Ca y est, "on a dévoilé ce matin à Issy-les-Moulineaux le profil du prochain Tour de France entre Londres, le 7 juillet prochain, et Paris, le 29":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/parcours.html. Un parcours qui fait la part belle aux Pyrénées, bien plus intéressantes que les Alpes selon nous. Le premier grand rendez-vous des protagonistes pour le maillot jaune n’étant que le dimanche 15 juillet entre Le-Grand-Bornand et Tignes, le parcours proposé génèrera très probablement une course très ouverte, surtout qu’il est probable qu’aucune équipe ne partira avec la responsabilité de "défendre le titre" (qui est en effet le vainqueur du Tour 2006 ?!). On devrait donc assister, durant les premiers 10 jours, à une valse du maillot jaune. Voici, dans le détail, nos principales observations: 1 – c’est un Tour relativement court, avec "seulement" 3547 kilomètres. Vingt ans plus tôt, soit pour le Tour 1987 gagné par Stephen Roche, c’est plus de 4200 kilomètres que les coureurs devaient parcourir. Une sacré différence! 2 – l’étape la plus longue en 2007 comportera 236 kms, entre Waregem et Compiègne. C’est relativement peu au niveau professionnel, la plupart des Classiques d’avril comportant, par exemple, plus de 250 bornes. En 1987, l’étape la plus longue comportait… 260 kms, entre Orléans et Rénazé. 3 – il faut évidemment voir dans ces deux premiers éléments l’impact de tous les scandales de dopage depuis 10 ans. La pression est forte pour réduire les difficultés des épreuves. Cela s’est surtout matérialisé par trois mesures concrètes, soit la réduction de la distance totale, la réduction de la longueur des étapes ainsi que l’introduction du 2e jour de repos. 4 – pas de clm par équipe durant la première semaine, ni de clm individuel. En fait, il faut attendre la fin de la 2e semaine de course pour voir un chrono (Albi-Albi le samedi 21 juillet). C’est très loin dans la course. Pourquoi a-t-on procédé ainsi ? Pour évidemment "ouvrir" la course, notamment dans les Alpes. Un clm individuel à la fin de la première semaine, comme c’était la tradition dans les années 1980 et 1990, avait pour effet de "fixer" le classement général. Indurain, par exemple, ou Armstrong notamment en 1999, frappaient un grand coup dans le premier chrono, puis dépendemment de l’écart creusé, pouvaient se permettre de simplement "contrôler" la course avec leurs équipiers en montagne. Pas cette fois-ci puisqu’il n’y a aucun moyen, pour les leaders, de se dégager avant les Alpes. On assistera donc vraissemblablement à un premier 10 jours de course très ouvert, ou tout sera permis, notamment des échappées à la Pereiro. Car en l’absence d’une équipe ayant moralement à "défendre le titre", qui voudra prendre la responsabilité, comme par exemple l’US Postal l’a fait au début des années 2000, de contrôler le peloton ? 5 – cette situation est d’autant plus probable que la première semaine de course laisse peu de place aux sprinters, beaucoup d’étapes étant piégeuses et difficiles à contrôler. On pense par exemple à l’étape belge Dunkerque – Gand qui reprend les routes du Ronde. Ou l’étape Chablis – Autun, dans le Morvan, qui offre un parcours irrégulier. Il sera difficile dans ces conditions de bien contrôler le peloton et tout pourra arriver. 6 – trois étapes meublent la traversée des Alpes, des étapes assez fades selon nous. La première, "Bourg-en-Bresse-Le-Grand-Bornand":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-700.html, se résumera à une course de côte dans la Colombière (16 km à 6,7%), escaladé par son côté le moins connu. L’arrivée étant jugée en bas de la descente sur Le Grand Bornand, on pense que les faibles écarts au sommet entre les grands leaders pourront être gommés dans la descente rapide. "L’étape du lendemain vers Tignes est intéressante":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-800.html, bien que courte (163 kms). L’enchainement du Cormet de Roseland, du Petit St-Bernard et de la montée sur Tignes devrait offrir la première grande occasion aux leaders de décanter la course. Ce sera vraiment le premier moment ou on ne pourra plus se cacher, et ce moment nous apparaît