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Catégorie : Cyclisme québécois Page 8 of 36

Radio Bidon #13

C’est toujours excellent, c’est Radio Bidon. Cette fois-ci, des interviews avec des acteurs canadiens des derniers Mondiaux, Simone Boilard et Mike Woods.

À ne pas manquer.

Merci à Charles Ostiguy et son équipe pour cette initiative tellement rafraichissante!

Woods, avec beaucoup d’émotions!

Difficile, très difficile de rester en contrôle de ses émotions hier alors que Mike Woods, d’Ottawa, « Woodsy » pour les intimes, celui avec qui on a déjà fait de nombreux « a-loop » dans le Parc de la Gatineau les mardi soirs, s’imposait sur la 17e étape de la Vuelta, au coeur du pays basque terre de cyclisme, et au terme d’une difficile ascension vers Balcon de Bizkaia (le Mont Oiz) avec une dernière rampe de 800m dantesque.

Payez-vous les images du final (ci-bas), difficile de ne pas ressentir même d’ici à Ottawa-Gatineau toute la souffrance physique de Woods, toute l’intensité d’un effort total, particulièrement dans les derniers 500m où il s’arrache littéralement jusqu’à la ligne, et alors que Theuns derrière maintient la pression. Remuant.

Surtout qu’en voyant le retour de Majka et Theuns sous la flamme rouge, je me suis dit que c’était cuit pour Woods. Mais non, Woods a tenu. Et il a gagné! Sur Facebook, je peux vous dire que la communauté cycliste de la région ici à Ottawa-Gatineau n’est pas peu fière de cette grande victoire de notre coureur.

Mais il y avait bien plus.

L’entrevue accordée par Woods après l’arrivée a révélé bien plus, une victoire spéciale pour Woods, une victoire pour son fils Hunter mort-né il y a quelques semaines, à la 37e semaine de grossesse. Pour sa conjointe aussi.

Ouf… l’entrevue nous arrache des larmes. Le journaliste lui-même en avait le sifflet coupé.

Un puissant exemple de ce qu’on peut accomplir lorsqu’une motivation suprême nous habite.

À mes yeux, Woods est passé dans une autre dimension hier.

Woods est d’abord le 3e Canadien de l’histoire à remporter une étape sur un grand tour cycliste, après Steve Bauer et Ryder Hesjedal.

Woods a surtout pris une autre dimension comme athlète de haut niveau capable de s’ouvrir à ses émotions, qui partage des moments « de la vraie vie », dans un moment de sincérité totale, parce que la vie n’est pas composée que de moments « yahoo! » comme les médias sociaux semblent nous le renvoyer constamment. On ne peut en dire autant de tous les hommes sportifs de haut niveau gavés à la testostérone qui ne font que projeter une image de durs… pourtant souvent fausse ou construite, ou qui ne font que s’en tenir à leurs lignes-média pré-construites et trop souvent vide de sens.

Bravo Mike! Et respect. Très fier de toi. Une grande victoire hier, vraie, totale. Tu as toutes tes chances à Innsbruck, il faut y croire. Mais pour le moment, savoure. L’exploit n’est pas banal, ni commun.

La révélation Enric Mas

Le jeune espagnol de 23 ans – qu’on appelle déjà le nouveau Contador – est désormais 3e du général derrière Yates et Valverde, après avoir réalisé hier une superbe étape. Il était 12e du général il y a à peine 5 étapes!  Quintana, Kruijswijk, Roglic ne peuvent plus gagner, ils ont perdu trop de temps hier, ca se jouera donc entre Yates et Valverde. À 38 ans, Valverde a une chance inouïe qui se présente à lui… et espérons que son équipe Movistar fera le nécessaire pour déboulonner Yates. Pour Mas, terminer 3e de la Vuelta serait déjà un immense exploit. Il est déjà assuré de ramener le maillot de meilleur jeune à Madrid. Prochain rendez-vous samedi!

Finalement, un vélodrome couvert au Québec!

C’est la meilleure nouvelle dans le monde du cyclisme depuis un moment: le Québec aura enfin un vélodrome couvert!

Depuis le temps qu’on espérait une telle nouvelle sur ce site!

Plusieurs informations sont toutefois incohérentes d’un média à l’autre ayant rapporté la nouvelle.

Dans certains, on affirme que le projet global est estimé à 10 millions de dollars, dans d’autres médias à six millions de dollars.

Ce qui est précis cependant, c’est l’engagement du Gouvernement du Québec à investir 4,5 millions dans le cadre de son fond de développement du sport et de l’activité physique. La ville de Bromont injectera une somme de 2 millions, portant le budget à 6,5 millions. Si le projet coûte plus cher, c’est du côté du privé et d’autres partenaires que l’équipe veut combler la mise.

La date d’ouverture est également incohérente d’un média à l’autre. J’ai pu voir aujourd’hui l’automne 2019, ou carrément 2020.

Le site est évidemment le Centre national de cyclisme de Bromont, là on y trouve déjà une piste à ciel ouvert. Outre un toit, une nouvelle piste sera installée et des infrastructures pour la pratique du BMX, de la gymnastique, du volleyball ou de la trampoline ainsi que de la course à pied seront aussi disponibles via deux gymnases.

Les phases subséquentes du projet (d’où peut-être la confusion sur le montant total du projet comme sur les dates de mises en service) portent sur la rénovation du bâtiment actuel du CNCB ainsi que sur le développement d’un volet médical et scientifique.

