On reste dans le domaine des vidéos aujourd’hui, ainsi que des grandes ascensions du cyclisme, avant de parler Classiques.
Saisissant!
On reste dans le domaine des vidéos aujourd’hui, ainsi que des grandes ascensions du cyclisme, avant de parler Classiques.
Saisissant!
La saison cycliste 2016 se rapproche doucement, il est temps de songer à votre calendrier d’activité pour la belle saison.
Le Défi Gatineau-Mont Tremblant pourrait en faire partie. Une très belle cyclo, bien organisée, offrant deux jours de bonheur accessible sur des parcours magnifiques.
Et comme le dit mon ami Martin dans le vidéo ci-bas, c’est pour une bonne cause!
Se déroulera le week-end prochain le Salon du vélo de Montréal.
Trois journées, soit du 12 au 14 février. 13$ par personne, mais de nombreux tarifs réduits disponibles.
Des conférenciers, notamment axés sur le tourisme à vélo. Mais surtout, des dizaines et des dizaines d’exposants.
Parmi eux, KSL Sport.
KSL, pour Kathy Saint-Laurent. Une fille qui s’est illustrée au niveau national en cyclisme sur route, devenant notamment championne canadienne en 2002, à l’époque où la scène du cyclisme féminin était dominée par deux autres athlètes, Lyne Bessette et Geneviève Jeanson.
J’aimais bien suivre, il y a donc 15 ans, le parcours de cette fille discrète et intelligente.
Kathy Saint-Laurent s’est reconvertie à la suite de ses années cyclistes en chef d’entreprise, un métier pas facile lorsqu’il s’agit de bâtir son entreprise de zéro. Surtout dans le domaine du prêt-à-porter, où la concurrence est vive et les ré-organisations/fermetures fréquentes. C’est un défi qu’elle a su jusqu’ici relever avec brio.
Je ne connais pas Kathy, je ne l’ai jamais rencontré en personne, et elle m’a récemment envoyé un courriel pour m’informer de ses activités dans le contexte du Salon du vélo de Montréal. C’est toutefois de mon initiative uniquement (je suis farouchement attaché à l’indépendance totale de La Flamme Rouge) que j’écris ce texte. Par intérêt pour ce que Kathy et son entreprise réalisent.
KSL Sport propose évidemment toute une gamme de vêtements dans divers registres, mais toujours désignés selon le mot d’ordre de la compagnie: déploie tes ailes. Je dois dire qu’en parcourant le site Internet, j’ai été agréablement surpris de l’étendue de la gamme, et de son intérêt. Il y a un petit côté européen aux vêtements KSL qui n’est pas sans me déplaire.
Oh! j’allais oublier: les mecs, KSL, c’est aussi pour les hommes. Et la gamme est plutôt réussie.
Fidèle à la formule, petit Tour de l’actualité, question de commenter ce qui a retenu mon attention ces derniers jours:
1 – Dominique Rollin. On s’y en attendait, le coureur québécois a annoncé sa retraite sportive au cours des derniers jours.
C’est tout un coureur qui quitte le monde du cyclisme pro et j’ai été un « fan » de Dominique Rollin dès le début.
On peut distinguer trois phases à sa carrière selon moi.
La première est celle de l’ascension vers les rangs professionnels, et s’étire de ses années juniors au Québec jusqu’aux équipes françaises (2003-2004) pour se terminer par deux très belles années où il gagne, en 2005, la Classique Montréal-Québec et pas moins de 4 étapes des Mardis de Lachine, et en 2006 son titre de champion canadien sur route. Fort de ces victoires, les rangs pro se sont ouverts à lui par la suite, d’abord aux États-Unis.
La deuxième phase se déroule de 2007 à 2011 et constitue assurément ses meilleures années. Il s’impose plusieurs fois aux États-Unis en 2007, et ne compte plus les places d’honneur cette année-là. En 2008, il signe sa plus belle victoire selon moi chez les pros, une étape du Tour de Californie dans une météo difficile, et devant George Hincapie. Cette victoire lui ouvre les portes de l’équipe Cervélo l’année suivante où il termine notamment 3e de la Scheldeprijs Vlaanderen. Il termine 5e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne l’année suivante, montrant bien que les classiques d’un jour lui conviennent bien. Enfin, sa première saison chez la FDJ est bonne, avec une 16e place sur Milan SanRemo et une 15e place sur le Tour des Flandres, solide. On a pas vu mieux depuis pour un coureur canadien…
La troisième et dernière phase débute en 2012, jusqu’à sa retraite d’abord forcée en 2014, puis son retour en 2015 chez Cofidis. On peut qualifier cette phase de déclin selon moi, comme si son doublé Giro-Vuelta 2012 l’avait brulé. Souvent utilisé sur des courses par étapes par la FDJ, Rollin n’accumule alors plus que des accessits, très loin du top-25 des courses. Outre une 6e place en 2013 sur Cholet-Pays de Loire, il ne parvient plus à se distinguer et ce, même lors d’événements au Canada comme les Championnats nationaux qu’il aurait dû pouvoir pourtant mater. Durant cette période, on le voit peu à l’attaque.
À l’heure de la retraite, Dominique Rollin laisse en ce sens un goût d’inachevé, son début de carrière ayant pu faire croire à un passage chez les pros plus réussi que ça. Je demeurerai convaincu que ce coureur avait un podium sur Paris-Roubaix dans les jambes. Surnommé « The Horse » un temps pour une puissance impressionnante (près d’un cheval-vapeur, vers les 700 watts de PAM) on lui souhaite la meilleure retraite qui soit, tout en l’assurant que nous garderons de lui l’image d’un coureur puissant, bien posé sur sa machine, et à la personnalité plutôt discrète.
2 – Mathieu Van Der Poel. Je m’intéresse à ce coureur tant il me semble hors norme lorsque je le vois en cyclo-cross. Cette classe n’a pas trompé non plus Cyrille Guimard, qui s’y connait en la matière, puisqu’il dit de ce garçon qu’il pourrait devenir une sacré pointure sur la route. Entièrement d’accord!
