Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Catégorie : Cyclosport Page 1 of 15

L’Alsacienne: pour le bucket list!

C’est tout simplement la meilleure cyclosportive en France: l’Alsacienne.

Dur aussi: le grand parcours fait 170 km et 11 cols, et figure dans le top-5 des cyclosportives les plus difficiles d’Europe. Avec les cols d’Oderen, du Page, du Bussang, du Haag, du Bannstein, du Firstplan, du Petit Ballon et son virage Thibault Pinot, du Platserwasel, de la Schlucht, des Feignes et du Bramont, vous aurez de quoi vous rassasier sur un tel parcours.

Par chance, les organisateurs proposent deux autres parcours chronométrés alternatifs, le premier de 145 km et le second de 100 km, et deux parcours « découverte », 50 ou 70 km.

Bref, il y en a pour tous les goûts, tous les niveaux, toutes les envies!

Ce qui distingue l’Alsacienne, c’est l’approche personnalisée. Dans la documentation aux participants d’abord, par exemple chaque enveloppe du retrait des dossards étant personnalisée au prénom du participant. L’organisateur en chef, et c’est un chef, Michel, s’assure également d’être présent le samedi lors du retrait de ces dossards, question d’échanger avec un maximum de participants.

Outre la beauté des parcours, le charme des Vosges opérant à chaque fois, l’Alsacienne se distingue aussi par l’ambiance.

Musiciens jouant du cor des Alpes, groupes de musique, ravitos festifs se succèdent le long du parcours, et notamment dans ce difficile col du Haag au-dessus du village de Saint-Amarin, à n’en pas douter bientôt un chrono en côte sur le Tour de France.

Du coup, votre défi sportif devient aussi une expérience unique de vélo dans un cadre exceptionnel. De quoi faire des ces journées des moments qu’on n’oubliera jamais.

Un réel défi.

Bref, je ne peux vous encourager davantage à placer L’Alsacienne cyclo sur votre « bucket list », vous ne serez pas déçu. « Sold out » dès le mois de mai, il faut toutefois s’inscrire rapidement dès l’ouverture des inscriptions au 1er février. En net progrès, cette cyclosportive devient rapidement un must dans l’univers cycliste, et je suis certain qu’avec le temps, l’Alsacienne deviendra un incontournable recherché des cyclistes internationaux.

Après deux participations, 2019 et 2025, je peux vous dire que cette cyclo vaut réellement le détour. N’oubliez pas non plus qu’en Alsace, on mange et surtout on boit bien! La choucroute bien sûr, ca retape, mais pas que.

Pour les bons tuyaux, n’hésitez pas à me contacter. Connaissant les organisateurs de cette cyclo, et notamment Michel le grand argentier, je suis à même de vous donner des informations pertinentes, voire mon ressenti. Les braquets? Minimum 34-29! Le Haag, cette tuerie, lamine en profondeur, sans parler des 5 kilomètres de la sortie de Wasserbourg au pied du Petit Ballon. Dur! Il vous reste encore le Platzer derrière, les connaisseurs savent ce que ca veut dire.

À Michel, à Marc, à Patrick, à Julien, et à tous(tes) les autres, notamment tous les bénévoles impliqués, merci de votre accueil en 2025. Et vivement de vous revoir!

L’Alsace et les Vosges, paradis cyclistes

Vus du Québec, les endroits comme Gérone, Malaga, Calpe, Majorque, les Alpes, les Dolomites, ou encore les Pyrénées reviennent souvent comme destinations cyclistes par excellence.

Il y en a pourtant beaucoup d’autres.

Et l’une des plus belles mais moins connue, l’Alsace et les Vosges.

Un endroit exceptionnel pour la pratique du cyclisme.

D’abord, il y a de tout: de la plaine, de la montagne, que ce soit des parcours vallonnés à des cols redoutables classés hors catégorie, comme cette tuerie appelée le col du Haag depuis Saint-Amarin, soit 11 km à pratiquement 15% de moyenne. Je le sais, je l’ai fait, et je peux vous dire que ca se compare au… Mortirolo!

La deuxième partie de l’ascension est d’ailleurs une… piste cyclable (voie verte), façon Loze, mais dans la forêt et à l’ombre. Vraiment bien!

Braquet minimum, 34-29, et plus petit ben c’est encore mieux.

Surveillez bien d’ailleurs, ce col du Haag pourrait bien faire l’objet, d’ici peu, d’un chrono en côte sur un prochain Tour de France!

Surtout, ce qui plait en Alsace et dans les Vosges, c’est l’abondance des circuits possibles: les cols foisonnent dans un rayon de 100km, le long de la célèbre Route des Crêtes qui sillonne l’Alsace du Nord au Sud.

