Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : janvier 2022

3-2-1 go! de Guy Thibault: des séances impossibles à réaliser?

Le récent article publié par Guy Thibault et présenté sur ce site à propos de séances d’entraînement par intervalles impossibles à réaliser a suscité beaucoup d’intérêt, et je vous en remercie.

Certains, sur diverses plate-formes, ont émis des doutes sur les séances proposées dans l’application 3-2-1 Go! de Guy, application qui propose 17 séances d’entrainement par intervalles courts (EPIC). Et notamment la séance 10 sur 17, intitulée « Le Cadran ».

J’ai communiqué dernièrement avec Guy pour avoir son avis sur la question, et le publie aujourd’hui, pour le bénéfice de tous ceux qui aiment d’entrainer avec les EPIC (ce que je recommande fortement!). Je te remercie Guy pour cette nouvelle contribution à La Flamme Rouge, au nom de tous les lecteurs.

« Le Cadran », par Guy Thibault

Cette séance complexe comprend un très grand nombre (68) de périodes d’effort de 10 à 55 secondes, avec des périodes de récupération (5 à 30 s) d’autant plus longues que l’effort est court. 

Cette séance d’une durée totale (hormis l’échauffement et le retour au calme) de près de 55 minutes facilite l’accumulation d’une grande durée de pédalage à des intensités favorables au développement (et au maintien) de la consommation maximale d’oxygène (VO2max), de la puissance aérobie maximale (PAM) et de la capacité anaérobie, qui sont les trois principaux déterminants physiologiques de la performance en sports cyclistes.

C’est une séance que je recommande d’exécuter sans la programmer d’avance en mode .erg. Il est préférable d’appliquer le schéma en ajustant « au ressenti » l’intensité de pédalage de chaque fraction d’effort. On a alors bien évidemment tendance à pédaler à intensité plus élevée pendant les fractions d’effort courtes entrecoupées de longues périodes de récupération (ex. 10 s d’effort, 20 s de récupération) que pendant les fractions d’effort longues entrecoupées de courtes périodes de récupération (ex. 55 s d’effort, 5 s de récupération).

Si on a proposé des puissances de pédalage pour chaque partie de cette séance, c’est simplement pour harmoniser avec les 16 autres séances de 3-2-1 Go !. Pour estimer ces puissances, je me suis servi du modèle de l’entraînement de Coggan. Déjà à l’époque, j’avais l’intuition que ce modèle pouvait mener à des séances impossibles à exécuter, mais je n’en avais pas la preuve.

Notre étude Can popular high-intensity interval training (HIIT) models lead to impossible training sessions? publiée au début de janvier 2022 et interprétée ici confirme que le modèle de Coggan et celui de Skiba peuvent mener à des séances impossibles à exécuter. Il s’agit surtout de séances avec de très brèves fractions d’effort très intenses, comme dans la séance fétiche « Le Cadran ».

Bref, il est impossible d’exécuter Le Cadran aux intensités que nous proposions parce qu’elles étaient basées sur un modèle fautif (sans compter que lorsque la puissance requise augmente ou diminue, on n’est jamais certain que la puissance réelle soit bien celle qui a été programmée, à cause du retard dans l’ajustement de la résistance).

Mais on peut exécuter Le Cadran « au ressenti » et en retirer des effets bénéfiques intéressants!

Gatineau Loppet: c’est en présentiel

Il faut en profiter, car c’est plus rare depuis 18 mois: l’événement populaire mais aussi l’épreuve chaudement disputée de la Gatineau Loppet aura lieu en présentiel du 18 au 20 février prochain.

44e édition!

En 2021, l’événement avait dû se tenir en mode « virtuel » en raison de la pandémie.

Soyez rassuré: l’organisation ne néglige aucun effort afin d’assurer aux skieurs un événement à la fois magique, et sécuritaire pour tous. Des adaptations sont effectuées pour tenir compte des règles de la santé publique, par exemple par rapport aux sites intérieurs ou à certains événements publics.

