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Catégorie : Cyclosport Page 14 of 15

L’Étape du Tour en vidéo

L’Étape du Tour – mondovélo 2010, qui sera disputée le dimanche 18 juillet prochain entre Pau et le col du Tourmalet sur une distance de 174 kms, vous est présentée ici au moyen d’un excellent petit vidéo réalisé par le site Vélo101. À ne pas manquer, surtout pour ceux qui voudraient être de la fête!

S’alimenter durant une longue épreuve comme la Marmotte

La Flamme Rouge vous proposera cette semaine un profil des coureurs cyclistes du Québec en plus des habituelles brèves, petits commentaires sur l’actualité dans le monde du vélo.

Je commence toutefois ce soir par vous dire que les récents commentaires laissés à propos de la cyclosportive la Marmotte m’ont fait rudement plaisir. Surtout qu’ils émanent de sacrés pointures sur cette épreuve dantesque… des lecteurs de La Flamme Rouge ayant bouclé l’édition 2008 en un peu moins de… 6h30. Vous rendez-vous compte ? 6h21 très exactement sur la Marmotte! C’est le niveau professionnel, ou presque.

Je savais déjà que Patrick B. et Roger13 étaient de grosses pointures: Patrick ne hisse pas ses 90kg en haut de l’Alpe d’Huez en moins de 45 minutes sans un moteur exceptionnel, digne d’un coureur pro. Patrick a également l’avantage de marier des capacités physiques hors norme à des connaissances cyclistes très étendues qu’il a la gentilesse de partager sur ce site depuis fort longtemps déjà. Je l’en remercie personnellement aujourd’hui en pensant parfois que La Flamme Rouge n’a pas le bon auteur, il serait bien meilleur que moi !

Les récents lecteurs Olivier D. ainsi que, peut-être, David P. appartiennent quant à eux au groupe très sélect des coureurs qui peuvent jouer la gagne, à quelques minutes près, sur une Marmotte. Je ne connais pas beaucoup de coureurs du Québec qui pourraient être à ce niveau sur une telle épreuve. 

En comparaison, mes 8h18 en 2008, soit pratiquement 2h de plus qu’Olivier D., paraissent bien ridicules. Quand je sais ce que je dois m’infliger pour exploser les 8h (mon meilleur temps est de 7h50 en 2000), je suis totalement admiratif de coureurs ayant la classe pour terminer la Marmotte en moins de 7h. Vous grimpez à combien dans les cols les gars ? 20 à l’heure ? Quand je suis à 13-14 km/h, je suis content, surtout que des passages raides, il y en a plusieurs !

Quoi qu’il en soit, vous avez trouvé le bon site pour discuter de la Marmotte et, plus généralement, des cyclos de haute montagne. Il serait vraiment très sympa de votre part de faire profiter à tous, cyclosportifs et coureurs du Québec inclus, votre expérience sur une telle épreuve. Afin d’initier peut-être un échange, je vous propose de parler alimentation en course, estimant pour ma part qu’une mauvaise alimentation m’a privé d’un temps sous les 8h en 2008. 

J’ai en effet toujours trouvé l’alimentation sur mes huit participations à la Marmotte assez délicate. L’épreuve est très longue et très intense, il faut donc s’alimenter régulièrement à la fois en liquide et en solide. L’épreuve est si longue que des phénomènes d’écoeurement au sucre peuvent également survenir, avaler des gels pendant 7 voire 8h n’étant pas forcément évident. L’alimentation sur un vélo, que ce soit à l’entrainement avec les copains ou en course, demeure également la plus fréquente source d’erreur et de défaillance selon moi, d’ou l’intérêt d’en débattre sur ce site.

