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Entrevue avec Louis Barbeau, DG de la FQSC (partie 1)

Directeur général de la Fédération Québécoise des Sports Cyclistes (FQSC) depuis 2003, Louis Barbeau est une figure influente et connue du cyclisme québécois. Louis a accepté de répondre à mes questions en ce début d’année, lors d’une rencontre en personne, question de mettre la table pour une saison 2015 qu’on espère tous réussie, et de parler des grands chantiers en cours à notre Fédé.

La Flamme Rouge : Louis, merci d’accepter cette entrevue, et bienvenue sur La Flamme Rouge.

Louis Barbeau : Ça me fait plaisir Laurent !

LFR : En ce début de saison 2015, comment se porte le membership route de la FQSC ?

LB : Assez bien en fait ! On avait 1553 coureurs licenciés en 2014, un chiffre qu’on peut comparer, par exemple, à 2004 où on en dénombrait 1110. En fait, le total en 2014 est notre plus haut total après l’année 2012, où on en avait dénombré un peu plus, soit 1592 coureurs. Il y a donc clairement une légère hausse depuis une dizaine d’années.

Évidemment, si on décortique en fonction des catégories, il y a quelques variations, par exemple une légère hausse récemment chez les jeunes, et une certaine stabilité chez les Maîtres. La santé du secteur route est donc globalement bonne, et il est évident qu’on aimerait que le nombre de coureurs licenciés s’accroisse davantage. Mais cela repose sur beaucoup de choses, parfois indépendantes de nos actions, comme par exemple la popularité du sport, sa visibilité dans les médias, et le fait d’avoir un grand nombre d’événements télédiffusés comme les épreuves WorldTour. La présence de coureurs québécois qui s’illustrent au niveau international, notamment Hugo Houle, Dominique Rollin et Antoine Duchesne cette année, ne nuit pas non plus.

Je tiens aussi à ajouter qu’une grosse partie du membership découle du travail très important que font les clubs cyclistes pour recruter des coureurs, et à ce chapitre, certains clubs font un travail exceptionnel.

LFR : Et chez les coureurs Maîtres en particulier ?

LB : Il y a des statistiques intéressantes dans le rapport d’activité route et piste présenté lors de notre dernière assemblée générale . Ces statistiques montrent en fait une certaine stabilité chez les Maîtres au cours des 5 dernières années, soit environ 600 coureurs chaque année. Il faut dire que cette moyenne représente une hausse importante par rapport à l’effectif de coureurs observé au début des années 2000.

Il y a toutefois un faible nombre de Maîtres femmes licenciées à la FQSC, en dépit du fait que beaucoup de femmes pratiquent le cyclisme au Québec. On peut peut-être expliquer ça par le fait que la compétition répond moins aux attentes des femmes. La création de la cyclosportive L’Échappée Belle visait notamment à créer une épreuve dans laquelle les femmes se reconnaitraient davantage et qui répondrait mieux à leurs besoins, possiblement pour leur faire découvrir une passion pour le vélo et, qui sait, en encourager certaines à participer à des courses cyclistes.

LFR : Et pour ce qui est des courses sur route?

LB : Le calendrier préliminaire des courses en 2015 est actuellement disponible sur le site de la FQSC et je crois que l’offre est intéressante. Certains événements sont encore en cours d’élaboration, notamment le retour du GP Ottawa Bicycle Club dans le Parc de la Gatineau. La FQSC travaille fort avec des gens d’Ottawa via CycleFit Chicks pour ramener cette belle épreuve au calendrier.

De façon plus générale, la FQSC se mobilise aussi pour soutenir l’offre de courses cyclistes provinciales au Québec. Un exemple : la FQSC travaille sur un document qui dressera le portrait moyen du budget (revenus et dépenses) des courses sur route provinciales au Québec, ceci dans le but de mieux informer et d’outiller les gens intéressés à organiser de tels événements.

