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Catégorie : Cyclisme québécois Page 30 of 36

Entrevue avec Dominique Rollin

À ne pas manquer pour tout ceux qui s’intéressent à la carrière du cycliste québécois Dominique Rollin, cette longue interview qui nous arrive à la veille d’une importante campagne des Classiques pour lui. Merci à Jérome pour le tuyau !

Première chronique vidéo de La Flamme Rouge

Essai sur La Flamme Rouge: je vous invite à visionner cette première chronique vidéo de l’actualité cycliste, chronique réalisée à l’entrainement ce matin avec mon équipe cycliste des Rouleurs de l’Outaouais. Si vous aimez (ou n’aimez pas) la formule, n’hésitez pas à me le faire savoir via les commentaires. Merci à mon ami Gino qui s’est improvisé cameraman pour l’occasion.

Petit supplément à l’attention de nos amis VeloGessiens…

Enfin, un court vidéo, comme promis, de l’entrainement d’hier ou je ne suis pas tombé ! Merci à mon ami Dan pour le tournage, pas toujours facile à vélo.

8e salon du vélo « Expodium »

Se déroulera dans les prochains jours (19 au 21 février) à la place Bonaventure de Montréal la 8e édition du salon du vélo "Expodium" de Montréal. Son but est simple, développer la pratique du cyclisme au Québec, véhiculer des informations sur tous les aspects du sport et permettre aux amateurs comme aux fabriquants/détaillants de se rejoindre.

La liste des exposants est impressionnante, le salon gagne de l’ampleur chaque année, preuve que l’industrie et la pratique du cyclisme sont en plein essor au Québec, et c’est bien tant mieux pour tous les pratiquants. 

Seul hic, il faudra gérer au mieux visite au salon et… entrainement durant le week-end ! Après tout, la reprise sur route n’est plus très éloignée de nous maintenant.

Les Mondiaux 2015 à Québec ?

Tout indique que la ville de Québec se portera candidate pour l’organisation des Mondiaux de cyclisme 2015. C’est du moins une rumeur persistante et qu’ont alimenté les rencontres entre le premier ministre Charest, le maire de Québec Labeaume et… Hein Verbruggen (président de l’association générales des fédérations internationales de sports), tous présents à Vancouver dans le cadre des JO.

L’organisation serait une initiative du groupe Gestev qui s’était fait coiffé sur le fil par Hamilton pour l’organisation des Mondiaux de 2003. La venue de deux épreuves ProTour au Québec en 2010, bien qu’indépendante de celle des Mondiaux, peut également être vu comme un excellent préambule militant positivement pour des Mondiaux à Québec.

Bref, c’est une excellente nouvelle pour le cyclisme québécois et canadien qui connaît par ailleurs d’importants développements, tant sur le plan des courses (le ProTour débarque au Québec cette année) que des athlètes (Rollin, l’équipe SpiderTech, etc.). Les amateurs de cyclisme du Canada seraient ainsi choyés avec un deuxième Championnat du monde du cyclisme en… 12 ans à peine !

Rappelons que deux Mondiaux de cyclisme ont été organisés au Canada jusqu’ici, soit Montréal en 1974 (Merckx) et Hamilton en 2003 (Astarloa). Un seul a été organisé aux États-Unis, Colorado Springs en 1986 (Argentin). La ville de Québec est un excellent choix pour accueillir les Mondiaux de cyclisme, ayant une certaine tradition en matière de courses cyclistes et quelques beaux parcours à offrir, notamment du côté de Cap Rouge ou, mieux encore, du côté de la côte Gilmour et des plaines d’Abraham. Les capacités hôtelières de la ville sont excellentes et Québec peut même se targuer d’une certaine expérience dans l’organisation de tels événements.

Trop de courses UCI au Québec ?