3 – Jeux olympiques. Le Canada pourra aligner trois coureurs lors de la course sur route lors des prochains JO de Rio, en août cette année, soit… un de plus que les États-Unis! Voilà une excellente nouvelle pour nos coureurs. Gageons maintenant que les places seront chères, et se disputeront essentiellement parmi les coureurs canadiens évoluant en WorldTour, et selon l’état de forme des coureurs à ce moment. Ceux qui auront disputé le Tour, et qui en seront sortis en bonne condition, pourraient avoir un avantage (Hesjedal par exemple).
4 – Plus beau maillot du peloton 2016. CyclingNews propose de voter pour le plus beau maillot du peloton en 2016. Mon choix est fait, sans l’ombre d’un doute: IAM!
5 – Tour Down Under. Victoire de la jeune sensation Caleb Ewan chez Orica lors de la première étape. L’idéal, c’est de visionner le vidéo BackStage Pass de cette équipe. Toujours tellement rafraichissant!
6 – Tour de San Luis. LA nouvelle, c’est que Peter Sagan a disputé la première étape, un chrono par équipe, avec les jambes poilues!!! Celle-là, on l’avait jamais encore faite au niveau professionnel à ma connaissance, en 35 ans d’observation du cyclisme. Pas sur que ce soit très « tendance »…
7 – Le peloton 2016 décortiqué. C’est équipe par équipe, et c’est très bien fait par le journal français L’Équipe. J’y ai appris que:
8 – Trek Madone 9, le test. C’est sur Matos Vélo, test grandeur nature de ce nouveau vélo au profil et à l’intégration si particuliers. Le bilan est positif, pourvu que vous n’habitiez pas au coeur des Alpes!
9 – Mal de dos. Merci à tous les lecteurs pour vos conseils concernant le mal de dos. Je remercie en particulier mon ami et co-équipier Ludo et sa conjointe Stephanie, physiothérapeute, pour les soins prodigués en urgence lundi matin et qui m’ont fait un bien fou. Si vous habitez dans la région de Gatineau et avez un problème de cette nature, je vous les recommande, ils savent de quoi ils parlent! Sans eux, je ne m’en sortais pas aussi bien. Si tout n’est pas encore rentré dans l’ordre bien sûr, il me restera aussi à faire davantage de prévention en 2016 afin de repartir comme en 2015, c’est à dire sans pépin de ce côté-là!
J’avais conduit une entrevue avec Louis Barbeau, directeur de la FQSC, en janvier dernier (partie I ici, partie II ici). Un an plus tard, Louis a accepté de répondre de nouveau à mes questions, dans une entrevue « début d’année » en passe de devenir une petite tradition sur La Flamme Rouge!
La Flamme Rouge: Louis, comment se porte le membership route à la FQSC, en particulier chez les coureurs Maitres? Nous évoquions, l’an dernier, une certaine stabilité de cet effectif de coureurs Maitres…
Louis Barbeau: Plusieurs statistiques sont disponibles dans notre rapport d’activité 2015. Le nombre de membres licenciés est passé de 1 875 à 1 910, ce qui représente une augmentation de 1,2%. Au niveau des licences de coureurs, leur nombre est passé de 1 597 à 1 580, soit une diminution de 1,1%. Lorsque décortiquée, on constate une hausse de 37 coureurs (5,8%) dans les catégories Espoir (bibitte à cadet), une hausse de 12 coureurs (3,3%) dans les catégories Élite (junior et senior) et une diminution de 52 coureurs (9,4%) chez les Maîtres.
LFR : Et du côté des licences « cyclosport »? Avec la création d’épreuves comme la Classique des Appalaches, voit-on un effet à la hausse sur ce type de licence?
LB: Malgré que le secteur Cyclisme pour tous soit encore relativement jeune (création en 2010), plusieurs cyclistes récréatifs ou membres de clubs cyclistes voient un avantage à être membre de la FQSC, que ce soit pour être proprement couverts lorsqu’ils sont à vélo, pour que leurs préoccupations soient entendues par les instances qui régissent la pratique, ou encore, pour avoir accès à certains services. Avec un nombre d’événement sanctionnés qui tend à croître d’année en année, une offre de plus en plus diversifiée, et ce, à l’échelle de la province, le membership du secteur poursuit effectivement sa croissance. Globalement, le secteur Cyclisme pour tous (CPT) a connu une augmentation de 7,3% de son nombre de membres annuels en 2015 par rapport à l’année précédente, ces derniers passant de 1 294 à 1 388. (extrait du rapport d’activités de la saison 2015).
De manière complémentaire, rappelons que dans tous les événements affichés au calendrier Cyclisme pour tous de la FQSC, les participants ont l’assurance de bénéficier d’une couverture en assurance (responsabilité civile et accident), qu’ils détiennent une licence annuelle ou non. Ainsi, 13 386 participants qui ne détenaient pas nécessairement de licence annuelle ont pu être membres d’un jour dans le cadre de ces événements.
LFR: Tu évoques une baisse du côté des coureurs Maitres, et une hausse du côté des licences « Cyclisme pour tous ». Peut-on penser, selon toi, que de nombreux coureurs Maitres se tournent désormais vers les événements cyclosportifs dont l’offre augmente, au détriment des courses plus formelles? La formule des cyclosportives convient par ailleurs peut-être mieux aux coureurs de 30 ans et plus qui y trouvent un cadre plus relax, plus flexible.
LB: C’est difficile de dire dans quelle mesure l’offre d’événements cyclosportifs peut expliquer la diminution du membership chez les maîtres, mais il est possible qu’un certain nombre de coureurs plus occasionnels aient opté pour de genre d’événement qui prend davantage la forme d’un défi qu’une course. Ceci dit, il y a des fluctuations au niveau du membership dans l’ensemble des catégories à chaque année, et ce pour différentes raisons.
