L’Affaire Froome fait décidément couler beaucoup d’encre ces jours-ci, et c’est pas forcément très « positif » (…) pour l’image du vélo.
Ce qui m’inquiète particulièrement est le temps que cela pourrait prendre pour faire la lumière sur ce contrôle positif: des mois! La suite des choses sera très certainement une bataille d’experts et d’avocats, d’un côté l’UCI et les scientifiques de la lutte contre le dopage, de l’autre les avocats de Chris Froome, ses médecins et les spécialistes engagés (bonjour la crédibilité!).
Tous les motifs seront bons: vice de procédure, déshydratation extrême, variations aléatoires, etc. On risque de tout entendre dans les prochains mois… ca sera long, trop long.
Plusieurs questions sont toutefois à élucider:
1 – comment la concentration de salbutamol a-t-elle pu atteindre un tel niveau (deux fois la limite autorisée!) dans les urines de Chris Froome? Déshydratation extrême? Erreur de mesure?
2 – se sachant testé tous les jours ou presque, pourquoi Chris Froome aurait-il pris un tel risque? À moins qu’une auto-transfusion la veille…
3 – comment est-il possible que Froome ne soit pas positif la veille et le lendemain, mais sur une seule journée durant la Vuelta? Il a été abondamment testé durant le dernier Tour d’Espagne… Si Froome s’était dopé au salbutamol avant la Vuelta par prise orale pour améliorer sa puissance et maigrir (les avantages dopants du produit selon les études), il aurait probablement été positif plusieurs fois durant l’épreuve… à moins d’avoir utiliser un autre produit masquant, mal dosé une journée particulière?
4 – quel intérêt à se doper avec du salbutamol, un produit visant essentiellement à dilater les bronches afin de permettre aux asthmatiques de mieux respirer? L’EPO ou la testostérone je comprendrais mieux, mais du salbutamol? Vraiment?
5 – le passeport biologique de Froome pourra-t-il être utile afin d’y voir clair?
Chose certaine, il semble avoir consensus parmi les experts et journalistes de ce monde: ce cas sera long et complexe à élucider, et le doute subsistera probablement toujours. Dans ce contexte, Froome ne se relèvera probablement jamais complètement de cette affaire, qu’il trainera comme une casserole pour le reste de sa vie. Des journalistes comme David Walsh lui ont retiré leur confiance ces jours dernier, c’est dire…
Kluszczynski Marc
le salbutamol est un produit autorisé depuis 2011, sans excéder 1600 microg/24 h et , précise l’AMA depuis deux ans,800 microg/12 h, soit par exemple de 8h à 20h (c’est la notion la plus importante). La bronchoconstriction induite par l’exercice (arrêtons de parler d’asthme, sauf cas particulier) est reconnue chez les sportifs d’endurance de haut niveau. C’est pour cela que l’AMA autorisé trois bronchodilatateurs à dose thérapeutique. Mais ces substances ont trois effets:stimulant, bronchodilatateur et anabolisant à forte dose, et favorisent vraisemblablement l’effort physique. Cette 18ème étapea été pour Froome la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de son excrétion urinaire en deçà des limites. Il déclare avoir augmenté sa dose ce jour-là sous les conseils de son médecin, alors que à coup sûr il en prenait déjà sur cette Vuelta. Or,et un étudiant de 2ème année en Sciences Pharmaceutiques connaît cette notion (mais pas un enfant de 5 ans!)prendre 1600 microg/j et 1600 microg sur les 3 ou 4 h de l’étape, c’est pas pareil concernant la cinétique d’élimination du salbutamol, surtout si l’organisme « baigne » déjà dans un taux acceptable de ce produit. C’est pour cela que l’AMA, après des études, précise 800 microg/12 h. Ce que Froome a du dépasser. Donc, n’enfonçons pas trop Froome. Tes questions 2 et 5 me semblent déplacées. L’erreur provient de l’encadrement médical, pas au courant de la cinétique d’élimination du salbutamol.
