qu’un des indicateurs importants de l’évaluation de l’événement, c’est le nombre de participants, ainsi que les retombées économiques et sociales. Moins de participants veut dire plus d’enjeux pour convaincre les partenaires de poursuivre l’aventure dans les prochaines années. C’est important que la communauté cycliste participe. Et ma responsabilité c’est de leur livrer un événement de grande qualité, notamment en matière de sécurité, de fun, ou tout le monde va y trouver son compte, que ce soit le futur champion canadien ou le cycliste participant à son premier GranFondo. 

LFR : J’ai souvent écrit, ces dernières années, que les courses sur route au Québec traversent une période difficile. La compétition avec d’autres types d’événements est certainement une partie de l’explication. Le GP cycliste de Ste-Justine, prévu le 18 juin dernier, a été annulé à la dernière minute. Je pense que c’est difficile d’organiser une course cycliste sur route actuellement? 

AP : Je te le confirme Laurent. Une chance qu’on a nos précieux bénévoles, la réelle force de notre organisation. Ces gens travaillent avec professionnalisme et passion, ce sont nos héros. Et c’est sûr qu’une source de satisfaction de nos bénévoles, ils sont 300 pour l’événement en fin de semaine prochaine, c’est le nombre de participants.

Je te confirme également que certains coûts fixes sont très élevés pour des courses sur route, car c’est un événement mobile, où on a un peloton qui évolue à vitesse variable sur des routes le plus souvent ouvertes à la circulation. La sécurité en course, l’encadrement (signalisation, premiers répondants, ambulances, etc.) représente donc des coûts importants, que d’autres disciplines du cyclisme n’ont pas forcément. 

C’est clair que les courses sur route traversent une période difficile. Et je trouve cela parfois difficile à expliquer car il n’y a jamais eu autant de monde sur un vélo, et jamais autant de monde l’hiver sur leur home-trainer et des plate-formes comme Swift. 

LFR : Tu as l’impression que Cyclisme Canada et la FQSC facilite actuellement les choses pour un organisateur de courses sur route? 

AP : Je pense qu’on a besoin d’avoir une conversation sur le paysage compétitif et cyclosportif au Québec, pour moi c’est clair. On est à une croisée des chemins, et on a probablement une fenêtre d’opportunité actuellement pour revoir les facteurs associés tant à l’offre qu’à la demande pour des événements cyclistes puisqu’on amorce l’ère post-Covid, et qu’on se dirige notamment vers l’accueil des Mondiaux UCI GranFondo en 2026. 

Du côté de l’offre, a-t-on trop d’événements cyclistes? Les fédérations ont un rôle à jouer en s’assurant de ne pas développer chacune des disciplines en silo, ce qui augmente la concurrence entre ces disciplines. Il faut probablement une certaine coordination, notamment au niveau des événements : route, piste (notamment avec le nouveau vélodrome de Bromont, bientôt prêt), gravelle, vélo de montagne, cyclosport, BMX, de plus en plus d’événements pour les e-bike… 

Du côté de la demande, je ne suis pas sûr qu’on la comprenne bien aujourd’hui. Les mentalités ont évolué, les gens sont plus dans le plaisir qu’avant, recherchent aussi des expériences plus « immersives » avec une vraie expérience client, il y a une analyse à faire, en particulier du côté de leur rapport avec la compétition en cyclisme sur route. Les fédérations ont un rôle à jouer dans l’élaboration de ces analyses, question de prendre les bons virages pour l’avenir en fournissant un cadre structurant pour l’ensemble de leurs parties prenantes, des plus récréatives aux plus compétitives, à titre de participant ou d’organisateur d’événements.

LFR : Je te laisse le mot de la fin Alexis.

AP : Je veux être clair : si nous devons revoir le parcours pour améliorer l’expérience client et augmenter la participation dans l’avenir, on va le faire!  

Je tiens aussi à rassurer : tout le monde peut trouver son compte cette année au Vélo.Victo.Fest.  Ma philosophie se résume un peu à « Podium, Peloton, Party ». C’est certain que sur ce parcours, tout le monde ne peut pas rêver à un podium, mais beaucoup peuvent rêver au peloton et son ambiance, et tout le monde peut être du party. Je l’ai écrit dans le mot de bienvenue à l’événement : « profitez-en, ensemble, et brillons par notre passion. Trève d’introduction. Passons à l’action. »

Trop dur, les Canadiens Maitres?

Sur la base de l’expérience de septembre 2021 et selon l’avis de nombreux coureurs, la réponse est oui pour ce qui est du parcours de Victoriaville dans un peu plus d’une semaine.

Au cours des derniers temps, j’ai pu constater que la distance et le dénivelé de ces Championnats canadiens maitres 2022 font encore peur cette année, malgré les modifications au parcours de l’an dernier.

132 kilomètres chez les Maitres 1 et 2, incluant trois tours d’un circuit assassin, ce qui veut dire trois fois une rampe qui est assurément plus difficile à encaisser que Camilien Houde ou la côte de la Montagne à Québec. Certains pourcentages dans cette rampe de trois kilomètres dépassent les 18%.