Personnellement, j’ai toujours privilégié – sauf cette année! – le liquide au solide. Sur la Marmotte, je pars généralement avec deux bidons d’Hydrixir couplé avec de la Malto de chez Overstim’s. Deux bidons pour le Glandon, avec un Extran liquide (petites boites vertes) à mi-col. Ravito en liquide en haut, puis un peu de solide – une barre Maxim – entre St-Jean et St-Michel de Maurienne, dans la vallée. Dans le Télégraphe, liquide seulement puis à Valloire, une autre barre. Mon erreur en 2008 fut d’avaler le fameux sandwich au jambon – je me fais chambrer au Québec avec ca, c’est de bonne guerre! – à Valloire et qui sera selon moi la cause d’une sévère – et inattendue – panne de jambes entre Valloire et le sommet du Galibier. Je n’avançais plus! Dommage, car j’étais bien parti selon mon tableau de marche.

Dans la descente du Lautaret, j’ai toujours privilégié boire beaucoup (je suis généralement plus très frais à cette étape de l’épreuve et le solide pourrait me poser problème) et m’en tenir aux petits tubes de gel comme les Red Tonic en prévision de l’ascension de l’Alpe d’Huez que je fais généralement avec un seul bidon en bas (inutile d’en monter deux!) et deux Red Tonic supplémentaire. Ca m’a bien réussi cette année.

Bilan nutritionnel donc pour moi d’une Marmotte par beau temps: généralement 7 bidons, 2 Extran, 2 barres Maxim et 3 ou 4 Red Tonic. Est-ce suffisant pour un coureur comme moi de 60 kg ?

De façon plus générale, comment s’alimentent des coureurs qui visent une place dans les 20 premiers de la Marmotte ? Comment marier effort très soutenu dans les cols avec digestion ? Quels aliments privilégier sur des épreuves cyclosportives de longue durée ? Des aliments solides sont-ils une solution ? Ne risquent-ils pas de demander trop d’énergie pour que l’estomac puisse les digérer ?

Le calendrier des cyclosportives en 2009

La Flamme Rouge vous propose en ce début de semaine le calendrier (non exhaustif) prévisionnel 2009 des cyclosportives européennes (et essentiellement françaises) en haute montagne, question de vous aider à dès maintenant préparer vos objectifs pour l’an prochain. Les miens sont encore à définir: je me tâte soit pour le doublé Vaujany – Marmotte, soit pour le doublé Fausto Coppi – Marathon des Dolomites (pour changer un peu!). Quoi qu’il en soit, je m’entraîne déjà sérieusement pour ces cyclosportives exigeantes, avec quelques équipiers également motivés.

30 mai (probable) : le Challenge du Dauphiné
6 juin : Ventoux-Beaumes-de-Venise (Mont Ventoux)
7 juin (probable) : Midi Libre – Cyclaigoual (pour la beauté du Gard!) 13 juin : les 3 Ballons dans les magnifiques Vosges (Ballon de Servance, Grand Ballon, Ballon d’Alsace, Planche des belles filles)
14 juin
: Time-Mégève-Mont Blanc (Colombière, Aravis, Saisies)
17 au 20 juin
: l’Ardechoise (succession de petits cols mais cyclo difficile!)
28 juin
: la Vaujany (Alpe du Grand Serre, Ornon, Sarenne, Vaujany)
28 juin
(probable) : la Fausto Coppi (Sampeyre, Piatta) 29 juin (probable) : la Hubert Arbes (Tourmalet, Soulor)
4 juillet
: la Marmotte (Glandon, Galibier, Alpe d’Huez)
5 juillet
: le Marathon des Dolomites (Campolongo, Pordoi, Sella, Gardena, Campolongo, Giau, Valparola)
5 juillet 
: la Serre-Che Luc Alphand (Izoard, Échelle, Montgenèvre, Galibier)
14 juillet
(probable) : l’Arvan Villards (Croix de Fer)
20 juillet
: l’Étape du Tour (Mont Ventoux) 6 septembre : les Routes du Ventoux (Mont Ventoux)

Je n’ai pu trouver d’informations précises à propos de quelques belles cyclos alpines en 2009, notamment la Grand Bo (pour la beauté unique du massif des Aravis) et la Madeleine (organisée par Chambéry-cyclisme en 2008).

