Tous les jours, la passion du cyclisme

 

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Nous, les méritants discrets

16h50, mardi soir. Je quitte enfin le bureau après une réunion de 3h sur un projet d’importance, le Recensement de 2016. Fatigué et las. Un entrainement par intervalles est prévu ce soir avec mon équipe, à 18h. Ca va être serré s’il y a de la circulation.

16h55. Loi de Murphy. Circulation, il y a. Un véhicule en panne à l’entrée du pont séparant Ottawa de Gatineau. Pire, panne d’électricité majeure (curieux en cette période!) dans tout mon quartier, les feux de circulation ne fonctionnent pas. Ca ne s’arrange pas, tout comme mon état de fatigue, qui passe de moyen à élevé.

17h25. Finalement chez moi. J’enfile le cuissard, le maillot, sans trop y croire: ça va être une soirée merdique… Mais bon, mon agenda d’entrainement me recommande des intervalles ce soir: rule #5, harden the fuck up. Je pars « quand même« .

17h30. Bosse de 300m située à un kilomètre de chez moi, juste après le départ. Je suis planté. Shitty day. Zéro force. J’insiste en réalisant que je suis vent de face, un vent violent. Mon 52-21 me parait bien gros.

17h40. Je rattrape un équipier à l’entrée du parc. La conversation me fait du bien. Au moins, je suis pas tout seul! Déjà vidé, mais pas tout seul.

18h. Début de l’entrainement avec mon équipe. Je secoue mes puces, me disant qu’il va falloir serrer les dents ce soir. La présence des autres me fait du bien.

18h15. Ascension du lac Pink. Je monte en gardant le même braquet que sur le plat, galvanisé par le fait que je dépasse un gros groupe qui semble planté complet dans la pente. Les puls sont hautes dans le dernier 100m, mais j’insiste. Strava me dira plus tard en soirée que j’ai établi mon 2e meilleur temps à vie, hors compétition. Je suis encore surpris.

18h20. Je récupère. Ca va mieux, la fatigue se dissipe, probablement que le moteur s’est mis à tourner, merci à l’effort que je viens de produire. Je commence à me concentrer sur les efforts à venir.

18h25. 2e bosse. Un coureur inconnu me colle au train. Toi mon gaillard, tu ne seras pas longtemps dans ma roue. Je garde une fois encore le grand plateau jusqu’en haut. Personal best sur Strava, 2min32! Le gus? Il doit encore y être…

18h35. La Black. Juge de paix de ce Parc de la Gatineau, avec la montée Fortune. Je visualise Contador: tout en danseuse! Je relance sur le haut, mais ça fait vraiment mal. En soirée, j’aurai le plaisir de découvrir que j’ai établi mon 3e meilleur temps à vie sur Strava, à quelques secondes de mon personal best.

18h40. Retour vers le bas de Black pour une 2e ascension. J’aide un peu mon équipier Luc « M. 500 watts » qui a crevé au pied de la première ascension. Le chanceux, il ne fera qu’une ascension de la bosse plutôt que deux ce soir!

18h50. Nouvelle ascension de Black, tempo élevé avec une violente accélération sur le haut, puis je tiens la vitesse jusqu’au bas de la descente qui suit. Celle-là, elle a fait mal. La grosse séance de gainage réalisée hier soir laisse des traces, j’ai un peu mal dans le bas du dos.

19h00. La putain de petite bosse avant l’intersection Fortune (Beaver Pond Climb sur Strava). Toi ma salo… je vais te faire la peau. À donf jusqu’en haut, mains en bas du guidon, je sprinte vraiment à bloc. 44 secondes sur Strava, bon pour le 8e meilleur temps (record 38 sec). Évidemment un autre « personal best ». Aie, des sensations de fatigue reviennent.

19h10. Belvédère Champlain. L’équipe a prévu un retour à l’entrée du parc, 18 kms plus loin, au rythme de course. J’enfile un gel. Ma stratégie est simple: assurer un tempo élevé dans les ascensions, ma force. J’établi mon record personnel Strava sur deux des bosses, et je suis très près dans les autres (des records établis en course). Malheureusement, ce tempo fait des dégâts, nous sommes rapidement que quatre devant. Dans la dernière ascension (Pink), je me retrouve même seul devant, mais me relève pour attendre les trois autres afin de rendre le final plus intéressant. Je commence toutefois à être cuit.