Outre le fait d’évaluer la viabilité financière des courses sur route au Québec, ce document permet en effet de décomposer les dépenses par poste budgétaire, et ainsi de permettre une meilleure planification. Car du côté des revenus, c’est assez simple, il s’agit des frais d’inscription en majeure partie, car les commandites et les subventions sont habituellement limitées. Par contre, côté dépenses, on retrouve plusieurs postes et certains des coûts qui y sont associés sont plutôt fixes (commissaires, bourses, photo-finish, etc.) D’autres coûts sont plus variables, dépendamment de la capacité des organisateurs à obtenir des services directs, par exemple une plate-forme pour le site départ-arrivée ou encore un système de sonorisation.

Pour terminer sur cette question, rappelons enfin que chaque année, des événements disparaissent, d’autres sont créés. Récemment, on a perdu le Tour de Québec, les courses à Saint-Jovite et à Ottawa ou encore les Championnats québécois à Rivière-du-Loup. Il y a eu, par ailleurs et à peu près au même moment, la création des GP de Saint-Calixe, de Saint-Alphonse de Rodriguez, qui ont compensé un peu.

LFR : On connait tous la décision annoncée par la SQ de facturer leurs services lors d’événements sportifs. Dans quelle mesure cette décision pourrait-elle affecter les organisateurs de courses cyclistes, et quel rôle la FQSC peut-elle jouer pour aider dans ce dossier?

LB : Il y a un danger pour un certain nombre d’événements, il ne faut pas le nier. Suite à cette annonce, je peux te dire que la FQSC a rencontré la Sureté du Québec, et cet organisme fait face à la même réalité qu’ailleurs, c’est-à-dire des ressources financières plus limitées. Comme la marge de manœuvre était déjà réduite, la SQ n’a d’autres choix actuellement que de se recentrer sur ses mandats premiers, notamment celui d’assurer la sécurité routière. L’encadrement d’événements sportifs sur le réseau routier ne fait pas partie de sa mission première, donc on peut comprendre leur décision. Par contre, je peux aussi te dire que la Sureté du Québec ne souhaite pas voir l’arrêt de ces événements!

Rappelons aussi que nous avons été choyés au Québec, comparativement à ailleurs au Canada, puisque dans les autres provinces, la facturation des services policiers existe depuis longtemps dans plusieurs cas.

À cela, il convient d’ajouter que tous les événements n’ont pas besoin des mêmes effectifs policiers, ces derniers étant souvent plus nombreux sur les courses internationales que sur les courses provinciales. Donc l’impact de cette décision ne sera pas toujours le même d’un événement à un autre.

À partir de là, il y a des choses qui peuvent être faites pour limiter l’impact de cette décision.

Prenons le choix du parcours, qui est fondamental dans ce dossier: l’emprunt d’axes routiers passants peut être problématique, car il nécessite forcément une présence policière plus importante. Il faut donc en être conscient lors du choix du parcours.

On essaie aussi de voir comment les organisateurs d’événements peuvent assurer un encadrement de qualité des courses, notamment en misant sur une présence accrue de motos de sécurité (groupe EMC par exemple). Ces gens ont une formation spécialisée et leur présence va probablement aller de manière croissante, car ils peuvent suppléer, dans une certaine mesure au travail des policiers, dont le mandat premier n’est pas l’encadrement d’événements.

Je souhaiterais ajouter qu’à la suite de nos discussions, la SQ est en recherche de solutions pour l’impact d’une facturation pour leurs services lors d’événements, et pour ne pas pénaliser les organisations qui sont plus éloignées géographiquement.

Une fois tous ces ajustements possibles, il faudra voir si la FQSC devra assurer davantage les coûts de la sécurité en course. Si tel est le cas, on ne peut exclure un effet possible sur le prix d’inscription aux courses, par exemple un 5$ de plus pour couvrir ces frais. Mais ça reste à voir. Pour le moment nous privilégions, comme tu peux le constater, d’autres ajustements comme de réduire nos besoins en effectifs policiers, sans évidemment négliger la sécurité en course. Dans ce dossier, il faut que tout le monde travaille ensemble pour trouver des solutions.

LFR : La FQSC a introduit une réforme des catégories Maîtres en 2014, parfois contestée. Je crois qu’un certain nombre de changements/ajustements seront mis de l’avant en 2015. Peux-tu nous en dire plus à ce sujet?

