Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 347 of 352

Sheryl Crowe !

La Flamme Rouge vous parlait récemment (27 octobre dernier) du potin faisant état de la liaison entre Lance Armstrong et Sandra Bullock. Armstrong avait rapidement démenti la rumeur.

Et bien les démentis d’Armstrong n’ont pas fait cesser les rumeurs ! Voici la toute dernière qui fait état de sa liaison avec… Sheryl Crowe. On mentionne qu’Armstrong et Crowe vivraient déjà ensemble et que le cycliste serait au prise avec un divorce beaucoup plus difficile que ce qu’il n’y paraît.

Le bêtissier 2003

Ces événements, dans l’ordre, nous ont bien fait rire, parce qu’il vaut mieux rire que pleurer, même lorsqu’on nous prend pour des cons. Voici donc le bêtissier de la saison 2003 :

1 – Nombre de kilomètres parcourus par Ivan Quaranta sur la Vuelta cette année : trois. Même nous, on aurait pu faire mieux. Question : a-t-il pris le temps d’ouvrir le survêtement?

2 – Pantani suspendu par son équipe Mercatone Uno parce qu’ils ne « savent pas ou il est ». Ont-ils pensé à regarder du côté des plus récents accidents de la route ?

3 – Le couac Cipollini. Abandon au Giro à la 11e étape, pas de Tour, abandon dans la Vuelta au km 27. Faut bien entretenir sa réputation…

4 – Botero qui donne confiance à ses nouveaux employeurs en se terrant en Colombie jusqu’en mai et qui se présente alors en petite forme, avec à la clef un abandon sur le Tour. L’équipe Telekom lui a récemment pris un appartement sur le bord de la mer du Nord, il commence à payer son loyer ce mois-ci…

5 – Handy-Man Extraordinaire David Millar. À vouloir trafiquer sa plaque (non David, le 57×11 n’est pas un standard Campagnolo) et enlever lui-même son dérailleur avant pour sauver quelques grammes, on a rajouté quelques secondes…

6 – La déconfiture Fassa Bortolo sur le Tour. L’équipe no1 au classement par équipe présente… 2 coureurs à l’arrivée, Basso 7e et Bruseghin 66e. Un remake de l’affaire PDM en 1991 ? Mais chut…

7 – L’affaire Llorente. Sa défense : « les médecins m’ont dit que j’avais pas pris d’EPO ». Son plus proche conseiller : Riiiichard, qui lui a visiblement parlé de son fameux « on m’aurait menti? » et « à l’insu de mon plein gré »…

8 – l’éviction de Sainz, le multirécidiviste, sur la Vuelta, la veille du CLM décisif, parce qu’il a insulté un cameraman. Nozal lui dit merci!

9 – les critiques de l’UCI concernant le rapport indépendant du comité d’experts du WADA. Verbruggen, campionnissimo de la mauvaise foi… et qui ne cesse de nous faire rigoler.

10 – Le divorce d’Armstrong, 2 semaines après avoir pris les photos en famille sur les Champs-Élysées, question de profiter encore d’un dernier coup de pub de la famille parfaite, unie par l’épreuve du cancer. Que voulez-vous, ca fait vendre des bouquins.

Tous ces événements nous ont bien fait rigoler en 2003. On en rit même encore… N’hésitez pas à nous faire part de votre bêtissier…

PowerCranks

BikeLarue nous parle des manivelles PowerCranks, disponibles depuis peu (courant 2003). Grâce à elles, on assisterait à une petite révolution dans le monde de l’entrainement cycliste. Sur le site web de la compagnie, on parle carrément de gains de l’ordre de 5km/h environ sur un CLM de 40 bornes après 6 mois d’utilisation de ces manivelles révolutionnaires.

La Flamme Rouge demeure réservée face à ce genre d’instrument, et face à ce genre de marketing, d’ailleurs populaire par les temps qui courent dans bien des domaines du sportif : diététique, alimentation, équipement, etc.

En gros, les PowerCranks vous forcent à « pédaler rond », et non carré. Ces manivelles travaillent donc le « coup de soquette » puisqu’elles sont dé-solidarisées, ce qui vous force à lever la cheville pour remonter la manivelle qui est en bas du cyle de pédalage.

Les gains annoncés auront surement été obtenus avec des cyclistes débutants habitués à « pousser de la braquasse », comme 90% des débutants font en s’imaginant que tirer gros = vitesse plus grande. La Flamme Rouge est très sceptique sur le potentiel d’accroissement des performances sur des cyclistes confirmés ET habitués à pédaler rond et souple en tout temps. Et La Flamme Rouge rappelle que peu de cyclistes sont capables d’une telle chose, la mode en ces temps modernes étant au « power-cycling », c’est-à-dire maximum de braquets pour vitesse de jambes peu élevée. Le cyclisme américain est éloquent à cet égard ; il faut dire qu’avec des épreuves n’excédant généralement pas 160 bornes, on peut s’en sortir à 70 RPM. Mais sur 260 voire 290 bornes(Milan San-Remo), c’est autre chose…

Lance Armstrong a récemment démontré toute l’importance de savoir pédaler souple en adoptant, avec succès, une cadence de pédalage élevée dans les cols. D’autres essaient de l’imiter. Il faut savoir pédaler rond pour cela, et gageons que les PowerCranks ne lui seraient plus d’un grand secours aujourd’hui.