LFR: Chaque année, le calendrier de courses sur route bouge un peu. Quelles sont les courses provinciales qui disparaitront du calendrier en 2016, et peut-on déjà anticiper la tenue de nouvelles courses sur route? Peut-on espérer un retour d’une course dans le Parc de la Gatineau par exemple?
LB: La plupart des courses au calendrier en 2015 devraient être de retour en 2016. Le calendrier préliminaire (version presque finale) devrait être publié d’ici 10 jours. Il y a de nouveaux organisateurs qui se manifestent à chaque année pour ajouter des courses. Nous devrions avoir quelques nouvelles épreuves en 2016. Pour ce qui est de la course dans le Parc de La Gatineau, tout le monde souhaite le retour de cette épreuve qui était très appréciée des coureurs. Malheureusement, différents facteurs dont les contraintes d’horaire pour l’utilisation du parcours et la présence de cyclistes récréatifs, ont amené l’organisateur à ne plus tenir la course. Je suis toutefois confiant que cette épreuve revienne éventuellement.
LFR: Où seront les Provinciaux sur route en 2016?
LB: Les Championnats québécois sur route élite (junior, senior et maître) se tiendront encore une fois à St-Alphonse-Rodriguez en 2016. Je crois que la majorité des cyclistes ont beaucoup apprécié les parcours sur route et de CLM en 2015.
LFR: Avec le recul des 12 derniers mois, quel fut au final l’impact de la facturation des services d’encadrement de la Sureté du Québec sur les événements cyclistes?
LB : En fait, il y a eu un statu quo en 2015, ce qui signifie que les organisations qui ne payaient pas pour la présence de policiers de la Sûreté du Québec en 2014 n’ont pas été facturées en 2015. Je dirais donc que l’impact a été minime en 2015, mais il est certain que la perspective de devoir payer des frais qui peuvent être assez importants dans le cas de certains événements, constitue un risque pour certains événements.
LFR: La FQSC a reconduit en fin d’année dernière son sondage auprès des membres. Il ressort de ce sondage que chez les élites et Maitres, beaucoup soulignent un calendrier de course perfectible, peu d’épreuves étant retrouvées aux mois de juillet et août, période pourtant estivale. Beaucoup de courses se déroulent en effet en mai et juin, dans une météo parfois incertaine. Comment la FQSC pourrait-elle améliorer ce calendrier?
LB: Le problème observé (manque de courses) est généralement en juillet. Le manque d’intérêt de certains organisateurs peut possiblement s’expliquer en partie par la période des vacances de la construction, le fait que les Championnats canadiens sont passés, ou d’autres raisons. Ceci dit, on travaille évidemment étroitement avec l’ensemble des organisateurs pour offrir un calendrier plus équilibré sur l’ensemble de la saison.
LFR: Les résultats laissent également entendre que plusieurs aimeraient voir davantage de chrono. Peut-on s’attendre à une augmentation de l’offre de ce type d’épreuve en 2016?
LB: On envisage effectivement d’ajouter au moins un CLM individuel durant la saison, possiblement en juillet ou en août qui pourrait servir de préparation pour les Championnats québécois.
LFR: Où en est le projet de réforme de la sécurité routière? On en entend encore parlé, mais il semble que le Gouvernement tarde à accoucher!
LB : Nous attendons également la sortie de la réforme. Nous n’avons malheureusement pas d’indication qui nous permet de savoir quelles seront les recommandations que nous avons faites qui seront acceptées. Ceci dit, un grand nombre des amendements proposés par la FQSC et les autres organisations cyclistes présentes au sein du groupe de discussion, ont été bien accueillis par l’ensemble des membres du groupe de discussion, incluant le MTQ, la SAAQ, la SQ, le SPVM, … En principe, je présume que cela ne devrait pas tarder si ces modifications doivent entrer en vigueur en 2016.
LFR: Et à propos du projet d’un vélodrome couvert, notamment dans la grande région de Montréal?
LB : Il y a plusieurs projets de vélodrome, à Montréal, sur la Rive-Sud de Montréal, et à Bromont. Dans tous les cas, ces projets continuent de cheminer, ce qui est encourageant. Ultimement, ce qui importe, c’est qu’il y en ait un qui vienne à terme. Nous avons d’excellents cyclistes sur piste, et je suis convaincu qu’avec un vélodrome intérieur, nous serions en mesure d’attirer un grand nombre de personnes et de détecter par le fait même de nouveaux talents. Pour que ce genre de projet se réalise, ça prend des fonds publics et de l’argent du privé. Notre rôle (FQSC) consiste à fournir le maximum d’informations aux personnes/organisations qui sont derrière ces projets, les aiguiller, valider certaines informations au fur et à mesure que le projet chemine. En tentant d’être le plus réaliste possible, je crois sincèrement que les chances d’avoir un vélodrome intérieur au Québec d’ici deux ou trois ans n’ont jamais été aussi bonnes.
LFR : Dopage: l’affaire ayant touché un coureur maitre en 2015 a de nouveau secoué le petit monde du cyclisme au Québec. Peut-on faire plus du côté de la prévention, notamment du côté des équipes? Pourquoi ne pas exiger une formation aux responsables de ces équipes, et une preuve que les membres ont été rencontrés par ces responsables avant l’octroi d’une licence d’équipe FQSC?
LB: C’est toujours désolant d’apprendre que des cyclistes font encore usage de dopage. Ceci dit, il ne faut pas être naïf et trop s’en étonner. Je dois dire par contre que je ne comprends pas qu’avec les cas positifs des dernières années, et la présence de contrôles dans certaines courses, que des cyclistes qui dont du vélo avant tout pour leur plaisir persistent à faire usage de produits interdits. Pour ce qui est de la prévention, nous avons produit une vidéo en ce sens en 2014, qui est envoyée aux clubs, et nous faisons également de l’éducation auprès des athlètes identifiés et des entraîneurs.
LFR: Quels seront les grands dossiers de la FQSC en 2016 Louis?