C’est confirmé: les trois courses féminines UCI de l’Est du Canada (épreuve de Coupe du Monde sur le Mont Royal à Montréal, Tour du Grand Montréal et Tour de l’Ile-du-Prince-Édouard) sont annulées en 2010. Raison ? Retrait des organisateurs (l’équipe de Daniel Manibal) pour difficultés essentiellement financières, les démarches pour trouver de nouveaux sponsors s’étant avérées très difficiles.

C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour le cyclisme québécois et canadien. J’y vois aussi motif à s’interroger plus en profondeur sur les raisons de ces annulations ainsi que sur l’avenir du cyclisme nord-américain tout entier.

Du côté des raisons en effet, je trouve que peu de médias ont analysé la situation avec satisfaction, c’est à dire en évoquant tous les éléments attachés de près ou de loin à ces annulations.

Il y a bien sûr les raisons financières : faute de sponsors, de tels événements ne peuvent être organisés, les commandites publiques (essentiellement des gouvernements) ne suffisant pas. À ce chapitre, on peut probablement évoquer la crise économique mondiale comme élément de contexte, les sponsors étant probablement plus prudents qu’il y a quelques années avant se lancer dans le sponsoring. Autre élément financier qui a certainement joué, les JO de Vancouver qui avait probablement déjà siphonné une grande partie des budgets de commandites de bien des partenaires potentiels, qu’ils soient publics ou privés. Les difficultés financières des organisateurs des épreuves féminines UCI sont, dans ce contexte, bien compréhensibles. 

Il y a aussi d’autres éléments qui expliquent probablement une partie de la situation. Le premier d’entre eux sont les exigences de l’UCI, apparemment à la hausse. Comment ne pas voir dans les volontés mercantiles de l’UCI une contradiction avec une autre volonté, celle de mondialiser le cyclisme ? La disparition des épreuves du Canada ne peut être, en ce sens, une mesure de succès pour l’UCI…

L’arrivée de deux épreuves masculines ProTour au Québec ont surement également joué en défaveur des épreuves féminines, les sponsors étant probablement plus attiré à financer des événements sur lesquels on pourrait voir les tous meilleurs mondiaux, particulièrement Lance Armstrong. Le Québec voire le Canada ne sont pas des pays de tradition cycliste ; les budgets de sponsoring liés à ce sport ne sont pas illimités. Davantage d’acteurs veut donc nécessairement dire davantage de compétition pour obtenir des fonds. Dans ce contexte, on peut se demander s’il n’y a pas trop d’épreuves UCI au Québec en 2010 ? Les cancellations annoncées sont peut-être un signe de cela et espérons qu’autres épreuves, notamment le Tour de Beauce ou le Tour de l’Abitibi, qui ont déjà connues certaines difficultés dans le passé, ne se retrouveront pas en situation précaire prochainement. Dans certains cas, abondance de biens nuit…

Enfin, je suis convaincu que l’absence de grandes cyclistes canadiennes a joué négativement sur l’avenir des épreuves UCI récemment annulées. Rappelons que ces épreuves ont vu le jour au moment où le Québec comptait deux des meilleures cyclistes de ce monde: Lyne Bessette et Geneviève Jeanson. Leur renommée ainsi que leur rivalité ont été déterminantes pour attirer des milliers de spectateurs sur le Mont Royal, garantissant le succès populaire. Depuis le retrait de Bessette et la déchéance sportive de Jeanson, aucunes autres filles d’ici n’ont pu combler les places vacantes. Conséquemment, il devait être difficile pour les organisateurs d’attirer des sponsors sachant que depuis quelques années, les épreuves n’attiraient que peu de gens sur le bord des routes.

Quel avenir pour le cyclisme nord-américain ?