LB : Rappelons d’abord que la réforme a été introduite à la demande de l’Association des Cyclistes Vétérans du Québec (ACVQ) et son président d’alors, Stephane LeBeau. Le but de cette réforme était de tenir davantage compte des habiletés et du niveau des coureurs, plutôt que de leur âge seulement. Il faut voir qu’au sein des catégories aîtres, on a des fourchettes de 10 ans, donc assez larges pour divers niveaux d’habiletés.

Au départ, je n’étais pas forcément très chaud à l’idée, mais suite à de longues discussions eues dans le cadre de la Commission d’orientation de 2013, nous avons décidé d’aller de l’avant avec les propositions de l’ACVQ. Nous savions que c’était un essai et que nous aurions probablement à faire des ajustements. Il fallait essayer la formule pour pouvoir ensuite apporter des améliorations.

Au terme de la dernière saison, nous avons réalisé un sondage détaillé auprès des coureurs Maîtres pour mesurer leur niveau d’appréciation de la nouvelle formule. Environ 150 coureurs ont répondu à ce sondage, soit tout près de 30% de l’ensemble des membres. Les résultats ont été colligés par Pierre-Étienne Grégoire, qui a fait un travail remarquable pour dégager les grandes conclusions. Parmi celles-ci, la majorité nous a dit être favorable à la réforme, et 75% d’entre eux nous ont aussi dit qu’ils étaient opposés à un retour en arrière.

Quelques éléments ont toutefois été moins appréciés par les membres, et c’est sur ces éléments qu’on a procédé à des ajustements. Je t’en propose quatre (on retrouve ici les règlements complets en vigueur en 2015 chez les Maitres).

Premièrement, pour 2015, la catégorie Maîtres 4 sera réservée exclusivement aux coureurs de 60 ans et plus, puisque nous supprimons le sous-classement de deux catégories (ex : cycliste de 40-49 ans ne pourra plus courir M4), et que le sous-classement ne sera désormais autorisé que si ce faisant, un coureur se retrouve dans un autre départ de course. Or comme les Maîtres 3 et les Maîtres 4 courent ensemble (avec classements distincts), un coureur de 50-59 ans ne pourra pas demander un sous-classement dans la catégorie M4. La prémisse derrière le sous-classement est de permettre à un cycliste de se retrouver dans un peloton où il pourra suivre et non de lui permettre d’obtenir un meilleur résultat au terme de la course. Avec l’abolition du sous-classement de deux catégories, cela signifie également qu’on ne verra pas de maîtres A (30-39 ans) dans le peloton des Maîtres 3.

Deuxièmement, ce sera la même chose chez les femmes, le peloton des coureuses Maîtres 1 et 2 sera strictement composé de coureuses du groupe d’âge correspondant.

Troisièmement, le système de surclassement de catégorie ne sera plus possible en cours de saison. Ça s’appliquera désormais seulement avant le début de la saison. Donc, si un coureur cumule suffisamment de points en cours de saison pour passer de la catégorie Maîtres 3 à Maîtres 2, ce surclassement sera effectif qu’en fin de saison.

De même, on a prévu des règles pour le maintien, ou non, de ce surclassement d’une année à l’autre, en fonction des résultats de la saison. Ce système de surclassement a été critiqué, mais il faut voir que deux coureurs surclassés sur trois ont eux-mêmes demandé ce surclassement. De plus, ces coureurs surclassés ont également très bien fait dans leur nouvelle catégorie, en principe plus forte, prouvant qu’il était en quelque sorte justifié de les surclasser ainsi.

Quatrièmement, on crée en 2015 une catégorie Maîtres 5, soit une catégorie d’introduction à la course sur route pour les cyclistes de 30 à 49 ans qui n’ont aucune expérience de course, toutes disciplines confondues. Ces personnes peuvent toujours s’inscrire directement en Maîtres 1 ou 2, mais ils auront maintenant la possibilité de s’introduire à la course au sein d’un peloton peut-être plus approprié pour eux, afin de voir s’ils aiment la compétition à vélo.