Mine de rien, c’est tout un centre d’intérêt cycliste que Bromont développe actuellement, avec le vélo de montagne déjà bien développé autour de la montagne. Nul doute qu’avec un vélodrome couvert, l’attrait de cet endroit pour la pratique de toutes les disciplines du cyclisme sera difficile à battre.

Il fait également plaisir de lire que le vélodrome sera ouvert 365 jours par an, maximisant les possibilités d’y aller s’entrainer. Rien de mieux qu’une séance d’une heure de piste par semaine sur un pignon fixe l’hiver pour entretenir le coup de pédale!

Situé à environ 45min de route de Montréal et Sherbrooke, Bromont demeure facilement accessible de ces grands centres urbains. Ce serait toutefois bien de voir l’Autoroute 10 passer de deux à trois voies, cet autoroute étant déjà très fortement sollicité les vendredi et dimanche soirs.

Bravo à toute l’équipe derrière ce projet et à la FQSC pour avoir soutenu l’initiative!

Marinoni… autrement

GP Cycliste de Gatineau: sans Simone Boilard

C’est à partir de demain jeudi et jusque dimanche prochain que se dérouleront plusieurs épreuves dans le cadre du Grand Prix cycliste de Gatineau.

Ca démarre jeudi soir 17h30, avec la course sur route chez les femmes. Deux boucles du Parc de la Gatineau (ca monte et ca descend) suivies de plusieurs petites boucles façon critériums autour de la ligne départ-arrivée située sur la Promenade du Lac des Fées, près du coeur de la ville. De quoi bien mettre en jambes les filles!

Le lendemain vendredi, place à l’épreuve phare du Grand Prix, le chrono UCI. Le parcours cette année est intéressant, les filles iront retourner en haut du lac Pink dans le Parc de la Gatineau, de quoi rendre le parcours sélectif.

Dimanche, place aux autres coureurs et cyclistes avec les épreuves Medio et GranFondo, là encore dans le Parc de la Gatineau, sur un parcours magnifique et sélectif. On peut encore s’inscrire ici!

Espérons le public plus nombreux que les années précédentes, c’est important. Le Grand Prix en est cette année à sa 9e édition, un tour de force de la part des organisateurs.

Seul petit regret, l’absence d’une épreuve sur route pour les coureurs maitres, qui pourrait être au calendrier de l’Association des cyclistes vétérans du Québec (ACVQ). Nous avons perdu il y a plusieurs années le GP OBC dans le Parc de la Gatineau qui se disputait à la mi-juillet, ca serait tellement formidable de retrouver ce parcours pour une épreuve exigeante, une semaine après le GP du Nordet. Je peux faire quelque chose?!

Les favorites

Pas simple à décrire, la liste des partantes n’étant pas encore disponible. Chose certaine, Karol-Ann Canuel sera une des favorites pour l’emporter sur le chrono, et une des favorites de la foule puisqu’elle est à domicile, pour ainsi dire.

La jeune sensation québécoise Simone Boilard ne sera toutefois pas présente, ayant été victime d’une chute lors de la course Winston-Salem le week-end dernier aux États-Unis. Elle se rétablit actuellement de ce contretemps.

Un autre Gatinoise sera à suivre, Arianne Bonhomme, 23 ans et spécialiste de la poursuite sur piste. Le chrono devrait lui convenir assez bien.

GP du Nordet: une édition difficile

Ca a roulé vite hier chez les M2 au GP du Nordet!

Toujours une si belle course que j’aime beaucoup, sur un parcours usant qui assure toujours une sélection par l’arrière. En gros, pas besoin d’attaquer: les gars lâchent les uns après les autres, au rythme des côtes qui se succèdent sans répit.

J’ai été surpris de ne voir qu’environ 70 coureurs au départ, bien loin des… 140 M2 qui s’étaient présentés au GP de Contrecoeur il y a quelques semaines… Le Nordet vous ferait-il peur les boys?!

Le vent difficile à gérer a compliqué les choses par moment, comme quelques coureurs qui s’étaient de toute évidence mis en tête de durcir la course dans chaque ascension. C’est pas compliqué, j’ai mes « personal best » dans toutes les côtes, à ma 4e participation! Le premier aller-retour en particulier a été difficile à encaisser, des coups de butoir étant donné dans toutes les côtes. À la longue, ca use les jambes!!!

Du coup, c’est une quarantaine de coureurs déjà bien rincés qui se sont présentés au pied du juge de paix, cette côte difficile au km 95. Sous un forcing impressionnant de mon coéquipier Martin, 7 coureurs se sont dégagés sur le haut. Pas de panique, je suis juste 40m derrière, et ça va rentrer.

Ben non, pour la première fois, c’est pas rentré. On ne les a jamais revu, malgré les efforts sympathiques de Pierre Boilard qui essayait tant bien que mal d’organiser notre petit groupe de chasse composé d’une petite 20aine de coureurs. Nous n’étions pourtant pas loin des 7 fuyards devant! J’ai pris plusieurs relais, on ne peut pas en dire autant de plusieurs autres coureurs de mon groupe, comme d’hab.

C’est un coureur d’Ottawa qui gagne en faisant un… Froome de lui, s’échappant de l’échappée (vous suivez?) à 3-4 kms de l’arrivée au profit d’une… descente! Je fais pour ma part 5-6e du sprint pour la 6e ou 7e place. Merde, encore entre la 10e et la 15e place sur cette course, ca devient vraiment fâchant… Chose certaine, on était tous pas mal rincés à l’arrivée!!!

