16h50, mardi soir. Je quitte enfin le bureau après une réunion de 3h sur un projet d’importance, le Recensement de 2016. Fatigué et las. Un entrainement par intervalles est prévu ce soir avec mon équipe, à 18h. Ca va être serré s’il y a de la circulation.
16h55. Loi de Murphy. Circulation, il y a. Un véhicule en panne à l’entrée du pont séparant Ottawa de Gatineau. Pire, panne d’électricité majeure (curieux en cette période!) dans tout mon quartier, les feux de circulation ne fonctionnent pas. Ca ne s’arrange pas, tout comme mon état de fatigue, qui passe de moyen à élevé.
17h25. Finalement chez moi. J’enfile le cuissard, le maillot, sans trop y croire: ça va être une soirée merdique… Mais bon, mon agenda d’entrainement me recommande des intervalles ce soir: rule #5, harden the fuck up. Je pars « quand même« .
17h30. Bosse de 300m située à un kilomètre de chez moi, juste après le départ. Je suis planté. Shitty day. Zéro force. J’insiste en réalisant que je suis vent de face, un vent violent. Mon 52-21 me parait bien gros.
17h40. Je rattrape un équipier à l’entrée du parc. La conversation me fait du bien. Au moins, je suis pas tout seul! Déjà vidé, mais pas tout seul.
18h. Début de l’entrainement avec mon équipe. Je secoue mes puces, me disant qu’il va falloir serrer les dents ce soir. La présence des autres me fait du bien.
18h15. Ascension du lac Pink. Je monte en gardant le même braquet que sur le plat, galvanisé par le fait que je dépasse un gros groupe qui semble planté complet dans la pente. Les puls sont hautes dans le dernier 100m, mais j’insiste. Strava me dira plus tard en soirée que j’ai établi mon 2e meilleur temps à vie, hors compétition. Je suis encore surpris.
18h20. Je récupère. Ca va mieux, la fatigue se dissipe, probablement que le moteur s’est mis à tourner, merci à l’effort que je viens de produire. Je commence à me concentrer sur les efforts à venir.
18h25. 2e bosse. Un coureur inconnu me colle au train. Toi mon gaillard, tu ne seras pas longtemps dans ma roue. Je garde une fois encore le grand plateau jusqu’en haut. Personal best sur Strava, 2min32! Le gus? Il doit encore y être…
18h35. La Black. Juge de paix de ce Parc de la Gatineau, avec la montée Fortune. Je visualise Contador: tout en danseuse! Je relance sur le haut, mais ça fait vraiment mal. En soirée, j’aurai le plaisir de découvrir que j’ai établi mon 3e meilleur temps à vie sur Strava, à quelques secondes de mon personal best.
18h40. Retour vers le bas de Black pour une 2e ascension. J’aide un peu mon équipier Luc « M. 500 watts » qui a crevé au pied de la première ascension. Le chanceux, il ne fera qu’une ascension de la bosse plutôt que deux ce soir!
18h50. Nouvelle ascension de Black, tempo élevé avec une violente accélération sur le haut, puis je tiens la vitesse jusqu’au bas de la descente qui suit. Celle-là, elle a fait mal. La grosse séance de gainage réalisée hier soir laisse des traces, j’ai un peu mal dans le bas du dos.
19h00. La putain de petite bosse avant l’intersection Fortune (Beaver Pond Climb sur Strava). Toi ma salo… je vais te faire la peau. À donf jusqu’en haut, mains en bas du guidon, je sprinte vraiment à bloc. 44 secondes sur Strava, bon pour le 8e meilleur temps (record 38 sec). Évidemment un autre « personal best ». Aie, des sensations de fatigue reviennent.
19h10. Belvédère Champlain. L’équipe a prévu un retour à l’entrée du parc, 18 kms plus loin, au rythme de course. J’enfile un gel. Ma stratégie est simple: assurer un tempo élevé dans les ascensions, ma force. J’établi mon record personnel Strava sur deux des bosses, et je suis très près dans les autres (des records établis en course). Malheureusement, ce tempo fait des dégâts, nous sommes rapidement que quatre devant. Dans la dernière ascension (Pink), je me retrouve même seul devant, mais me relève pour attendre les trois autres afin de rendre le final plus intéressant. Je commence toutefois à être cuit.