19h20. Le sprint final (Gamelin) approche, reste à négocier cette partie assez plate d’environ 3 kms avant le sprint. Le tempo est élevé, Chantal, qui prépare ses Canadiens, tire un bon relais, puis me cède la place. Je me « sacrifie » pour l’équipe, tirant sur environ un kilomètre à un endroit peu favorable à mon gabarit et sachant que cette cartouche ne sera plus disponible pour le sprint. Ca tombe bien, la fatigue de la soirée me tombe dessus comme une enclume: les jambes sont grosses, l’énergie diminue à vue d’oeil, les jambes ne « tournent » plus très ronds. La fin des haricots est proche.

19h23. Sprint final. Mon équipier Luc amène dans la descente et… lance le sprint en tête! Bien joué, j’avais pas prévu ça! Je lâche les chevaux et… coince solide, incapable de le remonter dans les derniers  100 mètres, Luc maintenant une puissance impressionnante vu de l’arrière. Je termine à deux longueurs de vélo derrière lui, heureux.

Heureux, car Luc nous a sorti un grand sprint, solide, tout en puissance, sur le bon braquet, sécuritaire car sur une trajectoire rectiligne, et lancé en tête s’il vous plait après un bon relais. Luc, ce fut un honneur de me faire battre par toi ce soir, vraiment, et cette victoire tu ne l’as pas volé. Il faut savoir que Luc, c’est le gars reparti en ambulance au dernier camp d’entrainement de l’équipe, début mai, victime de pierres au rein… Bravo, vraiment, car je sais que tu t’entraines avec sérieux, toi aussi papa de deux enfants.

19h35. Rincé complet, je roulotte jusqu’à la maison.

19h50. Maison. Vidé. Mon fils, parti ce matin à 7h25 de la maison, m’attend pour me raconter sa journée à l’école, et me pose la question la plus importante qui me sera posée de toute la journée: « papa, as-tu gagné?« . Je lui réponds « oui », pas la force de lui expliquer toutes les nuances des événements entre le Belvédère et le sprint final. De toute façon, je vois dans ses yeux que sa motivation pour son match de soccer demain soir vient de décupler.

20h. Lait au chocolat, du blanc de poulet, salade de riz et de thon, de l’eau, un repas frugal. Je fais le métier en pensant au Mortirolo qui s’en vient, tout en me disant que je suis quand même un peu fou. Le regard que m’adresse ma conjointe n’en dit pas moins…

20h20. Je m’occupe enfin un peu de mon fils, en passant du temps avec lui, toujours en cuissard. Neymar Jr. nous attend sur YouTube (je préfèrerais Contador, mais je ne lui ai pas dit…).

20h30. Dodo pour le fils, les énergies me lâchent complètement, je m’affale lamentablement dans un bain chaud. Ce qui me reste de dignité vient de voler en éclat mais difficile, compte tenu de mon état général, de m’en foutre davantage que ca.

20h50. J’écris ces lignes en pensant à ces méritants discrets que nous sommes, nous les coureurs de 40 ans et plus, qui conjuguent quotidiennement responsabilités professionnelles, responsabilités familiales, maison à entretenir, vie de couple, et entrainement. Nous qui nous faisons violence souvent en silence, dans le fond pour la simple passion du vélo et de nous dire « je suis aussi coureur cycliste ».

J’ai beaucoup de respect pour les jeunes coureurs de haut niveau, les Matteo Dal-Cin, Derek St-John, et autre Mike Woods de la région, sans parler des autres coureurs top-niveau du Québec voire les pros en Europe: ce sont mes modèles, je m’applique à essayer d’en suivre quelques uns lorsque j’en ai l’occasion en participant au A-loop du Parc par exemple. Ces mecs font le métier, et savent se motiver et souffrir sur le vélo. Ils ont aussi, très souvent, un environnement leur permettant d’évoluer dans de bonnes conditions pour s’entrainer et récupérer.

Mais ce soir, j’ai envie de nous donner deux « morceaux de robot » à nous, les coureurs de 40 ans et plus qui conjuguent au quotidien de nombreuses activités, souvent autrement plus importantes que le vélo d’ailleurs. Nous sommes probablement nombreux à évoluer dans ces conditions, aussi je ne suis pas mieux que la plupart d’entre vous: simplement, je nous tire, à nous tous, un grand coup de chapeau et je me dis que nous sommes quant même très forts sur un vélo, compte tenu du reste…

Bon, je vous laisse, du repassage m’attend. Le partage du travail domestique, ça veut aussi dire ca. Je ne suis pas encore couché…

Les décérébrés des pelotons

L’incident du passage à niveau sur Paris-Roubaix dimanche fait décidément couler beaucoup d’encre.

