Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : juillet 2004 Page 3 of 4

Éloquent

Petit retour historique très intéressant sur les écarts entre la première et la deuxième équipe au classement des récents clm par équipes dans le Tour de France :

– 1986 : 38 secondes (Système U), sur 56 kms.
– 1987 : 8 secondes (Carrera Jeans), sur 40,5 kms.
– 1988 : 24 secondes (Panasonic), sur 48 kms.
– 1989 : 32 secondes (Super U), sur 46 kms.
– 1990 : 7 secondes (Panasonic), sur 44,5 kms.
– 1991 : 8 secondes (Ariostea), sur 36,5 kms.
– 1992 : 7 secondes (Panasonic), sur 63,5 kms.
– 1993 : 5 secondes (GB-MG), sur 81 kms.
– 1994 : 6 secondes (GB-MG), sur 66,5 kms.
– 1995 : 35 secondes (Gewiss), sur 67 kms.
– 1996 à 1999 : pas de clm par équipe.
– 2000 : 26 secondes (ONCE), sur 70 kms.
– 2001 : 31 secondes (Crédit Agricole), sur 67 kms.
– 2002 : 16 secondes (ONCE), sur 67,5 kms.
– 2003 : 30 secondes (US Postal), sur 69 kms.
– 2004 : 1 minute 07 secondes (US Postal), sur 63,5 kms.

Hormis l’équipe Système U en 1986, il est intéressant de constater que l’écart le plus important des 15 derniers clm par équipe a été créé par la désormais tristement célèbre équipe Gewiss en 1995, véritable laboratoire du Dr. Ferrari à cette époque. Le Dr. Ferrari se dépasse donc cette année en faisant encore mieux avec les Postiers.

Je pense qu’il n’est pas nécessaire d’en rajouter. C’est éloquent.

Pourquoi s’acharner sur Armstrong puisque de toute façon, ils sont tous dopés? Simple : parce que le dopage n’a pas encore été, selon nos informations, légalisé en course. Et surtout parce qu’on s’est donné comme mission de jeter un regard éclairé sur le monde du cyclisme, de donner l’heure juste à nos lecteurs afin de leur éviter ce qu’on a connu au milieu des années 1990 lorsqu’on s’est senti floué de s’être émerveillé sur des performances dont on sait aujourd’hui qu’elles n’avaient rien à voir avec les capacités naturelles de l’être humain.

Aujourd’hui, devant des résultats comme mercredi ou il y a eux et les autres, ou les écarts nous apparaîtraient normaux si on commençait le classement à partir de la 2e équipe seulement, et devant notre éveillement au monde d’Armstrong à travers le livre L.A. Confidentiel dont on terminera très prochainement la lecture pour en faire une critique ici même, il nous apparaît être d’un sain réalisme que de douter de ce qu’on a vu et de vous en faire part.

Pourquoi gâcher si beau spectacle ?

Spectacle magnifique hier d’une équipe américaine US Postal défonçant l’opposition dans le clm par équipe, défonçant de puissantes formations européennes qui visiblement ne savent pas rouler dans ce genre d’exercice. Spectacle magnifique d’un Lance Armstrong lancé à 60 à l’heure dans le train des US Postal, souriant à pleines dents, le visage à peine marqué par l’effort. Spectacle magnifique d’un Manuel Beltran transformé en rouleur extraordinaire, prenant ses relais sur son 55×11, voire d’un Benjamin Noval sorti de nul part.

Le spectacle sera encore plus beau très bientôt, lorsqu’Armstrong en remettra une couche dans les ascensions finales des étapes de montagne, après avoir été lancé à des vitesses jamais vues encore par un Manuel Beltran prenant le relais d’un Georges Hincapie, transformé en grimpeur émérite et ayant donné le tempo dans les cols depuis le début de l’étape. Courrez-vite vous procurer un Trek Madone comme la pub vous le dit, et n’oubliez surtout pas de manger des PowerBars et de vous rendre à vos entrainements en Subaru : c’est ca le truc, les pubs le disent. Ha oui ! il faut du « hard work » aussi, du « very hard work » à l’entrainement.

Pourquoi gâcher si beau spectacle puisque le public en redemande, puisque tout tourne dans le meilleur des mondes, sans problème, sans pépins ennuyeux ? Il est pas beau, le Tour de France de Jean-Marie Leblanc ? Allez, rendez-vous sur les Champs-Élysées pour voir triompher de façon magistrale un survivant du cancer dans son 6e Tour de France!