Chapeau bien bas également à Bruno Langlois qui a gagné solo chez les Séniors 1-2, mouchant du coup l’équipe Silber au complet, excusez-un-peu. Putain, ce mec est un guerrier incroyable! Si j’avais été coureur cycliste, j’aurais aimé être comme Bruno Langlois, que je ne connais par ailleurs pas. Mais immense respect pour ce champion extraordinaire, qui a gagné hier pour la 3e année de suite je pense. Le Nordet, ca appartient à Bruno!

Bref, une autre très belle édition sous le soleil, grâce à une organisation bien rodée et efficace. Merci au sympathique speaker de l’événement, qui a encore cette année fait une super-job! Super-course, très dure certes, mais tellement l’fun et intéressante. De ces courses qui imposent un respect parmi tous les coureurs qui en terminent avec ce monstre!

Accident dans le Parc: espérons du jugement

Les promenades du Parc de la Gatineau sont ouvertes à la circulation automobile depuis le 18 mai dernier.

12 jours.

Il n’aura fallu que 12 jours pour qu’un drame se produise: deux jeunes adultes (20 ans) se sont tués mardi soir près de 23:45 lorsque leur voiture a fait une violente sortie de route, pour finir sa course dans le bois, contre des arbres.

Imaginez la vitesse…

Du coup, tous les bien-pensants y vont de leurs analyses autant dans les médias traditionnels que sur les médias sociaux. Le médiocre côtoie la connerie… et on a évidemment mis dans le coup des cyclistes, leur demandant si le Parc était dangereux. Évidemment, de part leurs réponses (bien sûr qu’il est dangereux), les cyclistes se mettront encore davantage à dos une partie de la population (surtout celle qui conduit des F150), exacerbant les tensions déjà grandissantes entre automobilistes et cyclistes.

De mon côté, j’ai une réelle inquiétude. Elle concerne le jugement. Que voulez-vous, beaucoup de nos semblables humains en ont très peu.

Car évidemment, qu’est ce qui va se passer? Il y a fort à parier que la présence policière sera très renforcée dans le Parc au cours des prochains jours et semaines, et que ces policiers s’attaqueront autant aux automobilistes qu’aux cyclistes.

C’est là que ça risque de déraper. Les cyclistes paieront pour cet accident malheureux qui n’a pourtant rien à voir avec eux.

Parce que deux cyclistes qui roulent côte à côte, ça n’a à peu près jamais conduit à deux morts sur le coup…

Il est autrement plus dangereux de conduire à tombeau ouvert un véhicule de plusieurs centaines de kilos dans le Parc de la Gatineau – un parcours sinueux, avec une visibilité parfois réduite – que de rouler à vélo à 30km/h deux par deux…

Certes, il faut partager la route entre automobilistes et cyclistes, et il faut que chacun respecte le code de la route. Mais il m’apparait autrement plus important de mettre un terme à ces courses de voitures et de motos bien connues dans le Parc que de s’attaquer aux autres usagers paisibles qui viennent se mettre en forme dans le Parc.

D’autres solutions sont-elles envisageables, comme de fermer aux voitures et motos la route du Parc le soir après une certaine heure? Tout est possible bien sûr, mais il faut voir à l’intérêt de la majorité. L’exemple malheureux du circuit du Centre Asticou est là pour nous rappeler que les solutions extrêmes briment surtout une vaste majorité d’utilisateurs pourtant paisibles et qui ne veulent qu’utiliser un endroit pour se mettre en forme…

La logistique derrière le GranFondo Mont Tremblant

J’étais encadreur hier dimanche au sein du peloton rapide du 125 kms du GranFondo Mont Tremblant. L’occasion notamment de retrouver Marc-André Daigle avec qui je fais une bonne équipe sur la route depuis l’an dernier, et de nombreux autres amis(es) présents(es) sur cette épreuve que j’affectionne tout particulièrement, depuis la toute première édition.

Outre le fait que ce GranFondo incarne mieux que n’importe quelle autre épreuve le fameux « esprit cyclosport », j’ai cette année découvert toute la logistique derrière l’événement.

Et j’ai été très impressionné!

Absolument rien, rien de rien, n’est laissé au hasard, ceci afin de faire de l’expérience du participant une totale réussite.

Chapeau bien bas à Simon Saint-Arnaud, Luc Couillard, Pierre Fortier et tous leurs collègues pour une organisation tellement professionnelle et rodée! C’est vraiment impressionnant de précision et d’ordre.

Saviez-vous par exemple que chaque peloton sur la route (il y en a 13!) est suivi en temps réel sur une carte intéractive depuis un « poste de commandement » fixe au village de Mont Tremblant, permettant à l’équipe en place de réagir au quart de tour à la moindre situation? Souriez! vous êtes suivis en tout temps lors de votre GranFondo par des personnes dans ce « quartier général » qui sont les chefs d’orchestre de l’épreuve!

Un système efficace de communication radio permet aux encadreurs sur le vélo, aux motos suiveuses, aux voitures d’assistance et au poste de commandement de communiquer en tout temps. Vous avez un problème quelconque? Pas de stress, l’assistance vous arrivera avant même que vous ayez eu le temps de lever le bras…

Chaque peloton est régulé à la minute près, assurant une sécurité totale durant l’épreuve, et évitant les embouteillages par exemple sur les zones de ravitaillement. Les tableaux de marche sont précis et respectés, le poste de commandement orchestrant le tout depuis l’arrière et les véhicules d’encadrement s’ajustant en temps réel.