Planche des Belles Filles, Ballon de Servance, Ballon d’Alsace, Grand Ballon, Petit Ballon et son désormais célèbre « virage Thibault Pinot », col Amic, col des Chevrères, col d’Oderen, col de Bussang, col du Page, col du Platzerwasel, col du Calvaire, col du Bonhomme, col du Wettstein, Collet du Linge, col de Bramont, col du Firstplan, col du Hundsruck et j’en passe, la liste est longue!

C’est pas compliqué, vous pouvez facilement y séjourner deux semaines, rouler tous les jours et ne jamais monter deux fois le même col.

Surtout, on apprécie de tous ces cols leur charme indéniable, surtout par temps caniculaire: souvent nichés au coeur de belles forêts, on monte souvent à l’ombre et tranquille, sans circulation automobile, ce qui permet un vrai moment de communion avec le vélo.

Sauf rares exceptions bien sûr, notamment les week-ends sur les grands cols comme celui du Grand Ballon: les motos y sont omniprésentes, et détestables. C’est un problème qui se généralise en Europe, et qui est déjà bien pire ailleurs, par exemple sur le Sella Ronda dans les Dolomites, au Stelvio, ou encore dans certains cols des Alpes françaises.

La solution n’est pas simple, mais déjà des collectivités réfléchissent à cet enjeu devenu problématique devant la hausse des accidents. Le plus probable est qu’on verra, un jour, les cols fermés aux motos avant 11h le matin par exemple, permettant la pratique du cyclisme et de la randonnée pédestre en matinée dans un cadre plus agréable que celui des vapeurs de gasoil.

Pour le reste, les régions de l’Alsace et des Vosges offrent de quoi passer un agréable séjour, entre sorties au coeur des vignobles d’Alsace, des plus beaux villages de France comme Kaysersberg ou Riquewihr, de nombreux vestiges médiévaux, ainsi que de nombreux sites historiques notamment liés à la Première et la Seconde guerre mondiale, les Vosges ayant été le premier champ de bataille de la lutte franco-allemande.

Le bon plan, c’est de privilégier un séjour dans le sud des Vosges, quelque part entre Colmar et Cernay, les options cyclistes y étant nombreuses et l’aéroport de Bâle-Mulhouse étant tout près. Cet aéroport est desservi par des vols directs depuis Montréal, simple et facile, sans risque pour le transport du vélo.

Et quoi de mieux que de joindre à un éventuel séjour en Alsace un petit objectif comme celui de L’Alsacienne cyclo, tout simplement la meilleure cyclosportive en France?

Classée parmi les 5 cyclosportives les plus difficiles de France, L’Alsacienne n’est cependant pas à prendre à la lègère, surtout qu’en Alsace et dans les Vosges, il peut faire très, très chaud. Dans ce contexte, les organisateurs ont eu l’excellente idée de proposer une variété de parcours, permettant à chacun(e) de trouver un objectif à sa mesure.

Affichant complet depuis plusieurs semaines cette année, il faudra cependant réserver tôt (mars-avril) sa participation en 2026!

Pour les autres, le site L’Alsace à vélo offrira de quoi bien planifier son séjour cycliste en Alsace.

Toujours impressionnant, ce Galibier

Chaque mois de mai, on déneige le col du Galibier (2 642m) à l’aide d’équipements adéquats pour cette opération délicate, ceci afin de permettre l’ouverture du col et, souvent, que le Tour de France y passe en juillet.

Les images sont toujours spectaculaires et nous rappelle que la haute montagne n’a rien d’équivalent. Caracoler à ces altitudes sur un vélo durant les mois d’été demeure un exercice difficile, ne l’oublions pas, et qu’on peut faire notamment grâce à ces personnes qui assurent notre sécurité.

Et la Marmotte qui pointe son nez bientôt…

Cyclistes ordinaires et cols de légende

EXCEPTIONNEL vidéo récent, alors que les grandes cyclosportives de montagne approchent à grands pas. Ne manquez pas ca, installez-vous confortablement et savourez.

On se reconnaitra tous dans ce vidéo!

Galibier, je n’en ai pas encore terminé avec toi…

Une belle Étape du Tour 2023

Ca sera le 9 juillet prochain entre Annemasse près de Genève et Morzine: l’Étape du Tour 2023.

152 kilomètres magnifiques dans le secteur, et six beaux cols à franchir.

152 kilomètres, ca demeure accessible. Grosse différence avec des cyclosportives de plus de 200 bornes.

La première difficulté, toute relative, le col de Saxel, était mon terrain d’entrainement lors de mon année genevoise, il y a fort longtemps il est vrai (1997). Beau petit col roulant et tranquille, parfait pour bien débuter la journée.

Les cols de Cou, de Feu puis de la Jambaz seront aussi des bosses très sympathiques à escalader, rien de trop dur, avant le final difficile de cette cyclosportive.

L’Étape du Tour l’an prochain commencera au km90, avec le col de la Ramaz.