Pourquoi gâcher si beau spectacle ?

Spectacle magnifique hier d’une équipe américaine US Postal défonçant l’opposition dans le clm par équipe, défonçant de puissantes formations européennes qui visiblement ne savent pas rouler dans ce genre d’exercice. Spectacle magnifique d’un Lance Armstrong lancé à 60 à l’heure dans le train des US Postal, souriant à pleines dents, le visage à peine marqué par l’effort. Spectacle magnifique d’un Manuel Beltran transformé en rouleur extraordinaire, prenant ses relais sur son 55×11, voire d’un Benjamin Noval sorti de nul part.

Le spectacle sera encore plus beau très bientôt, lorsqu’Armstrong en remettra une couche dans les ascensions finales des étapes de montagne, après avoir été lancé à des vitesses jamais vues encore par un Manuel Beltran prenant le relais d’un Georges Hincapie, transformé en grimpeur émérite et ayant donné le tempo dans les cols depuis le début de l’étape. Courrez-vite vous procurer un Trek Madone comme la pub vous le dit, et n’oubliez surtout pas de manger des PowerBars et de vous rendre à vos entrainements en Subaru : c’est ca le truc, les pubs le disent. Ha oui ! il faut du « hard work » aussi, du « very hard work » à l’entrainement.

Pourquoi g�cher si beau spectacle puisque le public en redemande, puisque tout tourne dans le meilleur des mondes, sans problème, sans pépins ennuyeux ? Il est pas beau, le Tour de France de Jean-Marie Leblanc ? Allez, rendez-vous sur les Champs-�lysées pour voir triompher de façon magistrale un survivant du cancer dans son 6e Tour de France!

Mayo, première victime

Ironiquement, c’est avant le premier secteur pavé que Mayo a chuté (soit au km 140), probablement en raison de la nervosité du peloton. Dès lors, les équipes US Postal, T-Mobile et Phonak n’ont pas loupé la bonne occasion de distancer ce rival dangereux, roulant fort devant. On peut penser qu’Armstrong, en particulier, a saisi l’occasion de se venger de Mayo qui l’avait terrassé dans le Ventoux. Ce soir, Mayo se retrouve à plus de 4 minutes au général, une sacré valise qui s’allourdira plus encore demain dans le clm par équipe… Aie aie aie, et ca va devoir être du grand Mayo dans la montagne pour qu’il refasse son retard. Une situation qui n’est pas sans rappeler celles que vivait Marco Pantani, avec cependant le succès qu’on lui connaît. On mesure tout l’exploit qu’il réalisait en refaisant presqu’entièrement son retard sur Indurain ou Ullrich…

Autre information intéressante, Ullrich a bien négocié cette étape, preuve qu’il est en forme, attentif et déterminé.

Demain, l’ordre de départ des équipes est le suivant : 14h15: Euskaltel 14h20: Crédit Agricole 14h25: Cofidis 14h30: RAGT 14h35: Saeco 14h40: Lotto 14h45: Alessio 14h50: La Boulangère 14h55: Quick Step 15h00: Domina Vacanze 15h05: Baléares 15h10: AG2R 15h15: Gerolsteiner 15h20: Fdjeux.com 15h25: Liberty 15h30: T-Mobile 15h35: Rabobank 15h40: Phonak 15h45: CSC 15h50: Fassa Bortolo 15h55: US Postal.

Encore un autre désavantage pour l’équipe Euskaltel, qui sera dans l’inconnu quant aux temps de référence des autres équipes. L’US Postal pourra quant à elle doser son effort sur les temps de Phonak, de T-Mobile et de CSC.

On rappelle que le temps des équipes est pris sur le 5e homme à franchir la ligne d’arrivée.

Pronostic : US Postal, de peu sur T-Mobile.

2e étape : déclaration choc !

Marc Madiot (directeur sportif de Fdjeux.com à propos de Bradley McGee): « Il a mal au dos parce qu’il a aidé sa femme au jardinage et au bricolage. »

Aie ! On sent que le climat entre Madiot et McGee n’est pas au beau fixe en ce début de Tour !

OLN la suite

Vous êtes plusieurs à réagir à la couverture jugée médiocre du Tour qu’offre la chaîne OLN. La Flamme Rouge persiste à essayer de regarder cette chaîne, et vous conseille l’émission RoadSide Tour le soir vers les 17h, qui nous semble un peu mieux. Malgré la pub infernale qui y prévaut, les Lance Armstrong Chronicles (tous les jours à 11h30) sont également intéressantes en ce sens qu’elles nous font découvrir comment l’Américain se prépare pour le Tour.

