Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : octobre 2006 Page 1 of 2

Marco Pantani: un uomo in fuga…

Ce soir, "on emboîte le pas à Cyclismag qui propose, ces jours-ci, un intéressant petit reportage intitulé _Pèlerinage à Cesenatico_":http://www.cyclismag.com/article.php?sid=2780, question d’une part de mieux connaître cette petite localité italienne qui est la ville natale de Marco Pantani et, d’autre part, de visiter les monuments qu’on lui a érigé en guise d’hommage depuis sa mort tragique survenue en février 2004. "On vous invite d’abord à aller voir le nouveau site web officiel de Marco Pantani":http://www.pantani.it/, un site très bien fait qui nous a séduit car il rend selon nous justice au coureur qu’il a été. On y retrouve beaucoup de documents diversifiés: photos, parfois inédites, vidéos (le vidéo sur sa fondation vaut à lui seul le détour), retrospective de ses principales victoires et faits d’armes, etc. C’est très bien fait, notamment les vidéos dont certains nous ont donné la chair de poule, musique aidant. On vous invite ensuite à découvrir "le vidéo de la chanson _Rimini_":http://www.dailymotion.com/video/359158 composée en hommage au champion italien par "Les Wampas":http://wampas.com/. Nous en avions déjà parlé sur La Flamme Rouge mais le vidéo n’était alors pas disponible. On retrouve enfin "sur le site web de la fondation Marco Pantani":http://www.fondazionemarcopantani.it/ une foule de choses sur ce champion: "petite bande dessinée intitulée _les aventures de Marco Pantani_":http://www.fondazionemarcopantani.it/giornale/news/pages/49082832b1ec4175bf11ea6eb9e9e39e.asp?, des informations sur le Gran Fondo Marco Pantani à Aprica, "quelques photos de l’inauguration du musée Marco Pantani":http://www.fondazionemarcopantani.it/Giornale/News/Pages/CC6E5AF2120D45C582F4BFDF051BD6EF.asp? et même "un vélo Marco Pantani qui nous apparaît intéressant":http://www.fondazionemarcopantani.it/Giornale/News/Pages/5ED44759955F458D97585E2B53C3028C.asp.

Les scandales du week-end…

1 – Affaire Puerto: « la Fédération espagnole a décidé d’arrêter les procédures de sanction à l’égard des inculpés dont Manolo Saiz, Ivan Basso et Jan Ullrich, la justice espagnole (en fait, le juge qui instruit l’affaire) lui ayant refusé le droit d’utiliser les documents comme preuves dans des procédures sportives »:http://www.lequipe.fr/Cyclisme/20061028_112949Dev.html. En clair, la Fédé ne peut utiliser les documents incriminant certaines personnes, la justice espagnole poursuivant l’enquête. Comme cela pourrait encore prendre des mois, la Fédé espagnole a simplement décidé de stopper – espérons temporairement – les procédures et aucun coureur ne sera donc sanctionné pour le moment.

Du coup, tout le beau petit monde interdit de départ sur le dernier Tour de France est lavé de tous soupçons, du moins pour l’instant. Évidemment, les suites ne se sont pas faits attendre, certains coureurs annonçant déjà leurs intentions de poursuivre ceux qui les ont – injustement affirment-ils – suspendu, ne respectant pas la présomption d’innoncence. Ca va être tout un bordel juridique et une manne pour les avocats que toute cette histoire, surtout qu’il demeure tout à fait possible que dans 6 mois, un an voire plus, la justice espagnole boucle enfin son enquête et autorise l’utilisation des fameux documents pour sanctionner sportivement les coureurs fautifs.

Imaginez la situation: Jan Ullrich est interdit de départ du Tour 2006, soupçonné d’être lié au docteur Fuentes. Six mois plus tard, la Fédé espagnole cesse les procédures. Ullrich est lavé de tous soupçons. Outre le fait qu’il intègre une équipe ProTour pour 2007, il poursuit à son tour ASO pour atteinte à sa réputation et pour combler un manque à gagner. Après un long procès, il gagne et ASO lui verse un million d’euros en dommages et intérêts. Deux ans plus tard, la justice espagnole boucle son enquête, Ullrich est accusé de dopage et trouvé coupable. ASO reprend à son tour des procédures pour reprendre le million d’euros versés en dommages et intérêts deux ans plus tôt, le coureur étant finalement coupable et leur décision de l’exclure du Tour 2006 légitime. Quel éventuel bordel ! Des années de plaisir pour le cyclisme professionnel…

Au moins, on peut toujours se réjouir de la réaction de Pat McQuaid qui est déçu de cette décision.

« Et Marc Madiot, qui en a gros sur la patate, et on le comprend! »:http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/10oct/Humanite28.html Nous aussi…

2 – « Lu dans un article de L’Humanité sur le décevant non-lieu de l’affaire Puerto »:http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-10-27/2006-10-27-839393: _Basso a été autorisé à recourir par sa fédération et Ullrich, qui a toujours nié s’être dopé, a annoncé mercredi que la justice espagnole avait officiellement décidé de ne retenir aucune charge contre lui. En privé, un médecin proche de l’Union cycliste internationale laisse entendre qu’il se « pourrait bien qu’on enterre l’affaire parce qu’elle dépasse le cadre du vélo et toucherait des sportifs prestigieux dont on ne veut pas voir apparaître le nom »._

Intéressant non ? Si tel est le cas, cela semblerait indiquer que l’UCI est peut-être menottée par d’autres intérêts ne touchant pas seulement le cyclisme mais aussi d’autres sports dont on ne veut pas voir l’image ternie…

Ou alors, c’est que l’UCI a des sérieux problèmes de cohérence, son président disant blanc alors qu’un médecin proche de l’organisation disant noir. Ce ne serait pas la première fois, et les cas se multiplient depuis peu. Pour preuve, « la position très ambigue de l’UCI quant à Manolo Saiz que Pat McQuaid ne veut plus voir sur le ProTour mais que l’UCI semble protéger par ailleurs… »:http://www.lequipe.fr/Cyclisme/20061027_223820Dev.html

Pour résumer, « ce petit extrait de nos collègues de Cyclismag »:http://www.cyclismag.com/article.php?sid=2779: _Manolo, que l’on donnait cliniquement mort, a été sauvé par la Commission des licences de l’UCI, qui a lui-même regretté cette décision. Le banni joue seul contre tous mais trouve des alliés surprenants. Pendant ce temps, Pat est au fond du trou. Des avocats du monde entier envoient des pelleteuses pour creuser toujours plus vite._

3 – Retour au Québec, dans un autre scandale, celui de l’accident ayant coûté la vie à Robert Brisson la semaine dernière. Les obsèques de M. Brisson ont eu lieu ce week-end et La Flamme Rouge a évidemment beaucoup pensé à tout cela au cours des derniers jours. Le chauffard est quant à lui toujours au large et c’est révoltant. Vraiment, on ne comprend pas.

4 – « On tourne à Cesenatico un téléfilm sur la vie de Marco Pantani »:http://www.velo101.com/photos/photodujour.asp?Numero=947. Produit par la RAI 1 et intitulée Il Pirata, ce petit film sera diffusé au printemps prochain en Italie. C’est l’acteur Rolando Ravello, qui s’est rasé le crâne bien sûr pour l’occasion, qui incarne le campionnissimo italien. On a tout ressorti pour re-créer l’accueil réservé à Pantani suite à sa victoire sur le Tour 1998: les vélos Bianchi, les voitures Mercatone Uno, les cheveux et la barbichette blonds, etc.