Edgar Allan Poe
Merci M Kluszczynsky pour cet apport intéressant comme pour l’ensemble de vos articles dans Sport et Vie.
C’est toujours un réel plaisir de vous lire.
En tant que pratiquant cycliste, et père d’un jeune coureur, le fait de rechercher le(s) coupable(s) – Froome seul ou l’entourage médical de la Sky ? – et leur niveau respectif de responsabilité n’est qu’une considération secondaire pour moi. La recherche du mobile me semble plus essentielle : traitement « médicamenteux » liée à une réelle pathologie ou acte réfléchi de tricherie?
Comme dans la très grande majorité des cas de dopage en cyclisme de ses 20 dernières années, il semblerait que l’idée d’une performance modifiée artificiellement ait été l’objectif de Froome pour cette étape et/ou ce tour d’Espagne.
Nous sommes partis pour des mois…des années d’affirmations, et de contre-argumentations. Rajoutons à cela le procès Armstrong du printemps prochain…ou comment finir d’enterrer un sport dans lequel les médias dénoncent régulièrement les pratiques dévoyées du « petit coureur du dimanche » aux plus grands leaders mondiaux !
alano39
Il nous faut éviter de sombrer dans les débats d’experts. Voie choisie par Froome et son entourage.
Il faut garder l’essentiel à l’esprit: Froome se dit mal en point sur cette vuelta avec une forte crise d’asthme. Mais voilà ses résultats sont en contradiction puisqu’il n’a pas connu de baisse de régime et que lors de cette étape il a assis sa domination. Comment un coureur en pleine crise peut-il être aussi performant sur des étapes aussi exigeantes? Il convient d’en savoir plus sur son asthme car de toute évidence bien qu’étant très gênant il n’a pas d’incidence sur son rendement. C’est pas normal.
Il faut avoir une réponse sur son état physique et vérifier qu’il est bien asthmatique. C’est la première chose à faire avant de se lancer dans des débats d’experts car en premier lieu il faut savoir si il a besoin de se soigner. Jusqu’à ce jour il n’a apporté aucune preuve à part le fameux « tout le monde sait que je suis asthmatique ». C ‘est pas parce qu’il le dit que c’est vrai. Si ce n’est pas le cas nous sommes face à un acte de dopage. Point barre et pas la peine d’entrer dans des expertises.
Ensuite, et si la réponse est positive on devra alors entrer dans le débat d’experts. Et uniquement à ce stade.
La dose constatée étant tellement élevée il va falloir comprendre les raisons.
Et là le débat d’expert va faire rage. Tout est envisageable comme une transfusion avec du sang contaminé par un dopage au Salbutamol. Si depuis des années Froome joue avec les gains marginaux il se peut que cette fois-ci ils aient commis une erreur.
L’autre question est de savoir si il peut arriver à un tel taux avec de simples inhalations selon la prescription faite par son docteur. Invoquer une déshydratation me semble ubuesque eu égard son rendement lors de cette 18eme étape. Il aurait connu une grosse baisse de régime or point ne fut le cas. Au contraire il lâche si principaux adversaires.
Si on refait le film de cette vuelta on voit que Froome est moins bien sur cette 3eme semaine et il perd notamment du temps lors de la 17eme étape. Pas beaucoup mais il est moins fringuant. En revanche il continue à mouliner ce qui va à l’encontre de pbs respiratoires. Il n’a jamais craqué comme le ferait un coureur malade ou souffrant de troubles respiratoires. N’oublions pas que les étapes concernées était montagneuses avec de forts pourcentages. Ca ne pardonne pas quand on souffre des bronches.
La conclusion est que Froome finissait fatigué cette vuelta et qu’il recherchait le moindre gain. Aussi le recours à une transfusion me semble une piste à creuser et malheureusement la poche était contaminée au Salbutamol.