Pour ce qui est du direct, c’est carrément à chier. Paul Sherwen se perd continuellement dans ses superlatifs exagérés, et offre un discours minable sur la course. Liggett s’emballe certes toujours un peu à l’approche du dernier kilomètre, mais c’est mince et pauvre en commentaires pour le connaisseur. Quant aux deux pleutres de service dans l’émission d’avant course, on est très décu devant leur « meublage du temps d’antenne » ; on s’attendait à beaucoup mieux d’un ex-pro comme Bob Roll.

Bref, on suivra prochainement vos conseils et on ira voir sur Canal Évasion! Mais Dieu qu’on s’ennuie de Bernard Thévenet sur France 2, de Laurent Fignon sur EuroSport et plus encore, de Bertrand Duboux sur la TSR…

Les nouvelles autour du Tour

Alors que McEwen remportait cet après-midi une 2e étape dans une autre arrivée désorganisée qui voyait deux coureurs envoyés au tapis dans les tous derniers mètres, voici quelques éléments qui ont retenus notre attention ces dernières 24h:

1 – le maillot jaune passe à Hushovd de chez Crédit Agricole, une équipe française qui, à chaque Tour, réussit un bon coup, notamment grâce à l’intelligence de son directeur sportif, Roger Legeay. Voilà de quoi se réjouir pour l’avenir du cyclisme français qui devra, ma foi, un coup de chapeau au sponsor Crédit Agricole d’être resté si longtemps dans le peloton, malgré les affaires et l’ambiance morose des dernières années. Espérons que Hushovd puisse conserver le maillot au-delà du clm par équipe, ce qui est tout-à-fait réaliste puisque Crédit Agricole possède un beau palmarès dans cette épreuve.

2 – les dopés ont toujours une grosse longueur d’avance et voici un autre élément permettant de croire que c’est toujours le cas : la CERA (pour Continuous Erythropoiesis Receptor Activator) serait actuellement en usage dans le peloton, sorte de super-EPO puisque les effets d’une injection perdureraient longtemps. Non recherchée dans les tests anti-dopage, la CERA est par conséquent indétectable et permet très certainement à ses adeptes d’affirmer haut et fort devant les caméras qu’ils sont 100% clean et que les dizaines de tests auxquels ils se soumettent en apportent la preuve… Il faut lire l’article, c’est très intéressant.

3 – Dans ses aveux, David Millar aurait mis en cause le médecin de l’équipe Euskatel-Euskadi, Jésus Losa. Le lien ? Comme Millar vit à Biarritz tout près de la frontière espagnole et au coeur du pays basque, c’est ce médecin qui aurait supervisé ses « cures » d’EPO. Évidemment, le médecin comme l’équipe basque nieront le tout avec force (surtout dans le contexte du Tour de France…), mais après les interdictions de départ servies à David Etxebarria sur la Bicyclette basque et à Gorka Gonzalez vendredi dernier en raison d’un taux d’hématocrite supérieur à la limite permise, disons que les soupçons commencent à être lourds sur l’équipe, dont Mayo et Zubeldia ont présenté des performances et une progression surprenantes dans la dernière année…

I-N-S-U-P-P-O-R-T-A-B-L-E

Récemment abonné à OLN afin de pouvoir suivre le Tour, c’est avec beaucoup de joie qu’on s’est installé hier pour regarder le prologue sur cette chaine. Et on a vécu un enfer ! Des annonces publicitaires aux 5 minutes qui n’en finissent plus, de la pub partout, partout, partout (le comble ce matin, alors qu’on voit le peloton du haut, depuis l’hélico : « this arial shot is brought to you by Trek ») et des commentateurs qui n’ont qu’une chose dans la tête, parler de Lance Armstrong. Résultat, moins de 24h après le début du Tour, on en peut plus.

La déception est à la hauteur de nos attentes : Phil Liggett et Paul Sherwen sont d’excellents commentateurs, mais sont contraints par une logique de pub incroyable. Les autres sont très moyens : Bob Roll n’en a que pour Lance, et ne parlons pas de Carmichael !

Vivement Ullrich pour donner une claque à Lance pour qu’on nous parle d’autre chose!

Du beau matos

On est impressionné par ce vélo de CLM utilisé samedi dans le prologue par quelques coureurs Phonak, dont Hamilton et Pereiro. L’avant du vélo nous apparaît exceptionnel, avec une direction différente.

