Grâce à quelques lecteurs passionnés en ce moment, les débats font rage sur La Flamme Rouge. Nous avons retenu deux commentaires plus particulièrement et sur lesquels nous revenons ce soir: 1 – ASO. Il est vrai qu’on pourrait comparer, à moindre échelle, ASO à l’UCI. L’un comme l’autre ont tendance à vouloir exercer une hégémonie sur le cyclisme, l’un au niveau national français, l’autre au niveau international. Nous voyons toutefois une nuance importante: selon nous, c’est le Tour de France et ASO (anciennement L’Auto puis L’Équipe), par son prestige et sa popularité, qui a été la locomotive du cyclisme français. Sans le développement de ces épreuves phares, beaucoup d’autres n’auraient pas vu le jour. On pense notamment au Critérium du Dauphiné qui doit une partie de sa popularité à sa place dans le calendrier, ce qui en fait une épreuve de préparation importante à la Grande Boucle. L’UCI, au contraire, vise par son ProTour a obtenir tous les bénéfices des épreuves pourtant développées par d’autres. Pourquoi ? Pour les droits télé bien sûr, d’importants revenus s’il en est. Pour aussi mieux attirer de gros sponsors dans le cyclisme en pouvant leur garantir dès leur venue une place parmi les plus grandes épreuves assurant un maximum de visibilité. Ou est la nuance ? Par son système, l’UCI ne met en place aucun avantage pour les plus petits sponsors, condamnés à être systématiquement à la marge des grandes épreuves s’ils n’obtiennent pas de licence ProTour. On garantit donc le cyclisme de haut niveau, mais on tue le reste et notamment les petites équipes et les petites épreuves qui perdent de leur intérêt pour les retransmissions télé. ASO et le Tour de France, pour leur part, sont effectivement de gros poissons en France. Mais ils n’ont jamais hésité à soutenir d’autres épreuves moins importantes comme par exemple Paris-Nice ou Paris-Tours qu’ils ont repris à leur compte alors que ces organisations traversaient des difficultés financières (parlez en à Laurent Fignon!). ASO est certes un gros joueur sur la scène française mais il faut selon nous les voir comme la locomotive qui tire le train, pas comme le fossoyeur de son cyclisme national. Le projet de l’UCI, quant à lui, n’a strictement rien de bon. L’organisme devrait se concentrer sur l’urgence d’assainir le sport afin de lui redonner une crédibilité plutôt que de tenter de s’imposer commercialement. 2 – Un lecteur nous demande de parler un peu des suppléments alimentaires, ces aides à la performance qu’on retrouve bien souvent en vente libre un peu partout. Premièrement, il convient de dire que tous les suppléments alimentaires ne sont pas du dopage. Il convient, comme toujours, de faire les nuances. Voici les nôtres: *Les vitamines*: la prise de suppléments de vitamines, à raison d’un comprimé chaque matin, ne constitue selon nous pas une forme de dopage, ni d’aide à la performance. La vie quotidienne d’aujourd’hui, le stress du travail, les contraintes de la vie familiale et professionnelle entraînent une alimentation parfois carrencée. Nous ne voyons donc aucun problème à ce que certains d’entre nous prennent des vitamines. La Flamme Rouge en prend-t-elle ? Oui, seulement durant les mois de janvier, février et mars, à raison d’une pastille de vitamine C de 500 mg chaque matin. C’est tout. Cela nous aide, selon nous, à combattre les petits rhumes en entretenant notre système immunitaire dans un état raisonnable. *Les autres éléments, notamment les minéraux*: ici, on parle de fer, de zinc, de magnesium, de ginseng, de spiruline, de gelée royale, de radis noirs et autres concoctions de tous acabits. Leur efficacité est loin d’être scientifiquement prouvée, tout comme leurs conséquences à long terme sur l’organisme. Selon nous, la prise de tels suppléments relève davantage du psychologique que du physique: pour ceux qui veulent bien y croîre, c’est peut-être efficace… Ceci étant dit, il ne s’agit pas selon nous de dopage là encore. Nous ne prenons actuellement aucun produit comme tel. À la sortie de l’hiver, en mars prochain, nous ferons cependant une cure de 2 semaines de Surdynamisant, un produit Overstim’s, question (psychologique, on précise encore une fois!) de recharger les batteries après un hiver passé à perdre des minéraux en suant sur un home-trainer dans le sous-sol. *Les autres produits (poudres de protéines, créatine, glutamine, BCAA, etc.)*: La Flamme Rouge ne prend aucun produit de cette famille que nous considérons comme la première forme de dopage du sport, la créatine étant, dans certains pays, interdite. Leur efficacité pour le cyclisme est loin de faire l’unanimité et leurs effets à long terme sur l’organisme humain sont assez méconnus. Nous croyons que ces produits sont toutefois largement utilisés aux niveaux régional et provincial, notamment l’hiver en période de musculation pour certains. Les autres produits pouvant améliorer les performances sont évidemment du dopage pour nous: amphétamines, cortico-stéroides, etc. Aux niveaux régional et provincial, nul doute pourtant que ces produits sont parfois utilisés. Il s’agit d’un dopage "par la bouche", se résumant à avaler des petites pillules de temps en temps. Un dopage sérieux et éminement condamnable car représentant un réel avantage sur les adversaires qui courent "à l’eau claire". Enfin, le dernier stade du dopage, assez inaccessible pour les coureurs modestes, est évidemment le dopage sanguin. Les cocktails sont bien connus: ferritine sous cutanée, testostérone, EPO, hormones de croissance, etc. On parle ici d’un dopage "à la seringue" et nécessitant un certain suivi médical, sous peine de s’exposer à de graves ennuis de santé. Nous croyons que cette forme de dopage n’a pas cours aux niveaux régional et provincial car trop cher. C’est au niveau national élite seulement que ce dopage commence à être pratiqué, de même qu’au niveau professionnel. Hautement efficace, cette forme de dopage peut permettre à des coureurs de franchir d’importants palliers. Il convient évidemment de nuancer: dans certains cas, le dopage sanguin est probablement utilisé même sur des cyclosportives. Nous voulons croire que c’est cependant une infime minorité de cyclistes qui a recours à ce genre de préparation pour affronter une Marmotte ou une Étape du Tour… Que prend donc La Flamme Rouge sur une saison ? Ca se résume à cela: de la vitamine C pendant 3 mois l’hiver, une cure de 2 semaines de Surdynamisant en mars et c’est tout. Rien d’autre. Le reste, c’est de l’eau claire, des pâtes, de l’hydrixir dans les bidons et quelques gels Red Tonic, des produits Overstim’s, pour les compétitions et les moments plus difficiles à l’entrainement. Nous n’avons jamais affronté la classique Montréal-Québec avec autre chose que cela et deux ou trois petites boites vertes d’Extran… Et vous ?