LB: Il y a toujours plusieurs dossiers importants à chaque année. Évidemment, comme 2016 est une année olympique et paralympique, un des objectifs importants est de qualifier le plus grand nombre d’athlètes pour ces Jeux, ce qui se prépare évidemment de longue haleine. Au niveau du calendrier d’événements, toutes disciplines confondues, l’objectif demeure le même : offrir un calendrier varié et intéressant aux membres, allant d’événements régionaux à internationaux. Montréal accueillera également les Jeux du Québec cet été, et la FQSC est présente en cyclisme sur route, en vélo de montagne et en BMX. On veut capitaliser sur cet événement important pour continuer de favoriser le recrutement et le développement des jeunes dans ces disciplines. Les infrastructures sportives, comme un vélodrome intérieur, des pistes de BMX, l’accès à des sentiers de vélo de montagne, … constituent également un élément important pour assurer le développement de nos disciplines. Ce ne sont que quelques-uns des dossiers qui feront l’objet d’une attention particulière en 2016.
Merci Louis! Et je te souhaite une belle saison de cyclisme en 2016.
On continue notre reprise des activités en vous proposant aujourd’hui un petit tour d’horizon des coureurs canadiens (ils sont cinq) qui évolueront en World Tour en 2016.
Ryder Hesjedal (Trek Factory Racing)
Le coureur de la Colombie-Britannique, vainqueur du Giro 2012, demeure le meilleur coureur canadien en cyclisme sur route. Les trois dernières saisons d’Hesjedal ont toutefois été plus difficiles, et à 35 ans ses meilleures années sont probablement derrière lui. De son propre aveu, la saison 2015 devait être sa dernière; or, il s’est fait plaisir l’an dernier avec notamment une 5e place du général au Giro et une belle échappée sur l’étape de l’Alpe d’Huez lors du Tour de France (3e de l’étape). Du coup, le revoilà reparti pour une autre saison, avec un changement d’équipe de surcroit. Chez Trek Factory Racing, il aura un rôle de vétéran, notamment auprès de Bauke Mollema, et si les jambes sont bonnes, pourquoi pas celui d’un leader occasionnel sur certains rendez-vous? Le grand objectif, c’est le Giro encore une fois!
Hugo Houle (AG2R – La Mondiale)
Progression. C’est le mot qui vient à l’esprit quant on pense aux récentes saisons d’Hugo Houle, 25 ans seulement. Le coureur progresse de saison en saison, c’est évident. En 2015, il a surtout brillé sur les chronos, étant sacré champion canadien de la discipline (avec le petit bémol que Svein Tuft, sacré 9 fois, était absent) et médaillé d’or aux Jeux PanAm. Il a également complété son premier grand tour l’an dernier, un Giro difficile. Son équipe et ses fans attendent davantage de lui en 2016, et il en est capable. Une sélection sur le prochain Tour de France est possible pour Hugo, serait la consécration et la porte du vedettariat au Québec. Pour cela, il devra avoir un bon début de saison, notamment sur les Classiques.
Christian Meier (Orica Green Edge)
Le discret coureur du Nouveau-Brunswick continue sa carrière chez Orica Green Edge, preuve qu’il satisfait ses employeurs au plus haut niveau. Une troisième place lors du chrono des Canadiens l’an dernier nous rassure sur le moteur de l’individu, et nous laisse croire qu’il est capable de mieux en World Tour. Hormis un titre de champion canadien sur route en 2008, Meier n’a pas levé les bras souvent chez les pros, et c’est ce qu’on lui souhaite cette saison. Âgé de 30 ans, il n’a plus de temps à perdre.
Svein Tuft (Orica Green Edge)
Le Jens Voigt canadien, rien de moins! Ce solide coureur joue désormais dans le registre des vétérans pour son équipe australienne, et rend service lors des chronos par équipe qu’il est capable d’influencer à lui seul. Après une belle saison 2014, sa saison 2015 a été empoisonnée par une chute lors du Tour de Romandie. Avant-dernier du Tour l’an dernier malgré une condition précaire, ce coureur a prouvé que c’est un dur au mal. À 38 ans, il repart en 2016 pour une nouvelle saison au service de son équipe. Respect!
Mike Woods (Cannondale)
Le grimpeur d’Ottawa passe en World Tour au sein de la Cannondale, une équipe cosmopolite composée de nombreuses nationalités. S’il devra assurément se mettre au service de ses leaders (Uran, Talanski, Moser, Rolland, Slagter), il a selon moi les capacités de s’illustrer sur les parcours accidentés, et notamment lors des arrivées en altitude sur les courses par étape d’une semaine. La philosophie de Jonathan Vaughters devrait, en ce sens, lui convenir puisque la Cannondale court souvent pour le coureur le mieux placé. À 29 ans, Woods devra toutefois d’abord savoir encaisser le rythme et la distance des épreuves World Tour, son premier objectif cette saison.
Les autres coureurs canadiens qui évolueront près du World Tour en 2016:
Antoine Duchesne (Direct Energie)
J’ai eu peur un moment qu’Antoine Duchesne soit victime de l’arrêt d’Europcar fin 2015. Il n’en est rien, Duchesne a vu son contrat renouvelé avec Bernaudeau, nouveau sponsor en poche. Le coureur québécois de 24 ans peut y voir une preuve de confiance de la part de son équipe. Épargné davantage par les blessures la saison dernière, ayant terminé son premier grand tour (la Vuelta), je pense qu’on verra un Duchesne plus mature et plus solide cette saison, avec, on l’espère, l’occasion de s’illustrer en se glissant dans des échappées.
Ryan Anderson (Direct Energie)
C’est toute une opportunité pour ce solide coureur de 28 ans que de se retrouver avec Antoine Duchesne chez Direct Energie en 2016. Je pense que les courses d’un jour, notamment les classiques d’avril, pourraient lui convenir tout particulièrement, comme l’attestent ses prestations lors des GP de Québec et Montréal ces dernières années. Attaquant, il n’a pas froid aux yeux et je pense qu’il n’hésitera pas à tenter des coups cette saison. Avec Anderson, la saison sera plus excitante à regarder j’en suis sûr!