5 – « Première photo »:http://www.cyclingnews.com/photos/2007/tour07/?id=presentation2/CNTDF07pres-4 – à notre connaissance – de Richard Virenque, trois mois après une vilaine chute à vélo qui l’a laissé défiguré. La photo a été prise ou ? On vous le donne en mille: lors de la présentation du Tour de France pardi! Dans le passé _personna non grata_ d’ASO, le voilà aujourd’hui dans les bonnes grâces. Et M. Virenque arbore également le logo de l’équipe Quick Step – Davitamon. Est-il nécessaire de rappeler que les deux _public relations_ de cette équipe ont été au coeur de gros scandales de dopage dans leur carrière, Virenque et Musseuw ?

Tour 2007: un parcours très ouvert

Ca y est, "on a dévoilé ce matin à Issy-les-Moulineaux le profil du prochain Tour de France entre Londres, le 7 juillet prochain, et Paris, le 29":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/parcours.html. Un parcours qui fait la part belle aux Pyrénées, bien plus intéressantes que les Alpes selon nous. Le premier grand rendez-vous des protagonistes pour le maillot jaune n’étant que le dimanche 15 juillet entre Le-Grand-Bornand et Tignes, le parcours proposé génèrera très probablement une course très ouverte, surtout qu’il est probable qu’aucune équipe ne partira avec la responsabilité de "défendre le titre" (qui est en effet le vainqueur du Tour 2006 ?!). On devrait donc assister, durant les premiers 10 jours, à une valse du maillot jaune. Voici, dans le détail, nos principales observations: 1 – c’est un Tour relativement court, avec "seulement" 3547 kilomètres. Vingt ans plus tôt, soit pour le Tour 1987 gagné par Stephen Roche, c’est plus de 4200 kilomètres que les coureurs devaient parcourir. Une sacré différence! 2 – l’étape la plus longue en 2007 comportera 236 kms, entre Waregem et Compiègne. C’est relativement peu au niveau professionnel, la plupart des Classiques d’avril comportant, par exemple, plus de 250 bornes. En 1987, l’étape la plus longue comportait… 260 kms, entre Orléans et Rénazé. 3 – il faut évidemment voir dans ces deux premiers éléments l’impact de tous les scandales de dopage depuis 10 ans. La pression est forte pour réduire les difficultés des épreuves. Cela s’est surtout matérialisé par trois mesures concrètes, soit la réduction de la distance totale, la réduction de la longueur des étapes ainsi que l’introduction du 2e jour de repos. 4 – pas de clm par équipe durant la première semaine, ni de clm individuel. En fait, il faut attendre la fin de la 2e semaine de course pour voir un chrono (Albi-Albi le samedi 21 juillet). C’est très loin dans la course. Pourquoi a-t-on procédé ainsi ? Pour évidemment "ouvrir" la course, notamment dans les Alpes. Un clm individuel à la fin de la première semaine, comme c’était la tradition dans les années 1980 et 1990, avait pour effet de "fixer" le classement général. Indurain, par exemple, ou Armstrong notamment en 1999, frappaient un grand coup dans le premier chrono, puis dépendemment de l’écart creusé, pouvaient se permettre de simplement "contrôler" la course avec leurs équipiers en montagne. Pas cette fois-ci puisqu’il n’y a aucun moyen, pour les leaders, de se dégager avant les Alpes. On assistera donc vraissemblablement à un premier 10 jours de course très ouvert, ou tout sera permis, notamment des échappées à la Pereiro. Car en l’absence d’une équipe ayant moralement à "défendre le titre", qui voudra prendre la responsabilité, comme par exemple l’US Postal l’a fait au début des années 2000, de contrôler le peloton ? 5 – cette situation est d’autant plus probable que la première semaine de course laisse peu de place aux sprinters, beaucoup d’étapes étant piégeuses et difficiles à contrôler. On pense par exemple à l’étape belge Dunkerque – Gand qui reprend les routes du Ronde. Ou l’étape Chablis – Autun, dans le Morvan, qui offre un parcours irrégulier. Il sera difficile dans ces conditions de bien contrôler le peloton et tout pourra arriver. 6 – trois étapes meublent la traversée des Alpes, des étapes assez fades selon nous. La première, "Bourg-en-Bresse-Le-Grand-Bornand":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-700.html, se résumera à une course de côte dans la Colombière (16 km à 6,7%), escaladé par son côté le moins connu. L’arrivée étant jugée en bas de la descente sur Le Grand Bornand, on pense que les faibles écarts au sommet entre les grands leaders pourront être gommés dans la descente rapide. "L’étape du lendemain vers Tignes est intéressante":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-800.html, bien que courte (163 kms). L’enchainement du Cormet de Roseland, du Petit St-Bernard et de la montée sur Tignes devrait offrir la première grande occasion aux leaders de décanter la course. Ce sera vraiment le premier moment ou on ne pourra plus se cacher, et ce moment nous apparaît bien tard dans la course. La montée sur Tignes étant roulante (17,9 km à 5,5%), ce n’est pas non plus une grande étape pour les petits grimpeurs légers. Enfin, "l’étape vers Briançon, assez courte aussi, se résumera à une course de côte dans le Galibier":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-900.html, toujours redoutable lorsque abordé par le Télégraphe. On se rappelle qu’une étape similaire avait fait des dégâts en 1993, faisant sombrer notamment Bugno (victoire de Rominger sur Indurain à Serre-Chevalier). La descente, cette fois-ci plus longue, pourrait permettre aux coureurs lâchés dans le Galibier de revenir avant l’arrivée, pourvu que le débours au passage du col ne soit pas trop important. Le passage à l’Iseran, sommet du Tour 2007 avec ses 2770 mètres, se faisant au km 15 et étant suivi d’une longue descente de presque 70 bornes, on comprendra que sa difficulté est toute symbolique… Bref, la traversée des Alpes n’est pas trop difficile et aucune étape n’offre une grande arrivée en altitude, la montée sur Tignes étant encore une fois assez roulante. 7 – trois étapes s’insèrent entre les Alpes et les Pyrénées. Ces régions étant souvent très chaudes l’été, elles lamineront le peloton qui manifestera les premiers signes évidents de fatigue. Si le peloton veut souffler une peu, c’est peut-être seulement à ce moment, et non lors de la première semaine, que les sprinters auront le plus de chances de s’imposer. 8 – les Pyrénées seront, l’an prochain, le théâtre des étapes les plus intéressantes. Trois étapes comme dans les Alpes, mais toutes plus longues. Deux arrivées en altitude, au Plateau de Beille et dans l’Aubisque. Dans l’étape "Mazamet-Plateau-de-Beille":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-1400.html, le passage au Port de Pailhères dans le final pourra permettre à des coureurs de se propulser à l’avant pour la victoire d’étape. Les grands leaders attendront probablement l’ascension finale du Plateau de Beille (15,9 km à 7,9%) toutefois. Dans l’étape "Foix-Loudenvielle Le Louron":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-1500.html, pas de grands cols très impressionnants mais un parcours casse-pattes dans les 100 derniers kms. L’occasion rêvée pour une échappée au long court et pour les petits grimpeurs. Beaucoup de points pour le maillot de meilleur grimpeur à aller chercher! Dans l’étape "Orthez-Gourette Col d’Aubisque":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-1600.html, il s’agira de la dernière chance pour les coureurs moins forts dans les chronos d’aller chercher du temps. La course sera probablement lancée dans le Port de Larrau (14,2 km à 8%), à 150 kms de l’arrivée. Il est probable que les premiers du général attendent toutefois Marie-Blanque (9,3 km à 7,7%) pour tenter quelque chose, étant situé juste avant l’ascension finale dans l’Aubisque (14 km à 6,9%). 9 – la remontée vers Paris se fera par la Charente et offrira trois étapes au sprinter. Le dernier chrono, cette année Cognac – Angoulême, permet toujours d’entretenir le suspense si jamais la course était serrée. On maintient donc ici la formule, chrono sur parcours plat. Ca peut être chiant si la course est jouée, intéressant si deux coureurs sont au coude-à-coude. "Ce sont les coureurs qui font la course" dit-on. Sur un tel parcours, les occasions de prendre l’initiative ne manqueront pas et il est fort probable que le coup d’Oscar Pereiro en 2006 donnera des idées à beaucoup de coureurs. On peut donc prévoir une course assez débridée sur un parcours relativement facile car dépourvu de grands classiques en haute montagne. Chez ASO, on prend donc clairement l’option d’ouvrir la course au maximum en limitant les risques de "fixer" trop tôt dans l’épreuve le classement général.