Sur les deux grandes distances (50 kms), le parcours dit « linéaire » qui part de Wakefield est maintenu. Davantage d’autobus seront disponibles pour acheminer sécuritairement les fondeurs au départ à P17.

Le choix d’épreuve reste large: outre les deux 50 km (classique et style libre), les participants peuvent s’inscrire aux deux 27 km, au 10 km style libre, au 15 km classique et, pour les plus petits, au 5 et au 2 km classique.

Cette année, la course donnant des points FIS est le 50 km classique.

Plusieurs nouveautés sont également offertes : une course à relais le vendredi soir, course à laquelle participera Alex Harvey, un volet « découverte » pour ceux qui veulent participer à l’événement sans la pression du chronomètre, et une course style libre de 27 km chez les juniors, course sanctionnée permettant d’accumuler des précieux points CPL.

Les inscriptions à tarif préférentiel ont été prolongées jusqu’au 30 janvier prochain. C’est donc le temps de s’inscrire! Vous cliquez ici.

Complément de mon autre article plus tôt cette semaine

Publié dans le journal La Presse, ces deux articles traitant des succès du Centre National d’Entrainement Pierre Harvey (CNEPH) du Mont Sainte-Anne, et du géant que demeure Alex Harvey.

Sur la scène du ski de fond…

À moins de deux semaines de l’ouverture des Jeux olympiques, la scène du ski de fond s’active et c’est intéressant.

Première grande nouvelle, Nordiq Canada a annoncé deux nouvelles sélections sur l’équipe olympique: Rémi Drolet et Olivia Bouffard-Nesbitt.

Ces deux sélections supplémentaires sont rendues possibles par le fait que certaines nations n’ont pas comblé toutes leurs places disponibles. Ces places sont donc offertes aux nations suivantes dans le classement.

C’est une très bonne nouvelle!

Ces deux athlètes s’ajoutent aux trois hommes (Cyr, Léveillé, Ritchie) et quatre femmes (Stewart-Jones, Browne, Leclair, Beatty) déjà sélectionnés.

Pour Rémi Drolet, 21 ans, c’est inestimable car il fait partie, avec Olivier Léveillé, de la relève du ski de fond canadien. C’est un gros moteur, aucun doute là-dessus.

À 29 ans, la sélection est inespérée pour Olivia Bouffard-Nesbitt qui réalise ainsi un grand, un très grand rêve. C’est une superbe athlète, selon moi la meilleure technicienne au Canada chez les femmes. Technique absolument parfaite, c’est vraiment quelque chose de voir skier cette fille. Parti devant elle sur le dernier 50km style libre de la Gatineau Loppet, elle m’a doublé au km 25 environ, pour terminer… neuf minutes devant moi. Mais quel bonheur pour les yeux de voir skier (brièvement) cette fille. Watch, and learn…

Avec neuf athlètes en ski de fond, la délégation canadienne a de quoi participer à toutes les épreuves et… de quoi créer des surprises. Il faut y croire, même si le niveau sera extrêmement élevé. L’expérience acquise pour certains(es) jeunes athlètes servira également bien le ski de fond canadien à long terme.

Les Norvégiens à Seiser Alm en Italie

De leur côté, l’équipe de Norvège, Klaebo en tête, a opté pour une ultime préparation du côté de Seiser Alm en Italie, probablement plus tranquille que Livigno en ce moment…

Un beau petit vlog de Klaebo sur ce camp d’entrainement ici. De belles scènes de ski, dans des paysages féériques. Les gars ont une méchante belle technique aussi!

Dans le Parc de la Gatineau

C’est pas compliqué, je n’avais jamais vu le Parc de la Gatineau aussi achalandé en fin de semaine, malgré le froid sibérien qui sévit au Québec depuis déjà plusieurs jours. Des skieurs partout!