bien tard dans la course. La montée sur Tignes étant roulante (17,9 km à 5,5%), ce n’est pas non plus une grande étape pour les petits grimpeurs légers. Enfin, "l’étape vers Briançon, assez courte aussi, se résumera à une course de côte dans le Galibier":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-900.html, toujours redoutable lorsque abordé par le Télégraphe. On se rappelle qu’une étape similaire avait fait des dégâts en 1993, faisant sombrer notamment Bugno (victoire de Rominger sur Indurain à Serre-Chevalier). La descente, cette fois-ci plus longue, pourrait permettre aux coureurs lâchés dans le Galibier de revenir avant l’arrivée, pourvu que le débours au passage du col ne soit pas trop important. Le passage à l’Iseran, sommet du Tour 2007 avec ses 2770 mètres, se faisant au km 15 et étant suivi d’une longue descente de presque 70 bornes, on comprendra que sa difficulté est toute symbolique… Bref, la traversée des Alpes n’est pas trop difficile et aucune étape n’offre une grande arrivée en altitude, la montée sur Tignes étant encore une fois assez roulante. 7 – trois étapes s’insèrent entre les Alpes et les Pyrénées. Ces régions étant souvent très chaudes l’été, elles lamineront le peloton qui manifestera les premiers signes évidents de fatigue. Si le peloton veut souffler une peu, c’est peut-être seulement à ce moment, et non lors de la première semaine, que les sprinters auront le plus de chances de s’imposer. 8 – les Pyrénées seront, l’an prochain, le théâtre des étapes les plus intéressantes. Trois étapes comme dans les Alpes, mais toutes plus longues. Deux arrivées en altitude, au Plateau de Beille et dans l’Aubisque. Dans l’étape "Mazamet-Plateau-de-Beille":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-1400.html, le passage au Port de Pailhères dans le final pourra permettre à des coureurs de se propulser à l’avant pour la victoire d’étape. Les grands leaders attendront probablement l’ascension finale du Plateau de Beille (15,9 km à 7,9%) toutefois. Dans l’étape "Foix-Loudenvielle Le Louron":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-1500.html, pas de grands cols très impressionnants mais un parcours casse-pattes dans les 100 derniers kms. L’occasion rêvée pour une échappée au long court et pour les petits grimpeurs. Beaucoup de points pour le maillot de meilleur grimpeur à aller chercher! Dans l’étape "Orthez-Gourette Col d’Aubisque":http://www.letour.fr/2007/TDF/presentation/fr/profil-1600.html, il s’agira de la dernière chance pour les coureurs moins forts dans les chronos d’aller chercher du temps. La course sera probablement lancée dans le Port de Larrau (14,2 km à 8%), à 150 kms de l’arrivée. Il est probable que les premiers du général attendent toutefois Marie-Blanque (9,3 km à 7,7%) pour tenter quelque chose, étant situé juste avant l’ascension finale dans l’Aubisque (14 km à 6,9%). 9 – la remontée vers Paris se fera par la Charente et offrira trois étapes au sprinter. Le dernier chrono, cette année Cognac – Angoulême, permet toujours d’entretenir le suspense si jamais la course était serrée. On maintient donc ici la formule, chrono sur parcours plat. Ca peut être chiant si la course est jouée, intéressant si deux coureurs sont au coude-à-coude. "Ce sont les coureurs qui font la course" dit-on. Sur un tel parcours, les occasions de prendre l’initiative ne manqueront pas et il est fort probable que le coup d’Oscar Pereiro en 2006 donnera des idées à beaucoup de coureurs. On peut donc prévoir une course assez débridée sur un parcours relativement facile car dépourvu de grands classiques en haute montagne. Chez ASO, on prend donc clairement l’option d’ouvrir la course au maximum en limitant les risques de "fixer" trop tôt dans l’épreuve le classement général.
Partager
Minos
Il y a un léger mieux avec le départ de l’infâme JM LEBLANC…
On nous a épargné la traditionnelle étape de montagne avec le dernier col à 100 bornes de l’arrivée…..
Un petit coup de puy de Dome l’an prochain et l’abomibale ére LEBLANC sera oubliée… OUF !!!!
le phoenix
Tout a fait minos.
C’est vrai que pour une fois depuis longtemps l’ aubisque sera peut etre desicif.