D’autres surprises côté matos sont attendues, notamment pour l’étape de l’Alpe d’Huez. Oseront-ils monter un plateau compact ?

La lèvre d’Ullrich…

Avec le prologue, les premiers enseignements des hommes en forme sur ce Tour de France : le grand bénéficiaire du jour est assurément Armstrong, qui a pris 16 secondes à Ullrich et 18 à Hamilton, notamment. Ceci étant, beaucoup d’observateurs partent en peur quant à Armstrong. S’il nous a rassuré sur sa condition au sortir d’un Dauphiné un peu inquiétant, la course est loin d’être jouée. De plus, il est évident qu’Armstrong a fait le prologue complétement à fond, le rictus sur son visage était impressionnant. Après un mois de juin en demi-teinte, il a voulu reprendre l’avantage psychologique qui était passé à Ullrich suite à sa victoire en Suisse : mission accomplie. Le doute est revenu dans la tête d’Ullrich ! Qui plus est, aux dires de son entraineur Carmichael, Armstrong a fait d’excellents tests physiques récemment. Nul doute, il est prêt.

Pour Ullrich, pas d’affolement à notre avis. Il a semblé faire ce prologue « en dedans », ne montrant pas de signe d’une douleur insupportable dans les cuisses. Son temps est bon, surtout si son programme est fait pour qu’il parvienne à 100% dans la dernière semaine du Tour seulement. Seule inquiétude selon Phil Liggett, la petite tache brune sur sa lèvre inférieure, tache qui traduirait, en médecine, un corps carrencé… Ce n’est cependant pas la première fois qu’on voit cette tache sur la lèvre d’Ullrich, c’était le cas dans le Tour 2001.

Parmi les autres enseignements :

Les bonnes surprises : Jullich, Guttierez, Leipheimer, Cipollini (excellent temps pour lui), Sevilla.

Les déceptions : Gonzales (comme d’hab…), Chavanel, Zubeldia, Basso, Botero, Heras, Simoni, Mancebo, Nozal, Merckx, Rasmussen, Virenque.

Dans la première étape hier, c’est un revenant, Kirsipuu, qui a gagné, non sans nous faire plaisir. Le sprint s’est déroulé de façon bizarre, sans organisation apparente, sans ordre. Les Fassa Bortolo se sont faits complètement désorganisés par un final mouvementé ou beaucoup de maillots différents étaient vus aux avant-postes, signe que beaucoup de coureurs croient en leur chance au sprint cette année.

Quoi qu’il en soit, Kirsipuu (bientôt 35 ans, 1m81 pour 79 kg!) est vraiment incroyable, sortant souvent de nul part pour s’imposer. Depuis le début de l’année, il galérait dans chaque course, et voilà qu’il emporte une victoire d’étape sur le Tour ! L’exemple même du coureur qui n’abandonne jamais et surtout qui sait, plus que quiconque, saisir l’opportunité lorsqu’elle se présente. Un truc que Max Sciandri, par exemple, n’aura jamais réussi à faire…

Tour de France : les absents, le profil du coureur moyen

On compte 8 coureurs absents sur le Tour parmi les 25 premiers au classement mondial UCI : blessures (Vinokourov et Freire), programme différent (Rebellin et Cunego), décision des dirigeants (Di Luca), non-qualification de leurs équipes (Perdiguero, Honchar, Valverde).

Parmi les autres grands absents, on note Van Petegem, Vandenbroucke, Wesemann voire le champion du monde Astarloa.

Par ailleurs, le Tour a divulgué à l’issue de la traditionnelle visite médicale d’avant course le toujours très intéressant profil du coureur moyen du Tour en 2004 : ce coureur mesure 1,79 m et pèse 69,9 kg. La fréquence cardiaque au repos de ce coureur virtuel est de 51 pulsations/minute, sa capacité respiratoire de 5,74 litres.

D’autres statistiques intéressantes :

Le plus petit: Samuel Dumoulin (FRA), 1,58 m
Le plus grand: Guillaume Auger (FRA), 1,96 m
Le plus léger: Alexandre Botcharov (RUS), 54,5 kg
Le plus lourd: Magnus Backstedt (SUE), 98 kg
La plus grande capacité respiratoire: Mikel Astarloza (ESP), 7,98 l
La fréquence cardiaque la plus lente: Santiago Perez (ESP), 31 pulsations/min.

