Y’a pas à dire, on se sent bien à regarder le Tour de France depuis son départ de Florence.
Que du bonheur, pourrait-on dire!
Reste pu qu’à Jaja de nous gagner une étape et notre bonheur sera complet.
Merde, c’est vrai, Jaja a arrêté…
Victoire d’étape et maillot jaune de Bardet le premier jour… et à son dernier Tour. Une belle histoire.
Vauquelin – 23 ans – qui remet la sauce « cocorico » sur la 2e étape, les Français n’en espéraient pas tant. Et les coureurs français qui confirment ainsi leur belle saison, je vous en parlais au sortir du printemps.
L’Érythrée et tout le cyclisme africain était à la fête le lendemain sur la 3e étape avec la belle victoire d’étape de Biniam Girmay, le sympathique coureur de la non-moins sympathique équipe Intermarché-Wanty, une affaire presque de famille.
Une première pour l’Afrique sub-saharienne sur le Tour.
Beau spectacle de lendemain sur les pentes du Galibier, et la victoire de Tadej qui s’est lancé le pari fou de doubler Giro-Tour cette année. À quelque part, on veut tous le voir réussir, et il est tellement plus « naturel » à l’écran que « Vinge » que chacune de ses victoires nous donne l’impression qu’on gagne tous avec lui. Tadej en jaune, les UAE qui contrôlent, presque rassurant, comme si l’univers le voulait ainsi.
Et aujourd’hui, l’histoire demeure en marche avec « le Cav » qui efface Eddy Merckx des livres d’histoire en devenant le coureur avec le plus grand nombre de victoires d’étape sur le Tour, soit 35. Le Cav qui était lâché par Lefevère et son WolfPack fin 2022 et qui revenait sur le Tour l’an dernier comme coureur Astana, mais sans pouvoir y lever les bras. Il a eu raison d’insister.
Le Cav qui vomissait sa vie sur la 1ere étape il y a quelques jours.
Alors, le meilleur sprinter de l’histoire du Tour, le Cav?
Peter Sagan a remporté 7 maillots verts à Paris, Zabel six, et le Cav deux seulement.
Mais le Cav a 35 victoires d’étape au sprint…
C’est comme Marco Pantani: pas un seul maillot à pois, mais personne ne saurait lui contester le titre de meilleur grimpeur de l’histoire récente du cyclisme.
Le maillot vert, le maillot à pois couronnent-ils vraiment les meilleurs sprinters et grimpeurs? J’en ai personnellement toujours douté!
Quoi qu’il en soit, c’est un Tour différent cette année, comme si quelqu’un avait écrit un script « feel good » qui se déroule tous les jours sous nos yeux.
Et très peu de chutes…
Gaudu et la Groupama-FDJ, je comprends pas
Vous avez compris quelque chose à la stratégie de la Groupama-FDJ dans le Lautaret vous?
Moi, j’ai pas pigé un broc!
Tu as vent de face dans le Lautaret, comme d’hab. T’es sur le Tour, t’as trois coureurs Groupama-FDJ dans une échappée de 17 qui s’élance à l’assaut du dernier col du jour, si on compte l’enchainement Lautaret-Galibier comme un seul col.
Et parmi les trois coureurs que tu as devant, un s’appelle David Gaudu, que plusieurs voient sur le podium du Tour un jour. Un leader.
Tu fais quoi?
Me semble que tu fais rouler deux gars avec d’autres coureurs de l’échappée au moins jusqu’en haut du Lautaret, puis seulement tu dis à Gaudu de forcer le rythme. Ainsi, tu donnes une chance à l’échappée d’aller plus loin, même si tu sais que les UAE derrière ont embrayé.
Vent de face dans le Lautaret, tu veux monter avec un groupe et prendre des relais.
Au lieu de ca, Gaudu a flingué l’échappée, foutu un joyeux bordel, ca s’est désuni, puis c’est Lazkano, pas plus fou que Gaudu, qui a répondu pour lui dire « si tu joues à ca avec moi, ben je flingue aussi ».
Gaudu seul bien souvent face au vent du Lautaret, c’était n’importe quoi selon moi.
Du coup tout le monde s’est éparpillé, tout le monde a tiré des cartouches en l’air, et l’échappée était pliée dans les premiers hectomètres du Galibier. Là, tu te dis que la Groupama-FDJ a raté une belle occasion de briller un peu plus en haute montagne.
Gaudu repris certes, c’était plus que probable, mais à trois kilomètres du sommet du Galibier, pas au Lautaret…
Sur le Tour, tu te dois de bien jouer tes cartes.