Avec le prologue, les premiers enseignements des hommes en forme sur ce Tour de France : le grand bénéficiaire du jour est assurément Armstrong, qui a pris 16 secondes à Ullrich et 18 à Hamilton, notamment. Ceci étant, beaucoup d’observateurs partent en peur quant à Armstrong. S’il nous a rassuré sur sa condition au sortir d’un Dauphiné un peu inquiétant, la course est loin d’être jouée. De plus, il est évident qu’Armstrong a fait le prologue complétement à fond, le rictus sur son visage était impressionnant. Après un mois de juin en demi-teinte, il a voulu reprendre l’avantage psychologique qui était passé à Ullrich suite à sa victoire en Suisse : mission accomplie. Le doute est revenu dans la tête d’Ullrich ! Qui plus est, aux dires de son entraineur Carmichael, Armstrong a fait d’excellents tests physiques récemment. Nul doute, il est prêt.

Pour Ullrich, pas d’affolement à notre avis. Il a semblé faire ce prologue « en dedans », ne montrant pas de signe d’une douleur insupportable dans les cuisses. Son temps est bon, surtout si son programme est fait pour qu’il parvienne à 100% dans la dernière semaine du Tour seulement. Seule inquiétude selon Phil Liggett, la petite tache brune sur sa lèvre inférieure, tache qui traduirait, en médecine, un corps carrencé… Ce n’est cependant pas la première fois qu’on voit cette tache sur la lèvre d’Ullrich, c’était le cas dans le Tour 2001.

Parmi les autres enseignements :

Les bonnes surprises : Jullich, Guttierez, Leipheimer, Cipollini (excellent temps pour lui), Sevilla.

Les déceptions : Gonzales (comme d’hab…), Chavanel, Zubeldia, Basso, Botero, Heras, Simoni, Mancebo, Nozal, Merckx, Rasmussen, Virenque.

Dans la première étape hier, c’est un revenant, Kirsipuu, qui a gagné, non sans nous faire plaisir. Le sprint s’est déroulé de façon bizarre, sans organisation apparente, sans ordre. Les Fassa Bortolo se sont faits complètement désorganisés par un final mouvementé ou beaucoup de maillots différents étaient vus aux avant-postes, signe que beaucoup de coureurs croient en leur chance au sprint cette année.

Quoi qu’il en soit, Kirsipuu (bientôt 35 ans, 1m81 pour 79 kg!) est vraiment incroyable, sortant souvent de nul part pour s’imposer. Depuis le début de l’année, il galérait dans chaque course, et voilà qu’il emporte une victoire d’étape sur le Tour ! L’exemple même du coureur qui n’abandonne jamais et surtout qui sait, plus que quiconque, saisir l’opportunité lorsqu’elle se présente. Un truc que Max Sciandri, par exemple, n’aura jamais réussi à faire…

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