Ce n’est pas la première fois que des coureurs franchissent de tels passages à niveau fermés: c’est presque une tradition cycliste!

Avec raison très certainement. Le train n’est pas passé très longtemps après le dernier coureur à avoir bravé la barrière. La moindre chute, le moindre accrochage sur la voie et c’était le drame à coup sûr tant le temps de réaction était limité. Ainsi, je suis d’accord avec plusieurs commentaires laissés hier sur ce site: c’était pas très intelligent de la part des coureurs.

L’organisation a raté une belle occasion d’envoyer un signal fort: tolérance zéro. Il aurait fallu disqualifier tous les coureurs fautifs, sans exception. C’était facile de prendre leur numéro une fois le train passé, ils étaient juste devant. Voire de se servir des images télé.

La SNCF a logé une plainte contre X, elle a raison.

De surcroit, les coureurs pro n’ont certainement pas réalisé qu’outre de prendre des risques importants, ils donnaient un bien piètre exemple au grand public, nombreux devant leur télé à cette heure.

Je dois dire que depuis 20 ans, je suis toujours effaré de constater que chez certains individus, même lors de simples entrainements, le fait d’être en paquet sur une ligne de départ (souvent improvisée) et de prononcer le mot « go » les transforment en lobotomisés complet.

Une fois partis, plus rien de compte pour ces individus qui deviennent prêts à tout pour arriver parmi les premiers, sinon le premier. Quitte à bouffer leur mère!

Pire, certains deviennent si concentrés qu’ils oublient qu’ils évoluent dans un environnement X, avec parfois de la circulation, d’autres coureurs autour d’eux, des dangers sur la route, etc. J’ai été par moment effaré de voir la prise de risque en descente de cols chez certains concurrents de la Haute Route que j’ai fait en 2012.

Je n’ai jamais gagné de course cycliste importante. Je participe à plusieurs événements chaque année depuis 1990 et je compte encore mes chutes sur les doigts d’une seule main, entrainements compris et malgré deux grosses années à rouler en région parisienne. Je n’ai jamais envoyé personne par terre de ma faute, ni en course, ni à l’entrainement.

Alors que la saison 2015 débute au Québec, de grâce, faites toujours preuve de jugement et d’attention lorsque vous êtes sur le vélo. La sortie de club du samedi matin se termine dans 400m sur un sprint de pancarte mal placé? Ne le faites pas! Un tronçon Strava est dangereux? Laissez-le aux écervelés. Vous entamez le dernier tour du critérium NRC avec le groupe de tête mais sentez que c’est chaud: laissez faire. Vous n’avez rien à prouver aux yeux des autres: être capable de vous regarder dans une glace suffit (y compris en matière de pratique dopante…).

Pour la vaste majorité d’entre nous, des enfants, un conjoint(e), un travail le lundi matin nous attend une fois l’événement cycliste terminé. Ne l’oublions jamais. Et de mon côté, le « bravo papa » que j’entend en revenant d’un seul morceau vers mes enfants une fois la course terminée vaut toutes les victoires du monde. Je laisse les vraies victoires aux jeunes de 19 ans qui rêvent encore – parfois avec raison – de passer pro.

Complément d’information

En complément de mon texte, il faut lire ce court texte diffusé aujourd’hui dans le journal L’Équipe et surtout regarder ce court vidéo qui montre le franchissement d’un passage à niveau par des coureurs U23 sur le récent Tour des Flandres. Le train ne passe que quelques petites secondes après le dernier coureur, c’était assez limite merci. Il viendra un moment où il y aura un drame.

D’intéressants vidéos: le modèle Canyon et la cime de la Bonette

Deux vidéos intéressants à partager avec vous aujourd’hui.

Canyon

J’aime beaucoup ces vélos Canyon, malheureusement non disponibles en Amérique du Nord pour le moment. Je parle en connaissance de cause, ayant parlé à plusieurs reprises à des utilisateurs de vélos Canyon, tous très satisfaits du rendement de leur engin.

J’aime également beaucoup ce concept de vente directe.

Rappelons enfin que les vélos Canyon ont remporté plusieurs fois ces dernières années le prix « vélo de l’année » du magazine Le Cycle.

Grâce à ce petit vidéo produit par Vélo101, découvrez l’usine Canyon en Allemagne et ses concepts uniques.