Guillaume Boivin (Cycling Academy)
Chez Optum en 2015 pour mieux rebondir en 2016, Boivin a accepté un contrat au sein de l’équipe peu connue Cycling Academy, originaire d’Israel, devant le mutisme des autres formations. Sa saison 2015 a été très acceptable, avec surtout ce titre de champion canadien sur route, une victoire d’étape en Beauce et une troisième place lors de la course sur route des PanAm. Je pense que les équipes continentales européennes ont été sévères avec Boivin et qu’il mérite une place en Europe puisque capable de bons résultats grâce à sa pointe de vitesse. Comme il vaut mieux parfois être un gros poisson dans un petit bol plutôt qu’un petit poisson dans un gros bol, on souhaite à Guillaume Boivin de gagner en 2016 pour poursuivre l’aventure en 2017.
Le mystère Dominique Rollin
Dominique Rollin a évolué chez Cofidis en 2015, notamment auprès de Nacer Bouhani, et a terminé la Vuelta. Le coureur québécois ne fait toutefois pas partie du « line-up » de l’équipe en 2016. Sans nouvelle récente de Rollin, je pense que l’heure de la retraite a probablement sonné pour « The Horse ». Si tel était le cas, les dernières années de Rollin au niveau World Tour ou Continental Pro laisseront un goût d’inachevé, car il est raisonnable de croire que l’homme était doté d’un moteur qui aurait dû lui permettre de mieux s’illustrer.
Il est déjà temps de penser à votre saison 2016 en cyclisme sur route: de nombreux événements reviendront, notamment dans la région d’Ottawa-Gatineau, et c’est tant mieux.
Je pense notamment au Défi Gatineau-Mont Tremblant dont je vous ai récemment entretenu: les inscriptions pour cet événement sont désormais ouvertes ici.
À noter qu’en 2016, l’inscription se fait en deux temps: en premier lieu, l’inscription à l’événement lui-même, dans un deuxième temps votre réservation de l’hébergement (on peut trouver les raisons de ce changement ici). Très important, vous pourrez bénéficier d’un tarif préférentiel pour votre hébergement au Mont Tremblant. En partageant à plusieurs votre condo comme les années précédentes, il est tout à fait possible de se loger pour 50-60$ par personne pour la nuit.
Enfin, le tarif d’inscription continue d’inclure les deux repas du midi ainsi que le souper du soir au Mont Tremblant, de même que le transport de vos bagages. En 2016, davantage de policiers seront également présents pour encadrer les pelotons, ceci afin d’assurer une sécurité sans faille aux cyclistes sur la route.
GranFondo Gatineau
Autre bonne nouvelle, le GranFondo Gatineau revient également le 5 juin 2016, selon la même formule que l’an dernier, c’est à dire durant le week-end du Grand Prix de Gatineau, une épreuve UCI femmes-élite (catégorie 1.1).
Deux formules sont encore proposées en 2016, soit le Gran (111 kms) et le Medio Fondo (70 kms).
Les inscriptions sont également ouvertes dès maintenant.
Voilà deux belles épreuves durant deux week-ends consécutifs dans la région d’Ottawa-Gatineau!
Après un an de mise à l’essai des vêtements, et plusieurs semaines d’ajustement de la formule de vente, c’est bon: à la demande générale, vous pouvez enfin vous procurer les vêtements La Flamme Rouge (fabriquant Louis Garneau).
Ce que vous devez savoir:
1 – Je ne fais pas de profit sur ces ventes!
2 – Les logos arborés sur les vêtements reflètent les valeurs de La Flamme Rouge. Ainsi, la présence des logos « Race Clean – Earn your victory » et « Roulez gagnants au naturel » sur les épaules des maillots court et long ainsi que sur l’arrière du cuissard rappellent que La Flamme Rouge milite depuis le départ pour un sport sain, éthique, sans dopage. La feuille d’érable présente sur le logo « Race Clean » rappelle aussi que La Flamme Rouge est réalisée depuis le Canada.
Sur les poches arrières du maillot, l’ensemble des valeurs de La Flamme Rouge sont affichées sous la forme d’une grille imbriquée. Là encore, j’ai voulu un maillot reflétant l’identité de La Flamme Rouge, son engagement, son éthique, sa rigueur.
Enfin, le design général est assez épuré, à l’image du look La Flamme Rouge (le maillot est à dominance blanc, le cuissard noir). Si vous aimez le maillot 2016 de l’équipe IAM Cycling, vous devriez aimer les vêtements La Flamme Rouge!
3 – Le haut de gamme chez Louis Garneau a été choisi: chamois « 5-motion » pour le cuissard à bretelles, maillot court « aéro » (tissu technique respirant, fermeture pleine longueur), veste sans manche respirante mais offrant une bonne protection contre le vent et le froid, etc.
4 – La coupe choisie est « racing fit », près du corps. Les manches du maillot court sont « laser cut », donc serrées sur les bras, un peu à la façon d’une combinaison contre-la-montre. Le confort est parfait. Le cuissard à bretelles offre une compression.
5 – J’ai personnellement pu tester ces vêtements durant toute la saison 2015 (de nombreux lavages!). Je confirme: pas de souci avec la gamme. Sur six coureurs ayant porté ces vêtements en 2015, un seul a eu un souci mineur, soit une petite maille près des coutures des poches arrières du maillot suite à avoir placé un bidon cycliste plein à cet endroit durant plusieurs heures de selle. Un tel poids était peut-être un peu trop important pour la fibre alvéolée du maillot, bien que cela ne se soit produit sur aucun autre des maillots en circulation.
Pour commander:
Toutes les informations pertinentes au choix des tailles, de la coupe, les prix, sont ici sur le site PPR de Louis Garneau, disponible en français et en anglais. C’est très bien fait!
Mes amis proches et vivant dans la région de Gatineau pourront me contacter directement par courriel pour passer une commande, évitant ainsi les frais de poste puisque je vous vois régulièrement ou que vous êtes à proximité. Vous pourrez consulter le site PPR pour les tailles, les coupes, les items disponibles.