S’en suivra 10 bornes de faux-plats ascendants après la descente, question de rejoindre le pied de Joux Plane qu’on ne présente plus. Le morceau de bravoure de la journée, et c’est là que les jambes de (très) nombreux participants rendront l’âme. Gare à ceux qui n’auront pas fait gaffe à leur alimentation.

Autrement dit, il faudra pouvoir enclencher le turbo sur ces deux dernières ascensions, et ceux qui donneront trop sur les 4 premiers cols plus faciles paieront cash l’addition des kilomètres.

Très beau petit vidéo ci-bas vous permettant de découvrir le parcours. C’est bien fait.

L’Étape du Tour affiche déjà complet, preuve que l’engouement demeure pour cette cyclosportive qui, il est vrai, propose un cadre unique puisque celui des coureurs du Tour de France. Routes fermées!

Et comme prépa finale, quoi de mieux qu’un petit séjour dans les Vosges quelques jours avant?

L’Alsacienne de retour!!

Mon Dieu! que cette nouvelle fait plaisir.

La cyclosportive L’Alsacienne est de retour!

La date à retenir, le 25 juin prochain.

Pour moi, l’une des plus belles cyclosportives qui soit. Des parcours magnifiques, des décors superbes, les Vosges sont si belles et si accueillantes. Difficiles aussi!

Vous ne voulez pas manquer ca, surtout si l’envie de découvrir autre chose que les Alpes ou les Pyrénées sur un vélo vous tente.

Rappelons pour la petite histoire que L’Alsacienne avait été annulée en 2022, et je l’avais déploré. J’avais participé à l’édition 2019, avec un grand bonheur. Mon ami Pascal et sa conjointe Nathalie n’y étaient d’ailleurs pas étranger!

Plus encore, l’organisation m’a personnellement écrit pour m’annoncer la nouvelle, un geste rare et que j’ai apprécié. Merci Michel (et non, rien à voir avec « LE » Michel, de chez « cruel pour Michel« , pour ceux qui suivent de près le monde du vélo…).

L’édition 2023 propose quatre parcours différents, du costaud. Chacun de ces parcours comporte un volet « cyclosport » avec chronomètre et classement, ou un volet « rando-sportive » avec chronomètre aussi, mais sans classement.

Le grand parcours, c’est rien de moins que 195 bornes et 4850m de dénivelé. Oderen, Page, Bussang, montée au Markstein, Bannstein, Firstplan, Petit Ballon, Platzerwatsel, Brammont, mythique route des Crêtes, une sacrée belle virée dans tout le massif des Vosges. Ca va être magnifique, dantesque et légendaire! Au moins aussi difficile qu’une Marmotte selon moi.

Le moyen parcours propose un « petit » 146 kms, et 3800m de dénivelé.

Le petit parcours, c’est 118 bornes et 2750m de dénivelé quand même.

Enfin, on propose un parcours découverte, 70 bornes et 1700m de dénivelé, pour s’assurer qu’il y en aura pour tous les gouts. Cette option propose aux participants un parcours non chronométré et ouvert à tout type de vélo, incluant les vélos électriques. Bref, que du bonheur!

Le village d’accueil, prometteur avec village des exposants, food truck, etc., ce sera du côté du lac de Kruth.

Les tarifs d’inscription, très raisonnables, sont ici.

L’organisation a aussi le souci d’être éco-responsable, une initiative que je salue de plus en plus, le contexte actuel appelant à la responsabilité de tous et chacun par rapport à ces enjeux fondamentaux.

Après 30 ans de vélo intensif, j’ai roulé plusieurs fois sur de nombreuses cyclosportives incluant la Haute Route, la Marmotte, le Marathon des Dolomites, la Grand Bo, la Galibier, et tant d’autres encore. Aussi, je vous prie de me croire: l’Alsacienne, c’est une cyclosportive vraiment magnifique, de celles qui vous marquent durablement.

Profitez-en pour passer une belle semaine dans les Vosges, aux portes de l’Alsace et de la Lorraine (mes origines!), vous ne le regretterez pas. Thibault Pinot ne me contredirait pas sur ce point! Depuis le Québec, c’est simple, un vol (direct) Air Transat Montréal-Bâle Mulhouse et vous y êtes.

Définitivement sur mon radar 2023.

À Michel et toute son organisation, le meilleur des succès en 2023, en espérant pouvoir vous saluer au départ le 25 juin prochain!

Haute Route Alpes: pour être au départ

Suite à mon article sur la Haute Route Alpes publié hier, vous êtes nombreux à me poser diverses questions, surtout sur ma préparation et ce qu’il faut pour terminer une telle épreuve. Je vous répond aujourd’hui.

Le premier investissement, c’est évidemment l’argent. La Haute Route Alpes, c’est sept étapes, sept jours, impliquant une grosse logistique. Dans ce contexte, les frais d’inscriptions sont en conséquence. Prévoir 2 000 euros environ, puis un autre montant selon votre formule d’hébergement. La mienne, en hôtel « premier prix », m’a couté 800 euros supplémentaires. À cela s’ajoute bien sûr, pour nous coureurs québécois, le billet d’avion et les frais connexes.