Rappelons pour terminer que le Québec compte également quelques belles cyclosportives dont notamment le Défi cyclosportif de Charlevoix (début juin), en marge du Grand Prix du même nom, le Challenge Rocky Mountain du Tour de Beauce, en marge du Tour de Beauce à la mi-juin, la cyclo de Magog fin juin, le Mondial Cyclotour à Bromont mi-août, la Sherboucle début septembre et le très beau Défi Vélo Mag mi-septembre dans le Parc de la Mauricie. C’est donc dire qu’un cyclosportif a de quoi faire au Québec et espérons que toutes ces épreuves seront de retour au calendrier en 2009.

La Marmotte 2008: épilogue

Bref retour ce soir sur la Marmotte 2008 pour une analyse plus détaillée de ma performance.

Mon temps final officiel enregistré par Sport Communication: 8h18min. Ce temps me vaut la 1088e place sur 5301 classés.

Je ne suis pas le premier Québécois puisqu’on retrouve Martin Rouillard à la 1071e place avec un temps de… 8h17min. C’est l’ironie de cette édition de la Marmotte: la place de premier Québécois se sera jouée à une minute près! Je ne connais pas Martin Rouillard, peut-être est-ce ce Québécois croisé à l’aéroport de Lyon le jeudi matin et qui partait lui aussi pour faire la Marmotte ? S’il lit ces lignes, ca serait intéressant qu’il se manifeste!

Le détail de mes temps de passage se présente comme suit:

Départ – pied du Glandon: 25 minutes. Les meilleurs ont mis 23 min si on se fie au tableau de marche de David Pelveroni classé 14e (6h21min) et de Sébastien Gissiger, classé 120e (7h04min) dont le récit de leur Marmotte est disponible ici et ici. J’étais donc dans le coup jusque là !

J’ai atteint le sommet du Glandon 1h49min après le départ, en 22 minutes de plus que les tous premiers qui l’ont franchi 1h32min après avoir passé la ligne. Ce n’était pas si mal non plus.

J’ai mis 1h08 pour franchir la distance du sommet du Glandon au pied du col du Télégraphe. Les meilleurs qui castagnaient à l’avant ont mis 1h05. J’étais dans le coup à 3 minutes près, je n’ai donc pas perdu de temps sur ce tronçon de la course.

J’ai monté le Télégraphe en 54 minutes contre 38 minutes pour les meilleurs, prenant 16 minutes dans la vue à ce moment. J’avais 3h53 de course dans les pattes en haut de ce col, contre 3h10 pour le premier peloton. Celui qui a mis environ 7h pour la Marmotte était en haut du Télégraphe après 3h23 de course, soit exactement 30 minutes de plus que moi. Je pense donc pouvoir dire que jusqu’au sommet du Télégraphe, j’étais bien parti pour pulvériser mon meilleur temps de 7h54 et évoluait alors sur des bases de 7h30 environ.

C’est après que la sauce a tourné ! J’ai mis 1h59 pour escalader le col du Galibier, soit beaucoup plus que les 1h13 que les meilleurs ont mis. Je prends donc dans le Galibier 46 minutes dans la vue, sur environ 20 bornes. Une sacré valise qui témoigne bien de la galère que j’ai vécu dans cette ascension. Les coureurs partis sur des bases de 7h ont généralement mis 1h24 pour escalader le Galibier, ce qui demeure 35 minutes de moins que moi. J’ai franchi le Galibier après 5h52 de course contre 4h23 pour les meilleurs et 4h47 pour ceux partis sur des bases de 7h environ. Une sacré différence!

Du sommet du Galibier au pied de l’Alpe d’Huez, j’ai mis 1h08, soit à peine plus que les tous meilleurs qui ont couvert la même distance en 1h02. Je peux donc dire que j’ai fait une bonne descente bien dans le rythme.