Des bonnes et moins bonnes nouvelles…

Demain à partir de 11h, ASO dévoilera le profil du prochain Tour de France. En marge de cette importante annonce, voici quelques nouvelles qui ont retenu notre attention depuis 24h:

1 – encore une fois, on ne sait que peu de choses sur le profil du Tour 2007. Tout au plus des rumeurs filtrent que ces villes accueilleraient une étape : Compiègne, Briançon, Tallard, Marseille, Montpellier, Albi, Castres, Cognac et Angoulême. La dernière étape devrait être Marcoussis – Champs-Elysées le 29 juillet prochain.

2 – une réunion entre l’Association des Groupes Sportifs (AIGCP) et l’UCI (Pat McQuaid) a eu lieu aujourd’hui à Paris. Certaines choses positives dans la lutte contre le dopage en sont ressorties. Premièrement, « il semble acquis que les coureurs devront autoriser l’utilisation des tests d’ADN à partir de 2007 »:http://permanent.nouvelobs.com/sport/20061025.REU45902.html?1933, une clause à cet effet dans leur contrat étant prévue dès l’an prochain. Seules les équipes CSC et Discovery tardent encore à emboiter le pas…

Deuxièmement, « l’UCI semble déterminé pour 2007 à augmenter le nombre de contrôles hors compétition et à renforcer le suivi des coureurs »:http://permanent.nouvelobs.com/sport/20061025.FAP0306.html?1703. On semble donc enfin vouloir s’inspirer du suivi longitudinal français.

On accueille ces nouveaux développements avec joie et optimisme à La Flamme Rouge. Bien qu’insuffisantes, ces mesures vont dans le bon sens selon nous et resserrent progressivement l’étau sur les coureurs cyclistes et leurs médecins verreux. L’année 2007 pourrait en ce sens être une année charnière ou on pourrait voir un certain « nettoyage » du sport cycliste qui s’ajustera progressivement à la nouvelle donne.

3 – la réduction du nombre de jours que comportent les grands tours est toujours une possibilité à envisager, l’UCI attendant les conclusions de l’audit sur le cyclisme professionnel qu’elle a commandé. Est-ce vraiment la solution ? Beaucoup disent que non, et c’est un peu notre avis. Le problème n’est pas dans le programme proposé, il réside plutôt dans les enjeux qui sont disputés.

4 – « Jan Ullrich est blanchi dans l’affaire Puerto »:http://www.lequipe.fr/Cyclisme/20061025_185543Dev.html, la justice espagnole estimant qu’elle n’a pas suffisamment de preuves pour aller plus loin. C’est un scandale, pour deux raisons: d’une part, pour le tort qu’on a fait à l’Allemand et d’autre part parce que les soupçons sont bel et bien crédibles.

5 – en marge de tout cela, « Lance Armstrong est mort de rire et prépare son marathon de New York, prévu le 5 novembre prochain »:http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-3242,54-827542@51-814219,0.html. Car sur le plan juridique, l’homme est en effet tranquille et c’est bien dommage.

Faut-il légaliser le dopage ?

Ce soir, le coeur n’y est pas à La Flamme Rouge. La lecture des témoignages – certains particulièrement poignants – laissés à la suite du décès tragique de M. Brisson nous touche profondément. En ces circonstances, il est opportun, croyons-nous, de marquer un temps d’arrêt pour partager la tristesse des proches et des amis de ce coureur cycliste. Tout au plus nous contentons-nous ce soir de faire une annonce destinée à nos lecteurs européens:

*Faut-il légaliser le dopage?*

À l’initiative – qu’on salue à La Flamme Rouge – d’*Antoine Vayer*, un double débat-conférence public est organisé sur ce thème le samedi 18 novembre prochain à Laval (Laval en France, pas Laval au Québec!!!). Un point-presse (réservé à la presse) est organisé dès 16h30, suivi de 19h à 22h d’un débat public à la salle du foyer culturel de la ville. Enfin, de 22h à 2h du mat’, le débat se poursuivra informellement à la Brasserie de l’Europe.

Le plateau d’invités est très impressionnant, preuve que M. Vayer n’est pas homme à faire dans la demi-mesure. On y remarque entre autres:

*Pierre Ballester*, journaliste, rédacteur en chef de Rugby Magazine, co-auteur de « L.A Confidentiel » et de « L.A Officiel »;
*David Walsh*, journaliste, éditorialiste, reporter, co-auteur de « L.A Confidentiel » et de « L.A Officiel »;
*Bruno Roussel*, ancien directeur sportif de l’Equipe Festina
*Willy Voet*, ancien soigneur de l’Equipe Festina;
*Christophe Bassons*, professeur de sports, ancien coureur cycliste professionnel;
*Jérôme Chiotti*, Ancien champion du monde de VTT;
*Laurent Roux*, ancien coureur cycliste professionnel, porteur du maillot à pois du Tour de France;
*Stéphane Mandard*, journaliste, chef adjoint des sports au journal « Le Monde »;
*Benoît Hopquin*, journaliste, auteur, grand reporter au journal « Le Monde »;
*Ollivier Villepreux*, journaliste rubrique sport au journal « Libération »;
*Peter Pouly*, multiple champion de France de VTT;
*Thibault de Montbrial*, avocat à la cour de Paris, spécialiste des affaires de dopage (a notamment défendu Richard Virenque).

On annonce également quelques invités surprise… Côté plateau, on conviendra donc que c’est assez exceptionnel et que c’est une garantie sans détour de la grande richesse du débat à venir.

C’est donc un débat-conférence à ne pas manquer. On vous invite à réserver votre place (c’est gratuit mais on doit réserver) à l’adresse courriel suivante: contact.alternativ@wanadoo.fr.

Le dopage du pauvre

On reproduit ce matin l’intégrale d’un texte d’Élise Vincent paru dans le journal « Le Monde »:http://www.lemonde.fr/ du 20 octobre dernier et racontant l’histoire de quelques coureurs élite quant au dopage au niveau amateur. C’est assez instructif pour ceux ignorant cette réalite. Merci à Rémy Pagura pour le texte.