Pour nous skieurs un peu plus rapides, c’en était même parfois presque dangereux.

Mais ca fait vraiment plaisir à voir: la popularité du ski de fond est en hausse, et c’est tant mieux. À quand les courses de ski de fond à la télé?

Et pour ceux qui veulent savoir, oui, c’est possible d’avoir de bonnes glisses sur des neiges très froides qui sont plus abrasives, notamment en mariant les bonnes structures de bases du ski aux bons farts de glisse.

L’hémoglobine de vers marins

Reportage intéressant hier soir aux Aventures du Pharmachiens (Radio-Canada, 19h30) sur le nouveau dopage sanguin dans le sport de haut niveau, un dopage notamment via l’usage d’hémoglobine de vers marins.

Comme le cyclisme, le ski de fond est un sport où l’apport en oxygène est crucial pour les performances. Il n’y a aucune raison de croire que les nouvelles formes de dopage sanguin ne sont pas déjà en usage dans ces deux sports. Et aux JO de Pékin? Peut-on faire confiance à l’armada russe notamment, qui possède en matière de dopage une longue tradition?

Je vous rappelle que j’ai consacré en septembre dernier deux articles sur « Le nouveau dopage sanguin », articles écrits grâce à la collaboration de Marc Kluszczynski, qui faisait partie hier soir du reportage aux Aventures du Pharmachiens.

Le premier article est ici.

Le deuxième article est ici.

Et si on entend beaucoup parler de cétones en cyclisme ces temps-ci, j’ai lu moins d’articles chez les fondeurs, mais il n’y a aucune raison de croire que ces régimes spéciaux ne sont pas en usage parmi le circle blanc.

Sur la scène du cyclisme

La reprise approche à grands pas, avec notamment le GP La Marseillaise le week-end prochain. Vivement revoir du vélo!!

En attendant, les préparations vont bon train…

S’entrainer pour une socquette légère

Tout – ou presque – a été dit sur la bonne cadence de pédalage en cyclisme.

Le meilleur article sur le sujet est probablement celui de mon ami Guy Thibault, publié en mai 2021 et disponible ici.

Des études scientifiques continuent d’être publiées sur le sujet.

Principale conclusion? Une cadence de 90 RPM – la norme en cyclisme – n’est pas forcément la plus efficace.

Des cadences inférieures, par exemple 60 ou 70 RPM, permettent d’atteindre les mêmes vitesses en sollicitant moins le système cardio-respiratoire, mais davantage les muscles.

Les cyclistes « amateurs » moins entrainés auraient donc avantage à ne pas forcément viser les 90 RPM. Les pros, eux, demeurent efficaces à 90 RPM car ils peuvent atteindre – grâce à un entrainement soutenu – un équilibre entre sollicitation du système cardio-respiratoire, et sollicitation des muscles. Particulièrement utile lors d’une classique de 260 kilomètres, ou d’un grand tour où il faut enchainer 21 étapes de suite (ou presque).

C’est que l’avantage à 90 RPM, c’est qu’on économise les muscles, la puissance requise à appliquer sur les pédales pour une même vitesse étant moindre qu’à 60 RPM. Le système cardio-respiratoire, davantage sollicité, s’améliore avec l’entrainement.

Ce que les études ne disent pas toujours, c’est que la vélocité s’entraine très bien. Et qu’il faut l’entrainer, l’hiver et la pratique du home-trainer étant le moment idéal.

Autrement dit, si vous dépassez l’été prochain un cycliste visiblement amateur qui « mouline » à 70 RPM, ne riez pas forcément: il s’est peut-être callé sur une bonne vélocité pour lui. Pour vous et vos 5000 kms début juin, c’est différent. Et c’est tant mieux!

L’idéal pour entrainer le coup de pédale et atteindre une fluidité à la Stephen Roche, ben c’est selon moi les pyramides de cadence, fondamentales lors de vos séances de home-trainer.