La cime de la Bonette

Col collective nous revient cette fois avec ce beau petit vidéo-reportage sur l’ascension de la cime de la Bonette depuis Jausiers. Pour moi, cela évoque un grand souvenir (ce sera pareil probablement pour Yves, Pascale et Martin), celui d’avoir gravi ce col lors de la 6e étape de la Haute Route 2012 entre Risoul et Auron (le reportage est ici – pensée également à mon ami Patrick, il comprendra). Le décor est fabuleux, l’effort, sur les tous derniers kilomètres, est difficile, et je ne vous parle pas de la descente qui s’en est suivi, absolument géniale! Si d’autres aventures m’attendent cette année (et je ferai des reportages sur ce site), la cime de la Bonette reste gravée dans ma mémoire.

L’étrange histoire de l’eau de Malartic

L’histoire n’est pas banale, et il est difficile d’y voir clair.

Jack Burke, c’est ce jeune espoir canadien en cyclisme qui a terminé 4e du classement général du Tour de l’Abitibi en 2013, une belle performance pour un junior considérant le plateau relevé de l’épreuve qui attire chaque année des équipes européennes.

Un mois après, il recevait toutefois un avis de l’UCI: test positif à un produit diurétique, l’hydrochlorothiazide. Ce produit avait été retrouvé en quantité infime dans ses urines.

Considérant le contexte du cyclisme depuis 20 ans, on peut facilement comprendre l’onde de choc qu’a créé cette nouvelle, en particulier dans le milieu proche du jeune homme. Le doute s’était installé.

Jurant haut, fort et toujours ne s’être jamais dopé, Burke et sa famille – son père en particulier – ont voulu comprendre comment une telle situation était possible. Après avoir envisagé de multiples possibilités – dont le sabotage par d’autres coureurs, ça s’est déjà vu dans le cyclisme, ou encore la contamination croisée par des suppléments – ils ont été attirés par un détail, celui que le jeune coureur avait été le seul, le matin de l’étape où a eu lieu son contrôle positif, à remplir ses bidons d’eau à Malartic, étant en retard.

Fait troublant, ils ont aussi pu mettre en évidence le fait que la ville de Malartic ne traitait que légèrement (chlore c’est tout) son eau avant de la distribuer et que dans ce contexte, certains contaminants comme l’hydrochlorothiazide pouvaient ne pas être détruits.

Fort de cette explication, la famille Burke a gagné la cause auprès du CCES. L’UCI a certes porté la cause en appel par la suite, et le Tribunal d’Arbitrage du Sport a une nouvelle fois donné raison à la famille Burke.

L’eau de Malartic aurait donc été « contaminée » par l’hydrochlorothiazide ce jour-là d’été 2013. La source du produit? Possiblement les urines de personnes vivant dans la région et utilisant ce produit reconnu dans le traitement de la haute pression, notamment.

Mon opinion sur l’affaire

Quelle histoire! Il est selon moi extrêmement difficile de trancher qui a raison dans toute cette affaire.

D’une part, la famille Burke a toujours clamé haut et fort son innocence, et a manifestement été très perturbée par cette histoire. L’énergie employée pour expliquer la situation est également peu commune, montrant une volonté à toute épreuve de faire la lumière sur l’affaire. Cela me fait un peu penser à l’énergie employée par Claude Robinson dans sa cause contre Sinar, une énergie que seule la conviction de faire sortir la vérité peut générer.

Il y a des experts s’étant également prononcé quant à la résistance particulière de l’hydrochlorothiazide au traitement de chlorination.

Et puis, de l’eau contaminée, c’est tout à fait possible. Rappelons le triste épisode de Walkerton il y a quelques années…

De l’autre, il y a des avis de personnes respectables, notamment Mme Christine Ayotte de l’AMA, qui affirme qu’il est techniquement impossible qu’un produit pharmaceutique tel l’hydrochlorothiazide puisse se retrouver dans l’eau de Malartic puisque cette eau est puisée à même un esker, se trouvant à plus de 4 km au nord-ouest de la ville. Le maire de Malartic défend également avec vigueur la qualité de l’eau qu’on y retrouve, ce qui n’est pas une surprise.

Alors, qui dit vrai? Pas simple!

Je crois personnellement qu’on ne peut exclure dans aucune ville une contamination à divers produits en 2015. La population consomme une masse record de médicaments de toute sorte, dont bon nombre de molécules sont évacuées via l’urine. Comment, dans ce contexte, garantir qu’aucune de ces molécules ne peut se retrouver en quantité très faible dans l’eau que l’on retrouve en ouvrant son robinet?