Le guide complet du Tour : les favoris, les sites, la couverture télé, etc.

Ca y est, on y est presque : le Tour s’élance demain ! Si on peut craindre que cette épreuve écrase les autres courses du calendrier par son gigantisme, il demeure que le Tour est, par son histoire, par sa difficulté, par son calendrier qui correspond à celui des vacanciers en Europe, par sa médiatisation et par son plateau (presque tous les coureurs y arrivent au max de leur condition), l’épreuve-phare de la saison.

Ce qu’on doit savoir sur la présente édition :

– 3391 kms à parcourir, répartis en un prologue et 20 étapes. Deux contre-la-montre individuels, trois arrivées au sommet (La Mongie, Plateau de Beille, L’Alpe d’Huez). Deux journées de repos (Limoges, Nîmes).
– 189 coureurs au départ, répartis en 21 équipes de 9 coureurs.
– Les enjeux: quatre maillots distinctifs, soit le classements général (jaune), le classement par points (vert), le classement de la montagne (blanc à pois rouges) et le classement du meilleur jeune (blanc).
– Dotation générale: 2,84 millions d’euros. Prix au vainqueur: 400.000 euros, soit environ un demi-million de dollars canadiens.

Les records à battre :

– Le plus grand nombre d’étapes gagnées dans un seul Tour: 8 par Charles Pélissier (1930), Eddy Merckx (1970, 1974) et Freddy Maertens
– Le plus grand nombre de victoires d’étapes: Eddy Merckx
– Le plus grand nombre de podiums: 8 pour Raymond Poulidor (3 fois 2e, 5 fois 3e) en 14 participations entre 1962 et 1976 (Ullrich est à 7!)
– Le plus grand nombre de jours en jaune: 96 par Eddy Merckx (en 7 participations)
– Le plus petit écart: 8 sec (Greg LeMond – Laurent Fignon en 1989)
– La plus longue échappée solitaire: 253 km par Albert Bourlon en 1947
– Le prologue le plus rapide: 55,152 km/h (!!!!!!) par Chris Boardman en 1994 sur 7,2 km
– Le contre-la-montre individuel le plus rapide: 54,545 km/h par Greg LeMond en 1989 sur 24,5 km
– Le contre-la-montre par équipes le plus rapide: 54,930 km/h par Gewiss en 1995 sur 67 km (la belle époque de l’EPO en toute impunité!)
– Moyenne la plus élevée dans une étape en ligne: 50,355 km/h par Mario Cipollini en 1999 sur 194,5 km (Laval-Blois)
– Moyenne la plus élevée sur l’ensemble d’un Tour: 40,940 km/h par Lance Armstrong en 2003

Le Tour s’internationalise aussi puisque vingt-sept pays sont représentés dans le peloton cette année (mais aucun Canadien n’est en lice) :

France: 40
Espagne: 31
Italie: 30
Allemagne: 15
Australie: 10
Pays-Bas: 8
Belgique: 7
Etats-Unis: 7
Russie: 6
Suisse: 6
Autriche: 5
Danemark: 4
Estonie, Norvège, République Tchèque, Suède: 2
Colombie, Irlande, Kazakhstan, Lituanie, Luxembourg, Nouvelle-Zélande, Pologne, Portugal, Slovénie, Ukraine, Venezuela: 1

Les favoris : Armstrong, Ullrich, Hamilton, Mayo.
Les outsiders : Zubeldia, Basso, Heras, Simoni, Mancebo, Menchov.
Les surprises possibles : McGee, Sevilla, Chavanel, Moreau, Totchning, Leipheimer, Rogers, Azevedo, Botero, Gutierrez, Sastre.

Le top 10 de La Flamme Rouge :