Et comme d’habitude, l’organisation sur le terrain est totalement irréprochable. Super ambiance au village d’accueil, bénévoles nombreux, parcours signalés et sécurisés, encadrement des policiers, service de dépannage technique et médical ultra-efficace avec une coordination depuis le poste de commandement, ils ont tout, tout, tout prévu. Même des « zones de resserrement » sur le parcours permettant aux encadreurs de resserrer le peloton en attendant d’éventuels retardataires, tout en respectant le tableau de marche.

Bref, j’ai encore eu cette année un plaisir monstre à participer à un si bel événement, mis sur pied par une si belle organisation. Merci à Luc en particulier… et ce fut un réel plaisir que de travailler hier avec mes collègues encadreurs et Anne-Marie dans la voiture derrière à notamment constamment remonter des retardataires dans le peloton. De bons efforts par moment! Mais les jambes tournaient bien…

Et puis, le GranFondo c’est aussi des rencontres, comme celle de mon co-chambreur Kevin, un gars de… Sherbrooke comme moi. Du coup, les discussions se sont terminées à 1h du mat dimanche matin… et la nuit fut donc courte!

Je crois que nombreuses sont les organisations qui auraient avantage à prendre exemple sur celle du GranFondo Mont Tremblant… même celles des cyclosportives en Europe, où j’ai souvent participé à des épreuves où l’encadrement était très, très défaillant voire dangereux.

Le GranFondo Mont Tremblant? Tout simplement la meilleure cyclo au monde! Si vous en avez une à faire, c’est celle-là. Je vous rappelle que les choix de distance sont nombreux, vous permettant aussi de vous « péter » une belle ride si vous aimez les défis…

En photo, deux Sherbrookois et une bête! Ce fut un plaisir les boys!!! (et contrairement à ma réputation, je porte le casque, moi…)

GP de Contrecoeur: putain, ça fait du bien!

Je participais dimanche dernier au GP de Contrecoeur chez les M2.

La journée était splendide, grand soleil, pas froid du tout, pas de vent, le bonheur.

Ca faisait surtout du bien de retrouver les potes du peloton M2 au Québec. Les mecs, vous m’avez manqué ces derniers mois!!! Merci Vincent, merci Alain, entre autres, de votre accueil. Pour le mort que je suis ces temps-ci, c’est inestimable.

Mais je ne savais pas que pour être « in » dans le pack cette année, fallait porter la barbe « hipster style »… Z’auriez dû me prévenir!

J’ai découvert une très belle organisation, réglée au quart de tour. Bravo aux organisateurs, les Dynamiks de Contrecoeur, qui ont été « sur la coche » toute la journée. Rien à dire! Ou plutôt ceci: si vous pouviez mettre un ou deux cols hors catégorie dans le parcours l’an prochain, les petits grimpeurs format poche comme moi apprécieraient…

Autrement dit, ca n’a pas chômé dans le peloton: 43 de moyenne sur 80 bornes. Remarquez, c’était une chance: j’étais un peu juste pour le souper de la Fête des mères à Gatineau… Merci les boys!

À cette vitesse, bonjour pour s’échapper… je crois même que Tony Martin ou Tom Dumoulin n’y seraient pas arrivés. J’ai bien tenté de partir avec Alain (tout le monde connait Alain, non?!) dans l’avant dernier tour, mais notre tentative n’a pas duré 300m. Presque ridicule. La faute d’Alain, bien sûr.

Du coup, c’était clair que ça se jouerait au sprint, la faute à pas de vent.

Et c’était clair qu’il y aurait du matos plié. La faute à 120 mecs (sur environ 140 au départ) qui restent dans les roues toute la course et qui, soudainement à la flamme rouge, se retrouvent une pèche d’enfer.

Ben ca n’a pas loupé. Chute dans le dernier virage, à environ 800m de la ligne. Les boys, certains d’entre vous virent comme des cadets. Je ne donnerai pas de noms, mais j’ai les numéros de dossard! Je ne voudrais pas vous voir dans les premiers kilomètres de la descente du col du Galibier, côté Lautaret, ni dans celle du col du Chat, côté Chambéry.

Je jouais personnellement un top-10. Marco Pantani n’a jamais gagné un sprint sur les Champs-Élysées non plus.

Bien positionné à l’amorce du dernier virage, presque dans la roue d’Alain, j’étais confiant dans mon « snap » comme il dirait…

Ben j’ai perdu mon momentum avec cette chute sur ma gauche. Alain aussi d’ailleurs. Le temps de ré-accélérer et de finir, la victoire – et le top-10 – étaient joués. Un petit malin me saute sur la ligne, entre le stand des commissaires et moi, dans un trou de souris. Bravo champion, prise maximale de risque pour finir 31e au lieu de 32e… Une chance que je roule droit. J’espère que t’a gardé la photo au moins…

Enfin, peu importe. Bilan donc, 32e du sprint. Pas de quoi pavaner, sinon que je suis sur la première page des résultats… non mais qu’est ce qu’on s’en fout!

Je suis surtout reparti avec toutes mes dents, ce qui n’est pas le moindre des succès. C’est important, les dents. Surtout en cyclisme, où le moins que tu en as, le plus que tu vas vite… dans tous les sens du terme! Mon coéquipier Richard n’a pas eu cette chance chez les M3, chutant lourdement dans le sprint final. Prompt rétablissement Rich!

Bref, une très belle journée, je me suis éclaté avec vous les boys. Merci aux organisateurs, merci à la Fédération, aux commissaires, aux bénévoles. Mention très bien. Molto bene. Molto forte.