Conclusion, les PowerCranks sont probablement un bon outil pour le cycliste débutant qui pourra, grâce à elles, apprendre à « tourner les jambes » ou à « pédaler rond », et non carré. Pour les autres, qui ont appris le cyclisme de la bonne façon, c’est à dire qui ont appris à tourner les jambes dès le plus jeune âge, on doute des gains à faire avec ce genre de truc. Et à 1000$US, c’est un peu chéro comme gadget…

L’Espagne en crise?

La saison des transferts bat son plein, et ca bouge décidemment beaucoup chez les top pros espagnols en ce moment. Un peu d’ordre dans tout ca :

– création de nouvelles équipes : Stayer (directeur sportif annoncé, Olano, ossature espagnole mais sponsor italien, une compagnie électrique).

– nouveau sponsor mais même ossature : Banesto, qui devient Iles Baléares, et ONCE qui devient Liberty Seguros (ne pas confondre avec l’ancienne équipe espagnole Vitalicio Seguros). Echevarri et Saiz devraient rester à la barre de ces équipes.

– transferts déjà annoncés voire consommés : l’espoir (le nouveau Pantani?) Pecharroman quitte pour Quick-Step Davitamon, Sevilla rejoindra Hamilton chez Phonak, Casero se laisse tenter par Cofidis.

Ajoutons à cela qu’Astarloa (Saeco) et Gonzales (Fassa Bortolo) courent en Italie, que Freire (Rabobank) est aux Pays-Bas et que Beloki (et son copain Mikel Zarrabeitia) est annoncé ailleurs (Stayer?) que chez Manolo Saiz, cela témoigne d’une certaine crise.

Seul point positif dans ce contexte, le constat que l’Espagne a une certaine profondeur qui étonne parfois : les révélations 2003 Nozal et Valverde, qui devraient pour leur part rester dans des équipes espagnoles, en sont une excellente illustration. L’Espagne récolterait-elle encore les fruits des années Indurain?

Pour ceux lisant l’espagnol, les nouvelles sont ici.

Photos d’Hamilton

Exclusif pour les lecteurs de La Flamme Rouge: notre gallerie photo de nos meilleures prises de vue lors des Mondiaux.

On vous demande simplement votre indulgence, étant loin d’être photographe au niveau de Graham Watson!

Les Giant de T-Mobile

Voici ce à quoi ressemblera les Giant de l’équipe T-Mobile en 2004.

Si le vélo a assurément de la gueule, on ne peut que déplorer l’éviction de Pinarello qui fabrique des vélos légendaires (le Montello restera, à notre sens, une référence de beauté et de pureté pour des années encore). De plus, Ullrich devra se faire à Shimano en 2004, lui qui roule depuis le début de sa carrière sur du Campagnolo.

Ce sera, en tout cas, un excellent test pour les Giant Composite car on voit mal qui d’autre qu’Ullrich pourrait mieux massacrer ces cadres avec des watts à profusion…

La reprise

Pour la plupart des pros qui ont couru jusqu’aux Mondiaux de Hamilton, c’est le temps des vacances, dont les destinations les plus populaires sont les Baléares, les Canaries, ou les Caraïbes.

Pour d’autres qui ont coupé plus tôt, comme Ullrich, c’est le temps de la reprise. Pour La Flamme Rouge aussi.

Pouvoir mesurer avec précision les watts développés est désormais un élément fondamental dans l’entrainement des pros, et on en voit de plus en plus au niveau amateur. Plusieurs appareils existent, et on a peine à faire son choix.

Le plus populaire au niveau pro est sans conteste le SRM, qui mesure la puissance via un pédalier spécial muni de capteurs. Chez PowerTap, c’est le moyeu arrière qu’il faut changer. Enfin, chez Ergomo, c’est tout le boitier du pédalier qui est utilisé pour estimer le nombre de watts développés. Si on reste dubitatif sur le système PowerTap, on peut raisonnablement penser que les deux autres mesureront la puissance avec efficacité, fiabilité et précision. Et il nous apparaît beaucoup plus simple de changer le pédalier ou sa boîte qu’un moyeu arrière qui nécessitera de ré-rayonner votre roue!

Les prix restent chers : 1300$US pour un Ergomo, 1500 euros pour un SRM amateur (2300 pour le modèle pro) et 900$US pour le PowerTap.

L’age mûr

Cyclick pose une question très pertinente en commentaires du texte d’hier : à quel âge les cyclistes atteignent-ils leur plein potentiel ?