Ils ne prononcent jamais le mot. Parlent juste de « choses bizarres », de « drôles de trucs », de « tralala ». Ils sont techniciens, ouvriers, postiers. Leur passion : le vélo, en amateurs. Ils sont ceux dont les heures de gloire sonnent tous les dimanches, dans les courses de village, encouragés par la famille et les voisins, au rythme de la Lambada. Leur tabou : le dopage. Le même qui gangrène le niveau professionnel, mais loin des sponsors et des médias, celui-là. « Le dopage du pauvre », chuchotent certains. Un phénomène qui touche particulièrement les catégories « nationales » et « élites », ces antichambres du monde professionnel, où l’on s’entraîne comme ses idoles, trois à cinq heures par jour, qu’il vente, qu’il neige. Et où presque tout est permis.

En France, ils sont environ 2 500 licenciés à évoluer à ce niveau. Après plusieurs rencontres, cinq d’entre eux, âgés de 27 à 35 ans, amateurs dans la région des Pays de la Loire, ont accepté de raconter leur expérience, sous couvert d’anonymat. Mariés et jeunes pères de famille pour la plupart, ils racontent leurs désillusions. « Au début, j’avais un coach. Il m’aidait à établir mes plans d’entraînement, raconte Hervé, 29 ans, électromécanicien. Mais quand je suis arrivé en national, il m’a dit : « Si tu veux encore progresser, je ne peux plus rien pour toi. Maintenant, l’eau claire ne suffit plus. » » Hervé ne met que peu de temps à comprendre. A ce niveau, c’est « la jungle », « les mafias gâchent tout », déplore-t-il. Une mafia qui s’organise avec ses petits consommateurs – les cyclistes véreux – et ses parrains : médecins corrompus, dirigeants de club ambitieux. Le trafic de base, ce sont les ordonnances. « C’est simple comme bonjour, explique Hervé. Même sans médecin complaisant, il suffit de se frotter le cul avec du papier de verre pour faire croire à une irritation ou se pointer au printemps en disant qu’on est allergique aux pollens. » Autre pratique en vogue, entretenir l’amitié avec des préparatrices en pharmacie, plus si affinités. Pour les « accros », il y a les voyages annuels en Espagne ou à la frontière belge. Là où de nombreux produits sont en vente libre. Période idéale pour s’y rendre : janvier ou février, juste avant la reprise de la saison.

Yves Faure, un médecin généraliste isérois condamné en 2003 pour des ordonnances de complaisance à 5 000 euros d’amende et quatre mois d’interdiction d’exercice, se défend : « Moi je réparais, c’est tout. Mon patient avait toujours mal au genou, alors, à force, j’ai été obligé de lui prescrire des injections de corticoïdes. N’importe qui peut se faire avoir. » Aujourd’hui, il a toujours son cabinet et est membre de la commission médicale de la ligue de football amateur de l’Isère. « Pour certains, l’ordonnance c’est comme la liste de courses à Leclerc », ironise Gérald, 28 ans, ouvrier au 2/8.

L’EPO ? Trop cher : 7 000 euros par trimestre en moyenne, réservé aux salaires des pros. Le traitement de base du bon amateur, ce sont les corticoïdes. Un moyen d’alléger la douleur, en injection de préférence, plus efficace. « Avec une piqûre de corticoïdes, on peut être pimpant pendant un mois », explique Gérald. Il y aussi la caféine pour stimuler. Le Lasilix, pour maigrir. Les antalgiques, pour mieux récupérer. Les amphétamines, pour garder le sourire. Un mélange de produits autorisés, détournés ou interdits, qui se fait à la maison, en cuisine, à sa sauce, avec, pour seul conseil médical, les notices des boîtes d’emballage.

Ces dix dernières années, six réseaux de dopage de cyclistes amateurs ont été démantelés en France. Le dernier, en 2005, à Cahors, où un trafic de « pot belge » (mélange d’amphétamines, de cocaïne et d’héroïne) a été mis au jour. Le 3 juillet, le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné à quatre ans de prison ferme le principal prévenu, Freddy Sergant, un ancien soigneur belge.

Ce type de réseau organisé est cependant marginal. La principale source d’approvisionnement des amateurs reste avant tout le petit trafic local. Des réseaux artisanaux, entre amis, entre clubs, où l’on se murmure les noms des bons médecins, des bons produits, et où le mieux renseigné, le mieux équipé, sert de revendeur.

Dans ce système, les anciens coureurs professionnels sont régulièrement montrés du doigt. Souvent mis en cause dans les affaires, ils transmettent ce que les spécialistes appellent « la culture du produit ». Dorian Martinez, le fondateur du centre d’écoute SOS-Dopage, un numéro d’appel gratuit et anonyme, raconte : « Nous recevons régulièrement des appels d’amateurs à qui d’anciens professionnels ont proposé des produits, un jour où ils n’étaient pas en forme et souvent gratuitement la première fois. » Il explique :  » Certains acceptent, d’autres non. Dans tous les cas, les amateurs nous appellent pour savoir ce qu’ils doivent faire. »

A ceux-là, SOS-Dopage communique systématiquement le numéro de la brigade des stupéfiants, à Paris. « Libre à eux de collaborer ou non », précise Dorian Martinez. Pas facile quand ce sont ces mêmes anciens professionnels qui briguent à terme les postes d’entraîneur ou de président de club. Avec le temps, Internet est aussi devenu une source d’approvisionnement en produits dopants. Très en vogue aux Etats-Unis, la Toile n’a pas de site référencé, mais des forums d’amateurs, principalement anglophones, où le trafic s’organise, en arrière-cour, après échange des adresses e-mails.

Pourquoi les amateurs prennent-ils tant de risques ? La plupart n’ont pas conscience des dangers encourus – troubles rénaux et gastriques, ou, à long terme, hépatites, tumeurs, ruptures d’anévrisme, etc. Pour certains, la simple perspective d’une photo noir et blanc, 5 × 6 cm, dans les colonnes du quotidien régional après la victoire, remplace toutes les justifications. Le lundi, au boulot, c’est eux les rois. L’appât du gain a aussi son rôle. « Ceux qui ne font que ça peuvent réussir à empocher jusqu’à l’équivalent d’un smic par mois », explique Didier, 35 ans, maçon. A défaut, les primes de victoire permettent d’amortir les frais de déplacement. Au dopage, s’ajoutent dès lors régulièrement les courses arrangées : à l’amiable dans le peloton, ou en argent liquide, de la main à la main, sur la ligne d’arrivée. Des accords qui peuvent se faire entre coureurs ou directement entre clubs.

Officiellement pourtant, présidents de club et entraîneurs sont tous « contre le dopage ». Dans les faits, chacun ferme les yeux, faute de preuve. Dans ces antichambres du monde professionnel, les contrôles antidopage sont quasi inexistants. Dans les Pays de la Loire, sur la centaine de courses ouvertes aux « élites » ou aux « nationaux », seuls une dizaine de coureurs en moyenne subissent chaque année des contrôles. Résultat, depuis 2003, seulement trois cyclistes ont été détectés positifs. Même proportion dérisoire à l’échelle nationale.

Le succès du dopage amateur, à l’instar de celui des pros, est en grande partie lié à la loi du silence. « On sait qui tape dans la boîte ou pas », explique Mathieu, 27 ans, fonctionnaire. « Mais on n’en parle pas », ajoute-t-il. « Le mec qui se charge peut crever ou tomber en route. Et quand on le bat, on est vachement fier », défend-il. Ceux qui parlent s’exposent aux représailles. « Si on veut continuer à courir, il ne faut pas trop poser de questions. Sinon, on sait qu’au premier virage, on peut se retrouver dans le fossé à cause d’une « chute ». Il y en a souvent des chutes organisées », confie-t-il.