L’ascension de l’Alpe d’Huez entre le ravito de Bourg d’Oisans et la ligne d’arrivée m’a demandé 1h18 d’effort. C’est environ 23 minutes de plus que les tous meilleurs qui ont mis environ 55 minutes. Cela témoigne de la force de ces coureurs qui peuvent encore monter là-haut en moins d’une heure après pourtant deux cols hors catégorie dans les pattes et plus de 5h de vélo… Les coureurs qui ont mis environ 7h au total ont monté l’Alpe d’Huez en 1h10 – 1h14 environ, soit à peine de 5 à 10 minutes plus rapidement que moi. Je pense donc pouvoir dire que mon ascension finale vers l’Alpe d’Huez a été plutôt bonne compte tenu de ce que j’avais dans le buffet depuis le départ de la course. J’avais encore des réserves et la digestion de ce maudit sandwich était probablement terminée!

Nul doute, c’est dans le col du Galibier que j’ai perdu tout espoir de passer sous la barre des 7h45. J’étais pourtant bien parti… et j’ai terminé relativement fort. Le sandwich avalé à Valloire, les premiers signes de fatigue, le décalage horaire ainsi que l’altitude et les forts pourcentages au-dessus de Plan Lachat auront eu raison de moi…

… mais pas l’an prochain ! Au menu dans l’année, encore plus de grandes distances, question d’avoir le coffre pour ne pas être inquiété sur 7h de course de même que du spécifique, pour avoir un peu plus de force et pouvoir passer plus gros sur les secteurs moins pentus, par exemple dans les rampes avant Plan Lachat ou sur le haut du Glandon.

Je termine en vous présentant le graphique Polar de ma course. À la lecture attentive de mes pulsations cardiaques dans le col du Galibier, pulsations nettement inférieures à celles observées dans les autres cols, il me semble évident que mon organisme a consacré un peu d’énergie à la digestion plutôt qu’à pousser des watts! Il est intéressant de comparer mon profil cardiaque à celui de David Polveroni qui a signé un temps canon de 6h21.

Le passage à vide

Sans plus tarder, La Flamme Rouge vous propose aujourd’hui un petit retour sur la Marmotte, définitivement une course cyclosportive que j’adore. La dernière fois que j’avais complété l’épreuve remonte à… 2000, où j’avais signé un temps officiel de 7h54, mon meilleur jusqu’ici. Et bien hier, je n’ai pas fait mieux.

D’abord, les chiffres: météo très bonne au départ, temps ensoleillé et pas trop chaud. Nuageux dans le final, mais rien de méchant. Des très bonnes conditions météo donc, rien à redire sur ce point, surtout qu’aujourd’hui, c’est la grande pluie de nouveau, comme jeudi dernier, ainsi que la fraicheur. Mon temps non officiel, pris par moi sur ma montre Polar : 8h14. Classement non officiel, selon les commentaires de ceux qui étaient à l’arrivée: autour de la 800e place (sur 7000 concurrents annoncés!). J’attends les résultats officiels de Sport Communication pour vous confirmer tout ça.

Alors déçu ? Non, car la Marmotte est une dame qui se respecte. Si je me suis rappelé d’une chose hier, c’est bien de l’humilité dont il faut faire preuve dans une telle course où tout peut arriver… Récit de la course:

Ca a commencé en fait par le vol, dans la nuit de mercredi à jeudi. Arrivé à Lyon puis Chambéry dans de la famille, je me suis couché à… 23h30 jeudi, après 34h debout (je suis incapable de dormir dans un avion). Si la nuit de sommeil fut excellente, le vendredi fut une bonne journée aussi puisqu’il a fallu s’installer à l’Alpe d’Huez. C’est avec les VéloGessien que j’ai en fait pu enfin décompresser le soir entre 18h et 20h.

La nuit de vendredi à samedi fut très mauvaise, mais c’était attendu. La veille d’une telle épreuve, je ne dors jamais bien. Ceci étant, mon rhume a refait violamment surface et c’est le nez bouché complet et avec une certaine fatigue accumulée (n’oublions pas le décalage horaire!) que j’ai pris le départ à Bourg d’Oisans à 7h du matin. Mon no de dossard, le 968, m’assurait d’un départ proche de la tête de course, ce qui fut grissant. Beau matos sur la ligne de départ, y’a plus à dire mais le cyclosport est une affaire de spécialistes désormais.