Ces Maîtres 5 courront avec les Maîtres 3 et 4, auront un classement distinct, mais pas de classement général en fin de saison, ni de bourse. Ce statut Maitre 5 ne pourra être maintenu que sur une seule année et le coût de la licence sera moindre, puisque ces coureurs ne seront pas membres de l’ACVQ.

Tous ces ajustements ont été présentés à l’automne dernier à l’assemblée générale de l’ACVQ et dans la cadre de la commission d’orientation de la FQSC, et les commentaires ont été favorables puisqu’ils se concentrent sur deux irritants manifestes de la réforme introduite en 2014, soit les enjeux du sous-classement de deux catégories et du surclassement.

Fin de la première partie de l’entrevue. Retrouvez la deuxième partie sur La Flamme Rouge plus tard cette semaine!

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18 Commentaires

  1. Vincent C

    Beau publi-reportage pour la FQSC

  2. @Vincent,
    Louis Barbeau a répondu à toutes mes questions, en personne, sans aucune exception.
    L’entrevue a été dirigée par moi-même, un point c’est tout.
    Je n’ai par ailleurs rien à reprocher à la FQSC qui, je le crois, fait globalement un excellent travail pour le développement du cyclisme au Québec, menant de nombreux dossiers de front. C’est exactement ce que je cherche aussi à montrer avec cette entrevue: facile de critiquer quant on ne connait pas. Je suis allé aux sources pour vous!

  3. Phil

    Intéressant pour le GP OBC ! Dommage que le GP Gatineau ne semble pas revenir.

    Au sujet de la FQSC, je me demande ce qu’il va se passer avec le niveau Sr3. Ça semble de plus en plus petit comme groupe. La marche est haute entre Sr1-2 et Sr3, ce qui n’est pas trop encourageant.

  4. Vincent C

    « Je n’ai par ailleurs rien à reprocher à la FQSC »

    Ben voilà, tu expliques bien la nature de mon intervention. Si tu n’a rien à leur reprocher, tu fais quoi alors? Leur donner que de félicitations? … Alors oui, publi-reportage.

  5. Vincent C

    @Phil

    Le niveau Sr3 est en décrépitude et à l’abandon depuis longtemps, avec l’aval de la fédé.

    Laurent dit parler en connaissance de cause sur certain dossier mais celui des Senior 3, il manque cruellement de substance, il en est même pas question dans ce billet alors que la réfonte les a touchés directement limitant l’âge des Sr3 à 29 ans…. ainsi l’ACVQ a eu le pouvoir d’intervenir dans un catégorie où les coureurs ne sont même pas membres de l’association.

    Je l’ai jamais vu rouler en Sr3. Moi, je parle en connaissance de cause, je connais le dossier des Sr3, j’ai roulé Sr3, je me suis battus pour qu’on reconnaisse la catégorie comme il se doit, je me suis heurté à bien du monde qui « tire la couverte de leur bord »; les juniors avec qui les Sr3 roulent et les maitres.

    « facile de critiquer quant on ne connait pas » … Quand on connait pas quoi Laurent?

  6. Zboy

    Le sénior 3 et le maître 5 peuvent être attirés par les cyclosportives. La popularité croissante de ces épreuves parallèles attirent ce type de clientèle. Des cyclistes qui veulent compétitionner mais à leur rythme dans un bel environnement sécuritaire.

    Il faut surtout comprendre ce phénomène. Enlever tout chrono/classement à une cyclo donnerait peut-être le goût aux sénior 3 et maître 5 de faire des courses de route. T’as un compteur, tu sais ton temps. C’est tout.

    Ils sont là Vincent tes séniors 3. Pas nécessairement chez les 30-34 ans.

    Bien content de voir les modifications pour le sous-classement chez les 4, ça va rendre le sourire partiellement à une personne au moins.