Le silence est d’autant mieux gardé qu’organisateurs et public sont peu préoccupés par les coulisses du spectacle. « Il y a peut-être des non-dits qui se règlent sur le vélo », admet Christian Fleury, maire de Bonnetable (4 000 habitants), où a lieu tous les ans une course nationale. « Mais ces compétitions font vivre les villages », soutient-il. Dans les hautes sphères, on minimise. « C’est faux, archifaux de dire que ces pratiques sont répandues », s’emporte Stéphane Heulot, responsable du cyclisme amateur à la Fédération française de cyclisme (FFC). « Ceux qui dénoncent le dopage, ce sont les faibles », lâche, quant à lui, Stéphane Guay, cadre technique départemental du comité cycliste de la Sarthe. Tous les deux sont d’anciens coureurs professionnels. « Notre message aujourd’hui, c’est de dire aux jeunes qu’ils ne perceront jamais chez les pros s’ils commencent à se doper chez les amateurs », précise Stéphane Guay.

Pourtant, selon les cinq amateurs interrogés par Le Monde, ceux qui parviennent au niveau professionnel, seuls, sans « jamais toucher à rien », sont des « rescapés ». La carrière des meilleurs de ces cinq témoins s’est brisée le jour où ils ont refusé de « franchir le Rubicon ». Ainsi de Christophe, 31 ans, responsable de magasin. Plus jeune, il a refusé le stage de « reminéralisation » qui conditionnait son entrée dans une grande équipe espagnole. « Je ne sais pas ce que c’était exactement, mais je suis sûr que ce n’était pas bon pour ma santé », raconte-t-il. Le vélo ou la vie. En 2000, Christophe a perdu deux de ses amis. Deux amateurs de 24 et 25 ans, dont les parents portent le deuil en silence.

Aujourd’hui, ces cinq amateurs interrogés continuent de courir. S’entraînent en jonglant avec le boulot, les RTT et les baby-sitters. Mais plus que « pour s’amuser », disent-ils, « voir les potes », aussi. « Occuper les week-ends », parfois. « Et puis un peu pour épater les mômes… ».

Putain de camion…

"Vendredi soir dernier, Robert Brisson, un excellent coureur cycliste maître du Québec, perdait la vie, frappé par un camion dans le parc industriel de Lachine":http://www.geocities.com/velonouvelle/art/6/10oct/Velop21.html. Nous ne connaissions pas M. Brisson. Nous avons découvert son palmarès avec son avis de décès. Un palmarès impressionnant comme sa paire de cuisses puisqu’on y remarque des victoires et des places d’honneur à la fois sur la route comme sur la piste. Les circonstances du drame sont nébuleuses. Un délit de fuite, pas de témoins par dessus le marché, ca s’annonce coton pour élucider le tout. On a peine à imaginer que M. Brisson ait commis une quelconque faute pouvant être à l’origine du drame, étant un excellent pistard. Les pistards sont en effet connus pour être capable de rouler sur une bande de quelques milimètres de large sans ne jamais en dévier. Alors quoi ? Mauvaise visibilité ? Peut-être. Nous n’en savons rien. Chose certaine, ce drame fait froid dans le dos puisque dans ces circonstances, qui d’entre nous, la communauté des coureurs cyclistes du Québec, est à l’abri d’un tel accident ? Quant nous lisons des articles comme celui paru samedi dans La Presse et témoignant du manque de leadership des autorités pour notamment interdire le téléphone portable au volant alors que la plupart des sociétés industrialisées l’ont déjà fait, on se dit qu’il y a quelque chose qui, contrairement à nos pédaliers, ne tourne pas rond au Québec. Quoi qu’il en soit, il ne fait aucun doute à nos yeux de modeste coureur cycliste québécois que M. Brisson était un champion et un homme impliqué dans la communauté cycliste québécoise. Il était surtout le champion d’une femme et de deux jeunes enfants pour qui il restera certainement un exemple à suivre, une source d’inspiration. Nous aussi père de deux enfants, ce décès nous touche profondément et nos pensées vont aujourd’hui à M. Brisson et ses proches. Nous sommes convaincus que tous les lecteurs de La Flamme Rouge voudront se joindre à nous pour offrir nos sincères sympathies à toute sa famille.

Les brèves…

1 – « Très intéressante analyse à lire absolument pour ceux qui s’intéressent à l’affaire Landis »:http://www.cyclingnews.com/features/?id=2006/landis_defense. Point par point, le dossier préparé par CyclingNews reprend les éléments de défense rendus publics par Landis la semaine dernière et les confrontent. La plupart du temps, c’est assez convaincant pour songer que Landis aura bien du mal à s’en sortir sur ce coup. Et puis, le fait que l’auteur même de la défense de Landis soit son ami « de longue date » le Dr. Arnie Baker n’est-il pas suffisant en lui même pour miner sérieusement l’impartialité de l’analyse présentée par ce dernier?

2 – « Basso et CSC, c’est terminé »:http://www.lequipe.com/Cyclisme/20061018_134120Dev.html. On avoue avoir été quelque peu surpris par la nouvelle, croyant sincèrement que Riis n’hésiterait pas à reprendre un coureur qui pourrait être le prochain vainqueur du Tour. Du coup, on se demande dans quelle équipe Basso se retrouvera en 2007, Discovery ayant apparemment fermé la porte. Si la tendance se maintient, ca devrait être Saunier Duval ou Unibet qui semblent recruter tout ce qui bouge depuis 2 ans!

3 – « Ullrich n’a plus de licence avec la Fédé suisse »:http://www.lequipe.com/Cyclisme/20061019_144945Dev.html. Reviendra-t-il en Allemagne? Ce serait surprenant. Ou alors? Il assure pourtant vouloir être coureur cycliste en 2007. Dommage que l’Allemagne de l’Est ait fusionné avec l’Ouest il y a plusieurs années!!!

Plus sérieusement, serait-il possible de voir l’Allemand sous le maillot Discovery en 2007? L’équipe américaine est apparemment à la recherche d’un leader pour les grands tours, Popovytch et Danielson tardant à concrétiser.

Plus sérieusement, on miserait sur Astana. Vinokourov est très influent au sein de cette équipe et les deux coureurs, même s’ils ont connu des crises dans le passé, seraient heureux de courir de nouveau ensemble selon nous, du moment que les rôles sont bien définis. Wait and see…

4 – On aime beaucoup ce court paragraphe lu sur Cyclismag aujourd’hui:

*_Quand Lance Armstrong charge_*

_Les auteurs de LA Officiel ? « Des gens qui ont démontré leur réelle incapacité à se conformer aux règles et à l’éthique journalistiques de base », accuse Lance Armstrong ce jeudi dans un communiqué. Co-auteur du livre enquête, David Walsh a été grand reporter pour l’un des journal anglais très sérieux et a reçu en 2003 un prix pour LA Confidentiel. L’autre journaliste mis en cause, Pierre Ballester, a travaillé à l’AFP, L’Equipe et enseigne aujourd’hui dans l’une des plus grandes écoles de journalisme de France. Quant au principal scientifique qui suspecte Armstrong de dopage dans LA Officiel, il ferait partie, selon le coureur, de « soi-disant experts qui ont reçu leur diplôme par la poste ». Hélas, le professeur autralien Michael Ashenden est reconnu par la communauté scientifique comme découvreur du test sanguin pour dépister l’EPO._

Est-il nécessaire de rajouter quelque chose?