1 – Ullrich. Ultra motivé, revanchard (il en a assez d’être 2e), en excellente condition et ayant un ascendant psychologique sur les autres suite à sa victoire dans le Tour de Suisse, Ullrich est l’homme à battre. Au sortir des Pyrénées, il sera dans les 3 premiers, mais pas maillot jaune. Il limitera les dégâts dans l’Alpe d’Huez et scellera sa victoire dans le dernier clm.
2 – Hamilton. En excellente condition, c’est l’année ou jamais pour lui (il a 33 ans) et il le sait. Il dispose pour la 1ere fois d’une équipe entièrement à son service. 2e à l’Alpe d’Huez, il ne pourra toutefois rivaliser avec Ullrich pour le jaune dans le dernier clm.
3 – Mayo. Maillot jaune au sortir des Pyrénées, il l’aura encore au soir de l’Alpe d’Huez mais ne disposera pas d’une avance suffisante pour empêcher Hamilton et Ullrich de le passer dans le dernier clm.
4 – Armstrong. Ce sera un Tour frustrant pour lui car il sentira qu’il lui manque pas grand chose pour être premier. Souvent 2e ou 3e des grosses étapes, il ne parviendra jamais à émerger comme gagnant et terminera 4e.
5 – Heras. Vainqueur de l’étape du Grand Bornant, son numéro ne sera pas suffisant pour le placer parmi les 3 premiers. Armstrong lui volera la 4e place dans le dernier clm.
6 – Zubeldia. Toujours dans le coup mais l’aide apportée à Mayo pour défendre le maillot jaune au sortir des Pyrénées lui coutera de faire mieux.
7 – Basso. Un Tour à suivre les autres dans les roues, et des progrès en clm l’amèneront à la 7e place.
8 – Mancebo. Des pertes trop importantes dans les clm et des étapes de montagne à suivre les meilleurs lui donneront une belle 8e place à Paris.
9 – Simoni. Jamais vraiment dans le coup, il limitera partout les dégâts.
10 – Menchov. La confirmation de son maillot blanc l’an dernier, mais trop juste en clm et en maturité physique pour espérer mieux cette année.

La course :

Des 21 équipes, on en compte 7 qui joueront le général : US Postal, T-Mobile, Phonak, CSC, Euskaltel-Euskadi, Iles Baléares et Liberty Seguros. Armstrong et son équipe auront donc beaucoup de soutien dans les 10 premiers jours pour rouler derrière des échappées dangereuses, limitant ainsi les gains que voudraient faire certains favoris avant la montagne. C’est pour cette raison que les 10 premiers jours risquent d’être ennuyant, les grands favoris ne pouvant pas espérer grand chose.

On en compte 5 qui joueront les sprints : Fassa Bortolo (Petacchi), Domina Vacanze (Cipollini), FdJeux (Cooke), Lotto-Domo (McEwen) et Ag2R (Kirsipuu et Nazon). Il y aura donc beaucoup de volontaires dans le final des 10 premières étapes pour aller chercher l’échappée matinale, ce qui risque fort de provoquer beaucoup d’arrivées au sprint.

On compte 5 équipes de baroudeurs : Alessio (Backstedt, Ivanov, Baldato), Brioches (Chavanel, Rous, Voeckler), Cofidis (Moncoutié, O’Grady), Crédit Agricole (Halgand, Salmond, Hushovd), Ragt-Semences (Rinero, Seigneur). Pour ces équipes sans grand sprinter, la seule voie de succès est de se glisser dans des coups, de provoquer des échappées, de se montrer à la télé. Elles devraient être les équipes les plus actives en début d’étape.

On compte 4 équipes « mixtes » : Gerolsteiner (sprinter Hondo ou Pollack, baroudeurs Totchning et Zberg), Rabobank (général Leipheimer et Rasmussen, baroudeurs Dekker, Kroon et Boogerd), Quick Step (sprinter Boonen, baroudeurs Rogers, Virenque, Bettini) et Saeco (général Simoni et baroudeurs Celestino et Commesso). Pour ces équipes, on essaiera d’être opportunistes, de sauter sur les occasions qui se présenteront afin de jouer les trouble-fêtes.

Le site web officiel, très bien fait, est ici et comporte un direct. D’autres direct sont disponibles sur CyclingNews ainsi que sur France Télévision. Il est possible de suivre des flash infos sur les radios françaises, notamment France Info.

La couverture télé au Canada :

La meilleure couverture est OLN Canada, notamment en raison de la présence de Phil Liggett et Paul Sherwen. Demain, ca commence à 9h, avec le Preview Show, suivi à 10h du Lance’s Five Battle Won, puis à 11h de la course elle-même. À 19h, ne pas manquer l’épisode 1 des Lance Armstrong Chronicles, une série de 13 épisodes sur la préparation de ce coureur ainsi que de son équipe. Les épisodes 2 à 10 seront diffusés à 11h30 les jours suivants, puis l’épisode 11 (4:30am!!!) et 12 (9:30pm) le 14 juillet et l’épisode 13 à 4:30am le 16 juillet.

RDS a aussi une couverture, tous les jours à 22:30.

Canal Évasion couvrira également les étapes comme l’an dernier.

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