Sur un tel parcours, c’est une sélection par l’arrière. Course d’équipe? Je demande à voir! L’an dernier en tout cas, il n’y a pas eu de course d’équipe. Je le sais, j’y étais.

Il y a eu des Championnats canadiens élite moins difficiles…

Les quelques coureurs maitres disposant d’un rapport poids-puissance supérieur à la moyenne et d’une excellente VO2max y trouveront leur compte, puisque 90% du peloton sera éliminé par simple attrition.

On connait ceux qui pourront s’illustrer, et ils en ont le mérite. En gros, vous prenez les mêmes que l’an dernier, c’est une bonne base. En M2, je peux presque déjà vous décliner le top-10. Je n’en fais pas partie!

Il faut toutefois s’inscrire!

Il y va de la survie du cyclisme sur route au Québec.

L’organisation de l’événement de Victoriaville, Alexis Pinard en tête, ne ménage pas les efforts pour faire de cet événement un incontournable de l’année, et ce depuis plusieurs années déjà.

C’est pas moins de quatre jours d’événements et de festivités qui sont organisés. Le programme est ici. On peut donc aussi y venir en famille, tout le monde y trouvera son compte. J’ai expérimenté l’an dernier avec mes parents.

On pourra facilement passer plusieurs jours à Victoriaville dans une ambiance résolument cycliste et… festive.

En marge des Canadiens, vous avez aussi le GranFondo UCI, épreuve de qualification aux Mondiaux UCI chaque année (en Italie à l’automne prochain). Et en 2026, c’est ici au Québec que ces Mondiaux prendront place, dans cette même région de Victoriaville.

On aura même droit à un critérium sélection retraite!! Pour le moins original…

Bref, si j’aurais souhaité un parcours un peu plus ouvert pour permettre d’attirer un maximum de coureurs et pour créer une course plus intéressante sur le plan tactique, je soutiens également qu’il faut s’inscrire à cet événement question de soutenir le cyclisme sur route, et de participer à un événement « épique ».

Dans 15 ans, ce parcours vous permettra encore de dire à vos collègues admiratifs « j’y étais, je l’ai fait »!

Le Tour de l’actualité

1 – Mike Woods

Le coureur canadien n’avait pas rassuré sur la récente Ventoux Dénivelé Challenge, lâché tôt au pied de la dernière ascension du Géant de Provence.

À environ deux semaines du départ du Tour, il a rassuré son monde avec une belle victoire d’étape sur la Route d’Occitanie, le général en prime!!

Si le plateau n’était pas exceptionnel, y’a quand même Alejet Valverde et Nairo Quintana derrière, preuve que Woods est en bonne condition à l’approche de la Grande Boucle.

Sa victoire d’étape surtout n’a laissé aucun doute sur sa force actuelle, Woods n’ayant laissé aucune chance à son compagnon d’échappée dans le final, Carlos Rodriguez (Ineos).

https://www.youtube.com/watch?v=mjxfvK-9u6w

2 – La guerre des points UCI

Très bonne semaine pour Israel-Premier Tech qui, avec la perf de Woods sur la Route d’Occitanie et celle de Jakob Fuglsang sur le Tour de Suisse, a comblé une partie de son retard sur la 19e équipe au classement, Lotto-Soudal qui a quand même marqué quelques points essentiellement sur le Tour de Belgique.

Israel-Premier Tech a marqué pas moins de 546 points UCI, juste un peu moins que la meilleure équipe de la semaine, Bora-Hansgrohe avec 693 points.

EF a aussi bien fait, 534 points.

C’est Bike Exchange qui est actuellement en perte de vitesse, glissant progressivement hors du top-18.

Ceci pour vous dire que la compétition est très intense en ce moment, et que les équipes mettent la pression à leurs coureurs pour obtenir ces précieux points.

Selon Pierre Carey et son récent article dans le journal suisse Le Temps, jamais la pression sur les coureurs n’a été aussi intense.

Le cocktail pourrait être très explosif en première semaine du Tour, cette pression des points UCI s’ajoutant à celles des enjeux et du gigantisme de la Grande Boucle. Tout le monde se rappellera la première semaine du Tour l’an dernier, qui a notamment décimée l’équipe Jumbo-Visma.

Ca pourrait être pire encore cette année, j’en ai bien peur. Chutes à gogo?

Mais la plus grande menace de ce Tour 2022, ca sera peut-être la Covid-19, qui a décimé le récent peloton du Tour de Suisse…

3 – Tour de Suisse justement

Victoire finale de Geraint Thomas grâce à ses qualités de pistard qui l’ont bien servi sur le chrono du dernier jour.

De retour, Geraint Thomas? Je ne le vois pas rivaliser avec Tadej Pogacar ni Primoz Roglic sur la Grande Boucle pour autant.

Sans surprise en Suisse, le chrono a été remporté par Remco Evenepoel, un sacré moteur celui-là. Il a encore quelques problèmes dans la montagne, mais une fois qu’il aura progressé dans ce registre, rien ne l’arrêtera sur les épreuves par étape.

Pour moi, ce n’est qu’une question de temps. De maturité. Et d’affutage.