J’ai pris un départ rapide, bien calé dans la roue de deux Hollandais visiblement partis pour faire un temps. J’ai roulé avec eux à plus de 45 km/h pour une bonne partie du trajet jusqu’à Allemont puis monté le barrage très rapidement avec eux, doublant des dizaines de concurrents. C’était aussi le moment de peaufiner mon réchauffement avant de m’élancer dans le Glandon.

J’ai fait une très bonne ascension du Glandon, bien dans le rythme, presque facile. Au barrage du Chambon, je pointais à seulement 16 minutes des leaders de l’épreuve selon un suiveur sur le côté de la route. J’ai dû basculer le col à moins de 25 minutes d’eux, ce qui n’est pas si mal compte tenu qu’il m’aura fallu probablement 5 minutes avant de m’élancer derrière eux.

La descente du Glandon fut un réel bonheur. Je suis descendu vite, plus vite que la plupart des concurrents autour de moi. Petite frayeur quant l’un d’eux s’est étalé dans un lacet pris trop vite: je l’ai évité de justesse. Ceci étant, la descente du Glandon est technique, les virages étant nombreux dans le bas.

J’étais à 9h20 au bas du Glandon, à Ste-Marie de Cuines. De là, je me suis calé dans un bon groupe d’une trentaine de coureurs jusqu’à St-Michel de Maurienne, pied du Télégraphe. Un coureur, un seul, semblait très motivé, c’est lui qui a pour l’essentiel amené le groupe sur cette portion du trajet.

L’ascension du Télégraphe a débuté à 10h15. Mes sensations étaient bonnes, j’étais en haut à 11h05. Petite descente sur Valloire (7 minutes) et première alerte dans la grande ligne droite pentue des Verneys: tiens, je tirais moins bien tout à coup. Arrêt au ravito et l’envie de manger un peu de solide me gagne. J’avale en à peine 5 minutes un sandwich au jambon sur pain baguette assez dur. 

Je repars et là, ô putain ! Planté complet. Scotché au bitume, comme on dit en vélo. Ma galère commence et elle durera jusqu’en haut du Galibier. Plus de force, les jambes vides. Je tirais le 34-26 vers Plan Lachat, un endroit où je suis déjà passé avec 39-23 et 21. Les premières rampes, terribles, après Plan Lachat ont terminé de m’achever. J’ai posé pied à terre aux Granges, question de me ressaisir, le moral en prenant un sérieux coup puisque des dizaines de concurrents, que j’avais doublé dans le Télégraphe, me repassaient. J’ai terminé le Galibier comme j’ai pu, à l’agonie. J’aurais dû, selon mon tableau de marche, passer le Galibier à 12h15 environ ; j’y suis passé à 12h55 !

Conscient du retard accumulé et par plaisir, je me suis fait une belle descente jusqu’au Lautaret, descente très rapide. Et là, au Lautaret, bon vent de face. Je me relève, regarde derrière et voit un groupe d’une dizaine de coureurs un peu plus haut. Je me décide à lever un peu le pied pour qu’ils me rattrapent. Ils ne le feront qu’après La Grave ! Je me cale alors dans le groupe et évoluerait avec eux jusqu’au pied de l’Alpe d’huez, non sans essayer de me refaire le plus possible. Je redoutais cependant cette dernière ascension compte tenu de mon ascension catastrophique du Galibier.