Les choses sérieuses commencent bientôt, notamment avec le GP du Nordet. Ca, ca sera une autre paire de manches. On aura besoin de beaucoup de dents à ce moment… Vous avez trois semaines pour perdre vos bedaines de bière les boys! Et je vous préviens tout de suite: j’aurai une arme secrète pour le Nordet…

Après, ce sera la grande lessive pour moi: Gavia, Mortirolo, San Christina. Oui, dans la même journée. Non, pas au Giro.

Tous les résultats de Contrecoeur sont ici.

Des photos circulent sur Facebook (Olivier Racine, M.A. Vachon). Merci à tous les photographes, dont M.A Vachon pour la photo ci-bas. Well done! Même pas retouchée dans PhotoShop…

Louis Barbeau: Vélodrome couvert au Québec? Réponse en mai!

C’est avec plaisir que j’échangeais récemment avec Louis Barbeau, directeur général de la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC). Au coeur des échanges, la pratique du cyclisme de performance dans la région de Montréal, le projet de vélodrome couvert au Québec, la réforme du code de la sécurité routière, le calendrier de courses 2018, les freins à disque, la popularité croissante du vélo de montagne et la relève parmi l’élite.

La Flamme Rouge : Louis, voilà un moment que tu es à la direction de la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC). Toujours autant de plaisir ?

Louis Barbeau : Ça fait effectivement longtemps que je suis à la FQSC, 31 ans, dont les 15 dernières années comme directeur général. J’ai encore autant de plaisir puisque le cyclisme est une véritable passion. Par ailleurs, les défis sont encore nombreux et j’espère être en mesure d’apporter une contribution significative pour les réaliser avec l’aide évidemment de l’équipe à la FQSC et de l’ensemble des membres (clubs, organisateurs, entraîneurs, …)

LFR : Toujours autant de plaisir à lire La Flamme Rouge ?!

LB : Absolument ! J’estime que la Flamme Rouge contribue à faire connaître et apprécier le cyclisme auprès de tous ses lecteurs, plus particulièrement pour tout ce qui concerne le cyclisme au Québec.

LFR: La FQSC a lancé un nouveau site Internet l’an dernier. J’entends parfois des commentaires à savoir que l’information est difficile à trouver. Comment ça se passe de ton point de vue ?

LB: Comme n’importe quel nouveau site, les gens doivent s’habituer à sa nouvelle structure. Je crois que dans l’ensemble l’information est plus facile à obtenir, mais il y a toujours place à amélioration et certaines sections sont encore en développement.

LFR : Le cyclisme à Montréal a été sur la sellette l’an dernier : les menaces qui ont plané sur l’accès au circuit Gilles Villeneuve, le décès malheureux de Clément Ouimet sur la voie Camilien Houde alors qu’il s’entrainait… Comment la fédé a pu appuyer la communauté cycliste de Montréal dans ses revendications et défis?

LB : Ça a été une année particulière en 2017, car outre ces événements, il y a aussi eu un changement à la mairie de Montréal. Le décès de Clément a remis au premier plan le débat quant à l’utilisation de Camilien Houde comme voie de transit entre deux parties de la ville, débat qui existe par ailleurs depuis fort longtemps. La Fédération est active auprès de conseillers de l’équipe de Mme Plante tout comme avec Vélo Québec pour trouver des solutions à ces enjeux. Minimalement, on veut des dispositions pour réduire le trafic sur Camilien Houde et prolonger le muret qui sépare les deux voies pour améliorer la sécurité des cyclistes. On soutient également un événement comme la Cyclovia, qui permet de donner accès privilégié aux cyclistes, notamment sur la montée Camillien-Houde, à quelques occasions durant la saison. Dans le cas du circuit Gilles Villeneuve, la Fédération fait partie d’un comité qui regroupe également Vélo Québec et la Fédération de triathlon du Québec qui vise à bien gérer ce circuit. L’an dernier, nous avions amené le Parc Jean Drapeau à assouplir sa position, par exemple en aménageant des plages horaire d’entrainement pour les cyclistes de performance. Cette année, nous voulons que ces plages horaire soient encore disponibles bien sûr. À terme, c’est à dire en 2019 ou après, notre but est de faire en sorte que le circuit soit reconnu comme un lieu d’entrainement, et donc la FQSC est très présente dans ce dossier.

LFR : On sent une hausse de la tension entre cyclistes et automobilistes depuis quelques années. Où en est la réforme du code de la route ?

LB : C’est un projet de longue haleine et ça avance ! Pas plus tard qu’en février dernier, j’étais à l’Assemblée nationale pour présenter la position de la FQSC et répondre aux questions. On peut trouver sous le menu « sécurité », du site de la Fédération un document qui résume les récentes audiences publiques et les dossiers qui tiennent à cœur la FQSC. Il y a eu des avancées concrètes, comme cette zone de sécurité de 1,5m que les automobilistes doivent respecter lorsqu’ils dépassent un(e) cycliste. Et on continue à défendre nos autres dossiers prioritaires : permettre à des groupes cyclistes de rouler à deux de large car les automobilistes prennent moins de temps pour dépasser ces groupes, port du casque obligatoire, une position aussi prônée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), immobilisation des véhicules qui arrivent à contresens lors d’événements cyclistes comme des courses provinciales, une disposition déjà en vigueur dans des pays comme la Belgique par exemple. À noter que la position de la FQSC sur la question du port obligatoire du casque est différente de celle de Vélo Québec, qui soutient qu’une telle obligation aurait un effet négatif sur la pratique du cyclisme. À la FQSC, on pense que si effet négatif il y aurait, ce qui n’est pas certain, cet effet ne serait ressenti que durant une brève période d’ajustement comme ce fut le cas dans certaines régions où cette disposition a été adoptée, comme en Espagne, en Australie, en Nouvelle-Zélande ou encore dans quelques états américains et sept provinces canadiennes. Et à Sherbrooke, le port du casque est obligatoire pour les moins de 18 ans.