19h20. Le sprint final (Gamelin) approche, reste à négocier cette partie assez plate d’environ 3 kms avant le sprint. Le tempo est élevé, Chantal, qui prépare ses Canadiens, tire un bon relais, puis me cède la place. Je me « sacrifie » pour l’équipe, tirant sur environ un kilomètre à un endroit peu favorable à mon gabarit et sachant que cette cartouche ne sera plus disponible pour le sprint. Ca tombe bien, la fatigue de la soirée me tombe dessus comme une enclume: les jambes sont grosses, l’énergie diminue à vue d’oeil, les jambes ne « tournent » plus très ronds. La fin des haricots est proche.
19h23. Sprint final. Mon équipier Luc amène dans la descente et… lance le sprint en tête! Bien joué, j’avais pas prévu ça! Je lâche les chevaux et… coince solide, incapable de le remonter dans les derniers 100 mètres, Luc maintenant une puissance impressionnante vu de l’arrière. Je termine à deux longueurs de vélo derrière lui, heureux.
Heureux, car Luc nous a sorti un grand sprint, solide, tout en puissance, sur le bon braquet, sécuritaire car sur une trajectoire rectiligne, et lancé en tête s’il vous plait après un bon relais. Luc, ce fut un honneur de me faire battre par toi ce soir, vraiment, et cette victoire tu ne l’as pas volé. Il faut savoir que Luc, c’est le gars reparti en ambulance au dernier camp d’entrainement de l’équipe, début mai, victime de pierres au rein… Bravo, vraiment, car je sais que tu t’entraines avec sérieux, toi aussi papa de deux enfants.
19h35. Rincé complet, je roulotte jusqu’à la maison.
19h50. Maison. Vidé. Mon fils, parti ce matin à 7h25 de la maison, m’attend pour me raconter sa journée à l’école, et me pose la question la plus importante qui me sera posée de toute la journée: « papa, as-tu gagné?« . Je lui réponds « oui », pas la force de lui expliquer toutes les nuances des événements entre le Belvédère et le sprint final. De toute façon, je vois dans ses yeux que sa motivation pour son match de soccer demain soir vient de décupler.
20h. Lait au chocolat, du blanc de poulet, salade de riz et de thon, de l’eau, un repas frugal. Je fais le métier en pensant au Mortirolo qui s’en vient, tout en me disant que je suis quand même un peu fou. Le regard que m’adresse ma conjointe n’en dit pas moins…
20h20. Je m’occupe enfin un peu de mon fils, en passant du temps avec lui, toujours en cuissard. Neymar Jr. nous attend sur YouTube (je préfèrerais Contador, mais je ne lui ai pas dit…).
20h30. Dodo pour le fils, les énergies me lâchent complètement, je m’affale lamentablement dans un bain chaud. Ce qui me reste de dignité vient de voler en éclat mais difficile, compte tenu de mon état général, de m’en foutre davantage que ca.
20h50. J’écris ces lignes en pensant à ces méritants discrets que nous sommes, nous les coureurs de 40 ans et plus, qui conjuguent quotidiennement responsabilités professionnelles, responsabilités familiales, maison à entretenir, vie de couple, et entrainement. Nous qui nous faisons violence souvent en silence, dans le fond pour la simple passion du vélo et de nous dire « je suis aussi coureur cycliste ».
J’ai beaucoup de respect pour les jeunes coureurs de haut niveau, les Matteo Dal-Cin, Derek St-John, et autre Mike Woods de la région, sans parler des autres coureurs top-niveau du Québec voire les pros en Europe: ce sont mes modèles, je m’applique à essayer d’en suivre quelques uns lorsque j’en ai l’occasion en participant au A-loop du Parc par exemple. Ces mecs font le métier, et savent se motiver et souffrir sur le vélo. Ils ont aussi, très souvent, un environnement leur permettant d’évoluer dans de bonnes conditions pour s’entrainer et récupérer.