Dès la première rampe de l’Alpe d’Huez, aucun problème en fait ! C’est ainsi que j’ai fait une très bonne ascension de l’Alpe d’Huez, que j’estime en environ 1h, 1h05 pas plus. Ce n’est qu’au virage no 5, dans le haut, à la sortie du village de Huez, que je suis entré dans le dur. Dans l’Alpe, ca m’a fait plaisir, j’ai repris pas mal de concurrents, peu me doublant. Y’a tout de même un VéloGessien qui m’a repris à Huez, lui qui partait à 7h30, soit au moins 25 minutes après moi. Faut dire que le gus, un gars hyper-sympa avec qui ce fut fort agréable de discuter la veille devant un verre, est une pointure et avait dans les pattes pas mal de cyclos jusqu’ici et un temps référence sur la Marmotte de 7h. 

Bilan de ma Marmotte: un gros passage à vide dans le Galibier mais une ascension très bonne du Glandon et de l’Alpe d’Huez  selon moi. Satisfait ? Oui, parce que la Marmotte se respecte et qu’il faut être humble face à la haute montagne. Non, parce que j’estime avoir perdu une demi-heure dans le Galibier, ce qui aurait ramené mon temps final à environ 7h45.

La question est d’expliquer ce passage à vide. Ai-je trop forcé l’allure dans le Glandon et le Télégraphe ? Est-ce la faute à ce sandwich probablement avalé trop vite et qui m’est un peu resté sur l’estomac ? Chose certaine, je l’ai maudit à plus d’une reprise dans le Galibier qui demeure terrible au dessus de Plan Lachat. Tous les concurrents que j’ai pu voir en bavaient des ronds de chapeau pour se hisser là haut, à 2 650m d’altitude, excusez un peu.

Et dans quelle mesure ce maudit rhume, qui me fait aujour’hui moucher aux 5 minutes, aura également affecté ma performance hier ?

Suis-je capable de mieux ? Oui, j’en ai la certitude. J’ai bien senti, par rapport à d’autres concurrents, qu’il me manquait ce coup de pédale de la montagne, moi qui aurai fait mes sorties de préparation uniquement sur la plaque, les terrains autour de Gatineau ne ressemblant en rien aux Alpes. Pour faire une bonne Marmotte, je demeure convaincu qu’il faut arriver 10 jours avant dans les Alpes et consentir à quelques longues sorties (la Vaujany par exemple) pour acquérir ce coup de pédale unique et ce rythme que seule l’ascension de grands cols peut procurer. Avec quelques jours de repos sur place par la suite, ce serait tout bon.

Un gars de Grenoble rencontré dans le Galibier et qui m’a doublé facile me confiait avoir… 18 000 bornes dans les jambes avant cette Marmotte. J’en avais très précisement 2 900.

Y reviendrai-je ? Oui, c’est sûr, et le plus tôt le mieux ! Quelle course ! Quels paysages ! Quel défi sportif !

D’autres lecteurs de ce site prennaient part à l’épreuve, je les invite à nous faire part de "leur" Marmotte.

VeloGessien nous proposera aussi un reportage de leur Marmotte, avec des photos. A ne pas manquer!

Dossard 968

Va y est, on y est. L’Alpe d’Huez. Sous le soleil, après une journée d’hier sous la grande pluie, ce qui n’etait pas pour ne pas m’inquiéter. Pour demain, ca devrait tenir, malgré un risque d’orage annonce en fin de journée. Pas de problème, je devrais déjà en avoir termine avec la Marmotte!

Pour me reconnaitre: Pinarello Prince blanc, rouge et noir. Cuissard noir, rouge et blanc. Maillot de l’équipe nationale canadienne, écrit Canada en gros dessus et avec une grande feuille d’érable. Casque Specialized rouge. Pouvez pas me manquer. Glandon vers 9h, Telegraphe a 11h, Galibier a 12h30 et Alpe d’Huez a 14h au pied pour 15h15 en haut. Si tout va bien!

Ambiance: résolument cycliste! 7000 coureurs attendus demain au départ. L’Alpe d’Huez est prise d’assault: il y a des cyclistes partout!