À la vue des récents événements, on peut se demander quel est l’avenir du cyclisme de haut niveau en Amérique du Nord ? Mon avis ? Je vous le donne tout entier: il est intimement lié à la capacité des États-Unis et du Canada de "produire" de grands cyclistes. En l’absence de stars qui pourront attirer les foules et susciter l’intérêt des sponsors, le cyclisme est condamné à rester un sport de second niveau en Amérique du Nord selon moi. Outre l’effet Bessette-Jeanson, d’autres exemples sont éloquents : il ne faut pas oublier que les États-Unis viennent de vivre trois decennies de grâce pour le cyclisme pour deux raisons: Greg LeMond, qui a mis la table avec ses 3 victoires sur le Tour, et Lance Armstrong qui est passé par après, connaissant encore plus de succès.

La courte retraite (3 ans) de Lance Armstrong aura d’ailleurs suffi pour sonner le glas du Tour de Georgie. Le Tour de Californie a connu d’importantes difficultés financières, momentanément évitées en raison du retour d’Armstrong et d’une nouvelle niche (en mai) au calendrier 2010. Ajoutons à cela qu’on m’a confié, lors de ma récente visite à la Fondation LiveStrong, qu’après 2 ans de vaches maigres au niveau des donations, l’année 2009, celle du retour à la compétition du champion américain, avait été la meilleure de leur histoire…

Les États-Unis tiennent peut-être, en Taylor Phinney, la prochaine star qui permettra au cyclisme de garder un certain intérêt des médias et du public américain. Qui au Canada ? Pour le moment, Hesjedal et Rollin sont nos meilleurs atouts mais qui dans l’avenir ? L’importance d’une base large et solide de pratiquants et de courses régionales est alors évidente. 

La visite chrono de Gatineau (course UCI)

Le nombre de courses au Canada qui disposeront, en 2010, d’une sanction UCI sera probablement à un niveau record : près d’une dizaine ! Du jamais vu.

Trois nouvelles courses UCI voient le jour: outre le GP cycliste de Québec (ProTour) et le GP cycliste de Montréal (ProTour) en septembre, Gatineau accueillera le 12 juin 2010 un chrono baptisé "la visite chrono de Gatineau". Ce chrono de sanction UCI 1.2 sera disputé quelques jours avant le départ du Tour de Beauce qui se déroulera du 15 au 20 juin.

Le chrono de Gatineau devrait se dérouler dans le secteur du boulevard des Allumetières qui traverse la ville d’Est en Ouest et sur une distance d’une quinzaine de kilomètres. Les meilleurs coureurs canadiens devraient être au rendez-vous en prévision du Tour de Beauce quelques jours plus tard.

Le calendrier UCI des courses au Canada devrait donc être le suivant:

– 29 mai, Coupe du Monde sur le Mont Royal (UCI CDM – femmes)
– 31 mai au 3 juin, Tour du Grand Montréal (UCI 2.1 – femmes)
– 3 au 6 juin, Coupe de Nations U23 à Saguenay (hommes)
– 6 au 10 juin, Tour de l’Ile du Prince Édouard (UCI 2.2 – femmes)
– 12 juin, la visite chrono de Gatineau (clm – UCI 1.2 – hommes et femmes)
– 15 au 20 juin, Tour de Beauce (UCI 2.2 – hommes)
– 20 au 25 juillet, Tour de l’Abitibi (UCI 2.NCUP – juniors hommes)
– 10 septembre, GP cycliste de Québec (ProTour – hommes)
– 12 septembre, GP cycliste de Montréal (ProTour – hommes)

À ce tableau, il faut également ajouter la nouvelle du jour, à savoir que la finale de la Coupe du Monde de paracyclisme sur route sera organisée à Baie Comeau au Québec en 2010.

Planet Energy: un faux débat

Des commentaires chargés fusent depuis 48h sur le site québécois Veloptimum suite à la publication, sur le site web de PedalMag, d’un article signé Tim Lefebvre à propos des difficultés que connaît Serge Arsenault, responsable de l’organisation de deux courses ProTour au Québec en 2010, de sélectionner l’équipe continentale canadienne Planet Energy dirigée par Steve Bauer.

Dans son édition du 3 novembre dernier, La Flamme Rouge commentait la situation. L’article fut également relayé sur Veloptimum.