LFR : Passons au projet d’un vélodrome couvert au Québec. Où en sommes-nous sur ce dossier Louis ?

LB : Là encore, ça avance bien ! En novembre dernier, le Gouvernement du Québec a ouvert un budget de 100 millions de dollars pour des infrastructures sportives et récréatives. Dans ce contexte, un dossier très étoffé pour un vélodrome couvert à Bromont a été déposé rapidement et c’est à ce jour le dossier le plus avancé. Je rappelle qu’en février 2017, la FQSC avait remis un dossier complet démontrant la nécessité d’avoir un vélodrome couvert au Québec, et Bromont a pu s’appuyer sur ce dossier. Le projet de Bromont a également su mobiliser la région et a obtenu non seulement un accueil favorable de la population, mais également du financement local. On attend une réponse du gouvernement d’ici le début juin environ, et cette réponse dépendra bien évidemment du nombre de projets déposés dans le cadre de ce budget disponible de 100 millions de dollars. L’argument fort qu’on fait valoir dans le dossier est l’absence au Québec d’une telle infrastructure. Si la réponse est positive, le but sera d’avoir un vélodrome opérationnel à la fin de l’automne 2019.

D’autres projets étaient en cours d’élaboration, comme à Trois-Rivières, Montréal ou Québec. Pour celui de Montréal, de nouvelles rencontres sont à venir pour faire le point, compte tenu de la nouvelle administration en place.

LFR : On parle beaucoup des freins à disque en compétition sur route. Peux-tu nous aider à comprendre ce qui sera autorisé ou non en 2019 ?

LB : Je peux comprendre que c’est un dossier qui porte à confusion dans la mesure où l’UCI n’a pas encore statué de façon définitive. Pour le moment, l’UCI permet l’usage des freins à disque seulement pour les équipes UCI lors des courses qui sont sous sa juridiction. Cyclisme Canada permet également à compter de cette année l’utilisation de ce type de frein au pays pour es courses qui ne sont pas de niveau international. C’est également le cas aux États-Unis. Au Québec, les freins à disque seront donc autorisés dans les courses sur route en 2018 pour les coureurs des catégories junior en montant, donc incluant senior et maître. L’utilisation des freins à disque demeure donc interdite pour les coureurs des catégories atome à cadet inclusivement. Il est important de préciser que ce n’est pas parce que c’est autorisé cette année que les freins à disque le seront encore l’an prochain. Cela dépendra de cette période de mise à l’essai, et des décisions qui sont à venir du côté de l’UCI. J’ajouterais enfin qu’il n’y a pas d’études à l’heure actuelle qui démontrent hors de tout doute que les freins à disque sont plus efficaces que les freins à étrier pour les vélos de route.

LFR : L’an dernier, on a vu les Championnats québécois de contre-la-montre par équipe annulés. Ils sont de retour cette saison.

LB : Oui Laurent, après deux ans d’absence. Cette année, on a décidé de combiner au même endroit les Championnats québécois de contre-la-montre par équipe et de critérium, un peu comme on le fait pour les Championnats québécois sur route et de contre-la-montre individuel. Cette combinaison aura certainement un effet positif sur la participation des coureurs. L’an dernier, à Bromont, les Championnats québécois de critérium ont enregistré une participation record avec plus de 250 coureurs. Ce fut un grand succès, notamment avec la collaboration du Centre national de cyclisme de Bromont.

LFR : Et le Tour du Saguenay a disparu cette année du calendrier ?

LB : Dans ce cas-là, c’est dû à une situation bien particulière, c’est à dire le sommet du G7 au même moment qui mobilisera un nombre très important de forces policières de la province. Dans ce contexte, il était impossible de tenir le Tour du Saguenay au même moment. L’épreuve reviendra en 2019. En revanche, les Championnats canadiens sur route pour les catégories junior, élite et paracyclisme vont se tenir à Saguenay cette année.

LFR : Sentez-vous à la FQSC un retour en force du vélo de montagne, peut-être au détriment du cyclisme sur route ? Beaucoup d’événements de type « raids de vélo de montagne » ont été créés ces dernières années.

LB : Je pense que le cyclisme sur route est en très bonne santé, et la popularité des Grands Prix de Québec et Montréal démontre cette vitalité. On observe en effet une hausse récente de la popularité du vélo de montagne, en particulier de l’enduro. Mais je ne suis pas prêt à dire que cette hausse de popularité est au détriment de la route. Le nombre de membres licenciés sur route à la FQSC a augmenté ces dernières années, sauf en 2017 mais la variation n’est pas significative. Pour nous à la FQSC, le défi reste le même : offrir des calendriers d’événements qui sont intéressants pour tous les volets du cyclisme.

LFR : Côté relève de nos coureurs pro comme Hugo Houle, Antoine Duchesne ou Guillaume Boivin, tu vois qui ?