Fuglsang termine 3e du général du Tour de Suisse, il est à sa place. Higuita est sur la 2e marche du podium, on le sentait très efficace en montagne mais son gabarit ne lui a pas permis de rivaliser sur ce dernier chrono.

On retiendra également la belle prestation de Thibault Pinot, sa victoire d’étape étant surtout excellente pour son moral et sa confiance à deux semaines du départ du Tour. C’est un plaisir que de le voir enfin avoir du plaisir sur son vélo.

4 – Hugo Houle

Exceptionnel Tour de Suisse pour le coureur québécois, remarquable dans l’aide qu’il a pu apporter à son leader Fuglsang sur les dernières étapes.

Il termine 22e du dernier chrono (après avoir tant abattu de travail pour son leader au cours des étapes précédentes) et 15e du général.

Il ne pouvait mieux faire selon moi. Exceptionnel!

Si cela ne lui vaut pas une sélection sur l’équipe du Tour chez Israel-Premier Tech, je ne sais pas ce qu’il faudra.

5 – Tour de France

Les équipes annoncent progressivement leur sélection pour l’épreuve phare de la saison.

Chez Jumbo-Visma, l’équipe a de quoi faire peur: Roglic, Vingegaard, Van Aert, Kuss, Kruijswijk, Benoot, Van Hooydonck et Laporte. La force du collectif!

6 – Tour de Slovénie

Beau festival de Tadej Pogacar, Rafal Majka et… Matej Mohoric sur la dernière étape.

Le général va à Pogacar qui y a mis un point d’honneur, question d’envoyer un signal très clair à la planète vélo: il est bien présent, en excellente condition et se présentera au départ du Tour pour le triplé, rien de moins.

Jamais inutile de marquer les esprits à l’approche d’un si grand rendez-vous!

7 – Championnats nationaux

C’est dans une semaine et ca sera intéressant, bien que les divers parcours favorisent des coureurs différents d’un pays à l’autre.

Au Canada, c’est à Edmonton.

En France, à Cholet. L’épreuve sur route marquera le retour en course du champion du monde Alaf Polak, ca fait bien plaisir de le revoir après sa lourde chute sur LBL. Je ne compte pas trop sur lui cependant.

Misez plutôt Arnaud Demare, le parcours de 240 kilomètres étant plutôt favorable aux sprinters.

Demare aura aussi l’avantage d’une équipe solide et étendue au départ de ces championnats, capable de contrôler la course.

8 – Monopoly cycliste

Ca vient de sortir, et c’est avec Arnaud Demare et Julian Alaphilippe. Pourquoi pas?!

La pub du jeu est originale en tout cas!!!

9 – Wampas

Certains aiment, d’autres pas.

Le groupe qui donne parfois dans le cyclisme sortira un nouvel album à l’automne prochain. Il sera notamment question d’Alaf, et de Mathieu!

Hugo Houle fait péter Evenepoel et Tibopino!

La canicule et la… Covid-19 fait des ravages actuellement sur le Tour de Suisse.

Mais pas que. Hugo Houle aussi!

L’équipe Jumbo-Visma s’est retirée de la compétition au matin de la 5e étape hier, Covid oblige. À trois semaines du Tour, c’est un coup dur pour la formation néerlandaise, surtout pour Sepp Kuss et Rohan Dennis qui étaient tous deux pressentis pour être sur la Grande Boucle. À voir s’ils pourront être de l’aventure prochaine.

Des chaleurs étouffantes sont annoncées aujourd’hui et surtout demain samedi sur l’Ouest de l’Europe, ca risque de durcir considérablement les trois étapes qui restent sur ce Tour de Suisse. En montagne, la chaleur peut faire des ravages, l’intensité de l’effort et la vitesse moindre en ascension multipliant les effets des températures élevées.

Déjà fatigués, les coureurs vont souffrir dans les deux prochains jours, c’est certain. La 2e étape de la Route d’Occitanie sera d’ailleurs réduite à… 36 kilomètres aujourd’hui en raison de la canicule (contre 155 prévus initialement).

En attendant, quelle étape hier en Suisse!

Le final a été magnifique, notamment avec le Québécois Hugo Houle qui a pris la tête du peloton avec 10 bornes à faire, au pied de la dernière grosse bosse.

Un train d’enfer!!!

Hugo a fait péter Remco Evenepoel et Thibault Pinot, excusez-du-peu. Y’a pas beaucoup de coureurs qui pourront s’enorgueillir de pareil exploit.

Très solide, Hugo, qui bossait alors pour son leader Jakob Fuglsang, bien calé dans sa roue à ce moment.

Être capable de faire la différence avec des acteurs-clés, c’est vraiment cool !

Hugo Houle sur sportcom, 16 juin 2022

Malheureusement, Fuglsang a manqué de réussite dans le dernier kilomètre. étant devancé sur la ligne par un excellent Alexandr Vlasov et un surprenant Neilson Powless.

Pour Hugo, si cela ne lui garantit pas sa place sur l’équipe du Tour, je ne sais pas ce qu’il faudra!