Magrès tout j’avais eu
vent d’une rumeur selon laquel le terrible col finestre ( col du giro) allait etre emprunté par le tour de France.
Je pensais que le tour allait enfin rendre homage aux beau cols du giro.
Que neni il préfère rendre homage à la grande terre de cyclisme qu’est Londre.
Et on a encore droit à l’insipide peysroude( dix fois emprunté ces dernière années).
Je suis très deçu , le giro nous propose chaque année ou presque des nouveau cols inédit et très dur.
” le mortirolo , finestre, zoncolan, sampeyere; plan des corones, Pampeago , Fauniera etc..”
Des cols dur très durs parfois 10 km à plus de dix %
je souris à chaque fois que notre commentateur Sanier pousser un cri d’effroi quand un col du tour dépasse 10% sur un seul kilomètre.
Enfin le tour nous sert le meme plat ( peysroude( je ne cherche meme pas l’ortographe exact Portet d’Aspet et le col de Menté
aspin )
seul le col de menté peut etre désicif mais il est placé à 200 km de l’arrivée.
Pourtant en France il y a de quoi rafraichir un peu tout cela.
il y a le signal de la bisane , le pic du midi( prolongement du Tourmalet ), Le grand colombier.
Des cols au profil non inédit peuvent etre revisité le Granon le puy de dome , le mont du chat le burrunchita etc….
Des cols qui donneront un supp
lument d’ames à ce tour et qui exiteront les amateur de belles grimpettes comme moi.
“ce sont les couereurs qui font la courses et non le parcours” Adage du breton hinault qui me herisse le poil
On a vu aux
derniers chammpionnats du monde.
avec à chaque fois des parcours insipides et des cotes qui ne provoque la vrai baguare que dans les derniers 100 mètres.
quand aux dopages l’exemple du coureur du 100
mètre qui se charge à mort est édifiant.
si je suis parfois exéssif dans mes propos c’est que jes uis encore exités par le tourle giro malgrès les affaires et je suis toujours déçus que la plus grande course du monde soit si peu insipiré pour les parcours.
A noter ma satisfaction de voir le Galibier est escladé face nord mais il est placé à 45 km de l’arrivée( encore une abération du tour).
zwigli
Petit détail intéressant, sur Cycingnews, la tradionelle photo du vainqueur a été remplacée par une photo de l’arrivée sur les Champs-Élysés.
Pas de Landis. Pas de Peireiro non plus.
Si un Grand Ménage est bel et bien fait, je suis curieuse de savoir où il iront chercher leur 22 équipes de coureurs!!!
Il n’en restera pas beaucoup du classement général 2006…
Le Tour est vraiment “ouvert”! 🙂
Cyclick
Je viens juste de lire sur un site d’information que Basso vient d’etre innocenté par la justice italienne, suite à l’affaire Puerto. Suite à Ullrich, c’est a son tour maintenant…
Euuuhhhh, je comprends pus rien… ?
Daniel Simard
Un tour, a premiere vue “ordinaire”. Suites aux nombreux scandales de 2006; pourqoui ne pas en mettre plein la vue aux spectateurs et relancer le sport de plus belle? Un CLM a l’alpe d’Huez attirant des foules record, montee du Ventoux sur une facade, redescendre sur une autre et remonter la 3e pour un finish spectaculaire (genre a l’etape Sestriere du Giro 2005). Question d’innover, pourquoi pas un CLM en montagne sans ponderation des temps. A-t-on deja pense a un evenement “celebrites” d’ex-coureurs ou les Merckx, Moser, Hinault, Indurain, Cipolini, Armstrong feraient une etape d’honneur? (meme Lemond & Ulrich seront bienvenus 🙂
Fred
Chouette, vive les Pyrénnées en effet.
Je suis d’accord que le parcours est légèrement moins dur que l’an dernier, faudra juste vérifier que la tendance se confirme dans les prochaines éditions.
Pour rappel, on avait eu le même effet juste après l’affaire Festina en 1998, puis de 2002 à 2006 on était remonté progressivement de 3282 km à 3639 km.
pierre
attention à l’étape du peyresourde; ce col est loin d’etre insipide comme lu et en plus il sera précédé par une nouveauté testée par la route du sud , le port de bales, qui va en surprende plus d’un.