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Loppet du Mont Sainte-Anne: simplement pas à la hauteur

La journée s’annonçait pourtant excellente, grand ciel bleu et pas froid du tout. 7h sur la traverse Lévis-Québec, c’était tout simplement magnifique à Québec. Yé!

Et puis, l’espoir de torcher Alex Harvey au 48km style libre de la Loppet du Mont Sainte-Anne me stimulait évidemment beaucoup… Quoi de mieux comme touche finale à une longue saison de ski de fond débutée en janvier sur une course à Lévis, suivie de la Gatineau Loppet puis du Lake Placid Ski Marathon?

Mon bonheur était évidemment ailleurs: pour la première fois, mon fils de 12 ans participait à la même Loppet que moi, mais sur une autre distance, le 10km style libre. Quelle fierté de le voir aussi au départ!

Malheureusement, le premier stress de la journée n’a pas tardé: j’avais oublié mon Eprex… heu, non, plutôt le retrait des dossards. Quel bordel! La faute à une licence d’un jour non incluse dans le prix d’inscription. Du coup, chaque participant devait remplir sur place un formulaire additionnel, en plus de payer 3$ cash. Pas de cash, pas de départ… vous voyez le topo. Beaucoup de participants se sont faits surprendre… même si c’était indiqué dans les informations fournies aux participants, que j’avais heureusement lues pour ma part.

En retirant mon dossard un peu plus tôt que tout le monde, mon âge me trahit et l’expérience ressort: devant la longue file d’attente, on ne partira jamais à l’heure…

Ben ca n’a pas loupé. Annonce vers 8h30: départ retardé de 9h à 9h15. Bon ca va, c’est pas trop mal.

Je teste deux paires de ski mais m’inquiète des conditions: crouté au max, piste gelée, manifestement pas entretenue depuis au moins 24h, les sillons des skieurs des derniers jours étant apparents partout. Hein? J’me dis que sur le parcours, ca sera forcément différent.

Deuxième annonce: départ retardé à 9h30. Merde! Le réchauffement vient de prendre le bord… quelqu’un a un électrostimulateur?

J’ai commencé à trouver ça moins drôle à l’annonce d’un départ repoussé à 9h45, apparemment faute à un engin d’entretien des pistes en panne sur le parcours. Vraiment pas top!

Je focusse sur le positif et me dis que si cet engin était sur les pistes, c’est qu’il devait les entretenir en vue de la Loppet du matin. Yé!

On part finalement à 9h45. Banzai!

Après une courte montée, on plonge dans une descente rapide vers le petit golf, km 1. Les conditions sont difficiles, gelées, pas travaillées, avec encore ces sillons profonds, l’équilibre est très précaire. Ca chute devant moi, deux coureurs, j’évite de justesse en remarquant furtivement que l’un des coureurs tombés est une amie. J’espère pour elle que tout va bien…

Km 3, ô stupeur, mes muscles des mollets-tibias commencent à faire mal… hein? Je réalise que ce sont les conditions: constamment en train d’ajuster mon équilibre, je travaille fort de ces muscles. 48 bornes, ca va être long…

Ben ce fut très long!

Km 12 au sortir de la « Harvey », j’ai pris mon rythme et entame la montée St-Hilaire, le juge de paix. Ô stupeur là encore, je tombe sur les concurrents du 25km (eux viennent de partir), visiblement moins forts pour la plupart, car les deux circuits se rejoignent là. Dans la piste dorénavant étroite et pentue, c’est lent, ça bouchonne, ça tombe devant moi, ça gueule derrière moi… j’aide un homme à se relever, je garde mon calme, je suis courtois, mais mon plaisir descend aussi vite que la pente monte… et elle monte sacrément (sacrament)!

Km 25-30, après de longues montées, j’entame de longues descentes. Le clou! Hyper glacées, les skis sont totalement hors contrôle même pour moi qui ai fait de la compétition en ski alpin, c’est carrément le derby de démolition pour les concurrents. J’en vois plusieurs par terre, j’en évite d’autres de justesse, d’autres encore font carrément des « tout-droits » pour partir cueillir des champignons dans le bois… quand je pense qu’à la Loppet des Monts Valin on nous oblige à enlever nos skis pour moins que ça…

Le plaisir a définitivement pris le bord dans de telles conditions et les 10 derniers kms ne seront faits qu’en mode « finissons-en au plus vite sans se fracturer un membre ».

À l’arrivée, j’ai l’impression d’avoir retiré peu de plaisir de cette Loppet et de n’avoir que « survécu » pendant l’épreuve. Plusieurs amis(es) me confient plus tard les mêmes sentiments à l’égard des conditions. C’est vraiment dommage pour cette épreuve au potentiel pourtant énorme.