Pour le général en Suisse, misez Vlasov qui pourrait donc faire le doublé Romandie-Suisse. Très costaud dans le final hier, il semblait avoir une puissance bien supérieure à tous ses adversaires.

Pour samedi et dimanche, attention à son coéquipier Sergio Higuita, que j’ai trouvé facile hier dans les ascensions.

La Bora-Hansgrohe a tout une équipe, avec aussi Maximilian Schachmann et Felix Großschartner qui sont tous deux à l’affut. Ouf!!

Geraint Thomas et Thomas Pidcock pour Ineos ne sont pas à prendre à la légère non plus.

On sent enfin que le Colombien Rigoberto Uran monte en puissance depuis un moment, c’est bien.

Ca sera intéressant à suivre!

Festival des sprinters

Sinon, on suit avec intérêt ce qui se passe en Slovénie, en Belgique et en France sur la Route d’Occitanie.

Festival de sprinters hier avec Philipsen qui s’impose en Belgique, Groenewegen en Slovénie et Demare en France.

En Slovénie, Pogo a fait une grosse impression sur la 1ere étape, créant la sélection. Si la compétition n’est pas à la hauteur de celle qu’on retrouve habituellement en WorldTour, y’a des signes qui ne trompent pas. Il sera prêt pour le Tour!

https://www.youtube.com/watch?v=-Wf-oB4X7c0

Le Tour de l’actualité

1 – Points UCI

Si vous aviez un doute quant à mon article hier, il fallait voir l’approche de la 2e ascension du Mont Ventoux hier sur la Ventoux Dénivelé Challenge: Movistar amenait, avec les EF suivi des Israel-Premier Tech juste derrière.

Peut pas être plus clair!

Plusieurs équipes sont au coude-à-coude aucun doute là-dessus, et les managers ont passé des consignes: on doit marquer des points.

2 – Ventoux Dénivelé Challenge

Doublé pour EF Education First avec Ruben Gueirrero et Esteban Chaves, le carton plein de points UCI.

Les grands perdants du jour sont Israel-Premier Tech, loin derrière. Guy Niv termine 14e, les Canadiens James Piccoli et Mike Woods sont « seulement » 36e et 37e.

Pour Mike Woods, je ne suis pas sûr de comprendre: il a essayé un petit moment au pied de la dernière ascension du Ventoux, a été rapidement lâché et rideau. Pas très rassurant pour la suite, mais peut-être juste une mauvaise journée.

Guillaume Martin (Cofidis, 5e), Cristian Rodriguez (Total Énergies, 6e), Carlos Verona (Movistar, 7e) sont dans les points pour leur équipe respective.

https://www.youtube.com/watch?v=aK5RnR4NGKw

3 – Tour de Suisse

Une bonne journée pour Total Énergies qui remporte la 3e étape avec… le revenant Peter Sagan, sur sa classe.

Il s’impose devant Brian Coquard (Cofidis) et Alexandr Kristoff (Intermarché).

Hugo Houle est 11e de l’étape, pas mal!

Sagan a pas mal galéré depuis le début de saison, selon moi la faute à une hygiène de vie défaillante.

Quoi qu’il en soit, le slovaque montre des signes de forme au bon moment, c’est à dire à trois semaines du départ du Tour. Encourageant pour toute l’équipe.

4 – Tour de Belgique

Ca commence aujourd’hui pour cinq étapes, et ca sera l’occasion de marquer encore de précieux points UCI.

Lotto-Soudal débarque en force avec notamment Tim Wellens et Victor Campanaerts. On voudra marquer un maximum de points.

La Quick-Step arrive avec Fabio Jakobsen, Yves Lampaerts et Florian Sénéchal. Ils sont les favoris sur le papier, et ils courent aussi à domicile.

Sam Bennett est là avec son équipe Bora-Hansgrohe.

Du coup, Israel-Premier Tech a décidé d’y aligner une équipe, notamment amenée par le Québécois Guillaume Boivin dont la condition est ascendante en ce moment. Je suis sûr qu’il a la pression pour faire des places sur ces cinq étapes, et ainsi donner la réplique à Lotto-Soudal, le plus proche adversaire de l’équipe israélienne pour la licence UCI WorldTour en fin de saison.

Sep VanMarcke aura également la pression de bien faire pour Israel-Premier Tech.

5 – Tour de Slovénie

Loin de tout cela, Tadej Pogacar débute aujourd’hui le Tour de Slovénie, son tour national, question de se préparer tranquille à la défense de son double-titre sur le Tour de France.

Pas simple, le Tour de Slovénie: vous pourrez voir ici qu’il y a moyen de bien se préparer pour le Tour avec les cinq étapes casse-pattes au programme.

Pas un mauvais calcul pour le champion slovène: loin de l’attention médiatique, il peut se concentrer sur sa condition physique, tout en restant « tranquille ». Il sort d’un gros bloc d’entrainement du côté de Livigno en Italie, où séjourne actuellement Mathieu Van Der Poel.

Populaire, Livigno! Non seulement chez les cyclistes sur route et en VTT, mais aussi chez les fondeurs (ski de fond).

