Je participais dimanche dernier au GP de Contrecoeur chez les M2.
La journée était splendide, grand soleil, pas froid du tout, pas de vent, le bonheur.
Ca faisait surtout du bien de retrouver les potes du peloton M2 au Québec. Les mecs, vous m’avez manqué ces derniers mois!!! Merci Vincent, merci Alain, entre autres, de votre accueil. Pour le mort que je suis ces temps-ci, c’est inestimable.
Mais je ne savais pas que pour être « in » dans le pack cette année, fallait porter la barbe « hipster style »… Z’auriez dû me prévenir!
J’ai découvert une très belle organisation, réglée au quart de tour. Bravo aux organisateurs, les Dynamiks de Contrecoeur, qui ont été « sur la coche » toute la journée. Rien à dire! Ou plutôt ceci: si vous pouviez mettre un ou deux cols hors catégorie dans le parcours l’an prochain, les petits grimpeurs format poche comme moi apprécieraient…
Autrement dit, ca n’a pas chômé dans le peloton: 43 de moyenne sur 80 bornes. Remarquez, c’était une chance: j’étais un peu juste pour le souper de la Fête des mères à Gatineau… Merci les boys!
À cette vitesse, bonjour pour s’échapper… je crois même que Tony Martin ou Tom Dumoulin n’y seraient pas arrivés. J’ai bien tenté de partir avec Alain (tout le monde connait Alain, non?!) dans l’avant dernier tour, mais notre tentative n’a pas duré 300m. Presque ridicule. La faute d’Alain, bien sûr.
Du coup, c’était clair que ça se jouerait au sprint, la faute à pas de vent.
Et c’était clair qu’il y aurait du matos plié. La faute à 120 mecs (sur environ 140 au départ) qui restent dans les roues toute la course et qui, soudainement à la flamme rouge, se retrouvent une pèche d’enfer.
Ben ca n’a pas loupé. Chute dans le dernier virage, à environ 800m de la ligne. Les boys, certains d’entre vous virent comme des cadets. Je ne donnerai pas de noms, mais j’ai les numéros de dossard! Je ne voudrais pas vous voir dans les premiers kilomètres de la descente du col du Galibier, côté Lautaret, ni dans celle du col du Chat, côté Chambéry.
Je jouais personnellement un top-10. Marco Pantani n’a jamais gagné un sprint sur les Champs-Élysées non plus.
Bien positionné à l’amorce du dernier virage, presque dans la roue d’Alain, j’étais confiant dans mon « snap » comme il dirait…
Ben j’ai perdu mon momentum avec cette chute sur ma gauche. Alain aussi d’ailleurs. Le temps de ré-accélérer et de finir, la victoire – et le top-10 – étaient joués. Un petit malin me saute sur la ligne, entre le stand des commissaires et moi, dans un trou de souris. Bravo champion, prise maximale de risque pour finir 31e au lieu de 32e… Une chance que je roule droit. J’espère que t’a gardé la photo au moins…
Enfin, peu importe. Bilan donc, 32e du sprint. Pas de quoi pavaner, sinon que je suis sur la première page des résultats… non mais qu’est ce qu’on s’en fout!
Je suis surtout reparti avec toutes mes dents, ce qui n’est pas le moindre des succès. C’est important, les dents. Surtout en cyclisme, où le moins que tu en as, le plus que tu vas vite… dans tous les sens du terme! Mon coéquipier Richard n’a pas eu cette chance chez les M3, chutant lourdement dans le sprint final. Prompt rétablissement Rich!
Bref, une très belle journée, je me suis éclaté avec vous les boys. Merci aux organisateurs, merci à la Fédération, aux commissaires, aux bénévoles. Mention très bien. Molto bene. Molto forte.