Les expertises sont une perte de temps car il n’en ressortira aucune certitude, seulement des doutes avec Froome qui avouera à minima avoir dépassé de quelques inhalations la dose prescrite. Depuis des années la SKy se moque de nous avec ses fameux gains marginaux et cette fois elle est prise. Un point c’est tout!! Et puis dans quelques années il y aura bien un soigneur ou un coureur pour nous avouer plus en détail cette affaire et là nous saurons que la SKY a toujours joué au chat et à la souris et que ce jour là elle a commis une erreur. Je ne serai pas étonné que dans les mois à venir la SKY cesse le sponsoring ne serait-ce que pour atténuer les conséquences de ce contrôle et laisser la place libre. Ce sera une monnaie d’échange pour limiter le prix à payer.
noirvélo
Il faut arrêter avec les médicaments !!! si tu es malade, tu ne bosses pas dans une profession qui intègre totalement la compétition en elle … Dans le sport, et pas que dans le vélo , la partie médicale est plus là pour booster artificiellement la condition physique que pour soigner normalement … Le problème est là ! trop de présence médicale !!! Perso ,lorsque je suis malade je prends un réel minimum de médocs parce que je ne crois plus en la médecine classique et ses dérives pharmaceutiques ( les lobbies, un vrai scandale !) ; alors participer à une cyclosportive en étant pas bien, c’est hors de question avec un apport de médicaments…
Pour les pros, tu te mets à l’arrêt, point barre !!! tu n’es pas malade toute la saison ! , tu as le temps de te « refaire » … et être malade ce n’est non pas seulement une fatalité mais aussi un droit !!! les instances ont le devoir d’interdire parce que les trop nombreuses AUT des trop nombreux malades courent apparemment si vite dans le peloton que je soupçonne les DS et le sponsor principal d’être de très bons coachs pour les médecins …
Pierre Dumais
Ce qui me surprend encore et toujours est la surprise des biens pensants au sujet des substances illicites prises par les cyclistes pro. Aucun être humain ne pourrait rouler à plus de 60 km/heure durant plus de 2 heures et répéter cet exercice sur une durée de plusieurs jours et gravir des cols à répétition à l’eau claire.
Arrêtons d’agir en vierges offensées. Les cyclistes sont les victimes d’un système qui profite aux organisateurs et aux commanditaires.
Wolber
plus de 60 km/h pendant plus de 2 h …humm ..ça nous ferait plus de 120 de velo
.j ai pas souvenir d avoir vu une telle moyenne, meme lors des 100 bornes clm aujourd’hui disparus.
Kluszczynski Marc
Bonsoir Alano 39, désolé, mais votre hypothèse de la transfusion ne tient pas.Il est impossible qu’une poche de 250 ml puisse faire passer le taux urinaire de 1000 supposé (taux limite acceptable )à 2000 ng/ml. Froome aurait du inhaler une centaine de bouffées successives, puis immédiatement se faire prélever son sang! Pour la voie injectable ou orale (en comprimé), on voit mal Sky jouer aux apprentis sorciers à ce niveau.Ce qui était envisageable pour Contador en 2010 avec le clenbutérol, ne l’est pas pur Froome en 2017.
Edgar Allan Poe
Quels sont les risques encourus – je veux parler pour la santé – d’un abus de ventoline ? Tachycardie ? Arythmie cardiaque ?
Qu’on sache de quelle(s) pathologie(s) vont souffrir les leaders de la SKY dans quelques années…
Kluszczynski Marc
Oui, tachycardie et palpitations, mais plus embêtant hypokaliémie (baisse du potassium sanguin) et hyperglycémie. En usage au long cours, risque de fragilisation osseuse et fractures, mais le plus grave est pour moi une inversion de l’effet attendu. On s’attend à une bronchodilatation et on a à long terme une bronchoconstriction, en partie levée par l’ajout de corticoïdes inhalés ou en comprimé. C’est le phénomène de tachyphylaxie, qui existe pour de nombreux médicaments et qui est soigneusement occulté par la médecine et la pharmacie.