6 – Primoz Roglic, enfin le Tour?

C’est a voir, mais le coureur semble serein et bien au sein de son equipe Jumbo-Visma.

7 – Bernard Hinault

Belle entrevue avec le grand champion, dernier vainqueur français du Tour.

Une entrevue très « franche », Hinault n’ayant jamais sa langue dans sa poche. Il revient notamment sur la plaie que constituent les oreillettes, et sur ce faux-argument de la sécurité en course, de la pure foutaise depuis plus d’une décennie maintenant.

Peut pas être plus d’accord et je l’ai déjà écrit il y a des années.

8 – Matos

Je vous disais récemment que la période qui s’ouvre avec le Dauphiné Libéré est toujours intéressante puisque c’est là qu’on commence à voir sortir les prototypes qui sont testés par les coureurs pros en vue d’une commercialisation l’année suivante.

Sur le Dauphiné, on a vu un nouveau Trek, et maintenant un nouveau Canyon (600gr le cadre?). Les détails sont ci-bas:

On attend la suite avec impatience, notamment (possiblement) du côté de Campagnolo.

9 – Colnago de Pogo

Le nouveau Colnago de Tadej Pogacar pour le Tour de France pourrait bien être celui-là.

Intéressant, car on travaille toujours sur la quadrature du cercle dans le cyclisme: créer un vélo à la fois aéro, léger, rigide et confortable. Trop souvent, aéro = lourd, léger = pas aéro, rigide = lourd et tape-cul, et finalement confortable = nul en sprint et en relance.

10 – Route d’Occitanie

Ca démarre jeudi avec du beau monde au départ, dont plusieurs qu’on pourrait revoir devant sur le Tour de France: Nairo Quintana, Arnaud Demare, Alejandro Valverde, Juan Lopez, Cristian Rodriguez, Simon Carr et surtout, Pavel Sivakov. On suivra cette course avec attention.

11 – Bardet, Pinot, Alaphilippe

Les trois meilleurs coureurs français seront au départ du Tour apparemment, et ca fait plaisir.

Bardet vient de confirmer sa participation suite à son abandon crève-coeur sur le Giro, Pinot est prévu depuis un moment et Alaphilippe semble suffisamment remis de sa gamelle sur Liège-Bastogne-Liège. Le champion du monde est même sur la feuille de départ des Championnats de France à Cholet. La course sur route fait 240 bornes, quand même…

12 – Calibrer vos EPIC

C’est le principal défi: bien calibrer les séances d’entrainement par intervalles courts (EPIC).

Ce récent article publié sur le site Nature Humaine de Guy Thibault peut vous aider dans cet exercice délicat.

Très utile! Je suis perso un grand adepte de ce type d’entraînement, avec des résultats très concrets.

Mode « rattrapage » pour Israel-Premier Tech

Mike Woods prend le départ aujourd’hui du Mont Ventoux Dénivelé Challenge en France. Il était d’abord prévu sur le Tour de Suisse.

Une belle course pour grimpeurs où Woods devrait logiquement très bien faire: le podium est certainement possible, peut-être la victoire.

L’équipe s’est aligné également sur plusieurs courses d’un jour en Belgique depuis le début du mois de juin, avec notamment Nizzolo et Boivin.

On est présent en Suisse avec Fuglsang.

Manifestement, on est inquiet chez Israel-Premier Tech du renouvellement de la licence WorldTour en fin de saison. Et on a ajusté le calendrier des coureurs en conséquence.

Actuellement en 20e place, elle doit absolument être parmi les 18 premières équipes en fin de saison. Pour y parvenir, Israel-Premier Tech devra doubler au moins deux équipes parmi Lotto-Soudal, EF Education et Bike Exchange. Ca ne sera pas facile!

En effet, chacune a de beaux atouts et la lutte s’annonce féroce: Lotto peut compter sur Caleb Ewan, EF sur Bettiol qui pensait bien avoir gagné hier sur la 2e étape du Tour de Suisse, et Bike Exchange sur notamment Michael Matthews.

Chose certaine, on a fait des calculs chez Israel-Premier Tech et on mise sur les « low hanging fruits », ces courses d’un jour qui rapportent gros comparativement à d’autres courses, par exemple les étapes sur les grands tours.

Difficile à aller chercher, une étape sur un grand tour, pour marquer 60 points UCI.

Mais aujourd’hui, une victoire au sommet du Mont Ventoux vaudra… 125 points. C’était pareil sur le récent Heistse Pijl disputée le 4 juin dernier en Belgique, et où Nizzolo a terminé 2e et Guillaume Boivin 8e. On y a engrangé 115 points UCI avec ses deux places parmi les 10 premières.

Ces courses sont donc très « rentables » et Israel-Premier Tech a manifestement misé sur la stratégie de multiplier ses chances au niveau de la collecte de points: on est au Tour de Suisse, on est en Belgique, on est sur le Mont Ventoux aujourd’hui avec Mike Woods, quitte à ré-aménager les horaires de course de tous les coureurs.

Y’a pas de mal, c’est tout à fait légitime considérant l’urgence de la situation.