Ces pyramides peuvent même être placées en début de séance, pour un magnifique réchauffement.

L’idée, c’est de mettre une faible puissance, et d’enrouler pendant une minute à 100 RPM. Fastoche.

Minute suivante, 105.

Puis 110. Puis 115. Puis 120. Puis 125. Ca deviendra moins facile.

Puis on enchaine tout de suite après la minute à 125 RPM: de nouveau 120. On redescend.

115. 110. 105. 100. Retour au calme.

Répétez trois fois dans la séance.

Au bout de quelques séances, résultats garantis: vous verrez par vous-même que vous devenez plus fluide. Ce qui vous demandait un peu de concentration à 125 RPM passe désormais tout seul, sans y penser.

Augmentez alors jusque 130. Je n’ai jamais vraiment pousser davantage la note, mais pourquoi pas? Les pistards, eux, n’hésitent pas à monter bien plus haut encore sur leur home trainer.

Vous pouvez également prévoir quelques séances de « one-leg intervals », où on ne pédale que d’une seule jambe pendant une minute, à faible puissance mais en conservant une cadence d’au moins 70 RPM. Là aussi, très efficace pour s’entrainer à pédaler rond, de façon économe. Essayez, pour voir! Pas si simple que ca!

Gains? L’été prochain, vous aurez un beau coup de pédale sur le vélo, fluide, économe. En début de sortie, vous pourrez tourner les jambes à 90 RPM en discutant, le geste sans effort. Et 4h plus tard, lorsque ca comptera vraiment, vous pourrez mettre du braquet pour faire la différence, parce que vous aurez économisé la fraicheur de vos muscles. Et à ce stade, au diable la cadence!

Perso, je souscris chaque hiver, une fois par semaine environ. Entre mes séances de ski de fond, bien sûr.

Merci à mon ami Claude pour m’avoir donné l’inspiration pour cet article.

Le ski de fond aux JO de Beijing

On y est presque: les Jeux Olympiques de Beijing.

En espérant qu’ils auront bien lieu!

Côté ski de fond, ca risque d’être très intéressant, contrairement à ce qui se passe en Coupe du Monde.

Car de ce côté, pas de quoi se réjouir: les deux étapes prévue en janvier, soit les Rousses et Planica, ont été annulées soit en raison de la Covid, soit pour des raisons budgétaires, soit les deux.

Je vous avoue que je ne comprends pas: le biathlon, le ski alpin, le ski-cross, le ski acrobatique, tout va de l’avant en ce moment, sauf le ski de fond.

Frustrant. Très frustrant. Un si beau sport!!!

Du côté des JO, ca débutera dès le premier week-end avec la magnifique épreuve du skiathlon, qui combine une distance en style classique immédiatement suivie de la même distance en style libre.

Chez les femmes le 5 février, deux fois 7,5 kms. Chez les hommes le lendemain 6 février, deux fois 15 kms, pour un total de 30 kms, soit une grosse heure d’effort.

Le tenant du titre est le Norvégien Krueger, un fin technicien et un des plus beaux styles du peloton mondial. Krueger avait réalisé à PyeongChang une performance spectaculaire, étant relégué loin derrière en raison d’une chute en tout début d’épreuve lors de la portion classique, pour ensuite remonter doucement jusqu’à la tête du groupe dans la portion style libre, puis s’envoler solo pour une victoire que tout le monde pensait perdue 50 minutes plus tôt. Magnifique!

Alex Harvey avait terminé 8e de cette épreuve.

On enchainera le 8 février avec les sprints en style libre, puis le 10 avec le 10km classique chez les femmes. Le 15km classique chez les hommes aura lieu le lendemain.

Le week-end du 12-13 février, place aux relais par équipe, là aussi de très belles épreuves à ne pas manquer, la cohésion du groupe et la stratégie au niveau de l’ordre des relayeurs jouant un rôle important. Le 12, le 4x5km chez les femmes et le 13, le 4x10km chez les hommes.