Pour les résidents du Québec et du Canada (à l’exception de ceux de Gatineau), tout est en ligne. À noter qu’aux prix affichés s’ajoutent comme d’habitude taxes fédérales et provinciales, ainsi que des frais de poste de 25$ par commande (il vaut donc la peine de commander plusieurs items, tant qu’à faire, car c’est 25$ peu importe si vous commandez 1, 2, 3 ou 4 items – pas pu faire autrement).
Pour les résidents vivant à l’extérieur du Canada, il ne vous est pas possible d’utiliser le site PPR pour passer une commande, malgré les efforts de Louis Garneau et les miens en ce sens: une histoire de taxes et de frais de douanes (c’était vraiment compliqué!). Je vous recommande d’aller sur le site PPR pour voir les vêtements disponibles, les coupes, et choisir la taille. Une fois cela fait, communiquez moi votre commande par courriel. Une invitation de paiement PayPal suivra dans la foulée. Une fois le paiement reçu de votre part, vos articles vous seront expédiés dès que produits par Louis Garneau.
Les prix
Taxes fédérale et provinciale incluses, les prix pour les résidents canadiens sont les suivants.
Maillot court aéro fermeture centrale, couleur dominante blanc: 126$
Maillot long (noir, pour pouvoir s’agencer sur d’autres vêtements cyclistes également): 115$
Veste sans manche (noire, pour pouvoir s’agencer sur d’autres vêtements cyclistes également): 103$
Cuissard à bretelles (noir, facile à agencer, peu salissant), chamois 5-motion: 144$
Pour les résidents à l’extérieur du Canada, les prix sont les mêmes, mais majorés de 10$CAN pour chaque item commandé pour couvrir les frais de poste que je devrai assumer. En gros, cela donne, en euros tous frais inclus (taxes, postes) et selon le taux de change en date d’hier, 91 euros (maillot court), 84 euros (maillot long), 76 euros (veste sans manche) et 103 euros (cuissard à bretelles).
Après vérification auprès de sites populaires, la gamme de prix se situe dans la grosse moyenne actuellement. Rares sont aujourd’hui les cuissards à moins de 90$, certains, notamment Assos, atteignant plus de 350$ pièce!
Veuillez noter qu’un délai d’environ 6 semaines de production s’appliqueront une fois cette commande de groupe terminée. Je fermerai la commande le 8 janvier prochain, afin de lancer la production du nombre d’items commandés par tous.
Très important, la production étant faite « sur mesure » des commandes reçues, il ne sera pas possible d’échanger la taille d’un item après le 8 janvier prochain. Il est donc impératif de bien choisir la taille et le site PPR est très bien fait en ce sens. Je mesure 1m73 pour 61-62 kilos et mon matos est de taille SMALL. La gamme de vêtements offre un grand choix de taille (de 3XS à 3XL!). Pour les Européens, les tailles chez Louis Garneau sont assez proches, je trouve, de celles qu’on retrouve chez Sportful par exemple.
De même, une fois la production lancée, je ne pourrai plus rembourser les commandes effectuées, sous peine de plomber mes finances personnelles et de me retrouver avec une quantité de vêtements La Flamme Rouge de la mauvaise taille pour moi!
Les vêtements seront donc disponibles à tous autour du 20 février 2016, à temps pour la reprise sur route au Québec.
Parce que La Flamme Rouge est bien dans sa tête, fidèle à ses valeurs, sans tache ni casserole, sans dépendance envers quiconque, éthique, crédible, rigoureuse et respectueuse d’autrui, j’ai voulu des vêtements qui nous permettent d’être bien dans notre peau lorsque sur le vélo, et surtout de véhiculer une image positive du sport – et du site – qui me (nous) passionne.
La commande suivante aura possiblement lieu en décembre 2016, ou selon la demande.
Quelques photos des vêtements
Plusieurs équipes du Québec sont déjà très actives afin de préparer la saison de courses 2016. Coureur connu du peloton québécois chez les Maitres 40-49 ans, Alain Cadorette a été un des principaux acteurs derrière le lancement récent de l’équipe Cannondale-ABC Cycles. Petite entrevue autour de ce projet intéressant qui touche une équipe composée de coureurs de 30 ans et plus.
La Flamme Rouge: Alain, je comprends que Cannondale-ABC Cycles reprend les bases de l’équipe ABC Cycles déjà présente dans le peloton ces dernières années, mais avec des objectifs plus ambitieux pour la saison prochaine?
Alain Cadorette: Les ambitions demeurent assez simples et semblables aux ambitions de la saison 2015, soit d’être sur les plus hautes marches du podium le plus souvent possible. Je crois que nous aurons beaucoup de profondeur chez les Maitres 30-39 ans. Plusieurs de nos coureurs peuvent s’imposer sur des courses accidentées mais aussi ailleurs. En fait, on a très certainement entre 3 et 5 coureurs qui peuvent s’imposer partout! Et nous avons également deux maillots de Champion Canadien à défendre en contre-la-montre et en critérium, ce qui fera assurément partie de nos objectifs importants en 2016.
Et pour aller chercher plus de vitesse et d’expérience, nous allons probablement être plus présents aux Mardis de Lachine en 2016, mais sans objectifs particuliers sur ce registre.
LFR: Votre effectif de coureurs est surtout orienté vers les Maitres 30-39 ans, c’est ça? Qu’en est-il du volet des 40-49 ans?
AC: Je ne dirais pas que nous sommes orientés Maitres 30-39 ans. Avec le passage dans la quarantaine de plusieurs bons coureurs chaque année, le calibre des Maitres 40-49 ans est de plus en plus fort, surtout dans les courses de championnat, donc c’est important pour nous d’avoir les resources pour être compétitif dans cette catégorie.