Mais ce soir, j’ai envie de nous donner deux « morceaux de robot » à nous, les coureurs de 40 ans et plus qui conjuguent au quotidien de nombreuses activités, souvent autrement plus importantes que le vélo d’ailleurs. Nous sommes probablement nombreux à évoluer dans ces conditions, aussi je ne suis pas mieux que la plupart d’entre vous: simplement, je nous tire, à nous tous, un grand coup de chapeau et je me dis que nous sommes quant même très forts sur un vélo, compte tenu du reste…
Bon, je vous laisse, du repassage m’attend. Le partage du travail domestique, ça veut aussi dire ca. Je ne suis pas encore couché…
Patrick
Et en plus le repassage est au programme! Boulot à costume…
Le recensement est important, nécessaire, je n’en doute pas, dans nos sociétés. Ne nous sommes nous pas trompés?
jean-michel
Tres, tres sympa ton article! On est tous dans le meme bain! je suis dans la categorie au-dessus (ou en dessous?) je vais avoir 60 ans, meme quotidien sauf que je n’ai plus a bercer mon fils et que j’ai ma propre boite…Dans ma « categorie » le pire est de voir que meme avec entrainement, bon matos etc, les forces declinent…
Alors ces moments ou l’on peut « jouer » avec les amis amateurs de velo, ces moments vont se rarefier, et je les apprecie grandement.c’ est peut etre ca, devenir sage!
piroux
Aie !!! le repassage, ce n’est pas bon pour la récupération de rester debout sur ses jambes…je blague en espérant que ta nuit a été bonne.
ipition
nickel 🙂
plasthmatic
Pourtant père de quatre enfant et conjoint (d’une épouse), je ne vois vraiment pas ce que le mérite pourrait bien avoir de rapport avec la part sportive de mon existence.
Et le propos ne se veut pas modeste ; je ne vois pas ce que fout le mérite là-dedans, c’est tout. Pourtant, mon vieux Laurent, comme à toi il m’arrive d’avoir mal aux dents et de trouver mon élan dans un putain de coup de pied au cul !
Bon, l’essentiel : tu vas pratiquer les Dolomites finalement avant moi, veinard, alors profite, et surtout, réclame le beau temps !
Bon séjour.
Chouchouduvélo
Le récit de Laurent me fait penser aux féminines. La grande majorité d’entre elles est dans le même cas, mais elles disputent les mêmes courses que les professionnelles, et ont bien du mal à rivaliser avec celles qui n’ont à faire que du vélo avec un staff qui s’occupe de tous les détails.
C’est d’ailleurs pour ça que j’ai énormément d’admiration pour les filles qui travaillent et doivent s’entraîner en dehors de leurs horaires de boulot.
Mais comme Laurent, la passion permet de se surpasser, et il faut vraiment est passionné pour faire autant de sacrifices et souffrir sur un vélo.
Zboy
Je ne ferai pas l’avocat du diable. Si, un peu. Moi je pense à nos blondes qui doivent gérer nos enfants en bas âge pendant que l’on roule. Y ont plus de mérite que nous, qui allons faire un trip sado-maso voulu. Elles, on leur impose en partie.
Alors le samedi matin, si je ne suis pas parti à 7h30 et revenu pour 10h, je sais que la gestion va être compliqué. Le soir, c’est parfois à la lumière. Notre vie est importante, la leur aussi.
Je pense à ces pères sportifs qui répètent jour après jour de long training et j’me dis « stie, pourquoi t’as fait des enfants, t’es jamais là pour eux ! ». Attention, je ne dis pas que c’est le cas de Laurent, mais on en connait tous. Des styles Ironman non-présents.
J’ai eu droit à une sortie de 4hrs cette année, le reste c’est de la gestion. On a du mérite oui, on pourrait être facilement dans le sofa. Mais on fait ça parce que l’on aime ça.
Dan Simard
Lucas: Papa, c’est quoi ça Strava ? 🙂
Sylvain de Montréal
S’autoproclamer « méritant discret » sur son propre blogue en oubliant de rendre hommage à sa conjointe et de la remercier au passage de lui permettre de poursuivre ses activités sportives en dit long sur le personnage.
Le mot narcissique me parait plus approprié que méritant.
Quant à discret, on repassera.
Serge
Sylvain de Montréal, tu ne dois être un marrant toi a tout prendre au 1er degré. Tu ne sais pas faire la différence entre la forme et le fond d’un texte ?