Depuis, un faux débat s’est engagé selon moi et le récent commentaire d’Alexandre Lavallée cerne bien le problème: il y a erreur d’interprétation des propos de M. Bauer tels que publiés dans l’article de PedalMag.

Si on lit attentivement, M. Bauer affirme que si son équipe Planet Energy ne peut être sélectionnée en raison des règles en vigueur à l’UCI, ses coureurs devraient pouvoir faire partie de l’équipe nationale sélectionnée d’office sur ces deux épreuves ProTour. On lit en effet : "On the positive side we can most likely have our strongest riders on the eight-man National squad as riders like [Dom] Rollin, [Michael] Barry, [Ryder] Hesjedal, [Svein] Tuft, and [Christian] Meier will have to ride for their respective squads".

M. Bauer a raison compte tenu du fait que les coureurs de l’équipe Planet Energy, la seule équipe canadienne à disposer d’un statut d’équipe continentale à l’UCI, font partie du petit peloton des tous meilleurs coureurs au pays. Dans ce contexte, les chances que les coureurs de Planet Energy fassent partie de l’équipe nationale sont élevées, c’est normal.

Plus encore, le journaliste Tim Lefevbre prend soin de mentionner deux paragraphes plus loin que "At this time the Canadian Cycling Association (CCA) has to submit the prospective names of riders who may make this eight-man squad next September, as they can be potentially tested at any time during the 2010 season.", laissant clairement entendre que la sélection nationale est une compétence exclusive de l’ACC et qu’elle sera la seule responsable de sélectionner les coureurs qui représenteront le Canada, sous la contrainte que ces coureurs se soumettent aux règles anti-dopage en vigueur.

Dans ce contexte, je trouve les propos de Messieurs Bauer et Lefebvre limpides, clairs et sans ambiguité. Je ne vois d’aucune manière matière à contreverse et pour cette raison, il m’apparaît que certains commentaires formulés sont très mal engagés depuis le départ.

Évidemment, le commentaire subséquent de M. Bauer était fort ; il aurait pu se limiter à rappeler qu’il n’a pas de contrôle sur la sélection de l’équipe canadienne, une responsabilité découlant de l’ACC uniquement. Il a également raison d’affirmer à tous qu’il croit que tous les coureurs de son équipe Planet Energy sont sélectionnables sur l’équipe nationale ; cela ne veut pas dire pour autant que d’autres coureurs canadiens ne sont pas sélectionnables et que toutes les places doivent être prises par les coureurs de Planet Energy !

Depuis, les commentaires ont dérapé selon moi et engendrent désormais un tout autre débat, celui reposant sur l’objectivité des critères de sélection des équipes nationales et du Québec utilisés par les Fédérations. Il convient de voir qu’il s’agit là d’un tout autre débat que La Flamme Rouge ne commentera pas si ce n’est de dire que ces critères de sélection ne sont pas toujours faciles à comprendre mais apparaissent, la plupart du temps et aux vues des réelles sélections, logiques et rationnels, du moins à mes yeux. 

Quelques nouvelles sur la scène du cyclisme québécois et canadien

1 – L’équipe continentale canadienne Planet Energy, dont le directeur sportif est Steve Bauer, ne pourra vraissemblablement pas participer aux deux épreuves UCI ProTour organisées en 2010 au Québec.

Pour comprendre, il suffit de prendre connaissance du système ProTour mis en place par l’UCI : ce sont les équipes disposant du label ProTour qui ont la priorité – voire l’obligation – de participer à toutes les épreuves de la série ProTour.

S’il reste des places (c’est habituellement le cas), les organisateurs sont invités à piger dans la liste d’une vingtaine d’équipes enregistrées comme "continentales professionnelles", ce qui est différent des équipes continentales "tout court" dont fait partie Planet Energy. Les équipes continentales sont nettement plus nombreuses puisqu’on en dénombre plus d’une… centaine.