Le prochain Tour de France sera évidemment capital. La Vuelta aussi. Mais pas que. On voudra aussi miser sur les courses d’un jour, particulièrement « rentables »: le doublé victoire au GP de Québec et de Montréal, déjà vu (Gerrans en 2014, Matthews en 2018), rapportera… 1000 points UCI, soit l’équivalent d’une victoire au général du Tour de France!

Trois semaines de courses versus… deux jours de 200 bornes. Faites les calculs pour un manager…

Une victoire sur la Bretagne Classic, 400 points, soit… plus de cinq fois ce que vaut une victoire d’étape sur le Tour.

Certains directeurs sportifs, notamment ceux de Movistar, ont d’ailleurs récemment exprimé leur mécontentement à propos de l’injustice des points attribués aux diverses courses.

Il apparait très clair que cette course aux points UCI pourrait changer l’allure des courses pro restantes au calendrier en 2022, en particulier au sein des équipes qui bataillent ferme pour être dans les 18 premières. Même Cofidis et Movistar, actuellement 15e et 16e, ont du souci à se faire.

Dauphiné: que du Jumbo-Visma

On savait que le plateau de ce Dauphiné n’était pas le plus relevé de l’histoire.

En gros, l’équipe Jumbo-Visma est débarquée avec son équipe A, et (presque) toutes les autres avec leur équipe B.

Ben ca n’a pas loupé: on n’a vu que du Jumbo-Visma sur cette semaine du Dauphiné.

Il y aura eu tout de même un excellent Pierre Rolland pour animer la course, un Kenny Ellissonde aussi, voire de belles échappées dont certaines sont allées au bout. Du beau cyclisme tout de même, peut-être sans le suspense du classement général.

Et que dire de ces deux belles étapes en montagne samedi et dimanche?! Je me suis régalé de cette ascension de la Croix de Fer.

Pour le reste, Jumbo-Visma a fait son « statement » en vue du Tour: il faudra compter sur eux. Quand Roglic ou Vingegaard accéléraient, plus personne derrière.

Roglic rassure donc tout le monde, Vingegaard aussi, et les lieutenants Van Aert, Laporte, Kruijswijk ont aussi bien accompli leur travail. Ouf, la UAE Team Emirates aura de l’opposition sur la Grande Boucle.

Van Aert a été encore une fois impressionnant. Objectif maillot vert sur le Tour.

Et pendant ce temps, Mathieu Van Der Poel récupère de son Giro et prépare son Tour du côté de Livigno, alternant sorties sur route dans les cols du coin (Stelvio, Gavia, etc.), et sorties de VTT.

Seul Ben O’Connor aura su résister un peu au rouleau compresseur Jumbo sur ce Dauphiné. Belle 3e place pour le jeune Australien qui fait ainsi encore plaisir à son pays, après la victoire de son compatriote Jai Hindley sur le Giro.

J’ai bien aimé également revoir devant Esteban Chaves.

J’attendais un peu mieux de Warren Barguil.

Enfin, à noter l’excellente tenue, notamment en montagne, du Canadien James Piccoli, qu’on a vu s’accrocher longtemps au groupe maillot jaune loin dans les grands cols. Vraiment très bien!

Où est Mike Woods?

Le Tour de Suisse s’est élancé hier, mais sans Mike Woods pour Israel-Premier Tech, une surprise pour moi comme pour plusieurs.

Le seul Canadien chez Israel-Premier Tech en Suisse est Hugo Houle, qui a connu une bonne 1ere étape hier.

Fort d’une belle 2e place au Mercan’Tour, je pensais vraiment que Mike peaufinerait sa condition en Suisse cette semaine. La course était à son programme.

Tadej Pogacar n’est pas au départ non plus, ayant préféré faire comme l’an dernier et privilégier le Tour de Slovénie. L’histoire récente nous prouve que cela lui réussit bien.

L’intérêt de ce Tour de Suisse sera… Remco Evenepoel. En très grande condition physique actuellement (il a produit au récent Tour de Norvège la plus grosse performance de la saison en terme de watts par kilo, 6,5 w/kg sur 30min!), il s’agira de voir s’il peut s’imposer sur l’épreuve par étape, en passant la montagne lors des 6e et 7e étapes. Le chrono du dernier jour est pour lui.

Rappelons que la montagne du Giro 2021 lui avait été fatale! Mais le bonhomme a progressé depuis.

Deux videos « à l’intérieur du Giro »

Le Tour de l’actualité

1 – Dauphiné

C’est parti hier et c’est Wout Van Aert qui a ouvert le compteur.

En forme, Wout Van Aert, et le champion belge a des visées sur le maillot vert du prochain Tour de France.

Ca devrait être intéressant dès les premiers jours de course, avec notamment un certain… Mathieu Van Der Poel qui a confirmé sa présence sur la Grande Boucle. Les deux éternels rivaux pour un duel de titans au plus haut niveau!

2 – Dauphiné bis

Pas le meilleur plateau de l’histoire, mais quelques coureurs à surveiller car ils préparent leur mois de juillet.