Matos: que de beaux vélos! Les marques qui m’ont apparu les plus populaires sont Colnago, Look, Scott, Lapierre, Trek et Giant. Peu de Pinarello…

Décevant: le village d’arrivée. Marcarini est la bien sur mais a part ca, c’est maigre selon nous, Look, Mavic et d’autres n’ayant pas leur kiosque promotionnel qu’on voyait il y a quelques années.

Enfer: la route entre Grenoble et Bourg d’Oisans. Deux sections en travaux ont… triple le temps de transport. Infernal. Certains ont mis 1h pour couvrir les 3 derniers kms avant Bourg d’Oisans!

VeloGessien: on s’est retrouve pour un verre très sympa a l’Alpe. Lionel, Eric, Pedro, toute la bande. Certains ont l’air saignants!

Demain: a la grâce de Dieu!

C’est un départ

Ca y est, je suis prêt et c’est un départ. Direction Lyon demain, puis Chambéry et enfin l’Alpe d’Huez vendredi. Le grand jour est samedi, mais je suis inquiet pour la météo, une dépression importante étant annoncée sur l’Isère en fin de semaine prochaine. Ca serait vraiment pas de chance, mes deux dernières Marmotte (2001 et 2002) ayant été disputée sous une météo apocalyptique, pluie, vent et froid glacial m’ayant contraint à un abandon au Galibier (2001) et à la Croix de Fer (2002), cryogéné.

Pourvu que ca tienne!

La Flamme Rouge proposera évidemment un reportage sur l’avant, le pendant et l’après-course, question de vous faire vivre cet événement, dans la mesure de mes moyens informatiques.

À votre avis: 34×25 ou 34×26 ?

Je n’arrive pas à me décider pour ma participation prochaine à la Marmotte: le 34-25 ou le 34-26 ?

La question peut paraître ridicule tant la différence, environ 10cm, semble minime entre ces deux braquets. Mais l’absence du 12 dents dans la roue libre Campagnolo 13-26 me semble un désavantage important en prévision des descentes, surtout celle du Lautaret.

J’ai toujours fait mes Marmotte sur le 39-26 jusqu’ici, mais c’était toujours assez pénible dans le final. Le pédalier compact 50-34 devrait en ce sens être beaucoup mieux, mais quelle cassette monter ? Pour notre séjour à Bourg d’Oisans l’an dernier, j’avais 36-25 et c’est passé partout, mais c’est vrai aussi que je n’ai jamais fait de sorties de 180 bornes… Mon équipier Gino, sur son 34-27, m’a aussi pris 4 minutes dans l’ascension de l’Alpe d’Huez…

Considérant que je monterai l’Alpe d’Huez après 160 bornes, la Croix de Fer et le Galibier dans le buffet, le 34-26 apparaît intéressant. À votre avis, je fais quoi ?

L’Étape du Tour 2008

"L’Étape du Tour 2008 est désormais connue: elle aura lieu le dimanche 6 juillet prochain entre Pau et Hautacam dans les Pyrénées":http://www.letapedutour.com/index.htm. Au menu donc, "165 kms et deux belles difficultés, le col du Tourmalet d’abord (23 kms d’ascension sur une pente moyenne de 7,5%) suivi de la montée sur Hautacam (15 kms d’ascension sur une pente moyenne de 7,2%)":http://www.letapedutour.com/2008/ETDT/presentation/fr/parcours.htm. L’Étape du Tour retrouve donc les Pyrénées après avoir été disputée dans les Alpes en 2007 sur la route de l’Alpe d’Huez. L’Étape du Tour 2008 sera moins difficile, comportant moins de kms qu’en 2007 (165 au lieu de 193 kms) et moins de difficultés. Rappelons que 8500 places au maximum sont disponibles pour l’épreuve, ceci afin d’assurer la sécurité des participants. De ce nombre, 2500 places sont réservées aux coureurs étrangers, c’est-à-dire ne vivant pas en France, en Belgique ou en Suisse. "Le bulletin d’inscription sera disponible dans la revue Vélo Magazine du mois de février prochain":http://www.letapedutour.com/2008/ETDT/presentation/fr/inscriptions.htm, publiée le 3e mercredi du mois de janvier. Ceux désirant s’inscrire à l’épreuve auront 15 jours à partir du 3e mercredi du mois de janvier pour faire parvenir leur bulletin d’inscription à ASO.