Un blog c’est pour partager des ÉMOTIONS et en plus ici ce sont des émotions sportives d’AMATEUR.
Si tu recherches des écrits sur la libre pensée et ses fondements, je me demande pourquoi tu es abonné au blog de Laurent. Peut-être pour assouvir sa frustration.
Tino
Pour ma part,ça me chagrine énormément quand je rentre à la maison et que mon garçon m’attends pour jouer avec son papa et que malgré cela je pars quand même en vélo faire quelques tours du circuit Gilles Villeneuve pour revenir à la maison et souper seul et
Passer un gros 30 minutes avec mon garçon qui n’est pas toujours du temps de qualité puisque de part et d’autre nous sommes fatigués…et ce sans compter ma blonde qui fait des efforts pour ne pas laisser paraître son désarroi…ça fait longtemps que je ne cherche plus à comprendre pourquoi je continue à agir ainsi…si ce n’est que j’essaye de faire mon p’tit tour de vélo les matins de semaine de 6:00 à 7:15hr et un jour sur deux la fin de semaine.
Patchh
Laurent,
C’est plutôt la loi de Murphy que tu as subi à ton retour du boulot. Concernant notre ami Peters, c’est du principe dont on parle!!
Sans rancune!!;)
zboy
Tino, nous sommes plusieurs à vivre ce feeling déplaisant. Le coureur à pied, le triathlète, le old-timer de hockey, bref, le père sportif. Le hic au vélo, c’est le temps que ça prend. C’est pas 40 min comme au jogging.
Ma manière de leur expliquer c’est que s’ils veulent un papa en santé, ils doivent juste me laisser ce -court- moment. C’est le temps de qualité avec eux qui est important. Ma question avant de partir rouler c’est: à quoi vous voulez jouer à mon retour ? Puis je fais tout ce que je peux pour être conséquent au retour, toasté noir ou pas !
Serge
Hé ne stressez pas les gars, pensez aux marins qui partent des semaines, aux militaires, aux pilotes d’avions, aux commerciaux…qui ne rentrent pas tous les soirs. Alors si vous prenez un peu de temps pour jouir de votre passion et être heureux et que vous rentrez tous les soirs il n’y a pas de scandale.
la vie est courte…
Laurent
@Plasthmatic,
Le mérite que nous avons, c’est tout de même de donner le meilleur de nous même, de « taper dedans » malgré tout le reste. Pourquoi chercher à vouloir se défoncer? Pourquoi souffrir ainsi dans les bosses? Parce que nous le voulons bien sûr. En ce sens, je suis d’accord: l’effort est consenti, volontaire, conscient. Mais ca ne le rend pas moins méritant à mes yeux. Après tout, il l’est aussi chez les pros!
@ZBoy,
On est d’accord, et tu lis La Flamme Rouge depuis assez longtemps pour savoir que j’y ai régulièrement reconnu le mérite de ma conjointe, qui me laisse assouvir cette passion. Je donne aussi le meilleur de moi-même à mes enfants une fois de retour à la maison, fatigue ou pas!
@Sylvain de Montréal,
OUF! Si vous lisiez La Flamme Rouge depuis longtemps, vous sauriez que j’y ai souvent reconnu la contribution de ma conjointe dans ce genre de papier. Les lecteurs de ce site savent que je ne suis pas un ingrât, ni narcissique, ni vantard. Au contraire, on me reproche parfois ma modestie et ma discrétion, que je préfère de toute façon, détestant être le héros de mes propres aventures (ca aussi, je l’ai souvent écrit).
Le titre est bien choisi selon moi: méritant parce que nos efforts cyclistes, après tous les autres dans une journée, s’ils sont consentis et volontaires, ne sont pas moins méritants (il faut quand mêm se bouger le cul, contrairement à d’autres). Discret justement parce qu’on la ramène pas tous les jours. Qu’on ferme notre gueule sur le vélo et qu’on travaille fort, même largué. Que nous ne gagnons pas souvent de prix, de médailles, de reconnaissance. Et un texte du genre par 12 ans, je pense également qu’on peut qualifier ca de discret…
Laurent
@Patchh,
Oui, loi de Murphy plutôt que de Peters, cette dernière étant très (trop) populaire parmi les fonctionnaires dont je suis (déformation professionnelle!). Merci d’avoir porté cette erreur à mon attention, le texte a été corrigé.