Et en premier lieu l’équipe de Wout Van Aert, Jumbo-Visma, qui débarque au Dauphiné avec leur deux grosses pointures pour le général, Primoz Roglic et Jonas Vingegaard. Christophe Laporte, Steven Kruijswijk, Tiesj Benoot complètent notamment l’effectif, clairement l’équipe à battre cette semaine.

Chez Ineos, on est débarqué avec l’équipe B, Geoghegan ex-vainqueur du Giro en tête d’affiche. Faut voir.

Caruso et Haig chez Bahrain, O’Connor et Paret-Peintre chez AG2R – Citroen, Gaudu et Madouas chez Groupama-FDJ, McNulty et Bennett chez UAE, Meintjes chez Intermarché, Barguil chez Arkea-Samsic et Chaves chez EF sont les autres coureurs d’intérêt à suivre.

3 – Nouveau Trek Madone sur le Dauphiné

Le site Matos Vélo fait une belle couverture de ce nouveau vélo vu pour la première fois hier sur le Dauphiné.

L’intérêt est la jonction des tubes horizontal et vertical, très particulier. On avance des gains en confort et en aérodynamisme, le gros truc depuis deux ans.

Le video ci-bas produit par Road.cc donne également un très bon aperçu.

Hâte d’en connaitre le prix! Comme disait l’autre, si tu demandes c’est que tu ne peux pas te le permettre…

4 – Plan B, avec Jumbo-Visma

Le beau documentaire du dernier Tour de France vécu de l’intérieur de l’équipe Jumbo-Visma a refait son apparition sur YouTube. Pour ceux qui l’auraient manqué, et en préparation pour le prochain Tour!

5 – Mathieu Van Der Poel

Le champion néerlandais connaît pas mal de succès sur la route cette saison, son dernier étant le maillot rose du dernier Giro.

Il pourrait pourtant faire l’impasse sur la route en 2023, question de préparer son objectif de 2024, devenir champion olympique de VTT (Mtb) lors des JO de Paris.

Comme les places sur la première ligne de départ sont un réel avantage lorsqu’on veut jouer la gagne et que ces places se jouent au niveau des résultats antérieurs, MVDP n’aurait pas d’autres choix que d’engranger des succès en 2023 pour s’assurer d’un bon départ en 2024.

Cela voudrait probablement aussi dire qu’on le verrait plus actif en cyclocross durant les deux prochaines saisons, et ce n’est pas pour me déplaire!

6 – Vitesses à la hausse en WorldTour

Très intéressante analyse des possibles raisons sous-jacentes à la hausse importante et… surprenante des vitesses moyennes sur les courses d’un jour en WorldTour ces trois dernières années.

La grande explication avancée ? Les vélos plus aéros, et notamment l’introduction des pneus tubeless dont la résistance au roulement est moindre.

Perso, je pense que les vélos aéros expliquent surement une partie des vitesses plus élevées en WorldTour, oui.

Mais pas que!

Restons lucide.

Dans les cols, notamment ce col de la Colombière escaladé de façon supersonique par Pogacar, l’aéro ne peut pas tout faire à ces (faibles) vitesses.

À partir de son attaque dans le col de Romme puis la Colombière escaladée solo, Pogacar aurait développé 442 watts-étalon pendant… 49 minutes (calculs de Portoleau-Vayer).

Je vous laisse apprécier.

Les vélos d’accord, pour une (petite) partie des gains en vitesse. Mais je suis sûr qu’il y a aussi autre chose.

7 – Tour de Beauce

LE fleuron du cyclisme québécois, le Tour de Beauce, est de nouveau annulé cette saison, et c’est une bien triste nouvelle pour tout le cyclisme canadien.

C’est la 3e année de suite que le Tour de Beauce est à l’arrêt. La suite est de plus en plus inquiétante, même si le communiqué de presse mentionne que l’épreuve sera de retour sur le calendrier de l’Union Cycliste Internationale (UCI) du 14 au 18 juin 2023.

Dans son communiqué, l’organisation évoque les coûts élevés, un plateau incertain, une pénurie de voitures disponibles comme les principales raisons de la décision.

Espérons pour 2023, le Tour de Beauce a révélé tellement de bons coureurs du peloton pro…

8 – Grand Prix de Charlevoix

C’est un autre fleuron du cyclisme québécois, mais chez les amateurs: le difficile Grand Prix cycliste de Charlevoix, présent dans notre univers depuis de nombreuses années déjà.

L’épreuve aura lieu le week-end prochain du côté de Baie-Saint-Paul, magnifique région s’il en est.

Pour les coureurs Maitres, un chrono le samedi matin, une course de côte le samedi après-midi et une course sur route le dimanche matin, longue de 126 kilomètres. Assurez-vous d’avoir des braquets appropriés, sinon la montée de Ste-Irénée vous laissera des souvenirs impérissables!

On s’inscrit jusque jeudi midi, après il sera trop tard.

Tous les détails sont ici.

9 – Garmin Forerunner 955

C’est une montre d’intérêt pour ceux qui, comme moi, pratiquent plusieurs autres sports que le cyclisme (ski de fond, natation, musculation, par exemple): la Forerunner 955, le dernier fleuron de la gamme Garmin.