5 – Encore un peu d’humour, « voici un petit best-of de l’affaire Landis vue par la presse »:http://fr.sports.yahoo.com/27072006/45/la-comedie-floyd-landis-best-of.html. C’est rigolo. Merci à Daniel Simard pour le lien.

6 – Merci de tous vos commentaires reçus quant à la parution du nouveau livre de Walsh et Ballester. Il est passionnant de vous lire et nul doute, le niveau de cynisme est très élevé parmi nos lecteurs! Certains marient en plus l’humour à tout cela, ce qui ne manque pas de nous plaire.

L.A. Official : à chacun son idée!

1 – Le nouveau livre intitulé L.A. Official des journalistes d’enquête David Walsh et Pierre Ballester sortira demain en librairie. Ce livre fait suite au premier tome, L.A. Confidential, mais « révèle cette fois certains détails du procès qui opposait Lance Armstrong à une compagnie d’assurance texane »:http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3242,36-824774@51-789918,0.html qui devait lui verser une prime en cas de victoire sur le Tour de France 2004. On y présente également « de nouveaux éléments dans l’histoire de la perte de poids suite à son cancer, perte de poids qui lui aurait permis de passer d’un coureur de Classiques à un coureur de grand tour »:http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3242,36-824775@51-789918,0.html.

Le but du livre est évidemment de porter à l’attention du grand public de nouvelles informations jugées pertinentes et susceptibles de permettre aux gens de se forger une opinion éclairée concernant une grande question: le champion américain a-t-il utilisé ou non des produits dopants au cours de sa carrière cycliste, notamment lors de ses sept Tours de France victorieux?

On peut d’ors et déjà prévoir deux réactions à ce nouveau livre. Il y a ceux qui l’accueilleront favorablement, estimant qu’il est utile d’accumuler le plus d’information possible pour être lucide dans le jugement qu’ils porteront quant aux performances du septuple vainqueur du Tour. À l’opposé, il y aura ceux qui l’accueilleront défavorablement, pour principalement deux raisons: d’une part, ils estimeront que Lance Armstrong est victime d’un acharnement, lui qui a été parmi les athlètes les plus testés du sport cycliste pendant plusieurs années. Ils mettront ce supposé acharnement sur le compte de tout ce qu’ils trouveront: anti-américanisme, nostalgie du passé (Armstrong ayant supplanté Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain au palmarès des victoires sur la Grande Boucle), etc. D’autre part, ils vouent probablement une certaine admiration au champion américain, tous les grands sportifs ayant leurs supporters inconditionnels. L’amour rend aveugle…

« Le principal intéressé, Lance Armstrong, a pour sa part déjà réagi et sa réaction est fidèle au personnage »:http://www.cyclingnews.com/news.php?id=news/2006/oct06/oct19news. Il estime que c’est une fois de plus une campagne de salissage, ne manquant pas l’occasion de rajouter que ce livre est publié en France par notamment un journaliste français. Cet élément lui permet de donner une dimension politique à l’affaire, ce qui le sert bien pour défendre son image et sa réputation aux États-Unis, son principal marché. Il a en effet déclaré: _I raced clean. I won clean. I am the most tested athlete in the history of sports. I have defended myself and won every court case to prove I was clean. Yet another French book with baseless, sensational and rejected allegations will not overcome the truth_. « Sa déclaration complète est ici »:http://www.thepaceline.com/members/lancenewsitem.aspx?cid=2769.

Qu’en pense La Flamme Rouge ? Nous accueillons évidemment très favorablement ce genre d’ouvrage. Loin d’y voir un quelconque acharnement, nous estimons en effet qu’il est très utile que des journalistes sérieux et crédibles nous permettent d’être mieux informés sur les « affaires » de Lance Armstrong. L’ignorance et la manipulation de l’opinion publique ont en effet trop longtemps servi les intérêts des dopeurs et dopés dans le cyclisme, ces derniers pouvant ainsi opérer en toute tranquilité. Même à la retraite, le pouvoir du clan Armstrong demeure très étendu, pour preuve la récente accession à la présidence de la Fédé américaine de Thomas Weisel, un fidèle parmi les fidèles. Voilà qui, en passant, fera probablement l’affaire d’un certain Floyd Landis qui doit prochainement être jugé par cette Fédé… Quoi qu’il en soit, en l’absence de contrôles anti-dopage efficaces, le travail de ces journalistes – comme celui des policiers de l’affaire Puerto – est donc non seulement très utile mais carrément nécessaire selon nous pour faire évoluer les choses.

On termine en rappelant que Lance Armstrong a retiré l’an dernier sa poursuite face aux deux journalistes pour la publication de leur premier livre. Pourquoi ? Parce qu’Armstrong a très bien compris qu’il n’avait aucun intérêt à engloutir des sommes importantes dans cette poursuite. Ce premier livre – comme le deuxième – ne seront jamais suffisants pour le menacer de perdre ses titres sportifs pour dopage. Il n’a en effet jamais échoué de tests anti-dopage, seuls faits qui seraient reconnus devant les tribunaux pour le conduire à une condamnation (avec des aveux volontaires bien sûr, aveux peu probables!). La lutte est donc au niveau de l’opinion publique uniquement et Armstrong préfère – intelligemment – se concentrer sur cet aspect. Pour cette raison, il n’aura jamais de cesse de clamer son innocence en multipliant ses déclarations et en utilisant tous les arguments nécessaires pour semer le doute et la confusion au sein du public. Il convient de bien le comprendre lorsqu’on considère ses propos. Et en plus d’être efficace, cette stratégie a l’immense avantage de lui coûter également beaucoup moins cher!

2 – Hasard ou coincidence ? « On apprend aujourd’hui que le coordonateur antidopage de l’UCI, M. Christian Varin, vient de démissionner ‘pour poursuivre d’autres horizons professionnels' »:http://www.uci.ch/Modules/ENews/ENewsDetails.asp?id=MjU1&MenuId=MTYxNw&BackLink=%2FTemplates%2FUCI%2FUCI5%2Flayout%2Easp%3FMenuID%3DMTYxNw. Il a été remplacé par une femme, Anne Gripper, anciennement au sein de l’agence antidopage australienne.

Il y a des parfois de drôles de coincidences…

3 – Lu ce soir sur « Cyclismag »:http://www.cyclismag.com/article.php?sid=2748#ancre2, parce qu’il faut aussi savoir en rire:

*_LA Promotionnel_*

_C’est demain jeudi que paraîtra en librairie *LA Officiel* (et non pas la semaine prochaine, comme l’annonçait Cyclismag dimanche). Cet essai raconte la bataille judiciaire, les pressions et les révélations d’experts deux ans et demi après la parution d’un premier ouvrage, LA Confidentiel. Avec un peu de chance, une nouvelle pagaille va naître et, à l’horizon 2008 pourra paraître un troisième tome, *LA Sacrificiel*, dont les conséquences judiciaires déboucheraient en 2010 sur *LA Dementiel_*.

Le CPA contre le code d’éthique!

La nouvelle risquait de passer inaperçue. Pas sur LFR. Elle démontre tout le gouffre qui sépare les coureurs cyclistes professionnels de la réalité.

En effet, l’association des coureurs cyclistes professionnels (CPA) s’est récemment réuni en marge du Tour de Lombardie. « Elle s’est prononcée contre le code d’éthique adopté par les équipes cyclistes du ProTour »:http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=800002&sid=7172053&cKey=1161099094000, code d’éthique qui prévoit notamment le licenciement immédiat de tout coureur pris dans une affaire de dopage.