Les choses sérieuses commencent bientôt, notamment avec le GP du Nordet. Ca, ca sera une autre paire de manches. On aura besoin de beaucoup de dents à ce moment… Vous avez trois semaines pour perdre vos bedaines de bière les boys! Et je vous préviens tout de suite: j’aurai une arme secrète pour le Nordet…
Après, ce sera la grande lessive pour moi: Gavia, Mortirolo, San Christina. Oui, dans la même journée. Non, pas au Giro.
Tous les résultats de Contrecoeur sont ici.
Des photos circulent sur Facebook (Olivier Racine, M.A. Vachon). Merci à tous les photographes, dont M.A Vachon pour la photo ci-bas. Well done! Même pas retouchée dans PhotoShop…
mica
J’ aime ton enthousiasme Laurent, ton implication, la tribune que tu nous offre avec la liberté de ton que l’ on sait.J’ aime aussi le fait qu’ il n’ y ait pas de censure, le fait que nous puissions nous exprimer alors que longtemps nous avons du nous contenter d’ écouter les « salades » que l’ on nous racontait, alors pour tout cela, mille fois bravo.
Il y a pourtant dans la présentation de ton sujet un passage que je réprouve, quand tu dis: » c’ est important les dents, surtout en cyclisme, ou, le moins que tu en as, le plus tu vas vite », tu veux faire un bon mot, pourquoi pas! Pourtant ton affirmation est fausse et va dans le sens d’ une pensée unique qui est devenue délétère pour le cyclisme.
Je le redis, en vélo, il ne suffit pas de mettre le moins de dents possible au pignon pour aller vite( surtout pas le 11, 12, ou 13 dents), c’ est même exactement le contraire sur terrain plat.
Je pense dailleurs que vu les moyennes obtenues sur terrain plat par des Maitres 1 ou 2 au Gp de Contrecoeur les gros braquets n’ étaient pas toujours de rigueur.
Il faut noter un paradoxe cependant: pour rouler dans le pack, comme tu dis, c’ est à dire « aspiré » au creux d’ un peloton, on pourrait et on devrait « mettre un peu plus gros »; il me semble
« un peu plus gros », et oui, dans ce cas là, bénéficiant du drafting tout à fait légal, on peut se permettre de moins tourner les jambes (idem pour les pros)….le cyclisme est décidemment un sport subtil et plein de paradoxes.
En tout cas bravo pour ton parcours et ta prestation.
Autre petite remarque: au vu des classements et des temps on s’ apperçoit qu’ il est difficile de casser un peloton quand il n’ y a pas de dénivelés importants ( et pour peu que les protagonistes soient de niveau comparable) là aussi idem pour les pros ou » l’ échappée » sur ces terrains là reléve plus d’ une « construction » que de la manifestation d’ une vraie hiérarchie.
mica
Je m’ y attendais un peu, décidemment les idées reçues ont longues vies en cyclisme.
Pour parler d’ autre chose, tout en restant un peu dans le sujet, j’ ai « visionné » l’ arrivée de la 1 ere étape du Tour de Californie… belle brochette de sprinters, mais on peut remarquer le style acrobatique de Ewan, en danseuse, sur un braquet visiblement trop grand, il tente de rétablir une position un peu aérodynamique en venant, presque, toucher la roue avant avec son casque (j’ exagére à peine). Il me semble que l’ Italien Maresko fait aussi un peu cela et à un degré moindre Cavendisch ou même Bouhani, mais que n’ ont ils pas l’ idée de « rétrogader » un peu…à la maniére des conducteurs que nous sommes et baissons les vitesses quand nous voulons un surcroit de puissance et de vitesse.
Dans ce t. de Californie le Colombien Bernal remporte la 2 eme étape et « confirme » en quelque sorte son T de Romandie…attendons la suite, et surtout les années à venir mais si tout est clair, nous tenons un trés grand…à suivre donc.
Dans ce T de Californie A. Yates pointe à la 3éme place, l’ émulation des jumeaux franchit même les continents…quelle famille…souhaitons que, la aussi, tout soit propre. Vivement qu’ ils courrent ensemble dans un grand tour. (il me semble que Adam à été retardé cette année par une méchante fracture.)