Pourquoi diable les pistes n’ont-elles pas été travaillées avant la course? Difficile de croire qu’au Mont Sainte-Anne tout dépende que d’un seul engin d’entretien, surtout que le 4e poste de ravitaillement était situé au pied de la remontée mécanique versant Nord, ski alpin… Il était selon moi très dangereux – voire carrément irresponsable – de lancer des centaines de coureurs dans de telles conditions glacées et non-travaillées. Si les organisateurs n’ont eu personne à l’hôpital hier soir avec une fracture, ils peuvent s’estimer très chanceux!

Pourquoi ne pas avoir inclus la licence dans l’inscription par Internet, facilitant le retrait des dossards sur le site? On aurait évité un joyeux bordel. À la décharge de l’organisation, il est vrai que les inscriptions avaient explosé dans les 24h précédent l’événement, probablement en raison du beau temps annoncé.

Pourquoi choisir de lancer le groupe du 25km sur un parcours convergeant avec celui du 48km, sachant qu’il serait probable que les deux groupes affrontent les portions critiques au même moment?

J’invite les organisateurs à réfléchir à ces questions dans le but d’améliorer l’événement en 2019, car il est évident qu’il sera facile de faire mieux. Dans leur communiqué de presse de fin de soirée hier, les organisateurs ont eu le culot d’écrire « Qu’ils soient débutants, intermédiaires ou experts, les participants ont skié sous un superbe soleil, dans des conditions idéals (sic), en style libre ou en style classique, lors des épreuves du 48 km Boralex, 25 km KPMG et 10 km Sportful. » Conditions idéales? Vraiment? Je pense que l’organisateur ignore deux trois trucs dans la mise sur pied d’une loppet de ski de fond!

Une solution – question d’être constructif – serait d’aller chercher l’expertise des organisateurs de la Gatineau Loppet par exemple. Cette année, la Gatineau Loppet a de loin été le meilleur événement de ski de fond de ma saison, et j’en suis très fier, fier aussi de ma région et de la qualité de ski qu’offre le Parc de la Gatineau et son équipe d’entretien Demsis. Les conditions étaient de niveau Coupe du Monde sur la Gatineau Loppet comme encore hier selon plusieurs amis qui ont skié chez moi, malgré toute la pluie et le dégel récents. L’organisation du salon du ski sur la Gatineau Loppet était également nickel, efficace notamment pour le retrait des dossards et de la puce de chronométrage. Le choix des parcours était enfin top-niveau car les divers groupes ne se croisaient pas, les départs étaient par vagues assurant une certaine homogénéité des divers pelotons, etc. C’est selon moi les meilleures pratiques pour une Loppet de ski.

Bien évidemment, je comprends qu’il s’agit d’une première édition et que les organisateurs voudront faire mieux l’an prochain, alors que le ski de fond sera à l’honneur à Québec avec notamment le retour de l’épreuve de Coupe du Monde sur les Plaines d’Abraham. À eux de jouer… et je reviendrai c’est sûr. Alex m’a pris 48min hier sur 48kms, soit une minute au km (!!!). J’ai une revanche à prendre en 2019…

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12 Commentaires

  1. Très intéressante lecture.Bravo pour l’exploit….d’avoir… survécu!
    Mais franchement, cela ne devrait pas arriver des conditions de même!
    Réaliser une compétition de ski de fond fin mars à Québec est très téméraire car la neige sera granuleuse à coup sûr, entre collante au max ou bien glacée, style apporte tes patins. Pas ceux de la technique (style libre ou skating)!
    Le tour du Mt-Valin a appris de ces erreurs lorsque les chutes dans les descentes abruptes furent recensées. Et pourtant, la neige, généralement poudreuse dans le Nord à la mi-mars, diminuait les risques potentiels. Ce n’est évidemment pas le cas près de Québec. De plus, les descentes à MSA sont peut être trop longues…
    Bref, un repositionnement dans le calendrier serait souhaitable (plus tôt que fin mars).

  2. Vincent C

    Bah, reste que s’entrainer à l’intérieur est bien plus intéressant que le ski de fond! Borring le ski de fond.

    La neige, c’est juste bon pour faire de la tire sur neige!

    Zwift et la montée de l’Alpe de Zwift 😉

  3. Claudio

    Il y a effectivement place à l’amélioration: d’abord le dénivellé est énorme soit 1600m sur 48km (il n’y a pas beaucoup de repos)! À titre de comparaison, la loppet de Lake Placid offre 1100m de dénivellé et celle de Gatineau 1200m. Ensuite, le fait d’aller dans l’arrière pays, dans des pistes hors du centre du MSA, est un autre problème puisque la préparation de la piste est nécéssairement moins bonne et les descentes pas vraiment adaptées (en fait, c’était franchement dangereux). Il y aurait peut-être lieu d’utiliser le terrain des lignes d’Hydro-Québec à la place. Si on veut en faire un évènement « populaire », faudra un parcours moins sélectif avec une meilleure préparation.