Zut
…Montrez à notre petit garçon qu’en plus d’être des papas, nous sommes des hommes avec un travail, des passions, des amis, des loisirs et une vie familiale bien remplie… Qu’il y a des gens qui aiment vivre à 100 à l’heure… Et que c’est bien correct… L’inverse aussi…
Travaillez fort, persévérance, résiliance, prendre soin de ses outils, ne pas prendre de raccourcis, camaraderie, intensité, compétition, etc… C’est la trace que je veux laisser…
Moi je continue à croire que les avantages que confère la pratique du vélo et tout ce qu’elle comporte, dépassent largement les inconvénients…
Et ce, même si cela signifie d’être absent quelques heures par semaine…
Sylvain de Montréal
@ Laurent
Une réflexion profonde sur le mérite …
Moi aussi je m’entraîne régulièrement.
Je n’ai pas de mérite, j’ai de la chance.
J’ai de la chance parce que j’ai l’opportunité de choisir de le faire ou non.
Mes voisins qui ont un enfant qui souffre d’une grave maladie ont du mérite. Le père entre de son travail mal payé, s’occupe de l’enfant jusqu’au couché pour aider sa femme à bout souffle (qui à quitter son travail parce que le gouvernement coupe dans ce type de service) puis s’acquitte de tâches ménagères. Ces gens sacrifient loisirs, vie sociale, confort, vacances … Bref, il n’ont pas de vie pour minimiser la souffrance de leur enfant …
Jamais ils prétendent être méritant, jamais ils se plaignent.
Alors nos petites souffrances physique pour notre plaisirs …
Nous avons de la chance, pas du mérite.
En terminant, j’ai une suggestion pour toi. Au lieu de répondre à mes courriels, qui, au fond, sont sans importance, aide plutôt ton épouse. Je suis certain qu’elle appréciera. Je me demande d’ailleurs s’il elle ne serait pas heureuse de te voir fermer la flamme rouge pour te dévouer un peu plus à ta famille. Parce que entre ton travail, ton entrainement, tes cyclosportives (parfois à l’étranger) et la flamme rouge …
Au fait c’est quoi la passion de ta femme ? Combien de temps et de budget y est accordé ?
Non je veux pas savoir, mais pense-y donc !
Tu as de la chance !
Attention, ne prend rien pour acquis.
P.S.
Quant au narcissisme, c’est très fréquent chez les grands sportifs. Et comme l’alcoolique, le narcissiste est le dernier à savoir et reconnaître qu’il en est atteint.
Patrick
« Gloire à qui n’ayant pas d’idéal sacro-saint se borne à ne pas trop emmerder ses voisins », chantait Brassens.
Merci Laurent pour le supplément de vie apporté par tes articles, ton site.
Et continue de peaufiner ta forme avant ton séjour dans les belles Dolomites. Le Stelvio, tant qu’à y aller par-delà l’océan, essaie le versant est. Si tu peux y ajouter Timmelsjoch et Jaufenpass depuis St Leonhard, tu ne regretteras pas le déplacement! Et puis le Giau sud, le Sella Ronde bien sûr, le Fedaia est par, ne la manque pas, la Gorge de Sottoguda, le San Pellegrino est, les 3 cimes, le Nigra, le Staller Sattel sud, voire la Grossglockner Strasse, etc, etc, … 10 ans déjà que je n’y suis plus allé…
bigmouse
sylvain de montréal
oui laurent s’est lancé des fleurs et de temps en temps (et juste de tps en tsp) ca fait du bien de te dire que tu es capable de réussir des choses surtt quand le reste a tendance à te tirer vers le bas.
et je ne vois pas en quoi l’exemple de tes voisins, hautement méritant, empecherait aussi les autres d’avoir du mérite.
en clair pourquoi tu joues au redresseur de tort? laisse le etre fier de lui qiuand il se retourne sur ses actes? mieux vaut ca que l’inverse..