Sigouin
Maîtres 1, 2, etc
Peux-tu nous donner les âges qui vont avec?
Merci à l’avance
RMS
Pas une 30 ou 32 pour le Nordet…
nikko
« Je m’ y attendais un peu, décidément les idées reçues ont longues vies en cyclisme. »
Tu n’y es pas Mica… plus que tes idées, ton attitude.
mica
nikko: mon attitude est correcte, elle est le fruit de convictions et de réflexion nées d’ observations de longue date. Elle se nourrit, pas mal, d’ un passé ou le cyclisme existait déja et était certainement tout aussi vivace qu’ il ne l’ est aujourd’hui. (j’avais donné, naguére, pas mal de chiffres de moyennes édifiantes il y a 50 ou 60 ans et ou n’ existait que le 14 dents avec 50 ou 55 à l’ avant, mais, comprenne qui pourra….).
Mes réflexions se nourrissent aussi de la piste, conservatoire du cyclisme qu’ il faut préserver…
Enfin chacun a le droit de s’ exprimer, et tant pis si je suis clivant…mais je ne cherche pas à avoir raison contre tout le monde…il y a par ailleurs certains sujets que j’ ai abordés sur lesquels certains s’ expriment enfin.
Voir par exemple dans cycling weekly les déclarations de Cavendisch à propos des motos….
et même Lefevére…
Wolber
En parlant de Cavendish, comment a t il pu un jour passer la Cipressa et le poggio?
Un type comme lui, heurtant volontairement un coureur d une autre équipe en plein sprint et tentant de faire chuter Viviani , sur piste, a Rio , ne devrait même pas la ramener.
Il est évident , Mica , que de nos jours, André Darrigade, fabuleux coureur des anneés 60, courrait , si cela lui etait possible , muni d un velo pourvu d un braquet de 50/14 pour pouvoir sprinter.
nikko
Sinon, article intéressant, une course amateur vue de l’intérieur, à 43 km/h de moyenne ! Et quelle fière allure Laurent !!
J’attends le Grand prix du Nordet 😉
mica
Nikko: oui, c’ est une belle expérience que celle de Laurent dans cette course, de l’ intérieur, on peut noter cependant que sur terrain « facile » le peloton est pratiquement incassable.Les moyennes sont remarquables pour des « Maitres 2″ et encore plus pour les » Maitres 1″. C’ est une occasion de plus de vérifier que le vélo est un instrument fabuleux, même pour de purs amateurs.
Wolber: c’est vrai, bien sur que la maniére de sprinter a radicalement changé, mais je n’ ai pas compris vraiment ta phrase à propos de Darrigade, tu sous entends qu’ il ne péserait pas lourd avec le 50×14, tu as certainement raison, mais je crois que les sprinters actuels se pénalisent d’ un point de vue aérodynamique en sprintant debout, a cause de braquets trés difficiles a emmener, je crois qu’ ils seraient plus efficaces en restant assis et en tournant les jambes (pendant 10 secondes).
En ne tournant pas suffisament les jambes, leur rendement mécanique s’ effondre aussi. (comme un moteur en sous régime, vous allez me dire que la comparaison n’ est pas de mise…pourtant selon moi, elle est pertinente.
Cavendisch a le droit de s’ exprimer, si l’ on ne laissait parler que ceux qui n’ ont jamais été « border line », dans ce milieu, peu auraient le droit de s’ exprimer, idem pour Lefevére (qui n’ est pas ma tasse de thé), Dan Martin ou Greipel.
Wolber
Darrigade ferait comme tout les sprinteurs actuels. Il aurait un 53/11 et l utiliserait si il en éprouvait le besoin. Il sprinterait aussi avec le 12, le 13 selon le type d arrivée et le sens du vent. Je crois aussi qu il passerait les cols avec un plateau de 39 et pas un de 44 Je parle à sa place!!!