lbi
Pour l’alcool aussi! 🙂
otto lilienthal
Le MPCC demande à Sky de suspendre Chris Froome
http://www.cyclismactu.net/news-dopage-le-mpcc-demande-a-sky-de-suspendre-chris-froome-71204.html
mica
Il faudra bientôt être juriste, ou pharmacien de haut niveau pour pouvoir suivre. Il faut dire que nous avons des intervenants de haut niveau dans ces 2 domaines, bravo à eux; mais on aimerait reparler vélo dans ce blog, éventuellement de : dénivellés, échappées, prise de relais, aérodynamisme, braquets, piste, cyclo-cross…..
Hélas, l’ actualité est tout autre, pour ma part, je m’ y perds!
alano39
@ Kluszczynski Marc j’ai émis une hypothèse considérant que si c’est du dopage il a vraisemblablement eu recours à des injections et non uniquement des inhalations.
Il ne va pas nous faire croire qu’il est sous Ventoline toute l’année?
Le Salbutamol en grande quantité présente des effets anabolisants, c’est à dire l’augmentation de la masse musculaire et la diminution de la graisse corporelle.
La morphologie de Froome et la priorité donnée à la faiblesse de son poids renforcent l’idée d’une utilisation dopante. je me rappelle d’une interview dans laquelle il évoquait se coucher avec la faim au ventre tout en assurant des grosses charges de travail lors de ses stages au Mt Teide. Vous trouvez ça naturel? Moi non.
Il est évident qu’il n’est pas naturel d’arriver à un tel niveau de maigreur tout en conservant sa puissance physique et sans supporter de fatigue. Il semble alors raisonnable de penser que pour arriver à ce résultat Froome a besoin d’un soutien médical plus ou moins lourd tout au long de l’année. En premier lieu pour maigrir et en second lieu pour ne pas supporter les effets d’un régime trop drastique et ainsi conserver sa puissance musculaire.
On arrive assez vite à la conclusion que cette assistance médicale doit être compliquée à gérer et qu’elle implique de multiples manipulations notamment au plan sanguin pour être à l’abri des contrôles longitudinaux.
Le dopage est arrivé à un tel seuil de sophistication qu’il est difficile de le maîtriser complètement.
Je ne suis pas un spécialiste mais en tout premier lieu je privilégie un apport extérieur et dans ce cadre je pense naturellement aux transfusions.
C’est la première investigation à mener.
Mais est-ce encore possible? A mon sens il faut recourir à un cobaye pour valider cette hypothèse qui est la plus plausible avant de se lancer dans des débats d’experts sur les raisons qui feraient qu’il a stocké le Salbutamol. Avant de le stocker il faut bien l’ingérer? Et comme il prétend ne pas avoir dépassé la prescription médicale lors de ses inhalations c’est donc qu’il en a ingéré d’une autre façon.
En résumé je pense qu’il y a eu une erreur sur cette poche de sang qui contenait trop de Salbutamol car remplie après une forte dose par injection. Ils ont manqué de diligence en ne vérifiant pas cette poche et ils sont pris sur la fait.
Ma foi à jouer les apprentis sorciers on finit toujours par se brûler. L’erreur médicale est là et nul part ailleurs. Maintenant si on entre dans les expertises pour expliquer pourquoi il a stocké le Salbutamol on comprend vite que l’on travaille à l’envers. Mais c’est dans cette brèche que la SKY va s’engouffrer et essayer de semer le doute qui en principe leur est favorable.
A l’UCI de les contrer et d’amener les débats sur une autre voie et de ne pas tomber dans le piège.
lbi
Il me semble que les transfusions sont détectées via le plastique. Point besoin, vu que comme mickael jackson procédait, les médicaments autorisés sont très puissants; il faut seulement rester sous les seuils.
Il faut voir si l’uci va laisser passer une explication bidon comme armstrong en 99, ou si elle va avoir du courage.
C’est beau le vélo pro!