PS/ mais pourquyoi je joue au redresseur de tort moi?
ps2/ laurent vivement que tu bascules dans la passage ou tu pourras emmener ton fils en rando ou tu pourras taper le ballon avec lui… plein d’ancien dans mon club de basket qui emmene leur grand petits s’entrainer avec eux
Fore
Juste un avis qui m’est venu en lisant le récit de Laurent dans le Parc de la Gatineau : trop d’anaérobie ! Je sais ce que c’est, on veut péter ses PB Strava, les efforts intenses à I5 ou I6 empêchent de travailler durablement dans les zones qui te permettront de passer des heures en montée (à I3, limite I4) dans les Dolomites. Quelques efforts au dessus du seuil font du bien à la forme, au moral aussi, mais en lisant ton récit, je me suis dit que c’était trop souvent. Je peux me tromper, juste mes 2 centimes d’euros 😉
plasthmatic
@ Laurent : aucun mérite, je maintiens. Surtout, tes arguments me confirment …
Bon, on s’en fout, on en recausera peut-être un jour de vive voix, en tout cas je l’espère. Il faudra alors commencer par prendre le temps nécessaire à établir une définition dudit mérite !
Je ne reprenais pas ma place dans la file des commentaires pour ça. Simplement pour rebondir sur le sentiment exprimé par Fore. La description de ton entraînement m’a laissé la même impression : beaucoup d’efforts à haute puissance quand même, non ? Bon, chacun se connait, chacun sait ce qui passe ou pas pour son organisme.
Eh les gars, pour ceux qui doutent de la capacité de Laurent à exécuter toutes les tâches qu’il annonce dans une seule journée, je me permets de rappeler ici qu’une après-course de 2010 du côté du Grand-Bornand, j’ai pris ma douche avec le Usain Bolt du nettoyage corporel : mon eau n’avait pas encore fini de chauffer qu’il se séchait déjà !!??
Ce mec est un poil dingue quand même, il faudra quand même que ça finisse par se savoir !
plasthmatic
Et quelques trois heures plus tôt, on se fait un arrêt pipi en milieu de parcours, du côté du col des Fleury. Je me souviens très bien : Laurent stoppe sur le côté gauche de la chaussée, moi sur la droite. J’étais pas encore au tiers de ma vidange que je vois déjà mon Laurent repartir , en mode tranquille pour m’attendre !!??
Et je passe généralement pour être de la catégorie des vifs, et ne descends jamais de mon clou même pour pisser !!??
Donc, définitivement, soit ce mec a été monté avec un bouchon de vidange triple efficacité ainsi qu’un tas d’accessoires du même tonneau, soit il est un poil dingue quand même. Et, le dernier cas échéant, ça va finir par se savoir, bordel !
Martin Desbiens
@Sylvain de Montréal
Vous prenez des rendez-vous pour une consultation?
Vraiment pas cool vos commentaires.
C’est un choix de lire La Flamme rouge
Ça me fait penser à la lettre que Guy Laliberté à écrite en réplique à la date dernièrement et que Laurent devrait vous écrire et la voici.
http://www.grandstitres.com/elle-ecrit-une-lettre-incendiaire-a-guy-laliberte-mais-il-lui-repond-et-la-remet-a-sa-place/
Muddler
Quand les enfants étaient petits j y allais plus mollo , quand ils ont pu se garder seuls j ai pris plus de temps à rouler, pis si ma blonde chialait à cause de mon becik je lui répondais, je pourrais aller aux danseuses! La discussion durait pas long. L’idéal c’est d’avoir comme moi un horaire de travail atypique de soir, de nuit et de jours. La où je trouve ça le plus difficile pour aller rouler c est quand je travaille de jours, j’ai moins d’énergie. Pour les autres jours de travail c est mieux, je récupère vite, j ai pas de problème à la job. Faut assouvir ses passions
Muddler
Fore
« pis si ma blonde chialait à cause de mon becik je lui répondais, je pourrais aller aux danseuses » J’adore !
C’est aussi pour ça qu’on vient – nous français, enfin, moi, sur LFR. De l’air frais, ça change de vélo101 et autre véloclub.truc
Ludo13
@ Sylvain,
Quelle aigreur dans votre plume…Que devons nous y voir? Un professionnel de la santé mentale, un adepte de langue française qui s’amuse sur l’interprétation des mots que les gens utilisent, ou bien un redresseur de torts moralisateur.