À noter que sur la Haute Route, les repas du soir ne sont pas compris. C’est la seule chose à mes yeux qui s’ajoute aux frais de la semaine.

La préparation

Ma préparation physique a débuté en septembre 2021, mais je disposais d’un gros capital après plus de 30 ans de vélo intensif. Mes ambitions sur cette Haute Route étant plus élevées que de simplement finir l’épreuve, je me suis préparé assidûment et un participant voulant simplement se rendre au bout pourrait faire moins.

À noter que des délais d’élimination sont prévus sur la Haute Route, il faut donc un certain niveau pour entrer dans le classement. Environ une centaine de concurrents ont pris le départ pour être DNF au fil des étapes.

Ma préparation a inclus beaucoup de travail en musculation au gym, que ce soit en gainage ou en squats et autres exercices spécifiques. Outre le gym, mon automne et hiver s’est passé sur deux planches, en ski de fond, ou j’ai engrangé quelques 3500 kms, et beaucoup d’intensité (en technique libre seulement).

La récup a été planifiée sous forme de micro-coupures tout au long des 10 derniers mois. Celle du début avril dernier, entre la fin de la saison de ski de fond et le début du vélo, a été un peu plus longue (deux semaines).

Mon entrainement cycliste s’est fait selon une formule « inversée », ne débutant pas par de longues sorties en endurance. Fort d’une grosse saison de ski de fond, mon endurance était déjà au point, si bien que des intervalles courts ont meublé mon mois d’avril et de mai dernier, dès la reprise du vélo.

Durant cette période, j’ai notamment dû rebâtir ma puissance musculaire spécifique au vélo car sans home-trainer l’hiver dernier elle avait diminué puisque les jambes travaillent différemment en ski de fond.

Les longues sorties sur le vélo ont été réalisées essentiellement fin mai et en juin dernier, à la faveur du beau temps. Plusieurs sorties de 200 bornes, au travers d’un entrainement « polarisé ».

Du travail spécifique était au programme du mois de juillet, avec acclimatation à la chaleur intense. Pour moi, cela voulait dire des séjours à Whiteface près de Lake Placid, pour travailler le coup de pédale spécifique de la montagne. J’ai enchainé les ascensions, parfois deux par jour, et travaillé dans la grosse chaleur.

Le coup de pédale nécessaire dans les cols étant très spécifique, pour moi c’est un passage obligé pour nous cyclistes d’ici que d’aller à Whiteface ou dans la région du Vermont, où on trouvera des parcours comme celui des « Six Gaps » propices à ce travail.

J’ai peaufiné ma préparation finale par deux semaines dans la région de Nice juste avant la Haute Route, à grimper des cols en intensité (David attestera!), mais aussi en gérant du mieux possible le repos. Sur la Haute Route, il est crucial d’y arriver avec beaucoup de fraicheur, sous peine de passer une très mauvaise semaine.

Comme tout le monde, j’ai connu des revers, des moments difficiles. Ma préparation a régulièrement été perturbée par mon travail professionnel, très exigeant cette année. Il faut savoir maintenir le cap, et parfois serrer les dents. Il faut aussi savoir écouter son corps.

Ma Haute Route

Une première étape très difficile, 185 bornes et plus de 7h sur le vélo. Les 50 bornes de faux plats ascendants pour remonter la vallée de la Vésubie ont été très taxants pour beaucoup de participants, dont moi. Ca roulait très vite! J’ai payé le rythme élevé des premiers pelotons dans le premier col de cette Haute Route, le col de St-Martin. La Lombarde (2350m d’altitude) par la suite a été un long calvaire, surtout les 3 derniers kms, pentus. Le dernier tronçon chronométré de l’étape, long de 21 km vers Cuneo et accidenté, a été avalé à plus de 45 km/h dans la roue de quatre coureurs russes déchainés. Hallucinant!!

Une bonne 2e étape, mais le col d’Agnel, toit de cette Haute Route (2750m d’altitude) a été un très gros morceau, les 9 derniers kms étant à 10% de moyenne. L’Izoard bien.

Une bonne et belle 3e étape vers les Deux Alpes, en terrain connu avec Lautaret, Sarenne et l’ascension finale. Et de belles descentes rapides avec Maxime, notamment du Lautaret!