Tiens, en ces temps pourris de neige, il serait bon d’avoir une discussion sur les home trainers; il me semble que ça a bien évolué depuis mon élite realaxiom de 2006!
Kluszczynski Marc
Alano, comment vous expliquer? C’est comme un orage, hein? Quand il tombe 1 m d’eau en 1 heure et quand il tombe 1 m d’eau en 24 h, les effets sont pas les mêmes. Bon, toujours là? Eh ben, pour Froome , c’est pareil. Ingérer 1600 microg de salbutamol en 3 h par exemple et la même dose en 24 h, c’est pas pareil du point de vue de l’élimination. Dans le 1er cas il est négatif et dans le 2nd positif. D’accord?
Kluszczynski Marc
Euh, je me suis trompé c’est l’inverse!
alano39
les transfusions ne sont pas détectées par le plastique. Dans le cas de Contador c’était un contrôle supplémentaire fait par le laboratoire allemand. ce type de contrôle n’était pas fait par le laboratoire français habituel.
D’ailleurs pour l’affaire Contador il en a été tiré aucune conclusion.
@ Kluszczynski Marc: ce n’est pas la peine de prendre un ton professoral et de faire usage de parabole quand bien même tu serais docteur ou chercheur en la matière. On peut expliquer les choses calmement d’autant plus si elles sont étayées par des analyses médicales. Des assertions ne sont pas des démonstrations et des paraboles n’apportent pas de preuves médicales.
Qui plus est, je demande à faire des investigations partant de cette hypothèse qui me semble celle qui est la plus vraisemblable notamment si on tient compte des précédents en matière de dopage. Je ne suis pas catégorique mais seulement suspicieux et pragmatique. Je me permets aussi une parabole avec l’alcool: si tu as de l’alcool dans le sang c’est que tu as bu et non pas uniquement parce que ton organisme a mal éliminé. Essaye de donner une telle explication aux flics et tu verras qu’ils ne prendront même pas la peine de t’écouter et encore moins de ne pas te verbaliser. Ils partiront du principe que tu as bu plus que de raison.
je comprends que pour ta part tu considères que Froome a uniquement inhalé du Salbutamol et qu’il faut limiter le périmètre des investigations à cette hypothèse. Permet moi d’en douter.
Mon côté pragmatique veut que je partes de ses déclarations à savoir qu’il a pris le même nombre d’inhalations que d’habitude. Or ni avant ni après il n’a été positif. Donc il faut chercher ailleurs.
Ce ne peut être une déshydratation car justement ce jour là il a assuré sa victoire et lâché Nibali. Qui plus est, les jours suivants il était au top or nous savons tous que les effets d’une déshydratation perdurent plusieurs jours. Mieux encore il était mieux sur cette fin de Vuelta.
Partant de là il me semble normal de vérifier comment une poche contaminée prise la veille ou le matin même permet d’arriver à ce niveau de salbutamol en tenant compte des prises par inhalation.
Je ne suis pas un spécialiste mais cette possibilité me taraude l’esprit et il est normal d’essayer de comprendre et donc de faire des tests.
je ne sais pas s’ils seront concluants mais ce serait une erreur de ne pas le faire.
Si d’aventure on constate qu’avec une transfusion on arrive à reproduire ce taux il sera avéré que le dopage peut expliquer ce taux.
Et en plus cela démontrerait que le sang était très hautement contaminé et qu’il avait été ponctionné après un lourd protocole de dopage ce qui attesterait d’un dopage continue. Ou encore une erreur de manipulation avec un ajout de Salbutamol excessif.
Je ne prétends pas que mon analyse soit bonne car je ne suis ni médecin, ni hématologue et encore moins expert en la matière mais je considère que c’est une piste à creuser tant d’un point de vue logique qu’au regard de ce que nous avons pu connaitre par le passé.
Jean-Luc
Je ne peux pas concevoir un Giro ou TdF 2018 avec Froome.
plasthmatic
Commentaire 15 : la différence, c’est que si l’orage est subi et que l’eau ne nous demande pas notre avis pour nous inonder, le salbutamol ne vient pas tout seul dans le sang.