Pour moi, ce sujet sur les braquets est stérile. Je n ai pas la prétention d indiquer quels braquets les pros doivent utiliser qu ils soient sur piste ou sur route se qui n a rien de comparable.
Cavendish …pas border Line mais parfaitement irrégulier.
mica
Wolber: déja, merci de me répondre.
mica
Petite erreur de frappe, oui, merci de me répondre. Selon moi aucune discussion n’ est vaine, je n’ aurai,bien sur, pas l’ outrecuidance de croire que je pourrais suggérer la moindre chose aux gens du cyclisme autrement mieux placés que moi pour faire les bons choix.
Il me semble, cependant, que l’ évolution des sprints au cours de ces derniéres décennies traduit un certain état délétère . Les sprints actuels sont, trop souvent, devenus des caricatures de ce qu’ ils devraient étre.
Je ne prendrai que 2 exemples:
L’ arrivée de Milan San Remo en 2017, ou les 3 coureurs » vont se chercher » au milieu de la route, tétanisés par l’ abus du petit pignon et de la grosse couronne.( sprint certainement irrégulier par ailleurs).
Mon 2eme exemple concerne la nouvelle mode qui consiste à poser sa tête bien en avant du guidon pour essayer de retrouver un peu d’ aérodynamisme. (Cx).
Cette pratique est l’ oeuvre de Caleb Ewan et de Maresko en particulier. Je ne suis pas sur quelle ne soit pas dangereuse par ailleurs.
ces 2 exemples sont loin d’ épuiser le sujet mais montrent combien les choses ont pu changer en quelques decennies.
Wolber, tu me dis que la piste n’ a rien à voir avec la route, pourtant, sur piste les braquets n’ ont pas changé depuis 30 ans et les records tombent, avec des athlétes surpuissants. Sur route on tend aussi vers une surpuissance: Sagan, Kittel, Viviani… mais quand même incapables d’ enrouler un beau sprint assis, véloce, net et sans bavure…
Ils sont costauds, solides puissants, mais je crois qu’ en fait ils se pénalisent.
Tu n semble pas aimer M. Cavendisch, mais quel est le sprinter qui n’ a pas eu un jour une conduite plus que limite? Et il a droit de dire sa vérité qui est là vérité.
Vincent C
« Maîtres 1, 2, etc
Peux-tu nous donner les âges qui vont avec? »
Ahaha, bienvenu au Québec, ici on a voulu faire différent; les maitres ne sont pas par âge mais par force. Comment on calcule la force? On ne la calcule pas, on s’attend à ce que les coureurs en toute humilité choisissent la bonne et on ne les force pas, ça leur ferait trop de pépeine. Un système qui est franchement ridicule dans ce genre de catégorie. Au moins, en France, les catégories par force ont une base sur laquelle on peut se fier: Nationale 1, 2, 3. Tu changes de niveau quand tu performes, etc. Ici, niet, nada. Les M1 peuvent rouler aussi vite que Elite 1-2, Ils s’en foutent.
Ok pour répondre vraiment à ta question Sigouin. Jusqu’à 1996, les maitres A étaient 35-45ans, B 45-55ans, C 55-65ans, D 65+, un système que les États-Unis a adopté en 2011.
Nous ici, au Québec et juste au Québec, ailleurs au pays c’est différent, y’a quelques rigolo qui ont décidés que tu commences être vieux à 30 ans. Alors les maitres 1-2-3-4 commence à 30 ans, et le tout est mélangé selon la force de chacun. Un foutoir total.