4e édition de la Sherboucle dimanche

C’est la fin de la saison pour les coureurs cyclistes du Québec. En l’absence de courses cyclistes à se mettre sous la dent, quoi de mieux que de rouler dans un contexte plus détendu en participant à des cyclosportives? Et ca tombe bien ce week-end puisque le club cycliste de Sherbrooke organise la "4e édition de la Sherboucle":http://www.abacom.com/~ccs/cyclosportive2007.htm. Cette cyclo propose "un superbe parcours en Estrie":http://www.abacom.com/~ccs/Sherboucle/cartes_trajet_2007.pdf, dans les environs de Sherbrooke. Au fil des 104 kms, les participants sont ainsi invités à traverser entre autre les villages d’Eaton, Sawyerville, Compton et Martinville. Les bosses sont évidemment au rendez-vous, ce qui fait de cette cyclo un défi intéressant pour tous. L’organisation est efficace et sécuritaire pour les participants. "Le départ est à 10h dimanche matin au Parc Bureau à Sherbrooke":http://www.abacom.com/~ccs/Sherboucle/document_informations_07.pdf. Vous pouvez vous inscrire "en cliquant ici":http://www.abacom.com/~ccs/Sherboucle/document_inscription_07.pdf. À noter qu’aucune inscription n’est permise le matin même de l’événement.

Le calendrier des cyclosportives 2007 en France

"Le site Cyclosport.com propose un calendrier 2007 des cyclosportives en France, ordonné par région":http://www.cyclosport.com/rubrique.php3?id_rubrique=66. La Cézanne Sainte Victoire se tiendra le 27 mai, la Ventoux Beaumes de Venise le 3 juin, Les Trois Ballons le 9 juin, la Time Megève Mont Blanc le 10 juin, L’Ardèchoise le 21 juin, les Copains, la Vaujany et la Serre-Che Luc Alphand le 1er juillet, la Hubert Arbes le 2 juillet, la Marmotte le 7 juillet, l’Arvan Villard le 14 juillet et l’Étape du Tour le 16 juillet.

L’Étape du Tour et l’Étape de Légende

1 – À ne pas manquer, la suite « ici »:http://www.cyclismag.com/article.php?sid=2782 et « ici »:http://www.cyclismag.com/article.php?sid=2783 du reportage sur Marco Pantani chez nos confrères de Cyclismag.

2 – « L-A-M-E-N-T-A-B-L-E. Vraiment lamentable comme propos »:http://veloptimum.net/velonouvelles/6/ART/11nov/AFP1.html. Affligeant.

3 – « L’Étape du Tour aura lieu le 16 juillet prochain entre Foix et Loudenvielle sur 196 kms »:http://www.letapedutour.com/, dont les cols de Port, puis le Portet d’Aspet, le col de Menté, haut lieu de l’histoire du cyclisme puisqu’on se souviendra de la chute d’Ocana en 1971, puis le Port de Balès et enfin le col de Peyresourde. Assurément « un beau programme »:http://www.letapedutour.com/2006/fr/parcours_2007.html pour ceux qui pourront y prendre part.

« Vélo Magazine introduit une nouveauté cette année et ce afin de satisfaire la demande sans cesse croissante des cyclosportifs pour ce genre d’épreuve: l’Étape de Légende »:http://www.letapedutour.com/. Pour cette première édition, l’Étape de Légende est en fait la 8e étape du Tour de France 1967, Strasbourg – Le Ballon d’Alsace, sur 215 kms excusez un peu. Le Massif des Vosges étant magnifique et proposant de très belles ascensions, ce sera assurément un régal pour tout le monde. Ce sera également un beau défi sportif puisque la distance est importante.

Nous saluons l’initiative et espérons pouvoir y prendre part!

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