Le moment difficile de ma Haute Route est survenu dans la 4e étape, très difficile et longue (155km, Glandon, Madeleine, montée finale vers la station de Méribel). Sévèrement refroidi dans la descente des Deux Alpes, le moteur a eu bien du mal à démarrer dans le Glandon à 8h le matin, un col que je connais pourtant par coeur. Lâché, seul, démoralisé, l’étape me paraissait insurmontable et j’ai pensé à l’abandon pur et simple. Mais un kilomètre à la fois, la tête admirant les paysages grandioses du Glandon, je suis arrivé en haut. Retapé par le ravito, grosse descente du Glandon avec Maxime, la Madeleine s’est curieusement très bien passée dans la chaleur retrouvée. Grosse descente du col jusque Moutiers, et j’étais le plus fort de mon groupe dans Méribel, en profitant pour aider mes amis au prise avec diverses petites défaillances. Comme quoi les choses peuvent changer sur une seule étape!

5e étape de 10 kms, le chrono de la Loze (départ dans la station de Méribel), qui en a surpris plus d’un par ses pentes très irrégulières. Largement « overgeared » (34-29, il m’aurait fallu un 34-32 au minimum), j’ai perdu du temps à m’arracher à 40 de cadence dans certains passages à plus de 20%. Pour moi, 49 minutes de souffrance extrême!

6e étape magnifique, par delà les cols de Tra, le Cormet de Roseland depuis Bourg St-Maurice (c’est long!) et le Signal de Bisane / Saisies dans le final. Et encore une belle descente des Saisies avec Maxime!

7e étape la tête dans le guidon, la plus courte (99 kms) et celle avec le moins de dénivelé (2400m). J’ai tout donné dans le col de l’Épine et le col de la Croix-Fry, pour terminer sur le bord des crampes après le passage aux Aravis. Cuit sur la ligne!

En dehors du vélo

La vie en dehors du vélo est à la fois simple et compliquée sur la Haute Route.

Elle se résume chaque jour à: lever (habituellement 5h30 du matin), déjeuner, préparatifs, descendre les bagages dans le lobby de l’hôtel, se rendre au départ, donner le sac à dos et le race bag au service-course, vérifier la pression des pneus, l’étape sur le vélo, arrivée, repas d’après course, massage, retour à l’hôtel, monter les bagages, douche, lavage des vêtements, sieste, vérifier le vélo, souper (19h), finaliser les préparatifs du lendemain selon la météo, dodo à 21h30.

À noter que vos nuits seront probablement variables: des bonnes, et des (très) mauvaises. Jamais compris pourquoi!

Le matos

Un élément TRÈS important, votre sécurité en dépendant.

Lancé à plus de 80 km/h dans les descentes de cols composées de lacets parfois serrés et de précipices, il faut que la machine, notamment les freins, soit impeccable.

Boyaux neufs, patins de frein neufs, des roues parfaitement alignées, révision complète avant le départ, je ne peux remercier davantage l’équipe chez Marinoni pour leur excellent travail avec mon vélo et ce, depuis des années.

Équipé en Campagnolo Super-Record et roues Bora Ultra 35 à boyaux, Paolo Marinoni et Raoul m’avaient optimisé la machine fort de leur savoir-faire unique au Québec, me permettant de me concentrer ailleurs. Ils ont même poussé le professionnalisme à me recommander un changement de guidon avant le départ, une inspection de leur part ayant montré que celui installé sur mon vélo pouvait présenter un trait de fracture. Je n’ai pas hésité.

Sincèrement, merci Paolo et Raoul pour votre travail si pro. Vous êtes simplement les meilleurs et j’ai pensé à vous dans de nombreuses descentes.

Les amis, le soutien

Préparer une Haute Route, faire une Haute Route, ca implique évidemment bien du monde autour de nous. Vous avez besoin d’eux!

Perso, je suis reconnaissant à mon équipe cycliste, le Siboire-CCS de Sherbrooke, avec Stéphane, Maxime, Étienne, P-O et tous les autres, pour leur amitié et leur accueil. Ils m’ont motivé à ne rien lâcher, à me dépasser, ils m’ont insufflé une nouvelle motivation cette saison, sans toujours le savoir. J’aurais aimé rouler plus souvent avec eux ces dernières semaines, mais on va se reprendre!

Mes enfants, ma famille, mon frère cycliste lui aussi et compagnon de la première heure dans tous ces cols, étaient évidemment derrière moi. Après l’étape, c’est un réconfort.

Mes partenaires locaux d’entrainement, Martin, Erwan, Brass, Francis, G&J, Ludo, Éric, Oli, en particulier, avec qui j’ai partagé de nombreux kilomètres à l’entrainement, que ce soit à vélo ou sur mes skis. Ils te poussent aussi, toujours dans une ambiance tellement positive.

Sans oublier Rossi ces derniers mois.

Je n’oublie pas la meilleure physiothérapeute du monde, Stéphanie, qui m’a souvent permis un rapide retour à l’entrainement, suite à des petits bobos pour l’extrémiste que je suis. Sans elle, mon chemin vers la Haute Route aurait été nettement plus compliqué.