Conséquemment, l’équipe canadienne Planet Energy ne se "qualifie" pas pour des épreuves ProTour, et c’est bien dommage bien sûr. Partant de là, deux solutions s’offrent à Serge Arsenault pour admettre Planet Energy au départ: soit qu’il réussi à faire changer les règlements de l’UCI ou à obtenir une dérogation, soit l’équipe Planet Energy aligne un maximum de ses coureurs sous les couleurs de l’équipe nationale canadienne, admise d’office sur les deux épreuves. Dans cette deuxième possibilité, ce serait alors à l’Association Cycliste Canadienne de sélectionner les coureurs portant les couleurs nationales.

2 – La Fédération Québécoise des Sports Cyclistes est à la recherche d’un entraineur pour l’équipe du Québec sur route. Il s’agit d’un contrat à temps plein d’une durée de 2 ans, renouvelable. L’entraineur sélectionné devra détenir la certification niveau 3 en cyclisme du PNCE et disposer d’un minimum de 3 années d’expérience dans le domaine. Date limite des candidatures, 16 novembre prochain.

C’est évidemment un super-boulôt pour quiconque est passionné de cyclisme puisque l’opportunité de travailler avec des athlètes de haut niveau, très motivés. Le genre de boulôt qui m’aurait intéressé si je devais refaire mon parcours académique ! 

3 – Le Tour de Beauce sera de retour en 2010 et se disputera du 15 au 20 juin. C’est évidemment une excellente nouvelle pour le cyclisme au Québec, l’épreuve jouissant d’un certain prestige – lié à son histoire, sa difficulté, ses anciens vainqueurs – dans la communauté cycliste. La corporation qui gère cette importante course par étape en Amérique du Nord a également annoncé un budget d’opération équilibré pour l’exercice financier 2009, une autre bonne nouvelle. Rappelons qu’au delà du Tour de Beauce, la corporation avait repris l’organisation de la Classique Montréal-Québec, des Championnats canadiens ainsi que des Championnats québécois en 2009. Elle a également organisé avec succès la 8e édition de la cyclosportive de la Beauce, la "Rocky Mountain".

4 – Ca serait officiel, le cycliste canadien Michael Barry, 33 ans, quitte l’équipe Columbia pour rejoindre les rangs, en 2010, de la nouvelle équipe britannique Sky. Une courte entrevue avec lui est disponible ici. Rappelons que Barry n’a encore jamais participé au Tour de France, ayant souvent été "bloqué" par une forte concurrence au sein même de son équipe (US Postal, Discovery, Columbia). Sky disposant d’une licence ProTour pour 2010, c’est peut-être sa chance d’enfin prendre le départ de la Grande Boucle et, en ce sens, sa décision apparaît logique. 

Chez Sky, Barry devrait remplir un rôle de capitaine de route et y apporter son expérience auprès de coureurs plus jeunes, notamment la révélation de 2009, Edvald Boassom Hagen, mais aussi Thomas Lovkvist, Simon Gerrans et Chris Froome. Il y rejoint d’autres vétérans comme Juan Antonio Flecha et Kurt Asle Arvesen. 

Alors, un bon changement pour le coureur canadien ? Je crois que oui, Sky étant une jeune équipe mais comptant déjà sur une base très solide sur laquelle ils peuvent bâtir l’avenir, surtout avec Boassom Hagen. Barry pourra s’y épanouir tout en maximisant ses chances de disputer la Grande Boucle.

Consultation auprès des usagers du Parc de la Gatineau

La Commission de la Capitale nationale (CCN) élabore actuellement un Plan des déplacements durables dans le Parc de la Gatineau. Le processus se déroule en trois temps et la première phase, qui vient de débuter, veut dresser un bilan des problèmes liés au transport dans le parc et d’en évaluer les conséquences sur l’environnement et sur l’expérience des utilisateurs.