LB : Je pense qu’il y a une très belle génération de jeunes coureurs U23 qui suit ces trois coureurs de grand talent chez les pros actuellement. Je pense aux Adam Roberge, Pierre-André Côté, Marc-Antoine Soucy ou encore Nickolas Zukowsky, par exemple, qui pourraient passer pro en Europe dans les prochaines années. Antoine Duchesne était en échappée l’an dernier à la Classique des Appalaches avec Adam Roberge et Nickolas Zukowsky et il me disait après la course qu’il avait été impressionné par ces deux jeunes qui l’avaient fait souffrir!

LFR : Cyclisme féminin : jusqu’où ira Simone Boilard ?

LB : Il est évident que Simone possède un talent exceptionnel, ce qui est une excellente nouvelle pour le cyclisme féminin. Après des athlètes comme Lyne Bessette, et encore aujourd’hui Karol-Ann Canuel et Joëlle Numainville, Simone démontre de très belles choses à son âge. Elle a très bien fait l’an dernier avec une 8e place aux Championnats du monde, à sa première grande course internationale. Je crois qu’un podium lors des prochains Mondiaux en Autriche, sur un circuit qui sera très sélectif, est possible pour elle. Je pense également que son entraineur, Christine Gillard, fait un excellent travail avec elle, et que Simone est bien encadrée aussi du côté familial. Le meilleur est à venir !

Loppet du Mont Sainte-Anne: simplement pas à la hauteur

La journée s’annonçait pourtant excellente, grand ciel bleu et pas froid du tout. 7h sur la traverse Lévis-Québec, c’était tout simplement magnifique à Québec. Yé!

Et puis, l’espoir de torcher Alex Harvey au 48km style libre de la Loppet du Mont Sainte-Anne me stimulait évidemment beaucoup… Quoi de mieux comme touche finale à une longue saison de ski de fond débutée en janvier sur une course à Lévis, suivie de la Gatineau Loppet puis du Lake Placid Ski Marathon?

Mon bonheur était évidemment ailleurs: pour la première fois, mon fils de 12 ans participait à la même Loppet que moi, mais sur une autre distance, le 10km style libre. Quelle fierté de le voir aussi au départ!

Malheureusement, le premier stress de la journée n’a pas tardé: j’avais oublié mon Eprex… heu, non, plutôt le retrait des dossards. Quel bordel! La faute à une licence d’un jour non incluse dans le prix d’inscription. Du coup, chaque participant devait remplir sur place un formulaire additionnel, en plus de payer 3$ cash. Pas de cash, pas de départ… vous voyez le topo. Beaucoup de participants se sont faits surprendre… même si c’était indiqué dans les informations fournies aux participants, que j’avais heureusement lues pour ma part.

En retirant mon dossard un peu plus tôt que tout le monde, mon âge me trahit et l’expérience ressort: devant la longue file d’attente, on ne partira jamais à l’heure…

Ben ca n’a pas loupé. Annonce vers 8h30: départ retardé de 9h à 9h15. Bon ca va, c’est pas trop mal.

Je teste deux paires de ski mais m’inquiète des conditions: crouté au max, piste gelée, manifestement pas entretenue depuis au moins 24h, les sillons des skieurs des derniers jours étant apparents partout. Hein? J’me dis que sur le parcours, ca sera forcément différent.

Deuxième annonce: départ retardé à 9h30. Merde! Le réchauffement vient de prendre le bord… quelqu’un a un électrostimulateur?

J’ai commencé à trouver ça moins drôle à l’annonce d’un départ repoussé à 9h45, apparemment faute à un engin d’entretien des pistes en panne sur le parcours. Vraiment pas top!

Je focusse sur le positif et me dis que si cet engin était sur les pistes, c’est qu’il devait les entretenir en vue de la Loppet du matin. Yé!

On part finalement à 9h45. Banzai!

Après une courte montée, on plonge dans une descente rapide vers le petit golf, km 1. Les conditions sont difficiles, gelées, pas travaillées, avec encore ces sillons profonds, l’équilibre est très précaire. Ca chute devant moi, deux coureurs, j’évite de justesse en remarquant furtivement que l’un des coureurs tombés est une amie. J’espère pour elle que tout va bien…

Km 3, ô stupeur, mes muscles des mollets-tibias commencent à faire mal… hein? Je réalise que ce sont les conditions: constamment en train d’ajuster mon équilibre, je travaille fort de ces muscles. 48 bornes, ca va être long…

Ben ce fut très long!

Km 12 au sortir de la « Harvey », j’ai pris mon rythme et entame la montée St-Hilaire, le juge de paix. Ô stupeur là encore, je tombe sur les concurrents du 25km (eux viennent de partir), visiblement moins forts pour la plupart, car les deux circuits se rejoignent là. Dans la piste dorénavant étroite et pentue, c’est lent, ça bouchonne, ça tombe devant moi, ça gueule derrière moi… j’aide un homme à se relever, je garde mon calme, je suis courtois, mais mon plaisir descend aussi vite que la pente monte… et elle monte sacrément (sacrament)!

Km 25-30, après de longues montées, j’entame de longues descentes. Le clou! Hyper glacées, les skis sont totalement hors contrôle même pour moi qui ai fait de la compétition en ski alpin, c’est carrément le derby de démolition pour les concurrents. J’en vois plusieurs par terre, j’en évite d’autres de justesse, d’autres encore font carrément des « tout-droits » pour partir cueillir des champignons dans le bois… quand je pense qu’à la Loppet des Monts Valin on nous oblige à enlever nos skis pour moins que ça…

Le plaisir a définitivement pris le bord dans de telles conditions et les 10 derniers kms ne seront faits qu’en mode « finissons-en au plus vite sans se fracturer un membre ».