slam99
Pour les catégories, voici les définitions de la FQSC:
a) M1 H: catégorie maître homme la plus forte qui est composée principalement de cyclistes de 30 à 39 ans, auxquels s’ajoutent quelques coureurs maîtres plus âgés qui dominent la catégorie M2 par leurs habiletés physiques et techniques;
b) M2 H: catégorie maître homme composée principalement de cyclistes de 40 à 49 ans, auxquels s’ajoutent des coureurs maîtres plus jeunes qui avaient de la difficulté à se maintenir dans le peloton et à participer activement à la course des M1 ou des MA. À l’évidence, un maître de 50 à 59 ans qui domine par ses qualités physiques et techniques dans la catégorie
M3 sera invité à joindre celle des M2;
c) M3 H: catégorie maître homme composée principalement de cyclistes de 50 à 59 ans, auxquels s’ajoutent des coureurs maîtres plus jeunes qui avaient de la difficulté à se maintenir dans le peloton et à participer activement à la course des M2 ou des MB. Peuvent également faire partie de la catégorie M3 H des cyclistes âgés de 60 ans et plus qui choisissent de s’inscrire dans cette catégorie sur une base volontaire;
d) M4 H : catégorie maître homme composée strictement de cyclistes de 60 ans et plus;
e) M5 H: catégorie d’introduction composée de cyclistes n’ayant aucune expérience en compétition cycliste, tous secteurs confondus (incluant ceux qui demandent une licence d’événement). Dans un premier temps, ils seront invités à joindre le départ regroupé des M3 et M4. Ce statut temporaire (classement distinct avec médailles mais sans pointage, ni bourses), à coût moindre (non membre de l’ACVQ), permettra au coureur d’évaluer son niveau et prendre une pleine licence durant la saison en acquittant la différence des frais;
mica
Je me permets, une fois de plus, de faire du HS mais d’ actualité.
J’ ai visionné l’ arrivée sommitale de la 2 eme étape du T. de Californie: quelle classe ce Bernal, quel style, élégance, délié, tout y est pour faire un super champion…pourvu qu’ il n’ y ait pas d’ entourloupe, pourvu qu’ il ne change pas (il ne faudrait pas qu’ il prenne 1 gramme de plus, allez, disons 1 Kg) pourvu qu’ il ne nous déçoive pas, il sera peut être le Colombien qui ira « au bout »(TDF), peut être sera t’ il aussi le Colombien qui ne tombe pas(trop)…., celui qui ne se fait pas piéger.
A propos de piège, j’ ai cru voir dans la presse que Chavez s’ était fait « piéger » au Giro, je n’ aime pas trop ce concept de piège quand il s’ agit de sport, en cyclisme cela peut sous entendre: oreilettes, DS qui communiquent entre eux, collusions etc etc…..bref des choses pas folichonnes..
On va me dire encore que je suis tatillon mais il semblerait qu’ il y ait une moto du journal l’ équipe au coeur de la course (et…une moto..une de plus..), pourquoi pas au point ou on en est. Cependant, ce qui
m’ interroge le plus, c’ est que le passager commentateur sur cette moto est l’ ancien équipier de T. Pinot, son homonyme et ancien compagnon de chambrée Cédric Pineau. (ceci il y a moins d’ un an)
Bon, vous allez me dire que je vois le mal partout(c’ est un peu vrai), mais, compte tenu des pratiques parfois douteuses, ne peut t’ il pas y avoir, à l’ occasion, quelque sorte de « conflit d’ intérêt », quelque coup de pouce…
Je me réveille un peu tard, car cette immersion au centre d’ action de la course d’ anciens champions n’ est pas nouvelle (on a vu Jalabert, C. Vasseur, on verra cette année T. Vockler au TDF) et comme ce n’ est pas aux vieux singes que l’ on apprend à faire la grimace…méfiance…notez cependant que si quelque exaction il y avait, ….nous ne serions pas les premiers informés; d’ autant moins qu’ il y a dans les coulisses de la réalisation TV au moins un « consultant technique » (issu lui aussi du sérail) qui veille. Bon, je vois le mal partout….mais on nous en a tellement fait!
Edgar Allan Poe
Laurent, ton article m’a fait sourire, et m’a rappelé une de mes dernières courses en Pass Cyclisme. Sur un circuit vallonné, et venté, peu d’attaques et 40 coureurs sur les 100 au départ qui se réveillent dans les 500 derniers mètres. Je me suis moi aussi relevé – je suis un tocard au sprint…et surtout, je tiens à ma vie – et un mec m’a houspillé pour me passer dans l’herbe à 20 mètres de la ligne. Fait du hasard, je me classe aussi 32 ème !