L’association ne s’est pas arrêtée là, affirmant plus que jamais soutenir son président, l’Italien Francesco Moser. Rappelons pour la petite histoire que Moser fut le premier à fracasser le record de l’heure établi par Merckx en utilisant un vélo futuriste avec des roues lenticulaires ainsi qu’une préparation physique « de pointe », orchestrée par le sulfureux Prof. Conconi dont un des plus illustres disciples n’est nul autre que le Dr. Ferrari… Moser avait récemment déclaré être en faveur de la libéralisation du dopage, tout simplement! Avec le soutien du CPA, cela veut en clair dire que tous les coureurs professionnels estiment qu’il serait judicieux de libéraliser le dopage et que le code d’éthique les persécutent de trop. On croit rêver.

Bref, le CPA continue de se marginaliser et de devenir une association peu crédible qui sera de plus en plus écartée des tables de discussion. Le cyclisme a besoin d’engagements fermes, pas de ce genre de discours qui témoigne de tout le décalage entre les coureurs pros et la réalité.

Et le vainqueur est…

Ca y est, la saison 2006 est terminée et avec elle, notre petit pool de cyclisme. Le vainqueur cette année a une nouvelle fois fracassé la marque mythique des 1000 points, témoignant que le pool de cyclisme est désormais âprement disputé. En tout, 134 participants se sont affrontés cette année, par pure passion pour le cyclisme. Merci à tous les participants et merci également de votre esprit en tout temps sportif. Avant de publier le classement final, il est important de préciser que pour l’instant, Floyd Landis demeure le vainqueur du Tour 2006. Cette décision est logique puisque le coureur américain n’a pas encore fait l’objet d’une quelconque sanction officielle de la part de sa Fédé. Le cas pourrait prendre plusieurs mois. Si Landis devait être trouvé coupable de s’être dopé, nous ré-ajusterons évidemment le classement en fonction du nouveau classement. Affaire à suivre donc, mais pour l’instant, voici le classement final de l’édition 2006 du pool de cyclisme: *1 – Laurent Martel 1010 points* *2 – Éric Lehoux 960* *3 – Alexi Richer 932* Maxime Desrochers 860 Bernard Fouquet 855 Vincent Courcy 832 Nicolas Echavidre 831 Yann Roblin 822 Ismael Choesmim 815 Marie-Claude Gregoire 806 Franck Kermoa 798 Ronald Martel 798 Olivier Champoux 796 Claude Taillon 787 Marc Beaulieu 779 Sebastien Vano 779 Sebastien Boivieux 772 Jean Michel Lachance 771 Michel Gervais 766 Florimond Rellier 764 Martin Caya 758 Etienne Gagnon 747 Guillaume Bilodeau 744 Paul Courtemanche 734 Vincent Viguie 732 Louis Dupuis 716 Michel Gauvin 716 Luc Bérubé 713 Francois Berube 708 Fabien Vano 706 Joel Poitras 706 Sebastien Bismuth 706 Jean Martin Bourque 705 Patrice Beaulieu 705 Robert Mayer 705 Jean Pierre Lemay 704 Christophe Le Bihan 701 Vincent Meuric 691 Didier Mangin 687 Claude Laflamme 685 René Rellier 685 Gabrielle Ostiguy 682 Isabelle Brault 675 Stephane Martel 674 Maxime Vives 664 Franck Lemay 662 Antoine Stundner 660 Andre Legault 657 Normand Papillon 656 Francois Sztuke 653 Jean Roy 649 Dominique Paget 649 Caroline Montminy 646 René-Pierre Roussel 635 Regis Grulois 633 Eric Le Page 632 Mario Beauregard 632 Olivier Galzin 627 Clifford Marshall 624 David Maltais 624 Jean-Claude Ducharme 618 Gaetan Duperron 617 Alexandre Odulinski 616 Mathias Letendre 614 Gaston Langlois 612 Mathilde Insanes 612 Claire Croteau 608 Sébastien Petit 608 Christian Dallaire 606 Evelyne Gagnon 605 Jocelyn Auger 599 Micael Tille 597 Mathieu Giguère 595 Fabrice Dubost 592 Eric Boily 590 Frederic Giguere 590 Erick Gagnon 587 Martin Lacroix 585 Natalie Dagenais 585 Xavier Nadeau 585 Denis Doyon 580 Eric Jean 580 Maxime Maltais 580 Manu Colette 577 Frederic Perman 576 Jean Francois Fortin 567 Mario Larochelle 565 Louis Potvin 564 Alexandre Charest 562 Jérôme Gagnon 560 Jean Philippe Wauthier 556 Luc Rochefort 552 Lucas Bourrier 552 Martin Prud’homme 552 Sébastien Moquin 552 Pierre Vezina 550 Robert Laramee 549 Pierre Montangon 547 Pier-Alexandre Marquette 546 Charles Halluin 543 Eric Charpentier 542 Christian Charette 534 Dan Simard 526 Charly Vives 522 Francois Groleau 519 Marcel Marie Laprise 516 Marc Lemay 514 Pierre Rellier 513 Antoine Richer 511 Raphael Watbled 491 Marc-Olivier Abel 490 Fabrice Casine 489 Ghyslain Lambert 485 Denis Brow 480 Francois Gaudreau 479 Christian du labo 475 Stephane Cournoyer 475 Christian Pouliot 470 Luc Ostiguy 470 Eric Royo 456 Andy Lamarre 452 Alain Potvin 451 Jerome Albar 451 Jacques Blanc 449 Ludivine Loze 447 Remi Lanet 441 Francois Gravel 437 Pierre Davreux 430 Gaetan Blais 418 Janie Fortin 407 Arnold Jacques 381 Marc Chenard 380 Alain Dauphin 372 Francois Gagnon 319 points. Avant de pavoiser sur le vainqueur, rappelons que si une bonne connaissance du cyclisme est un atout lors de la constitution d’une équipe en janvier, la chance intervient également beaucoup dans ce petit jeu. Une chute (comme Valverde sur le Tour), un petit scandale de dopage (comme Ullrich et Basso sur le Tour) et hop, tous les plans s’écroulent rapidement. Pour la première fois depuis qu’il organise ce petit jeu (6 ans), La Flamme Rouge termine 1er avec 1010 points, soit 50 de mieux que son dauphin, Éric Lehoux. La Flamme Rouge aura été en tête du pool depuis la fin du Giro car rappelez-vous, c’était un autre Martel, Ronald (sans lien de parenté), qui était 1er au sortir du Tour de Romandie. Cinq coureurs de l’équipe de La Flamme Rouge auront franchi en 2006 la barre des 100 points, soit Valverde (250 pts), Boonen et Landis (185 pts), Basso (177 pts) et Schleck (111 pts). Si Landis était cependant privé de son titre sur le Tour, Éric Lehoux pourrait remporter le pool puisque c’est 70 pts en moins que compterait l’équipe de votre humble serviteur. Comme Éric Lehoux n’a pas Landis dans son équipe, il serait alors en bonne position pour remporter la victoire finale. Wait and see… Alexi Richer termine 3e avec, outre Boonen, Valverde et Schleck, deux coureurs ayant marqué eux-aussi plus de 100 points soit Vinokourov (180 pts) et Hushovd (143 pts). Derrière, l’écart se creuse, notamment avec le 4e qui compte 72 points de retard sur le 3e. Il est intéressant de remarquer qu’une femme entre cette année dans le top 10, la fidèle lectrice de LFR, Marie-Claude Grégoire des Maritimes. Bravo! Le vainqueur de l’an dernier, Charly Vives, n’est "que" 104e, illustrant bien que dans ce petit jeu, la modestie reste de mise. Marc Beaulieu, vainqueur deux années de suite, est quant à lui 15e après avoir passé une grande partie de la saison dans les profondeurs du classement. Les choix d’Ardilla et Rujano auront coûté cher même si au final, il ne s’en sort pas trop mal! La lanterne rouge revient cette année à François Gagnon. Alors, aurait-il fait des "mauvais" choix? Pas le moindre du monde. Il aura plutôt manqué de chance, pour preuve ses choix pour son équipe: Ullrich, Rasmussen, Kloden, Thomas Dekker et Rogers notamment. Le pool de cyclisme est également un excellent baromètre des coureurs sur la totalité de la saison puisqu’il est facilement possible d’identifier ceux qui auront probablement mieux performé que les attentes et ceux qui auront coûté beaucoup trop cher en fonction de leurs résultats en 2006. Voici un petit palmarès des "bonnes affaires" en 2006 et aussi des moins bonnes affaires. Les bonnes affaires avec leur rapport "points marqués/coût en début de saison": SCHUMACHER Stefan ratio de 10,4, soit 10,4 points rapportés en 2006 pour 1 points de coût. GOMEZ MARCHANTE José Angel 9,8 GIL PEREZ Koldo 8,8 NIBALI Vincenzo 5,8 GERDEMANN Linus 5,2 DANIELSON Thomas 4,6 CONTADOR VELASCO Alberto 3,8 SCHLECK Frank 3,7 PIEPOLI Leonardo 3,4 BALLAN Alessandro 3,2 LÖVKVIST Thomas 3,1 KASHECHKIN Andrey 3,1 MOREAU Christophe 2,3 LANDIS Floyd 2,1 ARVESEN Kurt-Asle 2,0 HUSHOVD Thor 1,8 VALVERDE BELMONTE Alejandro 1,8 GILBERT Philippe 1,8 VICIOSO ARCOS Angel 1,7 SORENSEN Nicki 1,7 CANCELLARA Fabian 1,6 EISEL Bernhard 1,5 SASTRE CANDIL Carlos 1,5 LEIPHEIMER Levi 1,4 GARATE Juan Manuel 1,4 VANDEVELDE Christian 1,4 JAKSCHE Jörg 1,3 PAOLINI Luca 1,3 Les moins bonnes affaires maintenant, en commençant par les catastrophes: RUJANO GUILLEN José 0,0 NOZAL VEGA Isidro 0,0 BELOKI DORRONSORO Joseba 0,0 SEVILLA RIBERA Oscar 0,0 BACKSTEDT Magnus 0,1 RASMUSSEN Michael 0,2 POPOVYCH Yaroslav 0,2 BOTERO ECHEVERRY Santiago 0,2 DI LUCA Danilo 0,2 SIMONI Gilberto 0,3 ULLRICH Jan 0,3 REBELLIN Davide 0,3 PETACCHI Alessandro 0,4 SAVOLDELLI Paolo 0,4 KLÖDEN Andreas 0,4 CUNEGO Damiano 0,4 FLECHA GIANNONI Juan Antonio 0,5 KARPETS Vladimir 0,5 MENCHOV Denis 0,5 CHAVANEL Sylvain 0,5 O’GRADY Stuart 0,5 EVANS Cadel 0,6 FEDRIGO Pierrick 0,6 CASPER Jimmy 0,6 VASSEUR Cédric 0,6 EVANS Cadel 0,6 Ces coureurs n’auront pas eu une saison digne du coût qu’ils représentaient au début de l’année. Ceux qui ont marqué le plus de points maintenant sur les grands tours : Giro: Joel Pointras avec 217 points. Tour: Martin Caya avec 209 points. Vuelta: Alexi Richer avec 274 points. On termine ce bilan 2006 en vous invitant à télécharger le fichier ci-joint: . Ce fichier vous donne le détail des points de chacune des équipes. Merci de nous signaler les erreurs éventuelles. Y aura-t-il un pool en 2007 ? Rien n’est pour le moment décidé. Si nous aimons faire ce petit jeu, il demande toutefois un certain investissement (travail, temps). Une décision sera prise prochainement et nous vous tiendrons évidemment au courant. Merci à tous de votre participation en 2006!