La CCN a élaboré un sondage en ligne permettant aux usagers de faire part de leurs expériences dans le parc. Assez court, le sondage est bien fait puisqu’il permet également aux répondants d’y joindre des descriptifs plus complets de leurs expériences.

À titre d’usager régulier du Parc, tant en hiver qu’en été, j’ai rempli le sondage. J’invite tous les usagers, surtout cyclistes, de la région à également remplir le sondage, ceci afin d’alimenter les réflexions de la CCN. Il faut participer au processus si on veut avoir la chance d’être entendu !

Les couleurs de l’Outaouais

Petit vidéo d’une sympathique sortie avec mes amis cyclistes Dan, Martin et Louis dans les couleurs automnales de la vallée de la Gatineau. 90 bornes de pur bonheur !

Petite photo du décor, avec les artistes en scène :

Le Tour de Lance me gêne

Lance Armstrong est en route pour Montréal ce soir. Demain (vendredi) en effet se déroule le Tour de Lance des Cèdres, une activité bénéfice visant à recueillir des fonds pour la lutte contre le cancer.

Qui d’entre nous peut s’élever contre une telle cause ? Démographe spécialisé dans le domaine de la mortalité humaine et ayant des victimes du cancer dans mon entourage très proche, je suis particulièrement bien placé pour savoir que le cancer, principale cause de mortalité au Canada et dans la plupart des pays industrialisés, est un fléau décimant non seulement des individus mais aussi des familles entières.

Dans ce contexte, toute activité visant à lutter contre ce fléau impitoyable est louable et le Tour de Lance des Cèdres ne fait pas exception.

Ceci étant, quelques détails de l’activité me gênent.

D’une part, le fait que cette activité soit limitée à une élite particulièrement bien nantie: afin d’y prendre part, chaque participant doit d’abord débourser 1500$ (non remboursable) de frais, en plus d’amasser au minimum 25 000$ de dons. Inutile de dire que cela n’est pas à la portée du premier venu… Et que dire de ces 1500$ de frais qui auraient, eux-aussi, pu servir à la lutte contre le cancer…

D’autre part, le luxe qui entoure cette activité me gêne également et peut être perçu comme déplacé si on considère la condition souvent précaire des malades du cancer, cette maladie étant très incapacitante notamment au niveau du travail. Transport en autocar de luxe, restauration de standing, chambre de luxe, etc. pour les participants, tout cela me gêne énormément considérant le but ultime de l’opération.

Autre élément, la compétition des montants. Les organisateurs garantissent en effet aux 5 personnes ayant recueilli le plus d’argent une place à la table personnelle d’Armstrong avec, summum du summum, le droit du port du maillot jaune pour celui ayant amassé le plus d’argent. On frise le ridicule.

Enfin, Lance Armstrong lui-même. J’ai eu beau chercher de nombreuses heures, je n’ai trouvé nul part les détails concernant la prise en charge des frais de voyage, d’hébergement et de séjour de l’athlète… (un jet-privé, ca coûte cher…) Qui plus est, on sait grâce à certains ouvrages récents que la fondation LiveStrong est à but lucratif et que certains états de compte ne sont pas très clairs, le montage financier et administratif étant pour le moins complexe et nébuleux. Enfin, l’athlète lui-même n’est pas au-dessus de tout soupçon et pourrait être jugé par certains – dont je suis – peu recommandable.

Bref, ce Tour de Lance des Cèdres me gêne peut-être parce qu’au fond, on ne sait trop si c’est de la lutte contre le cancer ou de l’opportunité de rouler avec Armstrong qui est la réelle motivation des participants. Certains diront les deux, mais force est de reconnaître que l’amalgame et la manière sont dérangeants. 