  7. @Vincent,
    L’entrevue ne vise pas à donner des félicitations à la Fédé, de la même façon qu’on n’a pas besoin de reprocher des choses à quelqu’un pour réaliser une entrevue.
    Je cherchais à faire le point sur divers dossiers, dont celui de la SQ, de la réforme et du membership. D’autres dossiers, et pas les moins intéressants tu verras, seront couverts dans la deuxième partie de cette entrevue.
    L’entrevue vise donc à prendre le pouls des dossiers actuels de la Fédé, et des actions qu’elle entreprend dans ces dossiers.
    Je ne prétends bien évidemment pas couvrir tous les sujets qui auraient pu intéresser les lecteurs de La Flamme Rouge. Visiblement, le dossier des Séniors 3 et de l’impact de la réforme sur cette catégorie t’est cher. Il l’était moins pour moi, la catégorie Maîtres étant celle que je connais actuellement. Et puis je te rappelle que La Flamme Rouge est un blog, pas un site d’information: seul maitre à bord, je fais de mon mieux pour être pertinent et intéressant, mais selon aussi forcément mes intérêts.
    Je t’invite à lire la seconde partie de l’entrevue plus tard cette semaine, elle saura t’intéresser j’en suis sûr!

  8. Vincent C

    @Zboy

    La catégorie Senior 3 n’est pas un amalgame de gens qui débutent dans la compétition cycliste. Par définition ce n’est absolument pas ça. Par définition, les Seniors c’est l’Élite et Senior 3 est une élite moins forte qui peut être un prélude aux Senior 1-2.

    Au Québec, nos maitres se prennent plus au sérieux que l’Élite allant jusqu’à vouloir des tests anti-dopage pour leurs catégories.

    La catégorie maitre est supposée d’être une catégorie dite récréative, c’est elles qui se rapprochent des cyclosportifs par définition et non pas les Seniors 3.

    On fait vraiment tout à l’envers; on mets des limites d’âge aux Seniors et on n’en mets pas au maitres. Les gars roulent aussi vite que l’Élite mais ils ne veulent pas s’y frotter et ils préfèrent aller rouler avec ceux qui commençent la compétition.

    Et oui Laurent la catégorie Senior 3 me tient à coeur parce que je me retrouve plus du tout dans ce système. Je remets en doute les changements apportés depuis le début. Et je trouve que la façon de faire est cavalière. Ce n’est pas d’hier d’ailleurs, ils ont déjà aller jusqu’à l’injure d’imposer des braquets aux Senior 3 comme des cadets!

    Anyway, je ne sais pourquoi je m’entête à débattre de ça… ah oui, parce que je n’ai pas le choix d’être dans l’ACVQ et de courir maitre, sinon c’est Senior 1-2. J’peux même pas m’inscrire Senior 3, Laurent, super logique.

  9. Zut

    Il y a encore des ajustements à faire, ne serait-ce qu’un petit jus en boîte après un effort de 3 heures à 30 degrés celcius ou ne pas rencontrer de voitures à 120km/heure qui croise un peloton avec bordures, etc…
    Toutefois, je vois de l’ouverture, du questionnement de la part de la FQSC et ça m’encourage.

  10. Jusqu’à présent, j’ai résisté (pour des raisons que j’estime ‘nobles’) à la tentation d’intervenir dans les billets de La Flamme Rouge (LFR), sauf à une occasion où LFR elle-même avait posé, de son propre chef, Velolibrius comme sujet principal de son billet. J’avais trouvé l’initiative excellente, mais déploré le manque de rigueur dans ses propos qui me prêtaient des intentions et s’en servaient pour jugement. Mais j’accepte volontiers ce genre de situation : j’étais Charlie –vraiment Charlie- bien avant le 7 janvier…

    J’avoue qu’aujourd’hui je suis tellement jaloux de voir que LFR a tenu M. Barbeau au bout du micro que j’ai osé, à mon tour, lui envoyer une demande d’interview, sachant bien que, dans mon cas, je ne peux espérer une invitation de sa part…

    Évidemment, je n’ai pas à être d’accord ou pas avec le style des entrevues menées par La Flamme Rouge, ce n’est pas mon blog. Point. Il n’y a rien à argumenter là-dessus.