Bourée de statistiques sur votre entrainement, les fonctions comme Music sont toujours disponibles. Intéressant, la version « solaire » qui permet d’augmenter la durée de vie de la batterie en l’alimentant par les rayons solaires. Pas bête.

Tout ce que vous devez savoir sur ce nouveau gadget est ici sur l’excellent et très exhaustif site DCRainMaker.

10 – Licences WorldTour 2023-2025

La pression s’accentue sur Israel-Premier Tech, actuellement 20e équipe au classement (seules les 18 premières auront la chance d’obtenir une licence WorldTour).

Le Tour de Suisse, le Tour de France et la fin de la saison seront vraiment cruciaux pour l’équipe canado-israélienne. Les coureurs auront de la pression, pas de doute là-dessus.

Le Tour de l’actualité

Après quelques jours d’errance, retour au service normal sur LFR avec ce Tour de l’actualité. Tant à dire!

1 – le Giro, joué sur deux petits kilomètres

Quelle fin de Giro!

La surprise est venue samedi, sur les pentes de la Marmolada, à moins de deux kilomètres de l’arrivée. Carapaz a cédé d’un coup, 1min30 en moins de deux kilomètres, presque pas croyable pour un coureur pro.

Je vous avoue que je ne l’avais pas vu venir celle-là.

L’erreur de Carapaz a été d’essayer de suivre la première salve de Hindley: mis dans le rouge, il a complètement explosé par la suite. Ca lui coûte le Giro, le tarif est sévère.

Saluons aussi le travail intelligent de la Bora-Hansgrohe qui avait envoyé Kamna dans l’échappée, ce dernier pouvant servir à Hindley un bon relais avant de décrocher Carapaz. Bien fait.

Le chrono dimanche n’a été qu’une formalité.

2 – Jai Hindley

Découvrir un peu mieux ce jeune coureur australien de 26 ans.

3 – Le Tour et Jai Hindley

L’Australien peut-il remporter le Tour, maintenant qu’il a gagné le Giro?

Restons calme.

La compétition sur le Tour est une coche supérieure à celle du Giro, la pression aussi. Un Pogacar, un Roglic, un Bernal, lui semblent supérieurs. Mais Hindley a aussi battu Carapaz, 3e du Tour l’an dernier.

On sait jamais, sur un malentendu ca peut marcher.

4 – Van Der Poel régale

Méchant Giro de Mathieu Van Der Poel !

Une victoire d’étape, trois jours en rose, devant presque tous les jours dans la dernière semaine en montagne, et une troisième place lors du chrono du dernier jour dans les rues de Vérone.

Je suis convaincu que Van Der Poel était venu sur ce Giro pour faire un vrai test, test réussi s’il en est. Il franchira un pallier grâce à ce Giro, aucun doute là-dessus. Ses adversaires peuvent se faire du souci pour la suite!

La suite justement, le Tour de France. On va se régaler.

Et Mathieu régale aussi le public une fois la course jouée…

https://www.youtube.com/watch?v=Nfoi2TBlZ6s

5 – Licences WorldTour

De loin, l’équipe Israel-Premier Tech est celle qui a marqué le moins de points sur ce Giro en prévision du renouvellement des licences World Tour en fin d’année.

De quoi nourrir des inquiétudes.

6 – Mercan’Tour Classic

L’équipe Israel-Premier Tech s’est cependant reprise hier sur le Mercan’Tour, plaçant deux coureurs (Fuglsang et Woods) aux deux premières places.

David Gaudu complète le podium.

Pour Fuglsang et Woods, c’est très intéressant de les voir en bonne condition à l’approche du rendez-vous de juillet.

À noter en 11e place, un certain Chris Froome aussi pour Israel-Premier Tech, et qui retrouverait de bonnes sensations à l’approche du Tour.

La fin de course est ici.

https://www.youtube.com/watch?v=TGlTZ9D83E0

7 – Tro Bro Léon

Pour ceux qui voudraient revoir cette très belle course, l’édition 2022 est ici. Superbe!

https://www.youtube.com/watch?v=6glvAcdAVJQ

8 – Dauphiné Libéré

Nos yeux se tournent désormais vers le Critérium du Dauphiné Libéré qui démarre dimanche prochain depuis La-Voulte-sur-Rhône.

Deux superbes étapes durant l’épreuve, les deux dernières.

Samedi 11 juin prochain, St-Chaffrey-Vaujany, 135 petits kms mais le Galibier, la Croix de Fer avant l’ascension finale (pas facile!) vers Vaujany.

Un grand classique, qu’on prend plaisir à redécouvrir chaque fois. Paysages sublimes, au coeur des Alpes. À ne pas manquer.

Le lendemain dimanche, une autre étape courte (139 kms), mais plusieurs très beaux cols à partir de Saint-Alban-Leysse, mon coin de pays: Plainpalais (direction Revard!), Leschaux, puis Colombière avant l’ascension vers le Plateau de Solaison, au dessus du Mont Saxonnex.

Ca sera super-intéressant. Présentation des favoris dans les prochains jours sur ce site.

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