Suivront les sprints en classique en deuxième semaine, le mercredi 16 février.

Et pour le dernier week-end, les épreuves de distance, prédilection d’un certain Hans Christer Holund. Le samedi 19, le 50km style libre chez les hommes, et le dimanche 20 le 30 km style libre chez les femmes.

À PyeongChang, c’était un 50 km style classique et Alex Harvey, pour ses derniers JO, avait terminé à une frustrante 4e place. Le fondeur russe Andrey Larkov avait pris la 3e place on ne sait pas trop comment, n’ayant eu aucun résultat jusqu’à ce moment. Où plutôt si, on sait comment…

L’équipe canadienne prendra de l’expérience

Nordiq Canada a annoncé la composition de l’équipe canadienne il y a quelques jours, et aux lendemains des épreuves de sélection à Canmore en Alberta.

Pas trop de surprises, des choix logiques.

Chez les hommes, l’armada sera amenée par le Gatinois Antoine Cyr, qui en est à ses premiers jeux. Le meilleur fondeur canadien actuellement visera « le mieux possible », sachant qu’une place dans les 10 sur l’une ou l’autre des épreuves (mais surtout en classique) est possible dans un bon jour.

Antoine sera entouré du sherbrookois Olivier Léveillé et de Graham Ritchie.

Pour le jeune Olivier Léveillé, c’est incroyable: 20 ans à peine, nouveau chez les séniors (il était junior l’an dernier), et déjà aux JO!!! Le gars a juste un moteur extraordinaire selon moi, et avec quelques années de développement, notamment sur le plan musculaire, Olivier a certainement le potentiel d’aller très, très loin dans le ski de fond.

Pour Olivier, il a déjà gagné: il est aux JO! Le reste, les résultats, c’est du bonus. Il n’a aucune pression, il peut aborder chaque épreuve avec la simple volonté de « donner le maximum » peu importe le résultat, sachant que c’est souvent dans cet état d’esprit que les belles surprises surviennent. Il a l’avenir devant lui, et pour lui.

Chez les femmes, des choix logiques: Catherine Steward-Jones, Cendrine Browne, Laura Leclair et Dahria Beatty. Seules Browne et Beatty ont déjà pris part à des Jeux olympiques.

Cinq fondeurs du Québec, dont trois de ma région ici à Gatineau, pour les sept athlètes retenus, ouf, on va être sur le bout de notre chaise lors de ces prochaines épreuves aux JO. Et puis, Olivier vient de ma ville natale.

L’armada norvégienne

Y’aura du très beau monde en ski de fond sur ces JO.

Certains – Holund, Ustiagov – ne pensent même qu’à ça depuis des semaines…

Ca ne sera pas facile pour l’équipe canadienne, ni pour personne.

L’armada norvégienne débarque en force, amenée par leur superstar Klaebo, le meilleur fondeur au monde et intouchable sur le récent Tour de ski.

Holund, Krueger, Rothe, Valberg, pour ne nommer que ceux-là, répondront aussi présents c’est certain. Les Norvégiens ont tout: les meilleurs techniciens sur ski, les meilleurs farteurs, les meilleurs farts, les meilleurs skis… et ils sont revanchards, après le scandale de Ruka en début de saison. Klaebo a donné rendez-vous à tout le monde sur ces JO.

L’opposition viendra de l’équipe russe, Bolshunov d’abord, mais aussi Ustiagov en plein regain ces temps-ci, et aussi les Spitsov, Terentev (pour les sprints), Chervotkin et Maltsev.

Bolshunov n’a pas été vu au mieux cette saison, notamment sur le récent Tour de ski. Aura-t-il réussi son pari de bien doser sa montée en puissance pour arriver à l’heure aux JO?