    Toutefois, bien que je puisse comprendre que LFR se soit contentée (par choix journalistique, j’ose espérer) de mener une entrevue dénuée de sens critique, s’agissant de seulement ‘donner le micro’ à Louis Barbeau et lui permettre de mener la conversation, tel que l’avait fait François Parisien sur les ondes de RDS au lendemain de l’affaire Saint-Raymond, je demeure franchement déçu et désolé que ce personnage réussisse encore une fois, quand ça va mal pour lui, à se dégoter une tribune pour réciter impunément ses arguties sans aucune contrepartie. Ça m’exaspère royalement!

    Voilà pourquoi je commente aujourd’hui sur LFR. J’avais d’abord écrit un long commentaire dans lequel je reprenais uns à uns les points soulevés par M. Barbeau dans sa récitation : j’ai décidé de ne pas le publier sur LFR. Ce sera fait sur une autre plateforme.

    Chose certaine, si jamais j’obtenais cette interview avec ce Barbeau, je rapporterais fidèlement ses propos, certes; il devrait répondre aux vraies questions, assurément; et, surtout, il n’aurait pas ma complaisance.

  11. Gab

    Vincent y a un poste ouvert à la FQSC , tu devrais peut être donner ton nom pour régler tous ces problemes qu’y semble pas te plaire ..

  12. @vélolibrius,
    Je vous rappelle que vous n’avez pour le moment pu lire que la première moitié de cette entrevue, ce que j’ai d’ailleurs écrit clairement: dans ce contexte, il est raisonnable de croire que votre jugement quant à la teneur de cette entrevue est quelque peu hâtif.

    Je vous invite donc à lire la deuxième partie disponible très prochainement.

    D’autre part, je tiens à rectifier les faits: c’est moi qui ai demandé à Louis Barbeau une entrevue, jamais l’inverse. Ce dernier ne s’est donc pas « dégoté une tribune » comme vous le laissez entendre.

    Enfin, j’ai rapporté fidèlement les propos de M. Barbeau, ne faisant que des ajustements mineurs au texte afin de le faire passer de la langue orale à la langue écrite, l’interview ayant eu lieu en personne.

    Je regrette enfin certains usages linguistiques laissés dans votre commentaire et qui sont regrettables. Pourquoi en effet employer l’expression « ce Barbeau » manquant assurément de respect à l’endroit de cette personne? Voilà qui contribue assurément à soupçonner que la nature de votre différent avec la FQSC est aussi de nature personnelle, ce qui ne fait rien pour prouver le bien-fondé de vos démarches.

  13. Vincent C

    @Gab

    Quel poste? En MTB et BMX? J’y connais rien.

  14. @ Laurent
    Merci d’avoir pris la peine de me répondre.

    Oui, forcément, mon commentaire ne concernait que la première partie de votre billet. J’attends la suite avec impatience et curiosité.

    Merci aussi de préciser que l’entrevue est bien le fruit de votre initiative, et non l’inverse (comme vous dites) : vous nous rassurez tous.

    Que l’emploi que je fais d’un minuscule démonstratif vous turlupine et vous chagrine pour votre ami, je ne peux rien y faire : ce ‘ce’ fait partie de ce Carbonneau que je suis, celui-là même qui, effectivement, a un différend personnel avec ‘ce’ monsieur et ‘cette’ Fédération gredine qu’il dirige âprement. Alors, Laurent, cessez, je vous prie, de le soupçonner : je confirme que j’ai un différend personnel avec eux!

    Mais mon différend n’est pas que personnel (auquel cas, il y a belle lurette que j’aurais baissé pavillon); mon différend est collectif, multiple et d’intérêt public (voire philosophique). En cela, je crois viscéralement au bien-fondé de mon engagement. Je vous laisse en juger.

    En terminant, Laurent, je vous demande de répondre à ces 2 questions :

    1- Avec toute l’honnêteté et la sincérité du démocrate que je vous sais être, endossez-vous, Laurent, oui ou non, une Fédération qui, en toute connaissance de cause et par intérêt, bafoue la Déclaration des Droits de l’Homme, nos 2 Chartes des Droits et Libertés, ainsi que les valeurs démocratiques universelles revendiquées par l’UCI, en se servant outrageusement de son monopole corporatif?