Chez les Maitres 40-49 ans, je pense que nous aurons plus de polyvalence que les années antérieures, notamment grâce à l’arrivée d’un coureur comme Stéphane Vallières, excellent grimpeur. Le passage de Jean Francois Fafard des Maitres 30-39 ans aux Maitres 40-49 ans va également nous donner plus de chances dans les courses accidentées et dans les critériums. Il ne faut pas oublier que nous avons eudu succès dans cette catégorie ces dernières années. La saison 2015 a même été notre meilleure saison à date pour les 40-49 ans, nous avons par exemple terminé 2e du classement général ACVQ grâce à un bon travail d’équipe et une course aux points stratégique jusqu’a la fin.
Nous voulons donc bâtir sur ces bons résultats. Collectivement dans les M1 et les M2 en 2015, nous avons eu 9 victoires, 8 podiums, 7 top 5 et 13 top 10… pour un total de 37 top 10 ce qui n’est pas négligeable et nous a donné la deuxième place au général par équipe.
LFR: La liste de vos sponsors est impressionnante, avec outre Cannondale, Strava, Gravel Auto, ou encore Giro. La question que je me pose souvent: comment fait-on pour attirer de tels sponsors à financer une équipe Maitre dont la visibilité est forcément moindre que pour des équipes Séniors 1-2 qui peuvent plus facilement être dans les médias?
AC: Sans donner tous nos trucs… un bon point de vente est que les coureurs Maitres sont en réalité plus visibles au public en général que les Séniors 1-2. Le Sénior 1 ne passe pas beaucoup de temps aux heures de pointe de vélo sur le Mont-Royal ou au Circuit Gilles Villeneuve, il peut rouler de jour. Au travail le jour, les coureurs Maitres s’entrainent souvent aux mêmes heures que le public cible des compagnies de vélo. Nous sommes donc accessibles, nous prenons le temps de répondre aux questions, nous donnons souvent la chance aux gens de rouler avec nous en peloton. Pour des compagnies souhaitant rejoindre ce public passionné, ça compte.
Il est donc important de faire comprendre aux commanditaires potentiels que nous sommes non seulement des coureurs, mais surtout des ambassadeurs avec chacun nos expériences de vie qui peuvent servir à tous les jours dans nos rencontres à vélo et en affaires. Plusieurs d’entre nous avons un cercle de contacts d’affaires ou d’amis qui on atteint une maturité financière pour consommer les produits de qualité comme ceux offerts par Cannondale, Gravel et Giro. Notre accessibilité à l’entrainement et sur les médias sociaux, qui offrent aussi une grande visibilité si on les exploite correctement, cible également un public important pour nos commanditaires. En fait, avec la combinaison de Facebook, Instagram et Strava, on peut obtenir aujourd’hui une visibilité qui était plus difficile à établir il y a 5 ou 6 ans. Il s’agit juste de mettre le temps pour exploiter ces outils. Le public aime s’associer à des cyclistes locaux qu’ils voient régulièrement, notamment en suivant leurs performances sur Strava, leurs KOM.
LFR: Quels sont les principaux avantages que vos sponsors vont pouvoir procurer à vos coureurs lors de la saison 2016?
AC: Certains des avantages sont financiers, d’autres matériels. Par contre, les termes et conditions de nos avantages demeurent, tu t’en doutes, réservés à nos coureurs et confidentiels, à la demande de nos commanditaires. Je peux confirmer que nous sommes très bien traités et je peux aussi confirmer que l’offre pour nos coureurs est plus que compétitive pour les motiver à courir pour notre équipe. La boutique ABC Cycles & Sports à Montréal, qui existe depuis 1932, nous offre un support remarquable et ce, depuis fort longtemps. Cette boutique fait sa part pour soutenir le cyclisme au Québec, ayant deux équipes cadet et junior, et pour promouvoir les compétitions en cyclisme.
LFR: Quel sera ton rôle précis durant la saison? Tu es coureur, mais je comprends que tu géreras aussi l’équipe?
AC: Oui, je continue à gérer l’équipe saison après saison depuis 2011. Je vais continuer à courir et j’espère bien rester compétitif! Je pense avoir eu une de mes meilleures saisons en 2015 et je compte bien continuer sur cet élan en 2016 même si la gestion de l’équipe prend de plus en plus de place dans ma vie.
LFR: Avez-vous déjà travaillé à définir des objectifs clairs la saison prochaine?
AC: Oui, mais nous sommes encore loin du premier départ et nous allons avoir plusieurs autres discussions avant le début de la saison.
LFR: L’opposition viendra assurément d’équipes comme Trek, ou Maglia Rosa. Quels seront vos principaux adversaires sur les courses provinciales?
AC: Les Scott Rackultra, les Lafèrté, les Trek, les Dupuis et les Maglia Rosa sont toujours présents en avant, mais on ne sait jamais d’année en année. Au début de l’hiver 2015, certains ne me croyaient pas quand j’annonçais une grosse année pour nos Maitres 30-39 ans. Après 3 courses, il n’y avait plus de doute. Qui sait pour 2016…nous allons possiblement voir d’autres surprises. Rien n’est acquis… et c’est ça qui est intéressant!
LFR: Le trio McNicoll, Hébert et Barrett sera redoutable je pense. Avez-vous déjà désigné des « leaders » qui seront plus protégés que d’autres coureurs lors des courses?
AC: Non, pas de leaders et comme j’ai dit, il y a de 3 à 5 coureurs au moins qui peuvent espérer gagner n’importe quelle course. Personne n’est protégé. Un Alexandre Dion est toutefois un capitaine d’expérience dans les 30-39 ans et aura un role d’encadrement et de gestion important à jouer en plus d’allez chercher des podiums lui même.
LFR: Je remarque une division « Outaouais » au sein de ton équipe, avec deux coureurs de cette région au sein de l’effectif. L’équipe cherchera-t-elle à développer cette antenne au cours des prochaines années?
AC: Pas vraiment. Ces coureurs ont fait partie d’ABC Cycles en 2011 et leur retour parmi nous était donc naturel. Ces coureurs pourront également voyager ensemble sur les courses du circuit. Philippe Lanthier s’est beaucoup développé ces dernières années et a connu une bonne saison 2015, terminant par exemple 2e aux Championnats du Québec.