Mais la conclusion qui m’apparait la plus importante dans toute cette histoire, c’est un enjeu autour de la sensibilité des appareils de détection utilisés dans la lutte contre le dopage. On est aujourd’hui capable de déceler des doses infinitésimales de produits dans l’urine ou le sang. Si de l’eau potable transporte de tels produits en très faibles quantités totalement inoffensives pour la santé humaine, est-il possible qu’en consommant cette eau, les athlètes deviennent à risque car la précision des appareils permet aujourd’hui de trouver ces faibles quantités qui, de toute façon, ne procurent aucun avantage sur le plan sportif?

Évidemment, tout le monde se rappellera, à ce stade-ci, l’affaire Contador et son steak contaminé. De façon générale, de plus en plus de cas similaires font les manchettes depuis quelques années.

Cela signifie peut-être qu’il est aujourd’hui nécessaire de bien estimer les seuils à partir desquels les athlètes seront déclarés positifs pour certains produits bien précis, potentiellement solubles dans l’eau. Les faux-positifs sont trop dommageables pour les athlètes que les faux-négatifs… et je ne voudrais pas être déclaré positif parce que j’ai rempli mes bidons d’eau claire à mon domicile de Gatineau un matin avant une course!

Suggestion

L’eau de Malartic n’a jamais été vraiment retestée pour trouver une contamination possible à l’hydrochlorothiazide, les conditions ayant pu changer depuis ce jour d’été 2013. Mais pourquoi ne pas procéder à un échantillonnage ? Par exemple, prendre, deux, trois jours par mois pendant 12 mois, peut-être un peu plus autour de la date du contrôle positif il y a deux ans, des échantillons pour les tester à divers produits? En cas de présence de contaminants, ce serait un indice fort permettant de croire que la famille Burke a non seulement mis le doigt sur la réelle cause, mais aussi sur la nécessaire révision des seuils pour faire en sorte que cette situation ne se répète plus.

Strava Global Heatmap: là où ça roule le plus!

Intéressante que cette carte d’activité disponible sur le site Strava qui indique les endroits où le plus de sorties sont enregistrées par les usagers.

Mondialement, y’a pas photo: c’est aux États-Unis et en Europe de l’Ouest que la pratique du cyclisme est le plus populaire, très peu de centres d’activité importants étant visibles ailleurs dans le monde. La côte Est américaine, entre Boston et New-York, ainsi que l’Angleterre, les Pays-Bas et la Belgique se distinguent particulièrement, avec une concentration d’activité Strava impressionnante. En France, ça se passe surtout sur la frontière Est, en Italie c’est dans le nord et en Espagne, sur tout le pourtour. On aurait également pu croire que la concentration d’activité Strava aurait été plus importante du côté de la côte Ouest américaine, mais non.

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Au Québec, on peut distinguer très clairement sur la carte ci-bas les grandes régions métropolitaines où se concentrent une grande partie de la population, et donc de sorties Strava: Montréal bien sûr, mais aussi Québec, Ottawa-Gatineau, Granby et Sherbrooke, les Laurentides avec la région de Mont Tremblant et dans une moindre mesure Saguenay et le pourtour du lac Saint-Jean, Rimouski et la pointe de la Gaspésie.

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On distingue également certains axes bien connu, par exemple entre Ottawa et Kingston ou encore entre Trois-Rivières et Shawinigan.

D’autres régions se distinguent malgré une plus faible population: c’est le cas de la région de Lake Placid aux États-Unis, prisée des cyclistes et triathlètes.

La carte étant dotée de puissants zoom, on peut également effectuer une analyse plus détaillée des axes locaux les plus empruntés par les cyclistes, par exemple ici dans la région d’Ottawa-Gatineau où l’on distingue très clairement la boucle du Parc de la Gatineau, mais aussi l’axe Ottawa-Carp, ou encore Ottawa-Orléans.

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Voilà qui pourrait être utile aux autorités routières et aux corps policiers pour accroitre leur présence sur les axes les plus empruntés et ainsi cibler davantage leurs interventions de sensibilisation des automobilistes et des cyclistes au nécessaire partage de la route…

Hommage: Charlie Hebdo écorchait aussi le cyclisme

Nous sommes tous touchés par les événements tragiques survenus au siège parisien du journal satirique Charlie Hebdo plus tôt cette semaine.

Si je n’ai pas toujours été d’accord avec le contenu de ce journal que je connais bien pour l’avoir lu assez régulièrement durant mes deux années à Paris, je suis comme beaucoup de personnes attaché à la liberté d’expression. Celle-ci vient aussi avec certaines responsabilités.