Il ne faudra pas oublier, sur les épreuves en style classique, le finlandais Iivo Niskanen, une machine de double-poussée.

Pour le reste, faut voir. Les Français et les Italiens, peut-être, mais pas pour la gagne. Les Suisses aussi pourraient être dans le coup, et aussi les Allemands qui ont très bien faits sur le récent Tour de ski, avec notamment Moch et Bog.

Chez les femmes, la grosse équipe c’est la Suède, suivie des Norvégiennes, des Américaines et des Russes juste derrière. La compétition chez les femmes est plus serrée, donc des surprises pourraient survenir à chaque compétition.

On va se régaler!

Suivre le ski de fond aux JO

Va falloir que je vous revienne sur les bons plans pour suivre le ski de fond à Pékin. Si vous les connaissez déjà, merci de les partager sur cette page, en utilisant les commentaires!

Des séances d’intervalles impossibles!

À ne pas manquer en ce début d’année, cet article de Guy Thibault à propos de certaines applications d’entrainement qui proposent des séances d’intervalles tout simplement… impossibles à réaliser!

Avec mes connaissances sur l’entrainement qui progressent continuellement, notamment grâce à Guy, il m’arrive encore d’être renversé par les suggestions d’entrainement de certains(es) de mes collègues cyclistes.

« Je pars pour un 6x5min à ma PAM ».

Yeah, right!

Champion, la PAM, c’est ta puissance critique sur 5 minutes. Juste une fois! Penser que tu vas pouvoir répéter 6x5min à ta PAM, c’est pas très réaliste. Moi, après cinq minutes passées à la PAM, je suis rincé!

Par contre, des répétitions en intervalles (très) courts à des pourcentages supérieurs de la PAM, ca c’est possible et bénéfique. Tout est une question de bons dosages. Et à une époque ou les programmes d’entrainement dits « polarisés » sont très populaires, la bonne calibration de vos séances à haute intensité est très, très importante.

L’article de Guy est également très instructif sur les dangers d’utiliser le fameux « FTP » (functional threshold power), ou intensité critique sur 60 minutes, pour calibrer ses séances d’intervalles.

Enfin, l’article de Guy s’inscrit un peu à la suite d’un vidéo de Dylan Johnson qui critiquait certaines approches d’entraînement de plate-formes populaires comme TrainerRoad ou même Zwift, des entrainements pouvant mener à un épuisement ou carrément, avec les semaines qui s’enchainent, à un sur-entrainement dommageable.

Au moment où on parle de plus en plus des risques pour la santé – notamment cardiaque – qu’engendrent des programmes d’entrainement draconiens en vue de préparer des épreuves « ultra » dans divers sports (marathons, trails, triathlon, cyclisme, ski de fond, natation, etc.), il convient d’être attentif à ce qu’on exige de notre corps et il convient d’être critique de ce que certains nous proposent comme programmes d’entrainement, sachant que comme dans tout, c’est l’excès qui est nocif.

L’Alsacienne: c’est fini…

… et ça me brise le coeur.

La cyclosportive L’Alsacienne était pour moi l’une des plus belles des cyclos en France, que j’avais disputée avec grand bonheur en 2019.

Je m’étais promis d’y retourner rapidement. En fait, j’y serais déjà retourné si ce n’était de la pandémie.

Des parcours et une région vraiment magnifiques au coeur des Vosges.

Une organisation hors pair, une excellente ambiance, différente que sur de nombreuses autres cyclosportives, comme si tout le monde était heureux d’y être et ca transpirait.

La sécurité en course, irréprochable.

Et un vrai défi, par delà les Grand Ballon, Bannstein, Firstplan, Petit Ballon, Platzerwasel, Bramont, Markstein, retour au Grand Ballon pour un final au Molkenrain. Ouf. J’en ai bavé, faisait chaud aussi en 2019, 43 degrés à l’ombre. Le grand parcours avait été annulé, décret préfectoral, en raison de la sévère canicule. Le parcours de 125 bornes m’avait détruit.