  4. Marc

    …et Lucas…il a aimé l’expérience? @Lucas: Kudos!!!!

  5. Maxime Maltais

    ET Alex Harvey ? Son temps de 2h04, était-il à fond considérant les conditions ou à 85-90 % ?

  6. Seb

    J’ai aussi fait le 48km. Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à avoir trouvé la qualité du damage très mauvais. C’était, en effet, glacé et croûté. Certaines descentes étaient tout simplement casse-gueule. On se serait attendu que les équipes de dameuses aient travaillées toute la nuit, et même les jours précèdents, pour nous offrir des conditions de ski acceptable. Malheureusement ce ne fût pas le cas.

    L’idée de faire rejoindre les participants du 48 km au 25km , en plein dans la grande montée, n’était pas l’idée du siècle. La veille,en analysant les parcours, j’avais réalisé que ce serait le cas. On devait dépasser les participants dans la montée qui n’était pas large et en mauvaise état. J’essayais de dépasser avec courtoisie mais je dois avouer que je me sentais un peu mal de le faire!

    Également, le tracé du départ serait à revoir. Il devrait être plus large dans les premiers kilomètres, ce qui permettrait les dépassement plus sécuritaires, lors des premières minutes.

    Pour le reste du tracé c’était un super choix. J’ai bien aimé l’idée de monter tout en haut, dans les terres du séminaires, avec la vue sur le fleuve. J’ai bien aimé ma journée, ça termine bien la saison. Longue vie à la loppet du msa.

  7. Eric

    C’est certain qu’a « Chialer » de même, pas sûr qu’on aura un autre Loppet…

  8. Marc Pepin

    Tout à fait d’accord avec cet article. J’ai fait le 48 km. En Europe, il deal constamment avec des conditions de neige semblable pour l’organisation de courses. Ils utilisent leurs équipements au maximum pour briser et travailler la glace. Aucune raison que ceci n’est pas été fait au Mt St Anne. Longue vie à cet Loppet; j’aime le fait que ce soit tard à la fin de l’année, le parcours (paysage) était sublime. J’ai bien aimé la longue montée.

  9. J’ai fait parvenir le commentaire suivant à Gestev, avec une image modifiée du parcours de la loppet, que je ne parviens pas à insérer ici:

    Bonjour Mme et/ou M. Gestev.
    -1- Remerciements :
    D’abord, merci pour avoir organisé le retour de cette Loppet MSA.
    Ce fut superbe de retrouver la vue à couper le souffle sur le fleuve entre les montagnes et à hauteur du sommet du Mont Ste-Anne.

    -2- Excellente signalisation :
    Un jeune copain de 75 ans qui n’est pas familier avec le réseau du MSA a aussi relevé l’excellente signalisation qui lui a permis de ne pas se sentir perdu et éviter de se tromper de route: La couleur rouge du 48 km était claire, il y avait des gens pour nous indiquer la voie à chaque intersection, et il y avait des panneaux de distance parcourue, tout le long du parcours.

    -3- Descentes casse-gueule :
    J’ai été le 87ième sur 251 à passer sur les hauteurs et c’était déjà très glacé. Les 164 autres ne l’ont sûrement pas eu facile.
    C’est certain que les 20 premiers n’ont pas eu de problème, Mais j’ai jasé avec au moins une trentaine de personnes qui ont fait le 48 ou le 25 km, et tous ont trouvé que plusieurs descentes étaient casse-gueule.
    Tant mieux s’il n’y a pas eu de blessé grave, mais comme pour le Tour du Mont Valin qui comporte de telles descentes, je ne vois pas comment vous pourriez refaire cet exploit sans vous exposer, comme ils l’ont été, à des blessures assez graves.
    Ainsi, je vous écris aussi pour vous suggérer quelques idées:

    -4- Une suggestion :
    Pour les hauteurs de l’arrière pays, cesser de chercher un retour avec pente faible acceptable passant par tel ou tel buché ou chemin forestier.
    Au contraire, considérer que c’est impossible, mais qu’on peut faire avec… et y gagner.
    Autant lors des arrivées vers le Rang St-Julien de l’ancienne Loppet Camp Mercier – Mont Ste-Anne, que lors des randonnées populaires dans l’arrière pays avec crêpes et/ou hot-dogs, il n’a jamais été possible de redescendre sans se retrouver dans des côtes glacées casse-gueule. Bien sûr, une partie du retour de samedi s’est fait sur un chemin large dans un bûché récent au dessus (au Nord) de l’ancienne #36. Mais il y a encore eu d’inévitables descentes très difficiles à cause du fort dénivelé à abattre pour revenir au réseau de pistes du MSA, d’autant plus difficiles que nous avons été plus de 250 à y passer.
    Solution à explorer : Je joins une image du parcours pour montrer qu’il s’agirait de profiter des très beaux points de vue d’en haut vers le fleuve, mais de faire un aller-retour en haut si nécessaire, dans le but de se retrouver en haut d’une section abrupte obligeant à enlever les skis, afin de courir pour descendre très rapidement très bas et abattre beaucoup de dénivelé, Il reste à trouver un parcours optimal, mais (a) ça pourrait être le long des traits couleur orange numérotés 1 à 4 sur l’image modifiée en annexe, (b) la trotte pourrait être plus ou moins longue, (c) on pourrait enlever les skis plus d’une fois (comme au Tour du Mont Valin), et (d) on rejoindrait rapidement le réseau normal moins abrupte du MSA .
    Noter aussi que cette descente abrupte pourrait passer en plein bois et être tout juste « tapée » par une motoneige qui ne ferait que la descendre. Il suffirait que les coureurs ne calent pas jusqu’à la ceinture et ne risquent pas de se casser une jambe contre du verglas.
    Certains pourront chialer. Mais…
    Avantages de cette descente à la course avec skis enlevés:
    – Il y a moins de parcours de descente à damer avec concassage de glace par un BR.
    – L’aller-retour en haut peut réduire la distance à surveiller avec des bénévoles et du secourisme.
    – On peut vendre l’idée qu’un si beau paysage demeurera accessible grâce à ce petit compromis.
    – Ce compromis peut même être gagnant pcq il offre la possibilité d’un Duathlon Ski-Course à pied, où il faut non-seulement être rapide en montée, mais aussi être rapide à attacher-détacher ses skis, en plus de courir à vitesse Grand-V dans la neige. Ça pourrait même devenir une sorte de marque de commerce de la Loppet MSA.
    – Avec un aller-retour en haut, il est possible de diminuer à zéro la longueur de cet aller-retour, advenant des conditions météo exigeant une telle réduction.
    – Ça change le mal de place et ça fait beaucoup de bien aux jambes, lorsqu’on court dans la neige qui absorbe les chocs.
    – Le retour en haut permet d’allonger le temps et le plaisir de la vue en haut.
    – Il sera possible de récupérer la centaine de skieurs qui se sont jurés qu’on ne les y reprendraient plus dans de telles descentes glacées. Il sera peut-être même envisageable qu’un plus grand nombre de personnes seront motivés à venir relever ce curieux défi sportif, qui n’est plus un défi téméraire sur côtes glacées.

    -5- Retour par la 24 :
    Bien sûr, c’est sympathique de ne pas devoir faire la dernière montée vers le Refuge St-Anselme de la #24 (au point 5 de l’image annexée), et court-circuiter directement vers le Chalet du Versant Nord de la montagne. Mais… il s’y trouve encore d’autres descentes glacées serpentant entre de nombreux gros bouleaux et merisiers menaçant de nous assommer.
    Je soumets donc aussi que même si les descentes après ce Refuge St-Anselme sont longues et rapides, elles me semblent nettement plus larges et plus droites avec plus de visibilité au loin, donc nettement moins dangereuses, que celles menant directement à ce chalet de ski alpin.
    Rendu dans la ligne d’Hydro (au point 6 de l’image annexée), on peut très bien tourner vers le Chalet du Versant Nord puis revenir, s’il faut allonger le parcours.
    Puis au moment de revenir vers le Chalet du Fondeur, il est de beaucoup préférable au printemps de redescendre dans cette ligne d’Hydro, que dans la fin de la #24: Celle-ci comporte la descente la plus rapide de toute la #24 et, en plus, on passe souvent d’une section gelée-glacée à l’ombre des arbres, à une autre ensoleillée avec neige ramollie qui nous freine et nous fait culbuter vers l’avant.

    Le mot de la fin: Longue re-vie à la Loppet MSA.

    Salutations,
    Pierre Éthier
    St-Ferréol-les-Neiges
    Cell : 418-XXX-XXXX

    cci (Copie Conforme Invisible, pour respecter la confidentialité) : Pierre Lavoie, Pierre Harvey, Michel Leblanc, …. Au total 45 personnes.

  10. Félix

    Pendant ce temps dans le Parc de la Mauricie, les conditions de la Coupe de la Mauricie de 20 km étaient parfaites … comme à chaque année!

  11. danielle boudreault

    Bravo pour l’excellent article

  12. Bruno Caron

    Merci à Gestev super évènement pour une 1ère édition organisé à la dernière minute. Beau tracé certainement pas pour monsieur/madame tout le monde. À l’année prochaine je l’espère!

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