    2- M’appuierez-vous, Laurent, oui ou non, dans mon engagement visant à rétablir la liberté d’association pour les coureurs ‘maîtres’ (‘maîtres’, mais paradoxalement ‘esclaves’…)? Oui ou non, m’appuyez-vous dans cette démarche visant à dénouer «l’impasse ACVQ» et enfin embrayer une relance en profondeur de tout le cyclisme de compétition sur route au Québec?

  15. @Velolibrius,
    Non, je ne répondrai pas à vos deux questions, tout simplement parce que votre combat n’est pas le mien. Chacun son agenda, à quelque part! La vie de couple m’a apprise qu’il faut choisir ses batailles!!
    Je trouve également que tout cela prend des proportions démesurées: citer la Déclaration des droits de l’homme, tout de même! C’est le genre de référence qu’on retrouve plutôt dans d’autres dossiers autrement plus graves, tels que ceux touchant l’État Islamique ou encore des pratiques de torture ou de punitions publiques encore en vigueur dans certains pays.
    À ce que je sache, la FQSC et l’ACVQ ne torturent personne, si ce n’est une torture consentie subie lors des efforts en course!
    Ces fédérations ne forcent personne à y adhérer non plus.
    De surcroit, ces fédérations sont régies par des lois au Canada, produisent des rapports annuels, sont soumises à des règles et des obligations comptables, présentent une structure de gouvernance évitant la centralisation des pouvoirs, bref, je fais confiance au système.
    Plus encore, je fais confiance en la bonne foi de l’être humain, donc des acteurs clé de ces fédés, convaincu que ces personnes travaillent pour le développement du cyclisme au Québec, dans le meilleur intérêt de la collectivité et compte tenu des moyens dont ils disposent (il est souvent utile de rappeler que ces moyens ne sont pas illimités).
    Et puis, il faut aussi considérer certains autres éléments, comme ce sondage réalisé à l’automne dernier auprès des Maitres et dont les résultats sont sans équivoque quant à la réforme. Je n’y ai pas participé, pas plus qu’à l’Assemblée générale (y étiez-vous pour faire valoir vos idées?) donc j’accepte le verdict. L’exercice démocratique, c’est surtout ça, et peut-être moins les convictions d’un seul.
    Puis-je enfin vous inviter cordialement à vous identifier autrement que sous un pseudo? J’ignore en fait qui vous êtes!
    Sportivement,

  16. @ Laurent,

    Je ne me souviens pas vous avoir jamais vu exiger d’un de vos commentateurs qu’il se nomme pour commenter… J’accepte toutefois de le faire.
    Je m’appelle Yves Carbonneau. Occupation : retraité. Loisirs : je persiste à me prétendre ‘coureur maître amateur’ même si je ne peux plus courir, la FQSC ayant refusé, l’an dernier, de me vendre une licence UCI si je n’acceptais pas d’adhérer à une Association désignée, en l’occurrence l’ACVQ, parce que je la considère dorénavant indigne et qu’elle ne me représente plus. C’est ce qui s’appelle une revendication au droit à la liberté d’association. Ce conflit de valeurs m’a amené, au printemps 2014, à créer mon propre blog (Velolibrius) pour pouvoir m’exprimer librement, l’ACVQ m’ayant retiré du débat, manu militari…
    Je m’identifie personnellement depuis le début dans l’«À propos» de mon blog, Velolibrius. J’ai aussi mentionné mon nom, ici même sur LFR, dans mon commentaire précédent, vous ne l’aviez sans doute pas remarqué.
    Comme je ne vous connais pas non plus, Laurent, je n’hésite pas à vous inviter à entrer en communication avec moi en privé, si le cœur vous en dit. Vous avez mes coordonnées dans votre tableau d’administrateur.

    J’ai déjà compris, Laurent, que vous n’appréciez pas mon style. Dommage! Et puis, non, au fond, je m’en fous! Je ne le changerai pas, je suis trop vieux… Mais sachez au moins que, en dehors de l’écriture, je crois bien être un peu sympathique malgré tout… Écrivez-moi, je vous le prouverai!
    Bon, voilà une chose de réglée!
    _____________

    Vous me décevez, Laurent! Comme vous me décevez! Refuser de se prononcer pour (ou, au pire, contre) la liberté d’association sous prétexte que la cause est insignifiante (p/r à d’autres)… franchement, vous me bousculez fort, Laurent!