Je suis absolument en accord avec vous sur le sens et le terme que vous accordez au mérite. Surtout concernant les exemples que vous relatez dans votre deuxième texte et je suis intimement persuadé que Laurent partage votre opinion.
Mais ce que vous écrivez a son sujet est tout simplement gratuit, sans aucun fondement, voir même insultant. Vous jugez une personne que vous ne connaissez ABSOLUMENT pas. Ce blog n’est pas la tribune pour demander la ou les activités ou bien l’ ou les ententes que Laurent et son épouse peuvent avoir ensemble, afin que ce dernier puisse pratiquer le vélo. Sylvain, vous manquez cruellement de tact!
Il y a des intervenants sur cette page, avec qui j’ai eu l’occasion de rouler, qui connaissent Laurent et certains d’entre eux, dont je ne fais pas parti, le connaissent même très bien. C’est derniers ne m’ont jamais relater le moindre fait, le moindre geste ou la moindre attitude qui pourraient transpirer que ce vous sous entendez au sujet de Laurent est de son «attitude» et de «ses choix» envers sa famille.
Alors de grâce si vous cherchez querelle ou bien à vous donner bonne conscience, épargnez nous vos sarcasmes s’il vous plaît. Continuons à lire les textes de l’auteur de ce blog fort agréable et arrêtons ces joutes verbales stériles.
Je vous encourage à alimenter par vos écris et vos connaissances cyclistes ce site sur le sujet de cette activité que nous aimons tous tellement: le cyclisme.
Merci de votre compréhension. Belle journée à vous.
Cordialement.
Bernard
Un peu d’auto-congratulation ne nuit pas, n’est ce pas?
Mais bon, il ne faut pas trop en faire non plus; le sacrifice, l’héroïsme au quotidien, c’est autre chose…
Et aussi, le strava, c’est un moyen singulier de se faire mousser, non? Un personal best par là, un autre par ci…., un gus dans la roue, « toi mon gaillard tu ne seras pas longtemps dans ma roue »; tu ne parleras pas bien entendu des gus qui t’ont remis la mousse poliment dans le verre! L' »intense fatigue » et pourtant un personal best, ect, ect…. Je me dis qu’à un moment donné, il faut savoir arrêter ces stratagèmes pour se grandir, pour se magnifier…..
Il en va ainsi du cyclo, un monde où l’égo, le narcissisme sont surdimensionnés, un monde où le mensonge voire le déni permettent de jouer de stratégie afin de se faire fort ou de justifier la faiblesse!
Nous sommes des « méritants », oui, c’est ça avec un besoin de reconnaissance qui ressemble à de la souffrance, de la fêlure, de la pathologie!
Bien évidemment, je ne parlerai pas du temps passé sur ce fameux strava pour analyser SES PERFORMANCES!
Il y a comme ça des ignorances à flux tendu…
Bernard
Je vois que mon commentaire sur le narcissisme, l’égocentrisme du cyclo et son pathétique strava n’a pas passé la barrière de la censure; il en va ainsi des blogs, on souhaite des commentaires mais à condition qu’ils soient dans le sens de l’auteur! Finalement c’est une mascarade du soi au plus haut point; ça tient de l’apogée nombriliste!
On s’expose mais on censure, c’est pas joli, joli!
Avouez, que c’est quand même risible ce besoin de se raconter et de se faire mousser! Je suis fatigué mais en même temps je suis le plus fort; les autres sont « plantés », mais pas moiiii; et ses bravoures, « toi mon gaillard…. », c’est comme les éternels « personal best »!
Mon dieu, mon dieu, les souffrances se font vives, exacerbée le besoin de congratulation restant avide comme inquiétant!
Allons « la flamme rouge », reprenez le contrôle de vous même, sortez de votre bulle et acceptez l’autre en tant que tel!!! Et rassurez vous, il y aura toujours les inconditionnels, les convertis, les séduits!
delirium89
de toutes façon les nanas c’est toutes de emmerdeuses c’est pour ça qu’on fait du velo NA
Laurent
@Bernard,
Et non, votre commentaire n’a pas été censuré, comme vous voyez.
Nouveau certainement sur ce site, ou n’y laissant que très rarement des commentaires, le système WordPress vous a mis en quarantaine automatiquement, c’est tout.
