À l’aube d’une nouvelle saison, il est d’intérêt de se poser la question: quelle est la meilleure équipe WorldTour, du moins sur le papier?
Pour moi, deux équipes se disputent le titre: l’anglaise Sky et la belge Deceuninck-Quick Step.
L’espagnole Movistar pourrait être considérée… mais à bien y réfléchir, non. Elle n’a pas la profondeur des deux premières.
Quelques stats comparatives:
Sky 2019
2ieme au classement UCI World Tour 2018, par équipe
29 coureurs, âge moyen 27,2 ans
12 nationalités différentes
4 coureurs dans les 40 premiers UCI
13 coureurs de 25 ans ou moins
2 vainqueurs de grands tours
Budget: environ 55 millions d’euros
Têtes d’affiche: Chris Froome, Geraint Thomas, Michel Kwiatlowski, Egan Bernal.
Deceuninck-Quick Step 2019
1ere au classement UCI World Tour 2018, par équipe
25 coureurs, âge moyen 27,7 ans
11 nationalités différentes
4 coureurs dans les 40 premiers UCI
10 coureurs de 25 ans ou moins
Aucun vainqueur de grands tours
Budget: environ 40 millions d’euros
Têtes d’affiche: Philippe Gilbert, Julian Alaphilippe, Ela Viviani, Zdenek Stybar, Bob Jungels, Peter Vakoc, Remco Evenepoel.
Le choix est cependant difficile car les deux équipes semblent taillées pour jouer sur des registres différents: la Sky sur les épreuves par étapes, et Deceuninck sur les courses d’un jour.
Personnellement, ma préférence va à Deceuninck, et de loin: plus de coureurs de premier plan, un plus grand registre d’action, une ambiance qui me semble meilleure, et pas moins de 73 victoires acquises en 2018.
Chez Sky, le registre semble plus étroit (les grands tours, essentiellement), et l’ambiance plus plombée avec les soupçons persistants de dopage généralisé qui planent au-dessus de l’équipe. Cette équipe semble toutefois disposer d’un meilleur encadrement des coureurs du côté de la préparation physique générale et spécifique, d’un suivi plus pointu et de matériel au top du top.
Rappelons en terminant que Sky arrête à la fin de l’année. L’incertitude est donc bien présente en ce moment quant à la suite non seulement de l’équipe, mais aussi de personnes clé comme Dave Brailsford dont l’avenir à la tête de la formation pourrait bien ne pas se prolonger au delà de la présente campagne. Si on trouve un nouveau sponsor, gageons en effet que ce nouveau sponsor ne voudra pas trainer les casseroles du passé avec lui dans un nouvel élan.