Merci Alain, bon succès en 2016, et je m’engage à être de ceux qui, parfois, viendront pimenter la vie de votre équipe sur les courses provinciales, en tout respect des principes de la compétition!
Voilà trois semaines que La Flamme Rouge est en sourdine, le temps de recharger les batteries, de ré-alimenter l’inspiration, et aussi de penser à l’avenir. D’ici peu d’ailleurs, je partagerai avec vous ce que pourraient être les prochaines étapes de ce blog.
Pour la reprise, quoi de mieux qu’une bonne nouvelle?
Le Défi Gatineau-Mont Tremblant sera de retour en 2016!
La date retenue pour la 6e édition de ce défi de 320 kms en deux jours: les 28 et 29 mai 2016.
Et comme en 2015, je m’impliquerai un peu dans cette organisation (bénévolement bien sûr), toujours pour essentiellement deux raisons.
La première, c’est la raison d’être de ce Défi: permettre à une équipe du Casino du Lac Leamy, Les Rouleurs des Casinos, de participer au 1000 km du Grand Défi Pierre Lavoie. Pierre Lavoie fait partie de la très courte liste de gens que j’admire vraiment, cet homme ayant fait – et continue de faire – toute une différence pour le Québec. Après avoir contribué à limiter considérablement les dommages créés par l’acidose lactique qui a emporté deux de ses enfants, Pierre Lavoie fait aujourd’hui bouger toute la jeunesse du Québec, lui permettant d’acquérir de saines habitudes de vie.
Il est également à noter que le cas échéant, les montants excédentaires aux coûts d’inscription de l’équipe au Grand Défi Pierre Lavoie sont donnés à des écoles de la région de l’Outaouais, ceci afin de leur permettre d’acquérir des infrastructures permettant de faire là encore bouger les jeunes.
La deuxième, c’est mon ami Martin Desbiens, partie prenante de ce Défi. Martin a aussi eu ses épreuves santé ces dernières années, et il se mobilise lui-aussi depuis afin de faire bouger son milieu, notamment au travail via ses « coureurs du lac », ou sur Internet.
Quelques changements en 2016
Si la formule du Défi reste essentiellement la même, notamment du côté du parcours et du choix du lieu de départ (Gatineau secteur Hull ou Thurso), quelques changements sont apportés pour l’édition 2016.
Par exemple, du côté de la sécurité – cette dernière demeure LA priorité de l’organisation -, chaque peloton aura, en 2016, son encadrement policier, outre les encadreurs cyclistes qui s’assureront également du bien-être de tous. La traversée des villes et villages, voire la rencontre de véhicules en sens inverse, n’en seront que plus sécuritaires.
Six pelotons seront aussi proposés en 2016, dans le but d’accroitre l’homogénéité de ces derniers, tout en réduisant leur taille pour encore une fois davantage de sécurité. Le peloton le plus rapide pourra évoluer au-dessus de 40 km/h de moyenne, le moins rapide autour de 25 km/h.
Enfin, l’inscription 2016 se fera en deux étapes: la première, c’est l’inscription au Défi lui-même. La deuxième, ce sera de réserver via la centrale de réservation du Mont Tremblant votre hôtel là-bas, tout en bénéficiant d’une promotion liée à votre première inscription.
Une telle formule a été adoptée afin de permettre à chacun de bien répondre à ses besoins: la gestion de l’hébergement était devenu un casse-tête pour l’organisation, certains groupes voulant se retrouver ensemble le samedi soir par exemple, d’autres voulant aussi obtenir une place pour leur conjoint(e).
La formule adoptée reste simple, la réservation hôtelière du côté du Mont Tremblant étant très efficace et prévenue de l’événement.
Les frais d’inscription au Défi incluent toujours les services des dernières années, diner le midi à l’aller comme au retour, souper du samedi soir, par exemple. L’événement reste à mon sens « un très bon deal » compte tenu de sa durée (deux jours, 320 kms, un sacré bon entrainement!), de sa convivialité, de ses parcours, de la qualité de son organisation et des prestations, ainsi que de sa sécurité.
Les inscriptions seront ouvertes plus tard cette semaine, très probablement vendredi prochain le 11 décembre sur le site Events.com et des tarifs réduits seront offerts à ceux qui voudront réserver tôt leur place. Et c’est d’ailleurs une bonne idée: l’événement affichait complet plusieurs semaines avant son déroulement en 2015!
Rejoignez-moi en 2016 sur le Défi Gatineau-Mont Tremblant une fois de plus! Ce Défi représente une occasion unique de partager notre passion commune du cyclisme au sein d’une communauté intéressante, le tout pour une bonne cause ne l’oublions pas.
La Flamme Rouge a vu le jour en août 2003. Depuis, je n’ai jamais caché mon soutien et mon admiration pour Lyne Bessette sur ces pages, et ma première entrevue avec cette grande athlète a été publiée sur cette page le… 19 novembre 2003, quelques semaines à peine après la création du site.
Je suis particulièrement fier d’avoir tenu mes positions fermes à l’égard de Geneviève Jeanson, à l’époque où beaucoup – Pierre Foglia compris – lui donnait un chèque en blanc. D’un certain sens, Lyne Bessette et moi nous sommes toujours rejoints sur les valeurs fondamentales du sport cycliste.
Le reportage diffusé hier sur le Réseau des Sports (RDS) à propos de la carrière de Lyne Bessette a une fois encore prouvé toute son intégrité, toute sa cohérence avec elle-même dans les bons et les moins bons moments, et toute sa détermination. Des valeurs que j’essaie de véhiculer moi-aussi sur ce site.
Plus que jamais aujourd’hui, nous avons besoin, dans nos sociétés et dans le cyclisme, d’exemples comme Lyne Bessette afin d’inspirer les plus jeunes, et de permettre aux plus vieux de ne jamais se perdre.
Se comparer aux meilleurs, jamais aux moins bons…
Lyne, un grand bravo! (mais ça, tu le savais déjà!).
Le documentaire sera rediffusé sur RDS le 28 novembre à 14h et le 30 novembre à 9h30 et 17h.