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Le bras de fer est commencé

Le bras de fer est définitivement commencé entre l’UCI et les organisateurs des trois grands tours. "Aujourd’hui, l’UCI a envoyé une lettre à toutes les équipes du ProTour pour leur demander de ne pas participer au prochain Paris-Nice qui ne se déroulera pas sous l’égide de l’UCI mais bien de la FFC":http://www.cyclingnews.com/news.php?id=news/2007/feb07/feb22news2. Rappelons que le litige s’est récemment cristallisé autour de l’exclusion de l’équipe Unibet de Paris-Nice, une équipe pourtant détentrice d’une licence ProTour. L’UCI affirme que toutes les équipes détentrices d’une telle licence doivent pouvoir prendre part aux courses du calendrier ProTour. ASO affirme quant à elle que les organisateurs de courses demeurent souverains et qu’ils sont libres d’inviter qui ils veulent, sur des critères ethiques ou légaux. Et c’est le critère légal qui, dans le cas d’Unibet, pose problème, les sociétés de paris sportifs étant interdites en France. L’association des équipes du ProTour, présidée par Patrick Lefevere, se réunira le 2 mars prochain pour décider communément de sa position dans ce litige. La position des équipes du ProTour sera assurément interprétée comme une preuve d’appui à l’une ou l’autre des deux causes. Si les équipes acquièsent à la demande de l’UCI, Paris-Nice partira peut-être avec un peloton réduit composé d’équipes continentales, ce qui ne serait pas sans intérêt. Si les équipes refusent, l’UCI y jouera probablement sa crédibilité. Notre avis ? Les équipes n’ont d’autres choix que de prendre position, dans un premier temps, pour le ProTour. C’est cependant très délicat car dans ce cas, elles pourraient toutes se voir privées de Tour de France, une catastrophe pour tous les sponsors de ces équipes… La situation des équipes est donc vraiment délicate et gageons que les discussions de coulisses iront grand train dans les prochains jours…

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6 Commentaires

  1. patrick B

    Le mathématicien Jacques Hadamard disait, à propos de sa matière, que les crises étaient toujours suivies de périodes fécondes.
    Osons espérer que ce principe s‘étende à la crise actuelle du cyclisme…
    Finalement, la crise actuelle n’est que la cristallisation d’un certain nombres de difficultés mal assumées par le milieu cycliste: dopage, mauvaise définition des intérêts financiers multiples, mauvaise définition des représentations des différents acteurs du cyclisme (à commencer par les coureurs) et des pouvoirs associés.
    Les besoins d‘éclaircissements, et d‘éclaircissements accéptés et assumés, étaient devenus tellement critiques que ça devait péter.
    Ca pète…
    Et après? Le cyclisme saura-t-il rester un sport à système unique et populaire? To be or not to be, that is the question…

  2. J’espère que le vélo ne va pas creer comme en nascar, boxe et tant d’autres, deux circuits parralèles !!!!

  3. DUFF

    Quel circuit paralèle y a t-il en nascar scott forever?

  4. Dan Voy

    Probablement que Scottforever voulait parler du conflit qu’il y a eu il y a quelques années en indy car entre les propriétaires du circuit d’Indianapolis et les dirigeants de la série. Cette chicane a débouché sur la création de deux circuits parallèles, l’IRL et le Champ car. La qualité et le calibre des compétitions de monoplaces aux USA en a beaucoup souffert et c’est justement le Nascar qui en a profité.

  5. Bark

    La réaction des courreurs…

    “Au moment où le conflit opposant l’UCI aux organisateurs des Grands Tours a atteint un niveau extrêmement inquiétant, le CPA estime indispensable de lancer un appel, au nom de tous ses membres, pour que les parties impliquées dans cette confrontation, toujours plus néfaste pour le cyclisme professionnel dans son ensemble, retrouvent la sérénité et la lucidité qui devraient leur permettre de relancer les débats sur l’UCI ProTour, et, plus en général, sur les principes qui régissent la gouvernance de notre sport.