Et mes partners sur ce voyage et cette Haute Route, Martin, David et Fredo. Une équipe de choc, certes évoluant à divers niveaux, mais au sein de laquelle je savais que personne ne lâcherait jamais, et qu’ils avaient eux-aussi pris le départ pour terminer cette Haute Route, quoi qu’il advienne. Ils ont animé mes soirées, on a ri, on s’est entraidé, on s’est soutenu toute la semaine.

Maxime aussi, rencontré sur cette Haute Route et que je n’oublierai jamais. Tout un cycliste ce Maxime, gros moteur qui m’a souvent surpris. Polytechnicien, travaillant à Stanford en Californie, nous avons connecté vélo et en dehors du vélo. Salut Max!!!

Tous sont aujourd’hui des « Haute Route finishers ». Ils ont tout mon respect éternel. Je n’oublierai jamais l’émotion entre chacun d’eux et moi à l’arrivée samedi dernier. On l’a fait!

Ce n’était pas gagné d’avance, je pense notamment au sympathique Patrick Merle, contraint à l’abandon après avoir été victime d’une chute causé par un autre coureur dans la descente du premier col, le premier jour. Patrick était très déçu, et nous aussi pour lui.

David, un Ricard et ca repart! (je ne pouvais pas terminer cet article autrement). Comme ca, tout est nickel chrome…

Une Haute Route qui perd de la hauteur?

C’est la plus longue et la plus difficile cyclosportive au monde : la Haute Route Alpes

Sept jours. Sept étapes. Plus de 800 kms. Et plus de 21 000m de dénivelé. 

Six grandes étapes de montagne, et un chrono (en ascension bien sûr).

Reprise par la société Ironman, la Haute Route a aujourd’hui un peu plus de 10 ans. 

J’avais participé à la 2e édition, en 2012. J’avais beaucoup aimé. 

Je viens de terminer l’édition 2022, la première à s’élancer de Nice pour remonter vers le Nord et Mégève. 

J’ai encore aimé le caractère sportif et le défi, j’ai moins aimé l’organisation pour plusieurs raisons. 

Survol, question de vous partager mon expérience au cas où vous voudriez, vous aussi, tenter cette grande aventure dans les prochaines années.  

Niveau en hausse

Si j’ai retrouvé bien des points communs entre 2012 et 2022, le niveau et l’homogénéïté du peloton est aujourd’hui plus élevé, et le parcours de cette édition 2022 était particulièrement difficile. 

Plus de 35 nationalités représentées au départ. Beaucoup d’Anglais, évidemment. Mais aussi des Belges, des Allemands, des Français, des Américains, des Canadiens (une bonne vingtaine!), des Australiens, des Néo-Zélandais, des Brésiliens, des Italiens et, mondialisation du cyclisme, même des cyclistes chinois ou de Singapour.  

Mais oubliez l’ambiance cyclo bon enfant : ca roule fort, tout le temps. Le moindre replat dans un col, ça relance. Pas de cadeaux, et vous pouvez être sûr que ça accélérera sous la flamme rouge pour aller chercher l’arrivée. 

Et à l’arrivée, les participants ont les yeux rivés sur le classement, manifestement, c’est très important. 

Devant pour les trois premiers, voire les 10 premiers, c’est le niveau professionnel. C’était vraiment impressionnant de les voir dans le (très) difficile chrono du col de la Loze : 33min pour le grand vainqueur, Luca Vergallito. Superman Lopez n’aurait pas fait mieux! 

Le bien

La Haute Route Alpes, c’est cher certes mais l’infrastructure offerte est au point, bien rodée. 

D’abord, le transport des bagages d’hôtels en hôtels, presque tous les jours. Les bagages offerts pour cela sont corrects, le système efficace. 

Le sac à dos que vous laissez au départ et reprenez à l’arrivée, 160 kms plus loin, est bien pratique pour rapidement se remettre au sec après une étape difficile. 

Il y a aussi ce « race bag » qui n’était pas disponible en 2012 : un sac utile qui vous est mis à disposition à mi-parcours, durant l’étape, habituellement en haut d’un col. De quoi se mettre au sec et au chaud avant de plonger dans la descente. Et en temps de pluie, un réel must.

L’assistance technique Mavic est également bien présente et rodée, les voitures et motos en nombre suffisant. 

Le personnel et les bénévoles de la Haute Route, efficaces et souriants. 

Les ravitos bien organisés, variés.

Également absents en 2012, les massages gratuits, d’une durée d’environ 20-25min,  offerts tous les jours à l’arrivée sans grande attente grâce à une armada de masseurs(euses), sont un vrai plus lorsqu’on doit encaisser jour après jour le régime « cols à bloc ». 

Et surtout, la neutralisation des descentes, ce qui n’était pas le cas en 2012. Le plus souvent, le chrono arrête en haut des cols, pour n’être relancé que plus loin, une fois la descente terminée. Un vrai plus côté sécurité, et l’anarchie règne également moins aux ravitos au sommet des cols puisque les participants peuvent prendre leur temps. 