Mica, je me suis aperçu qu’il valait mieux, pour moi, jouer sur la vélocité dans les sprints. Mais je suis un piètre sprinter. Les vrais sprinters font parler la puissance. Et on ne peut pas sprinter dans les 200 derniers mètres si l’on vient de faire 2 kms à 60 à l’heure en 50*14, comme cela se passe chez les pros en fin d’étape.
Monte sur un vélo, tente le coup et revient nous en parler…
Désolé les lecteurs…j’espère que ma réflexion sur les braquets ne va pas générer deux posts de 50 lignes….
LoicL
Il faut absolument créer « le billet d’humeur de Mica ». Je me régale à lire ses commentaires tellement décalés. Ce type est la star du blog.
Richard J
J’en étais à ma première participation chez les M3, et celle-ci sera fort probablement ma toute dernière course dans ma ‘carrière’. Cette ‘chute’ dont fait mention Laurent, a été causée par un autre cycliste lors du ‘sprint pour la ligne’, qui faisait soit partie des M3, des M4 ou même des M5, car ces trois catégories sont jumelées pour simplifier la tâche de notre chère FQSC. Il faut savoir que, selon mon observation sur la ligne de départ, le calibre des coureurs varie énormément; allant du ‘pro de la piste cyclable’ au gars pouvant pousser 400 Watts sur 5 minutes sur Zwift, mais n’ayant aucune compétence à rouler dans un vrai groupe. À cela s’ajoute des gars comme moi; qui ont fait de la course depuis des années, mais qui, dû aux obligations familiales, professionnelles, etc. doit se résigner au fait que les M2, ce n’est plus pour lui. Du moins pas à court terme.
Revenons à la fameuse chute. Le gars qui a causé la chute (j’ignore c’est qui car nous avons été plusieurs à toucher le sol dû à son incompétence), aurait, selon d’autres coureurs qui ont évité la chute mais qui ont vu ce qui s’est passé, changé sa ligne; allant de la droite de la route à la gauche, lors d’un sprint massif! Imbécile!! Ce n’est, semble-t-il, pas la première chute qu’il aurait causé…
Encore selon les témoins, il sprintait les yeux au sol, sûrement tellement à bloc qu’il ne voyait plus clair… C’est bien correct assis sur ton Tacx Neo en faisant du Zwift en Janvier, mais c’est inacceptable quand tu es en dehors de la réalité virtuelle, dans un groupe de vrais humains.
Heureusement, je n’ai rien de brisé. J’ai dû perdu 1kg de peau sur la route, et mon casque a subi le pire du traumas. Il a fait son travail. Sans lui je serais possiblement mort.
Ça ne vaut pas la peine de risquer notre peau (litérallement) pour une petite médaille. Au diable la FQSC, qui est tellement désespérée d’avoir des coureurs dans ses pelotons qu’ils acceptent des participants avec une ‘licence d’un jour’ qui devraient plutôt s’en tenir aux sorties de groupe sur les bandes cyclables… C’est trop dangeureux.
Risquer ma santé pour terminer en milieu de peloton dans un groupe de M2, ce n’est pas mieux…
Richard J
Autre commentaire concernant l’organisation; je suis d’accord avec Laurent qu’ils ont fait un super boulot.
Mon commentaire les implique, mais concerne surtout, à nouveau, notre chère FQSC.
Ils n’ont jamais affiché les résultats de la courses des femmes, ni des M3-4-5, avant la présentation des médailles (qui a été d’une attente interminable…).
Cela va à l’encontre de la règle qui donne 15 minutes (sinon plus) pour des possibles protêts, avant qu’ils ne soient officialisés.
Donc, une 20aine de minutes avant la remise, les noms des médaillées et médaillés ont été annoncé au micro; dont ma conjointe.