    Les coureurs, qui risquent une fois de plus, avec tous les passionnés de cyclisme, d’être les principales victimes de la guerre d’intérêt entre les forces économiques dominantes dans ce milieu et le pouvoir institutionnel, sont en effet parfaitement conscients de la réelle nature des causes de cette profonde déchirure, mais surtout de l’importance indiscutable de l’enjeu de ce litige.

    Qu’on arrête donc de faire croire qu’on ne pourra jamais accepter l’UCI ProTour simplement parce qu’il s’agirait d’une structure commerciale, fermée, qui ne prévoit pas un système de promotion-relégation ; que le nombre d’équipes (18 ou 20) représente un problème majeur ; ou encore que la licence d’Unibet.com, et par conséquent, la présence de cette équipe en France, constituent une difficulté insurmontable.

    Qu’on ait le courage, enfin, d’affirmer qu’on ne veut pas partager une position de prééminence acquise, certainement avec beaucoup de mérites, au fil des années, qu’on ne souhaite pas être solidaires d’un développement harmonieux du cyclisme sur une plus vaste échelle. Ces arguments ne feraient pas l’unanimité, certes, mais seraient beaucoup plus honnêtes sur le plan intellectuel.

    Continuer à se cacher derrière la pure démagogie, repoussant un projet innovateur, dont notre sport a besoin pour garantir son propre avenir n’aidera en rien l’apaisement de la situation.

    Qu’on arrête également d’évoquer la grandeur des organisateurs au détriment de la vraie Histoire du cyclisme, celle qui a été écrite par les prouesses et les gestes des coureurs : des plus grands champions jusqu’au dernier de leurs équipiers.

    Qu’on n’oublie jamais que la croissance du Tour de France dans les dernières décennies a été fondée surtout sur les aspects commerciaux. Exactement ce que l’UCI ProTour envisage pour des courses qui n’ont pas la réputation de celles organisées par ASO.

    Au nom des coureurs professionnels, le CPA tient finalement à faire savoir aux organisateurs des Grands Tours que ses membres ne prendront aucune initiative contre les intérêt de leurs employeurs, et que si les équipes devraient décider de participer à Paris-Nice, contrevenant ainsi aux directives émanant de l’UCI, ils seront régulièrement au départ.

    Sans aucune joie, et surtout sans qu’on puisse considérer leur présence comme un geste de soutient aux organisateurs, mais animés toutefois par ce sens de responsabilité envers le monde du sport que ces derniers, apparemment, ont complètement négligé dans cette bataille d’arrière-garde pour la préservation de leurs purs intérêts économiques.

    Tout en reconnaissant pleinement l’autorité de l’UCI, la seule instance en charge de l’élaboration des règlements, et en réaffirmant son adhésion de principe à l’UCI ProTour, le CPA désire également exprimer quelques réflexions sur le comportement de la Fédération Internationale.

    L’UCI a en effet l’obligation morale de conduire le cyclisme vers une solution du problème, et ne peut pas s’engager dans une bataille de prestige ou d’orgueil personnel de ses dirigeants.

    Lorsque toutes les parties étaient pratiquement d’accord sur le nombre d’équipes à qui attribuer une licence UCI ProTour (18), elle s’est lancée dans la défense à outrance du principe des 20.

    D’un point de vue plus général, le projet de l’UCI ProTour, ainsi que sa réalisation, a paru quelques fois un peu précipité, ce qui a certainement contribué à exacerber les esprits. Pourquoi, juste pour citer un exemple, on n’a jamais réfléchi sur la formulation de certains principes controversés comme celui des licences ?

    N’aurait-il pas été possible de mieux gérer les différents, afin d’éviter qu’ils débouchent dans des conflits biens plus graves ?

    L’appel du CPA à l’UCI est donc de tout mettre en oeuvre pour que le monde du cyclisme puisse rapidement retrouver sa sérénité. A des conditions justes et acceptables pour tous, dans le seul intérêt du sport cycliste.

    Les coureurs sont prêts à épauler leur Fédération Internationale dans cette tâche extrêmement lourde et délicate.”

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