Bon, pour faire partie des consommateurs (de formotérol plutôt), je sais bien qu’on aimerait choisir de ne rien prendre, autrement dit que la consommation de ces produits par les asthmatiques est d’une certaine façon, mais de façon certaine subie, elle aussi : faut bien respirer.
Mais enfin, 1600 microgrammes en 3 heures (j’ai bien noté : ‘par exemple’), ça pose la question de la conduite (je ne recommence pas mon précédent message d’il y a qqs jours).
Précision à toute fin utile : écrire à charge ou à décharge n’est pas mon propos. Simplement, on ne peut nier les questions qui se posent, parmi lesquelles celle de la conduite dans le cas présent, de la quantité prise, de son mode d’administration comme le note légitimement alain devenu alano, et puis, ce truc qui m’échappe : courir une vuelta, avec les efforts, la nécessité absolue de récupération, à ce point d’asthme.
mica
Je n’ y comprends plus rien!
Ce que je sais, c’ est que Froome n’ est pas le seul à en prendre (Salbutamol ou autre chose) et que le cyclisme n’ est pas le seul sport concerné (loin de là)…… voir ski de fond, athlétisme, natation ,trail….etc….etc.
Bon, ce n’ est pas une excuse.
Edgar Allan Poe
Pourquoi se perdre en hypothèses quant au(x) mode(s) d’administration du salbutamol dans le cas de Froome ? Il dépasse le seuil du double admis ? Que les sanctions de l’UCI et celles internes à la SKY s’appliquent !
Libre au coureur d’apporter les arguments et preuves scientifiques et cartésiennes qu’il n’a pas triché. Nous vivons en démocratie, Froome a le droit de se défendre. Ça s »appelle la présomption d’innocence. Mais il devrait être suspendu à titre préventif : il faut l’empêcher de nuire à sa santé, ce grand malade qui s’ignore.
Mais concernant l’image du sport cycliste, le mal est fait !
Personnellement, je trouve l’apport de Marc Kluszczynski très intéressant car il est factuel, et sans jugement. Je m’aperçois que le cadre est assez bien posé par l’UCI : la prise en compte des durées d’élimination des produits est une donnée très importante, un argument de condamnation qu’il sera difficile de contourner, au delà des doses relevées dans l’organisme de Bioman. Il y a d’ailleurs fort à penser qu’il y ait eu une erreur dans le calcul du temps d’élimination. Des têtes vont tomber chez les rosbifs !
Pourquoi Froome plus qu’un autre coureur…espagnol par exemple, alors qu’il semblerait qu’il y ait eu matière à épingler des coupables depuis de nombreuses années sur la Vuelta, avec sa réputation de course « open bar » dans le milieu ?
lbi
plasthmatic, il ne s’agit pas d’asthme mais de dopage; tout comme il ne s’agissait pas de problème rénaux avec l’epo, mais de dopage.
lbi
« Un front judiciaire est aussi ouvert depuis quelques mois, annonce Le Canard enchaîné dans son édition de mercredi : à la suite d’une enquête préliminaire du parquet financier, les juges d’instruction Claire Thépaut et Serge Tournaire ont été nommés l’été dernier pour enquêter sur le sujet.
« Appuyés par la division des infractions financières de la gendarmerie, ils épluchent les liens entre équipes internationales, sociétés privées et hautes instances du cyclisme», explique Le Canard enchaîné. Selon l’hebdomadaire, les deux juges soupçonnent «un pacte de corruption scellé au plus haut niveau international» qui aurait «profité à de très grands coureurs» : «Il leur aurait permis de bénéficier des dernières avancées technologiques en matière de… moteurs électriques. »
!!!