Et contrairement à ce que vous croyez, j’ai fait autre chose ce week-end que m’occuper de vélo, passant plutôt du temps en famille (hormis ma sortie samedi matin entre 8h et 11h30, disponible sur Strava). Je n’ai pu libérer votre commentaire que ce matin, voilà tout.
Je ne reviens par ailleurs pas de son agressivité à mon endroit. Quiconque visite régulièrement La Flamme Rouge depuis 2003 sait que ce genre de texte, où je parle de moi, est extrèmement rare.
Aussi, je vous rassure: je suis en plein contrôle de moi-même, à ma place, très à l’aise dans ce monde du cyclisme, autant ici parmi les amateurs, qu’ailleurs. Je ne me suis jamais vanté de mes résultats sportifs (de peu d’intérêt pour d’autres que moi), ni de La Flamme Rouge dont je ne parle que très rarement avec mes amis/collègues/collègues cyclistes.
Je vous invite à vous trouver une vie, c’est urgent, cela vous permettrait de focusser sur autre chose que de critiquer celle des autres, chez eux de surcroit. Car personne ne vous contraint à visiter cette page…
plasthmatic
Laurent, pour qui ne te connait pas, ton texte prête à ce genre d’interprétation. Je te le dis, peut-être parce que personne d’autre ne le fera, publiquement au moins. J’ai moi-même été surpris l’espace d’un instant de son contenu, ce coup-là, te connaissant. L’espace d’un instant.
Et puis surtout : ton blog t’appartient, et tu en fais bien ce que tu en veux. Nous ne sommes pas obligés de te lire.
Bernard, Laurent est un mec très tranquille et très simple à côtoyer, vraiment. Un cyclosportif, pour reprendre ton appellation, qui sait très bien ce qu’il vaut, et ne regarde pas plus vers le haut que vers le bas. Regard droit quoi …
René
Au-delà du ton de Sylvain qui est, comment dire, assez direct, il soulève tout de même quelques points intéressants qui méritent réflexion :
1. notre présence ou absence auprès de nos enfants.
2. le narcicissme.
Bien je ne sois pas d’accord avec tout ce que dit Sylvain, et particulièrement le fait qu’il émette des jugements sur d’autres personnes, je défends son droit d’émettre son opinion. Il y a quelques répliques inélégantes (dont celle de M. Desbiens, que je dénonce encore une fois – décidemment on ne sera pas des amis lui et moi). C’est quoi votre but? De le faire taire? Pas très Charlie comme attitude. Charlie, c’est pas juste bon pour les autres.
Patrick
« Gloire à qui n’ayant pas d’idéal sacro-saint se borne à ne pas trop emmerdait ses voisins » chantait Brassens. On peut enlever le qui n’ayant pas. Partant de là, on fait bien ce qu’on veut, non? Et même un gars se vante, bof. On peut toujours s’éloigner. En revanche, celui qui tente d’inhiber l’autre, non, je n’aime pas. Il vous son énergie à empêcher l’autre de vivre, il emmerde son voisin. Pour tout dire, je le crois dangereux.
mikael
Le mérite n’est pas une valeur binaire.
Choisir de sortir s’entraîner malgré des contraintes fortes est-il digne d’estime (la définition du mérite, suivant Larousse)?
Certainement moins que de lire certains « commentaires ».
@Bernard : Strava est un moyen de progresser. Encore faut-il comprendre l’outil et l’utiliser intelligemment.
@Laurent : Déjà pensé à disqus?
Francois
Je me demandais pourquoi je ne lisais plus ce blogue, ça m’est revenu.
BERNARD
Je prends acte de ta réponse; cela étant dit et même si mes propos peuvent être pinçant en rapport avec des contenus « gâchettes », ton blog est très intéressant!
Patrick
Narcissique (je parle pour moi), je te rejoins enfin sur Strava, Laurent. Je doute d’aller me confronter à tes parcours nord-américains, mais peut-être nous retrouverons nous un jour sur un classement alpin voire du si beau Massif Central. Si Strava avait existé il y a 30 ans et que j’y aurais été, mon nom apparaitrait de très très nombreuses fois.
Sridhar
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