Des commentaires chargés fusent depuis 48h sur le site québécois Veloptimum suite à la publication, sur le site web de PedalMag, d’un article signé Tim Lefebvre à propos des difficultés que connaît Serge Arsenault, responsable de l’organisation de deux courses ProTour au Québec en 2010, de sélectionner l’équipe continentale canadienne Planet Energy dirigée par Steve Bauer.
Dans son édition du 3 novembre dernier, La Flamme Rouge commentait la situation. L’article fut également relayé sur Veloptimum.
Depuis, un faux débat s’est engagé selon moi et le récent commentaire d’Alexandre Lavallée cerne bien le problème: il y a erreur d’interprétation des propos de M. Bauer tels que publiés dans l’article de PedalMag.
Si on lit attentivement, M. Bauer affirme que si son équipe Planet Energy ne peut être sélectionnée en raison des règles en vigueur à l’UCI, ses coureurs devraient pouvoir faire partie de l’équipe nationale sélectionnée d’office sur ces deux épreuves ProTour. On lit en effet : "On the positive side we can most likely have our strongest riders on the eight-man National squad as riders like [Dom] Rollin, [Michael] Barry, [Ryder] Hesjedal, [Svein] Tuft, and [Christian] Meier will have to ride for their respective squads".
M. Bauer a raison compte tenu du fait que les coureurs de l’équipe Planet Energy, la seule équipe canadienne à disposer d’un statut d’équipe continentale à l’UCI, font partie du petit peloton des tous meilleurs coureurs au pays. Dans ce contexte, les chances que les coureurs de Planet Energy fassent partie de l’équipe nationale sont élevées, c’est normal.
Plus encore, le journaliste Tim Lefevbre prend soin de mentionner deux paragraphes plus loin que "At this time the Canadian Cycling Association (CCA) has to submit the prospective names of riders who may make this eight-man squad next September, as they can be potentially tested at any time during the 2010 season.", laissant clairement entendre que la sélection nationale est une compétence exclusive de l’ACC et qu’elle sera la seule responsable de sélectionner les coureurs qui représenteront le Canada, sous la contrainte que ces coureurs se soumettent aux règles anti-dopage en vigueur.
Dans ce contexte, je trouve les propos de Messieurs Bauer et Lefebvre limpides, clairs et sans ambiguité. Je ne vois d’aucune manière matière à contreverse et pour cette raison, il m’apparaît que certains commentaires formulés sont très mal engagés depuis le départ.
Évidemment, le commentaire subséquent de M. Bauer était fort ; il aurait pu se limiter à rappeler qu’il n’a pas de contrôle sur la sélection de l’équipe canadienne, une responsabilité découlant de l’ACC uniquement. Il a également raison d’affirmer à tous qu’il croit que tous les coureurs de son équipe Planet Energy sont sélectionnables sur l’équipe nationale ; cela ne veut pas dire pour autant que d’autres coureurs canadiens ne sont pas sélectionnables et que toutes les places doivent être prises par les coureurs de Planet Energy !
Depuis, les commentaires ont dérapé selon moi et engendrent désormais un tout autre débat, celui reposant sur l’objectivité des critères de sélection des équipes nationales et du Québec utilisés par les Fédérations. Il convient de voir qu’il s’agit là d’un tout autre débat que La Flamme Rouge ne commentera pas si ce n’est de dire que ces critères de sélection ne sont pas toujours faciles à comprendre mais apparaissent, la plupart du temps et aux vues des réelles sélections, logiques et rationnels, du moins à mes yeux.