À l’arrivée, j’ai l’impression d’avoir retiré peu de plaisir de cette Loppet et de n’avoir que « survécu » pendant l’épreuve. Plusieurs amis(es) me confient plus tard les mêmes sentiments à l’égard des conditions. C’est vraiment dommage pour cette épreuve au potentiel pourtant énorme.

Pourquoi diable les pistes n’ont-elles pas été travaillées avant la course? Difficile de croire qu’au Mont Sainte-Anne tout dépende que d’un seul engin d’entretien, surtout que le 4e poste de ravitaillement était situé au pied de la remontée mécanique versant Nord, ski alpin… Il était selon moi très dangereux – voire carrément irresponsable – de lancer des centaines de coureurs dans de telles conditions glacées et non-travaillées. Si les organisateurs n’ont eu personne à l’hôpital hier soir avec une fracture, ils peuvent s’estimer très chanceux!

Pourquoi ne pas avoir inclus la licence dans l’inscription par Internet, facilitant le retrait des dossards sur le site? On aurait évité un joyeux bordel. À la décharge de l’organisation, il est vrai que les inscriptions avaient explosé dans les 24h précédent l’événement, probablement en raison du beau temps annoncé.

Pourquoi choisir de lancer le groupe du 25km sur un parcours convergeant avec celui du 48km, sachant qu’il serait probable que les deux groupes affrontent les portions critiques au même moment?

J’invite les organisateurs à réfléchir à ces questions dans le but d’améliorer l’événement en 2019, car il est évident qu’il sera facile de faire mieux. Dans leur communiqué de presse de fin de soirée hier, les organisateurs ont eu le culot d’écrire « Qu’ils soient débutants, intermédiaires ou experts, les participants ont skié sous un superbe soleil, dans des conditions idéals (sic), en style libre ou en style classique, lors des épreuves du 48 km Boralex, 25 km KPMG et 10 km Sportful. » Conditions idéales? Vraiment? Je pense que l’organisateur ignore deux trois trucs dans la mise sur pied d’une loppet de ski de fond!

Une solution – question d’être constructif – serait d’aller chercher l’expertise des organisateurs de la Gatineau Loppet par exemple. Cette année, la Gatineau Loppet a de loin été le meilleur événement de ski de fond de ma saison, et j’en suis très fier, fier aussi de ma région et de la qualité de ski qu’offre le Parc de la Gatineau et son équipe d’entretien Demsis. Les conditions étaient de niveau Coupe du Monde sur la Gatineau Loppet comme encore hier selon plusieurs amis qui ont skié chez moi, malgré toute la pluie et le dégel récents. L’organisation du salon du ski sur la Gatineau Loppet était également nickel, efficace notamment pour le retrait des dossards et de la puce de chronométrage. Le choix des parcours était enfin top-niveau car les divers groupes ne se croisaient pas, les départs étaient par vagues assurant une certaine homogénéité des divers pelotons, etc. C’est selon moi les meilleures pratiques pour une Loppet de ski.

Bien évidemment, je comprends qu’il s’agit d’une première édition et que les organisateurs voudront faire mieux l’an prochain, alors que le ski de fond sera à l’honneur à Québec avec notamment le retour de l’épreuve de Coupe du Monde sur les Plaines d’Abraham. À eux de jouer… et je reviendrai c’est sûr. Alex m’a pris 48min hier sur 48kms, soit une minute au km (!!!). J’ai une revanche à prendre en 2019…

Deux mois avant le GranFondo Mont Tremblant

Dans exactement deux mois, aura lieu la 6e édition du GranFondo Mont Tremblant. Six ans déjà!

Je vous le disais l’an dernier, cet événement, le premier de l’année dans le registre des GranFondo au Québec, incarne peut-être le mieux l’esprit « cyclosportif ». Pas de « course open » sauf sur quelques tronçons « Strava », des pelotons encadrés par des cyclistes d’expérience, une sécurité irréprochable et une ambiance festive. Chaque année, c’est environ 2000 cyclistes qui participent à cette fête du vélo, question de bien débuter leur saison.

Cette année encore, plusieurs options s’offrent à vous. D’abord, quatre choix de distance, selon votre condition physique et votre envie: 160, 125, 80 et 40 kilomètres. Ensuite, diverses vitesses sur ces distances, question de vous assurer d’être dans un groupe homogène, proche de vos capacités. Les parcours comportant quelques côtes, il convient d’être vigilant sur votre choix de parcours.

Le vendredi soir, le « sunset ride » est également disponible cette année encore, question de se débloquer les jambes en prévision du lendemain, surtout si vous avez fait un peu de route pour vous rendre sur le site.

Le GranFondo Mont Tremblant s’articule en 2018 autour de l’événement CrossRoads Tremblant, qui se veut un festival de trois jours pour le vélo. Une foule d’événements sont organisés dans ce contexte, dont des événements de vélo de montagne, un contre-la-montre, des courses pour les enfants, un village d’exposition, du big air (trial), une Coupe Canada/Québec de descente et un critérium pour les coureurs!

On s’inscrit ici. L’inscription donne droit comme c’est souvent la coutume à un lunch après le GranFondo ainsi qu’à un vêtement technique aux couleurs de l’événement.

On peut également réserver son hébergement ici. Et comme d’habitude, l’organisation de cet événement est très pro, irréprochable. Super-bien organisé!

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