Après toute cette attente, elle était, en fin de compte, 4e. Donc pas de médaille… À la déception normale de ne pas avoir de médaille s’ajoute la frustration de ne pas avoir pu voir la feuille de résultats, ni de pouvoir discuter avec les commissaires. Pourquoi pas? Simplement parce que la présentation des médailles se faisaient à partir de la boîte de l’annonceur, de l’autre côté de la rue. Le son sortant du micro était tellement fort qu’on ne pouvait s’entendre. Donc, aucun moyen de dire aux commissaires que les résultats n’avaient pas été affichés tel que la règle le stipule…
Non, ce fut une journée de merde, tout simplement.
mica
Hé bien, je m’ aperçois d’ après certains commentaires nous venant du Québec, que ce n’ est pas triste les sprints là bas non plus: on se tasse, on change de ligne, on met la tête dans le guidon, on ne regarde que le sol ….pour des gens flirtant avec la quarantaine ou la cinquantaine c’ est du beau… bel esprit amateur! Non, je crois que c’ est la passion qui l’ emporte sur tout. Alors, continuez, vous étes encore jeunes, mais ne vous faites pas trop mal.
Loicl: j’ essaye d’ avoir un regard un peu critique… nous ne sommes pas là pour dire comme les journalistes et pour bêler avec le troupeau souvent trop conformiste.
Merci en tout cas, cependant en voulant t’ accorder un pouce vert, je me suis trompé et mis un pouce rouge, milles excuses!
mica
EAP: pour en finir (provisoirement) avec les braquets et pour ne pas écrire 2 fois cinquante lignes je dirais que sprinter avec une vitesse de rotation de jambes de 80 tours par minutes, pour moi ce n’ est pas sprinter.
En poursuite par équipe, par exemple, les gars « tournent » les jambes à 130 tours par minutes pendant 240 secondes. Alors pendant 10 secondes à peine, nos pros pourraient bien nous « gratifier » au moins d’ un 120.
Un peu idem pour les CLM, ou souvent ils sont un peu englués aussi (bon, ils n’ en sont pas encore à nous les faire en danseuse sur le plat mais certains seraient presque tentés…non, je déconne!)
Edgar Allan Poe
Sans rancune Mica !
D’autant plus que ton côté « passionné » fait plaisir à voir…(ou à lire …)
Globalement, dans les chronos, les pros tournent les jambes…90/100 tours/min, ce qui n’était pas évident par le passé où l’étal des braquets était moindre.
Il y a quelques exceptions : un jour, Froome est passé devant moi dans un faux plat montant en tournant les jambes à 55 tours maxi. La veille, Jalabert, à la TV s’étonnait de la vélocité du kenian dans un col de 1ere caté qu’il montait à 100/110 tours. Il y a quand même des énigmes dans ce sport…
mica
EAP/ IL est vrai que touts ceux qui écrivent ou lisent dans ce blog sont des passionnés. Ce sport est tellement fascinant que nous le voudrions parfait ou presque. Le grand public(et il n’ y a rien de péjoratif dans ces mots) ne s’ y trompe pas, mais il ne faudrait pas le désesperer avec certaines pratiques parfois bien « limite ».
Tu évoquais la vitesse de rotation de Froome et, bizarement, en effet, dans les CLM il a tendance à tirer gros. Contrairement aux montées ou, encore ces derniers jours, il mouline comme pas possible.
De toute façon, bien que très maigre, il est relativement « costaud » du bas du corps.
Ce sport n’ a pas fini de nous interroger et de nous faire creuser les méninges.
Vincent C
Franchement Mica, tu bats tout les records avec ce post: un lamentable -34 de votes. Ça mérite une médaille.
mica
Vincentc:
tu sais bien compter, bravo, je crois meme que tu en as oublié 2 . Ce n’ est pas bien grave et ça ne me gêne pas du tout d’ avoir une pensée …disons..originale. En tout cas je tente toujours d’ argumenter, ne me contant pas de mettre des pouces baissés.