Pool de cyclisme 2006

1 – Les résultats finaux de notre petit pool de cyclisme sont maintenant disponibles en ligne sur la page réservée à cet effet. Avec 134 participants en 2006, ce fut un immense succès et aussi pas mal de travail pour votre humble serviteur. Fort heureusement, il a été épaulé depuis mars dernier par "son coéquipier Luc Ostiguy":http://www.lesrouleurs.ca/Lescoureurs/MaitresB/LucOstiguy/tabid/972/Default.aspx, M. 500 watts lui-même, qui n’a jamais compté ses heures pour mettre à jour le fichier. On lui témoigne ce soir toute notre reconnaissance et on lui dit un immense merci. Si une édition 2007 du pool de cyclisme a lieu, ce sera notamment parce que des gens comme Luc s’implique dans La Flamme Rouge. 2 – Des lecteurs nous ont exprimé leur insatisfaction de nous voir encore et toujours parler de scandales de dopage sur ce site. On s’est déjà exprimé sur ce sujet: malheureusement, c’est tout ce que l’actualité cycliste nous réserve depuis quelques années, une situation que nous avions du reste anticipée. On vous assure qu’on préfèrerait nous aussi pouvoir vous parler de sport cycliste uniquement. Mais on ne peut passer à côté des débats actuels dans le cyclisme, débats qui conditionneront l’avenir même de ce sport. 3 – Doit-on penser que les journalistes d’enquête que sont Walsh et Ballester s’acharnent sur Lance Armstrong comme certains le disent? À notre avis, non. D’une part, il n’est ici nullement question de la vie personnelle du coureur américain et si cela était le cas, nous serions les premiers à dénoncer de tels ouvrages. Nous ne rapportons d’ailleurs jamais sur La Flamme Rouge les ragots colportés par certains journaux à sensation et dieu sait que nous aurions eu l’occasion de le faire, le dernier exemple en date étant sur "les liaisons possibles entre Lance Armstrong et Ivanka Trump":http://thesuperficial.com/2006/10/lance_armstrong_and_ivanka_tru.html. Non, il est plutôt question d’aller au fond des choses à partir d’un grand principe, celui que le public doit savoir pour porter un jugement éclairé. Dans L.A. Official, Walsh et Ballester s’attachent à décrire comment le cyclisme nord-américain est désormais noyauté par des fidèles du champion américain, parfois même au détriment des règles de ses institutions et dans le pur intérêt d’un petit groupe faisant des affaires ($) dans le milieu du sport. En ce sens, il nous apparaît fort utile de mieux comprendre les rouages du cyclisme car ce faisant, nous serons à même de mieux comprendre pourquoi nous en sommes là où nous en sommes aujourd’hui. 4 – "Il faut lire ce premier article d’une série cette semaine dans le quotidien Le Monde":http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3242,36-824002@51-814219,0.html. C’est une première incursion dans le monde de l’administration du cyclisme aux États-Unis et si on ne sera pas surpris quant aux acteurs récents de cette scène, il est intéressant de mieux comprendre qui fait actuellement quoi et surtout comment ils sont arrivés là où ils sont.

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