Mais à part ca, tout était parfait. À jamais gravé dans ma mémoire, surtout avec la belle semaine passée dans la région avec mes amis Martin, Pascal et Nathalie.

Aux organisateurs, un grand coup de chapeau, merci pour ces cinq très belles éditions, vous pouvez être très fiers du parcours accompli.

Et à tous, je vous recommande fortement les Vosges comme destination cycliste. Des vrais beaux parcours, difficiles, faits de nombreux cols dans la région. Des cols souvent à l’ombre, dans les forêts, avec très peu de circulation automobile, vraiment très agréables. Le Petit Ballon est un enchantement. Le Grand Ballon depuis Cernay aussi.

Et à partir du Québec, l’endroit est facile d’accès via un vol direct entre Montréal et Bâle-Mulhouse (moins de risque de perdre votre vélo que sur un vol avec escale).

On part quand?

Team BikeExchange 2022

Certainement un des meilleurs vidéos de présentation d’une nouvelle équipe cycliste qu’il ait été donné de voir depuis 15 ou 20 ans. Un vidéo très positif, enthousiasmant, tout en étant réaliste et ancré dans une saine réalité.

Je sais pas vous mais je trouve l’ensemble maillot-cuissard très réussi. C’est moderne et classique à la fois, efficace et unique, simple et lumineux. Manque peut-être seulement une bande blanche ou bleue claire sur le bas du cuissard pour servir de rappel!

Et la présence d’une équipe féminine aussi, le cyclisme féminin continuera de se développer en 2022 et nous aurons certainement l’occasion de couvrir aussi ce volet du sport cycliste. On a ajouté une touche de couleur « aubergine » sur le maillot féminin, pour le plus bel effet.

Auberge&Campagne, le bon plan à St-Ferréol

Avec le Parc de la Gatineau, le centre de ski de fond du Mont Sainte-Anne au Rang St-Julien à Saint-Ferréol-les-Neiges est probablement l’autre grand pôle de ski de fond du Québec.

Et en ce moment, l’intérêt c’est la neige, qui manque cruellement à bien des endroits comme l’Estrie et l’Outaouais, mais pas au Mont Sainte-Anne. WorldCup conditions au cours des derniers jours!

Et avec le Centre National d’Entrainement Pierre Harvey (CNEPH), beaucoup de beau monde sur les pistes du MSA.

Pour les gens de l’extérieur, le bon plan, c’est définitivement de passer vos nuits à la nouvelle Auberge&Campagne, à moins de trois kilomètres de l’accueil du Rang St-Julien, et juste à côté de l’église du beau petit village de Saint-Ferréol.

Ambiance garantie!

L’auberge vient d’ouvrir, et Lisa et Pat vous réserverons un excellent accueil.

Pat, ben c’est Patrice Drouin, fondateur du groupe Gestev et un des grands architectes du développement du vélo de montagne au Québec depuis 40 ans.

Son nouveau projet (avec sa conjointe Lisa), c’est l’auberge, et j’ai vite compris en lui parlant qu’il demeure un homme d’action, les projets foisonnant encore dans sa tête pour les prochaines années: ski de fond, fat bike, Mtb, ski de randonnée, raquette, ca roule à 100 milles à l’heure!

Mais pour l’heure (…), l’auberge est déjà une belle réussite: simple et pratique, juste comme il faut, pas plus, pas moins. Rustique et authentique, elle dégage un parfum d’autrefois, mais demeure également résolument moderne dans son fonctionnement, merci la machine Nespresso pour les déjeuners.

Présente et efficace, Lisa saura vous mettre à l’aise rapidement, vous faire sentir « chez vous » et répondre à tous vos besoins. On sent chez elle une grande force tranquille, et attention, elle en connait un rayon sur le ski de fond au plus haut niveau, elle est suédoise!