    J’ai envie de vous suggérer d’écrire à l’ONU pour leur demander de retirer cette «peccadille» de la Déclaration des Droits de l’Homme! Dites-leur leur erreur! Faites de même pour les Chartes, tant qu’à faire!

    Pour ma part, je maintiendrai toujours qu’il n’y a pas de «petites libertés» dans les «valeurs fondamentales» d’une société juste. Car oui, Laurent, il y a encore des gens qui croient à cela, les valeurs fondamentales! Enlevez chaque jour une petite pierre dans le bas du mur, il finira par s’effondrer.

    Torturer des personnes, c’est mal : nous sommes d’accord. Mais torturer l’éthique, le droit et la démocratie, ça aussi, c’est mal! Même quand c’est fait au nom d’une cause que l’on soutient, comme le cyclisme; et même quand c’est fait par des gens en qui l’on voudrait avoir une confiance naïve, comme certains dirigeants d’instances cyclistes.

    Maintenant, pour la bonne compréhension des choses et la poursuite éventuelle de la conversation, j’aimerais apporter ici la précision suivante : une Association est un regroupement de «personnes physiques», appelées ‘membres’ parce qu’elles y adhèrent de plein gré pour partager des activités, objectifs, etc…, et parce qu’elles ont droit de vote aux assemblées de leur Association; tandis que, généralement, les membres d’une Fédération sont des «personnes morales» (associations, clubs, équipes, etc…). La FQSC, elle, utilise également le terme «membres FQSC» pour les acheteurs de licences CC-UCI. Cependant, ces semblants de «membres» n’ont pas droit de vote à la Fédération. Je ne crois pas qu’il soit illégal d’affubler ses clients du titre de «membres», c’est juste un peu confondant et complaisant, à mon avis. C’est subtil…

    Pour compléter la distinction Fédé/ Asso, prenons pour exemple le cas de l’ACVQ et des Rouleurs de l’Outaouais : ces 2 organismes sont des membres actifs de la FQSC. La différence entre les deux, c’est que tout le monde n’est pas obligé de faire partie des Rouleurs de l’Outaouais…
    À l’opposé, tous les coureurs (euses)du Québec de 30 ans et plus sont forcés d’adhérer à l’ACVQ, à CETTE association-là, et pas à une autre! À celle-ci, spécifiquement et exclusivement! C’est un ‘deal’ qui existe depuis 2002.
    L’appartenance de l’ACVQ mine la représentation des membres auprès de la Fédé, l’instance officielle; tandis que le monopole associatif ruine tout espoir de création d’autres Associations libres, qui pourraient éventuellement contribuer à l’essor du cyclisme. La ‘fusion’ de l’ACVQ dans la FQSC est le principal «stoppeur» à la relance des catégories Cadets, Juniors, Seniors 3 et Maîtres!

    Je vous mets au défi, Laurent, de trouver une situation semblable ailleurs au monde!

    Maintenant, Laurent, je vous invite à me demander «Mais pourquoi, diable, font-ils cela?»

  17. plasthmatic

    @ Laurent (référence au commentaire 15) :

    « La vie de couple m’a appris qu’il faut choisir ses batailles!! »

    Mais manifestement pas encore qu’il faudrait peut-être penser aussi à la vaisselle, qui déborde de l’évier !

    Allez, hop.

  18. johny

    Laurent, c’est un peu avec tristesse que je vois l’espèce d’abandon (voir presque aveuglement non volontaire/macho) du cyclisme chez les femmes. Oh, oui, il manque des maitres femmes (parce bien entendu, si je veux croitre le sport, c’est vraiment chez les 50 ans que je vais regarder).

    Il y a un décrochage TRES important des jeunes filles dans ce sport, c’est extrement triste et le bon vieux sausage club continue de penser que c’est parce que, c’est peut être pas un sport de fillette… en 2015, vraiment.

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