Mais surtout, tenir La Flamme Rouge depuis 11 ans m’a appris qu’il n’est pas toujours facile d’exprimer ses opinions. Je suis cependant très fier de la qualité générale du contenu et des commentaires laissés sur notre site.

En guise de soutien, il convient de se rappeler que Charlie Hebdo était également critique envers les dérives du cyclisme et a publié, au fil des ans, de nombreuses caricatures alimentant nos réflexions. En voici quelques unes et je remercie le lecteur de La Flamme Rouge qui a porté ces caricatures à mon attention.

Charlie Hebdo, 5 juillet 2013

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Charlie Hebdo, 25 juin 2013

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Charlie Hebdo, 10 février 2012

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Charlie Hebdo, 21 octobre 2011

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Charlie Hebdo, 24 mars 2009

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Charlie Hebdo, 16 juillet 2008

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Charlie Hebdo, 4 août 2002

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Jacques Chancel (1928-2014)

Une voix du Tour de France s’est éteinte aujourd’hui: Jacques Chancel. Une voix unique, reconnaissable d’entre toutes.

Et la voix du Tour de ma jeunesse, celle à l’origine de ma passion du cyclisme, via notamment son émission « À chacun son Tour ».

Jacques Chancel a couvert 35 Tours de France, et était passionné du cyclisme. Il avait reçu le prix Henri Desgrange en 2005, qui récompense un journaliste ayant le mieux servi la cause sportive.

On ne l’oubliera pas de sitôt.

De la bronchite et du repos

Saleté.

Je déguste depuis trois jours, au prise avec une belle bronchite aiguë: zéro énergie, douleurs musculaires, légère fièvre, douleurs dans la poitrine lorsque je tousse (une toux très grasse, je vous épargne les détails), respiration sifflante, nez qui coule et surtout, gros mal de tête.

Dans ces conditions, impossible de tenir La Flamme Rouge. Il me faudra probablement encore quelques jours pour retrouver suffisamment de lucidité pour pouvoir écrire sur cette page sans insulter votre intelligence.

Et du coup bien sûr, me voilà au neutre côté entrainement. Dommage, j’avais repris en douceur avec de la pliométrie/musculation depuis environ 4 semaines, et me réjouissait d’enfin pouvoir sortir les skis de fond, fort de l’ouverture de la saison dans le Parc de la Gatineau ces jours derniers.

Avec l’âge (et donc l’expérience!), j’ai en effet appris à mieux écouter mon corps lors de ces épisodes de maladie. Je préfère nettement jouer la carte du repos et de la pleine récupération plutôt que de reprendre trop vite. J’observe désormais un petit truc: le jour où je me sens capable de reprendre, mes énergies étant revenues, j’attends encore 24h avant de le faire.

Si vous êtes en période d’entraînement, soyez très attentif aux premiers 8 heures suivant la fin d’une séance: votre système immunitaire est alors plus fatigué et lutte moins efficacement face aux saletés environnantes, particulièrement nombreuses en cette période de l’année (du moins au Québec-on annonce le pic de la grippe entre Noel et le Jour de l’An en Outaouais, avec une grippe particulièrement mauvaise cette année en Ontario, juste à côté). Lavez-vous les mains, couvrez vous au plus vite après l’entrainement, trainez du désinfectant avec vous, et surtout, consommez une petite collation à base de glucides pour vous refaire un peu.

Et même en étant prudent, comme je le suis assez généralement, le risque zéro n’existe pas, particulièrement si, comme moi, vous avez des jeunes enfants!

OUF!

Blondin / Gainsbourg, le duo infernal

Question d’oublier une difficile semaine dans le monde du cyclisme ici comme ailleurs, je vous propose ce petit extrait d’une discussion entre Antoine Blondin, une inspiration personnelle, et Serge Gainsbourg. C’est un morceau d’anthologie! 

 

Nouveau maillot de l’équipe Bora-Argon18

C’est dans le noir, un design simple mais efficace.

Je suis par ailleurs quelque peu en panne d’inspiration en cette saison creuse. Si vous avez des suggestions d’articles ou des questions, n’hésitez pas à m’en faire part!

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L’Éroica 2014: un pro, un amateur, 135 kms au coeur de la Toscane

Magnifique!

 

L’Eroica 2014 – One Pro One amateur gone for 135km in the heart of Tuscany from le coq sportif on Vimeo.

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