Quoi qu’il en soit, il m’apparaît important de dire ce soir que si l’objectif ultime – la lutte contre le cancer – du Tour de Lance des Cèdres est tout à fait louable et respectable, vous pouvez vous aussi, qui que vous soyez, quelque soit vos moyens financiers et sans frais de 1500$, contribuer efficacement à la lutte contre le cancer en faisant un don simple et rapide sur le site de la Société Canadienne du Cancer. Mieux encore, la Société vous garantit la possibilité d’un don anonyme plutôt qu’un don médiatisé voire très "people" au côté d’un cycliste certes vainqueur à 7 reprises du Tour de France, mais trainant également de sacrés casseroles sur son porte-bagages…

Roulez-vous propre ?

Un texte publié hier par Mathieu Laberge et diffusé sur le populaire site québécois Veloptimum m’a interpellé puisqu’il y était question du lien entre pollution et cyclisme de compétition.

Mathieu Laberge y relatait sa récente expérience pendant la course cycliste Classique du petit bonheur, une course FQSC durant laquelle il a vu de nombreux concurrents, des coureurs licenciés de la FQSC, jeter par terre leurs bidons et autres papiers d’emballage de barres énergétiques ou gels à l’approche de l’arrivée.

Avec raison, Mathieu Laberge en appelle au civisme des participants, estimant qu’un tel comportement est, en 2009, inacceptable.

La Flamme Rouge abonde dans ce sens voire même renchérit ce soir sur ce thème.

J’ai récemment participé aux Championnats québécois sur route à Huntingdon. J’y ai constaté le même comportement de la part de nombreux coureurs évoluant dans mon peloton des Maîtres A. Durant toute la course, de nombreux participants ont jeté leurs bidons en dehors de la zone de ravitaillement voire ont jeté par terre leurs papiers d’emballage de barres énergétiques voire de gels. J’ai été à de nombreuses reprises outré d’un tel comportement, moi qui n’a jamais laissé trace de mon passage à vélo, que ce soit en course ou à l’entrainement. Les boites vides de mes produits Extran que je consomme trouvent toujours refuge dans mes poches de maillot, de même que mes emballages vides de Red Tonic ou de PowerGel. Je vide mes poches une fois passée l’arrivée tout simplement.

En plus d’un manque de civisme évident couplé d’un mépris pour l’environnement de leur part, les coureurs fautifs devraient réaliser qu’ils n’aident en rien la FQSC voire le sport cycliste en entier en adoptant de tels comportements pollueurs. Comment en effet convaincre une municipalité d’accueillir une fois l’an une course cycliste si, celle-ci terminée, le parcours ressemble à un véritable dépotoir ? Qui ramassera ou paiera pour ramasser les détritus joncheant le parcours une fois la course terminée ? Quel image le cyclisme laisse-t-il derrière lui aux yeux de la population locale ? 10 grammes de papiers d’emballage dans les poches de maillot limiteront-ils vraiment votre pointe de vitesse lors du sprint ?

Ce problème a été rencontré – et dénoncé dans de nombreuses revues cyclistes il y a quelques années – sur la scène des cyclosportives européennes, en particulier sur la Marmotte qui accueille bon an mal an environ 7000 cyclistes sur des parcours sauvages de haute montagne. Grâce à des campagnes de sensibilisation et d’éducation, le problème de la pollution laissée par les participants à ces épreuves est en voie d’être réglé, la situation s’étant sensiblement amélioré.

La FQSC s’est doté, il y a quelques années, d’une campagne de promotion intitulée "Roulez gagnant au naturel", campagne visant à la fois la promotion du cyclisme et d’une pratique exempte de dopage. Une évolution naturelle de cette campagne pourrait se faire sous le thème "Roulez propre", habile jeu de mots visant à la fois la promotion d’une pratique exempte de dopage certes (un objectif très important), mais aussi d’une pratique "propre" pour l’environnement lors des événements de la Fédération.

D’éventuels efforts de la FQSC ne pourront porter fruit que si les participants aux événements de la Fédé prennent conscience du problème et de la nécessité de changer leurs habitudes. Pensez-y lors de votre prochaine course et, encore mieux, lors de vos entrainements !

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