Dany
Les anciens doivent rigoler au sujet du Subultamol; eux, en bas des cols ou pour le sprint, c’était une bille de trinitrine…
Je suis lecteur assidu de « Sport et Vie »revue en tout point remarquable. Comme nous avons la chance d’avoir Marc Kluszczynski sur le blog,voyant certains bloggers contestataires mais passionnés,j’ai souvent rêvé d’une rencontre une fois par an entre lecteurs et membres de Sport et Vie.Le courrier des lecteurs est trop restrictif.Tiens pourquoi pas un blog pour les abonnés avec un tarif plus élevé pour les frais occasionnés ?
françois
Merci à marc pour ses explications.
la performance de froome ce jour là est elle compatible avec une crise un peu plus aiguë de cet « asthme d’effort « ?
Froome et son staff pouvaient ils vraiment ignorer qu’en modifiant les modalités et les doses du traitement, ils pouvaient se faire prendre au contrôle, quand bien même ce type d’affaire au salbutamol est un vieux classique?
La sur-utilisation de la ventoline ne fait elle pas partie des fameux gains marginaux de sky, revendiqués par l’un des ses anciens entraîneurs?
( comme disait clémenceau, je fais la guerre…).
Question directe à marc, est ce qu’une autre explication plausible existe ( injection, produit masquant, etc…)?
Pour ma part, je considère que sky à trop jouer avec les règles s’est fait prendre cette fois à son propre jeu.
Le milieu qui n’attendait qu’une chose, que les anglais ne franchissent la ligne jaune va cette fois lâcher les chiens, je ne vais pas pleurer sur le sort du britannique. Tel al capone emprisonné pour fraude fiscal, j espère seulement que froome passera un jour à la caisse pour l’ensemble de son oeuvre. Et si l’enquête en cours sur un éventuel dopage mécanique pouvait aboutir sur du concret, en évitant cette fois de faire payer les lampistes, on ne s’en porterait que mieux.
nick
oui, peut-être que, contrairement à ce qu’avait laissé entendre portal sur le dernier tour (la fameuse combi : « oui, on triche mais bon, les autres équipes ont qu’à faire pareil… bon, c’est vrai aussi qu’y sont pas protégés comme nous »), ils avaient pas pensé à l’élection-plébiscite de lappartient,
erreur bête mais ça suffira, allez savoir, à faire tomber l’édifice, d’autant que tout le monde les attend au tournant depuis déjà belle lurette (le grand départ du tour au yorkshire, après le cadeau fait à Wiggins et ses 100 km clm),
entre autres,
j’ai lu sur ce forum que le labo avait attendu avant de transmettre le contrôle (a + b), pour éviter qu’il ne soit classée par cookson,
rucpap
je peux parler en connaissance de cause de l asthme jetais asthmatique à 19 ans avec une bronchite chronique mon traitement a été le suivant je me suis fait désensibiliser les bronches ( traitement de fond en hiver sur plusieurs mois) il suffit de le demander à un médecin généraliste IL m a donne ce u il fallait pour ça ( ce n e tait pas des produits dopants)Avant, JE ne pouvais pas monter une cote d un km à % moyen sans être asphyxié .APres j’ai fait de la compète pendant 8Ans et 150courses locales sans ne jamais plus souffrir d asthme .Quand on veut se soigner , on peut ! sinon c est qu on préfère se « soigner » au salbutamol (ventoline) alors là on glisse sur une pente très savonneuse ….
Il ne faut pas me raconter d histoires avec cette déshydratation Quelle explication hypocritement mensongère !!
vous avez revu sa « perf « au montventoux 2013 dans les videos que j’ai prises sur youtube ?? un asthmatique ne peut pas faire une montée pareille , parole d ancien asthmatique
Romuald
L’AMA devrait simplifier la réglementation ou les AUT. Rien de pire que le traitement des ambigüités. Et il faudrait ajouter que la clarence du salbutamol doit probablement différer d’un individu à un autre. Qu’est-il advenu au médecin qui a autorisé le coureur à multiplier les doses ? Y a-t-il possibilité, d’un spray à un autre, que la dose varie à quantité inhalée équivalente ?