Vous trouverez dans l’auberge neuf chambres spacieuses et confortables, où tout a été pensé: très pratique ces sèches-bottes électriques dans les garde-robes, question de faire sécher bottes de ski, gants, tuques au retour d’une grosse sortie par delà la St-Hilaire du MSA… Tout comme la petite cuisinette en accès public, question de se faire un petit gruau de récup en milieu d’après-midi.

Et puis en soirée, attenant à l’auberge, y’a le bar Chez Pat, où Pat reçoit clients(es) et amis(es) pour un verre. Ambiance conviviale, dans un décor qui rappelle en permanence le vélo de montagne et le propriétaire des lieux.

Lisa et Pat ont même eu la bonne idée de décorer l’auberge d’oeuvres d’artistes-peintres émergents(es), et vous pouvez acheter les toiles. J’ai été notamment intéressé par les oeuvres de Roxanne Vermette, une des bonnes athlètes du Québec en Mtb présentement.

Mon récent séjour familial (trop court!) avec mes hôtes Lisa et Pat a vraiment été des plus agréables. Je souligne au passage que mes hôtes ignoraient tout de mon identité, que j’ai réservé moi-même et payé le plein prix de mon séjour, et donc que ce reportage n’a rien d’un travail d’influenceur. Si je vous en parle, c’est que ca vient à 100% de moi, que c’est de ma seule initiative, et parce que j’ai vraiment apprécié ce petit séjour à cette belle auberge.

J’y retournerai cette saison, certain à 100%!

Ca skie au MSA!

Beaucoup de bons fondeurs au MSA, ca c’est clair, notamment les gars et les filles du CNEPH. Ouf, ca skie fort!

Et attention, à tous les âges et de tous les sexes!

Mon récent séjour s’est cependant soldé par un échec cuisant: je n’ai pas réussi à faire le « cut » pour me joindre à une séance d’intervalles organisée par Michel Leblanc, un gars connu et très sympathique que j’ai eu plaisir à rencontrer (après la séance…).

Faut croire que mon ski n’est pas encore à la hauteur. Je vais remédier à la situation et te revenir Michel…

Le Tour de ski

Côté Coupe du Monde, on se régale actuellement avec le Tour de ski. Déjà quatre étapes de complétées, il en reste deux aujourd’hui et demain.

Demain, l’ascension de la piste de ski alpin à Val di Fiemme, toujours un grand moment de la saison de Coupe du Monde de ski de fond. Spectaculaire! (je préfère la regarder dans mon sofa celle-là…)

Et jusqu’ici, méchantes performances de la tellement sympathique et pétillante Jessie Diggins chez les femmes, ca fait plaisir à voir. Du côté des hommes, les Norvégiens caracolent en tête avec notamment Johannes Hosflot Klaebo, dominateur jusqu’ici.

Le 15 km skate chez les hommes est ici.

Le 10 km skate chez les femmes est ici.

Bonne et heureuse 2022!

À tous les lecteurs(trices) de La Flamme Rouge, une bonne et heureuse année 2022, remplie de belles sorties cyclistes.

Et surtout, la santé et la sécurité en premier lieu, question de continuer d’en profiter au max.

Quelques défis aussi, que ce soit en course, sur les cyclosportives, ou simplement à l’entrainement, à la mesure de vos moyens.

Après quelques semaines de ressourcement, les énergies et l’inspiration sont là, et cette année devrait être intéressante sur La Flamme Rouge. Du moins je l’espère!

Et pour bien débuter l’année, quelques petits vidéos récents qui ont capté mon intérêt, question de se mettre tout de suite dans la bonne ambiance…

Quick-Step Alpha Vinyl 2022

Jumbo-Visma 2022

On rit un peu avec Mathieu

On rit encore, avec Wout en cyclo-cross

https://www.youtube.com/watch?v=dTpQvZxx8BU