Le moins bien

Plusieurs aspects m’ont été cependant très désagréables. 

D’abord la présence des tours opérators, qui créent deux catégories de participants. Il y a nous, coureurs de la Haute Route, et eux, cyclistes clients des tours opérators, un peu en marge. 

Les tours opérators proposent leurs hôtels, leurs ravitos, leurs infrastructures. 

Ils proposeront par exemple de ravitailler « au vol » leurs clients à des endroits différents des ravitos officiels Haute Route, au risque de faire tomber d’autres concurrents : pas tout le monde qui a l’habitude de ramasser un bidon à 30 à l’heure… 

Certains cols étaient interdits aux véhicules d’assistance, comme le col de Sarenne. Cela n’a pas empêché plusieurs véhicules de Tours opérators de contourner la règle et de desservir leurs clients dans ce col. Nous n’étions pas tous à la même enseigne… 

Le pire, c’est que nombre de clients des Tours opérators ne participent pas aux « départs neutralisés » des débuts d’étape. Par exemple, l’étape reliant Les Deux Alpes à Méribel comportait plus de 30 kilomètres neutralisés en début d’étape, question d’assurer une descente des Deux Alpes sécuritaire à un peloton de plus de 300 coureurs. 

Le départ du chrono était donné à Allemond, 30 bornes plus loin. 

À 7h du matin, descendre les Deux Alpes en procession derrière une voiture « tête de course », c’est très frais, voire froid. Je suis arrivé au départ du chrono assez gelé, pas simple pour être à bloc un kilomètre plus loin dans le Glandon. 

Une soixantaine de « clients » attendaient 200m avant le départ du chrono, à Allemond, amenés là par leurs Tours opérators… Pas de descente glaciale pour eux, pas de procession de 30 kms avant le départ du chrono, une heure de plus au chaud pour prolonger la récup avant l’étape… 

Si on cumule les sept étapes, les coureurs Haute Route auront fait un peu plus de 800 kms, les clients des Tours operators 100 km de moins… frustrant, car ils partagent le même classement. 

Mais le plus douteux est certainement la présence de… mercenaires sur cette Haute Route. 

Certains coureurs, très forts, sont en effet « engagés » sur l’épreuve par d’autres participants afin de leur servir de « gregario » durant toute la semaine. 

Celui qui paye peut ainsi s’affranchir de bidons sur son vélo, ne prendra pas un cm de vent de la semaine, pourra être assisté pour les vêtements et les ravitaillements, voire se faire pousser dans les cols les plus pentus, au besoin (je l’ai vu de mes yeux durant la dernière étape). 

On déplorera enfin quelques choix douteux sur cette édition 2022, comme l’arrivée à Cuneo qui ne présentait aucun intérêt car trop loin des grands cols. 

Certains choix d’hôtels, situés loin du village d’arrivée, m’ont fait rager, notamment celui de Briançon. Mon hôtel était situé tout en haut dans la vieille ville fortifiée, au sommet d’une rampe d’un km à 10%… pas top lorsque tu es épuisé de l’étape et que tu as tes bagages à remonter… Le comble était le garage à vélo, situé 400m plus loin que l’hôtel!

On déplorera également certains choix pour le chronomètre, comme celui de le laisser courir en haut du col de Sarenne, pourtant le lieu d’un ravito. Résultat, personne ne s’est arrêté à ce ravito puisque le chrono tournait encore, et un coureur est évidemment allé à la faute dans la mauvaise descente juste après, nécessitant une évacuation par hélico. Dommage, et vraiment dangereux pour la sécurité de tous. 

Conclusion

La Haute Route Alpes, c’est avant tout un grand défi, celui d’enchainer sept jours de haute montagne sur un vélo. Perso, c’est ma chance, pour le modeste cycliste que je suis, de m’approcher un peu de ce que peut vivre un coureur pro sur un grand tour. Pour beaucoup, l’intérêt sera là. 

Ceci étant, j’ai trouvé sur cette édition de la Haute Route des dérives désagréables, propres à remettre en question la nature même de l’épreuve et l’égalité des chances entre participants, pour ceux voulant jouer une place au classement général. Il conviendra d’être vigilant dans les prochaines années, et de mieux encadrer les diverses formules permettant de s’inscrire à cette épreuve.

Primoz et moi…

Après deux semaines de silence, La Flamme Rouge reprend brièvement du service, question de vous tenir informés de la suite.

Je suis en vacances!

Après une année compliquée au bureau, faute du recensement canadien, ces vacances font du bien.

Des vacances cyclistes vous vous en doutez.

Bientôt, un nouvel assault sur la Haute Route Alpes. Avec Loïc, avec David 1 et 2, avec tous(tes) les autres.

Alors je peaufine ma condition et fais le métier. Je ne suis pas très beau en maillot de bain, mais je monte les cols plus vite que jamais.

Avec Primoz. Et j’espère demain avec Tadej sur le Mont Chauve ou le col de Braus.

Putain les mecs, ca fait du bien après trois années privées de grands cols (la faute à la pandémie), de votre France qui est si belle, celle des petits villages perchés, des lacets, de la lavande et des cigales, parfois du cagnard que j’aime aussi, mais chaque jour assurément avec cette Grande Bleue en toile de fond.

J’abuse de Ricard. Pour David, « un Ricard, et ca repart… »

Bref, je suis heureux ici, mais d’un bonheur tout relatif, ne perdant pas de vue qu’il n’y a pas de meilleur endroit au monde que celui ou tous mes amis(es) sont… Je pense à vous, c’est certain, en attendant de vous retrouver.

Et dans une semaine, prise de risques maximum sur la Haute Route Alpes. Un voyage pour, encore une fois, mieux connaître de quoi je suis fait. Si je n’en reviens pas, je serai mort heureux.

Autrement dit, vivre…

Gatineau Loppet: c’est en présentiel

Il faut en profiter, car c’est plus rare depuis 18 mois: l’événement populaire mais aussi l’épreuve chaudement disputée de la Gatineau Loppet aura lieu en présentiel du 18 au 20 février prochain.

44e édition!

En 2021, l’événement avait dû se tenir en mode « virtuel » en raison de la pandémie.

Soyez rassuré: l’organisation ne néglige aucun effort afin d’assurer aux skieurs un événement à la fois magique, et sécuritaire pour tous. Des adaptations sont effectuées pour tenir compte des règles de la santé publique, par exemple par rapport aux sites intérieurs ou à certains événements publics.

Sur les deux grandes distances (50 kms), le parcours dit « linéaire » qui part de Wakefield est maintenu. Davantage d’autobus seront disponibles pour acheminer sécuritairement les fondeurs au départ à P17.

Le choix d’épreuve reste large: outre les deux 50 km (classique et style libre), les participants peuvent s’inscrire aux deux 27 km, au 10 km style libre, au 15 km classique et, pour les plus petits, au 5 et au 2 km classique.

Cette année, la course donnant des points FIS est le 50 km classique.

Plusieurs nouveautés sont également offertes : une course à relais le vendredi soir, course à laquelle participera Alex Harvey, un volet « découverte » pour ceux qui veulent participer à l’événement sans la pression du chronomètre, et une course style libre de 27 km chez les juniors, course sanctionnée permettant d’accumuler des précieux points CPL.

Les inscriptions à tarif préférentiel ont été prolongées jusqu’au 30 janvier prochain. C’est donc le temps de s’inscrire! Vous cliquez ici.

Complément de mon autre article plus tôt cette semaine

Publié dans le journal La Presse, ces deux articles traitant des succès du Centre National d’Entrainement Pierre Harvey (CNEPH) du Mont Sainte-Anne, et du géant que demeure Alex Harvey.

L’Alsacienne: c’est fini…

… et ça me brise le coeur.

La cyclosportive L’Alsacienne était pour moi l’une des plus belles des cyclos en France, que j’avais disputée avec grand bonheur en 2019.

Je m’étais promis d’y retourner rapidement. En fait, j’y serais déjà retourné si ce n’était de la pandémie.

Des parcours et une région vraiment magnifiques au coeur des Vosges.

Une organisation hors pair, une excellente ambiance, différente que sur de nombreuses autres cyclosportives, comme si tout le monde était heureux d’y être et ca transpirait.

La sécurité en course, irréprochable.

Et un vrai défi, par delà les Grand Ballon, Bannstein, Firstplan, Petit Ballon, Platzerwasel, Bramont, Markstein, retour au Grand Ballon pour un final au Molkenrain. Ouf. J’en ai bavé, faisait chaud aussi en 2019, 43 degrés à l’ombre. Le grand parcours avait été annulé, décret préfectoral, en raison de la sévère canicule. Le parcours de 125 bornes m’avait détruit.

Mais à part ca, tout était parfait. À jamais gravé dans ma mémoire, surtout avec la belle semaine passée dans la région avec mes amis Martin, Pascal et Nathalie.

Aux organisateurs, un grand coup de chapeau, merci pour ces cinq très belles éditions, vous pouvez être très fiers du parcours accompli.

Et à tous, je vous recommande fortement les Vosges comme destination cycliste. Des vrais beaux parcours, difficiles, faits de nombreux cols dans la région. Des cols souvent à l’ombre, dans les forêts, avec très peu de circulation automobile, vraiment très agréables. Le Petit Ballon est un enchantement. Le Grand Ballon depuis Cernay aussi.

Et à partir du Québec, l’endroit est facile d’accès via un vol direct entre Montréal et Bâle-Mulhouse (moins de risque de perdre votre vélo que sur un vol avec escale).

On part quand?

The Alt Tour

Version longue.

Page 1 of 15