Mentionnons tout d’abord que cet âge diffère grandement selon les sports concernés. On imagine mal une gymnaste de 30 ans, la souplesse et la petite taille étant des éléments importants dans ce sport. Les navigateurs qui participent aux régates de toutes sortes peuvent, quant à eux, pratiquer leur sport à un haut niveau durant très longtemps. On ne parlera pas des golfeurs puisque le golf n’est selon nous pas un sport, mais bien un jeu. Sachons vivre. Chez les cyclistes, La Flamme Rouge a souvent lu que le plein potentiel était atteint à 27 ans et pouvait se maintenir jusqu’à 31 ans, auprès quoi le déclin était inéxorable. Un jeune passe généralement pro entre 20 et 23 ans, devra consacrer au moins 2 ou 3 saisons à s’adapter, puis atteindra doucement son plein potentiel. Il faut mentionner que les grands champions perçent tous beaucoup plus tôt. Armstrong était champion du monde à 22 ans, LeMond à 23, Ullrich et Fignon gagnaient le Tour à 23 ans, Merckx et Hinault à 24, etc. Seul Indurain fait figure d’exception, ayant gagné son premier Tour à 27 ans, soit en 1991, 5 ans après sa première participation en… 1986. Il faut enfin mentionner que la limite supérieure de l’âge du plein potentiel a eu tendance, ces dernières années, à être repoussée. Les Tafi, Musseuw, Tchmil, Riis, Sorensen, Ekimov, par exemple, ont tous remporté des grandes courses à un âge avancé (+ de 33 ans). Conséquence possible de la hausse constante de l’espérance de vie des populations humaines…

Classement UCI

Le classement UCI est révélateur de bien des choses dans le monde du cyclisme pro. Voici une petite analyse rapide du classement diffusé par l’UCI le 19 octobre dernier.

– parmi les 50 premiers mondiaux, seuls 6 coureurs ont 25 ans ou moins : Valverde (7e), Cooke (21e), Rogers (33e), Chavanel (36e), Popovytch (38e) et Pozzato (44e). Un espagnol, deux australiens, un français, un russe et un italien. Ils sont l’avenir du cyclisme. La place de Valverde confirme qu’il s’agit là de la grosse révélation de l’année 2003.

– seulement 2 coureurs parmi les 50 premiers ont 35 ans ou plus : Brochard (25e) et Ekimov (46e), tous deux anciens champions du monde. On retrouve toutefois 10 coureurs âgés de 33 et 34 ans.

– 4 des 5 premières places du classement sont occupés par des italiens, avec Bettini, Pettachi, Simoni et Rebellin. Seul Zabel (2e) vient briser cette domination complète qui en dit long sur la vitalité et la profondeur du cyclisme italien.

– aucun français parmi les 20 premiers. Brochard, 25e, est le premier français. 5 français seulement parmi les 50 premiers, dont 4 (Brochard, Moreau, Vasseur et Rous) ont dépassé 32 ans ! La France est le pays controlant le plus près les coureurs au niveau du dopage, avec le suivi longitudinal… Cyclisme à deux vitesses ? Ou rupture dans les pratiques suite à l’affaire Festina chez les jeunes français, alors qu’on poursuit ailleurs à « initier » les plus jeunes ?

– parmi les 20 premiers, qui disposent tous d’au moins 1000 points UCI, on note 8 italiens, 4 espagnols, 2 américains (Armstrong et Hamilton), 2 allemands (Zabel et Ullrich), 1 kazak (Vinokourov), 1 belge (Van Petegem), 1 anglais (Millar) et 1 néerlandais (Boogerd). Pour la Belgique et les Pays-Bas, pays légendaires du cyclisme, c’est la catastrophe, tout comme pour les français qui, rappelons-le, n’ont aucun représentant au sein de ces 20 premiers UCI…

On pourrait discourir des mois sur les causes profondes de cet état de fait, et La Flamme Rouge vous invite à nous faire parvenir vos commentaires !

Hot !

Nouveau site De Rosa. On adore. La grande classe, pour du matos de très haut niveau, la légende avec.

Site de l’équipe Gerolsteiner. Intro sublime, avec son. Une référence.

Site de l’équipe Alessio. Pas mal non plus.

N’ajustez pas votre appareil

La Flamme Rouge éprouve actuellement des problèmes de software assez majeurs, qui font chier un max. On espère que tout sera rétabli d’ici peu (demain).

En attendant de pouvoir faire plus, et en suite de ces jours derniers :

1 – Armstrong dément les rumeurs à propos de Bullock. Ha! ces pros… très forts pour démentir. Font que ca, ces jours-ci, démentir…

2 – Jeanson a répondu aujourd’hui dans La Presse à Foglia qui la pressait de dévoiler ses taux d’hématocrite. Réponse de Jeanson ? Un non catégorique. Elle avance l’argument fort souvent utilisé du « pas vu, pas pris ». Selon elle, c’est aux autres de prouver qu’elle se dope, pas à elle de prouver qu’elle se dope pas. Comme les autres, on entend des choses du style « je suis tranquille avec ma conscience ». Si tu le dis Geneviève, mais on est pas obligé de te croire…

Les nouvelles brèves

F.Q.S.C. : Louis Barbeau nommé Directeur général. Curieux, on annonce rien sur le site officiel de la Fédé.

Vandenbrouke en pourparlés avancés avec Fassa Bortolo. S’il existe un directeur sportif capable de le remettre dans le droit chemin, c’est bien l’Homme de Fer, GianCarlo Ferreti (voyez ce qu’il a fait avec Bartoli…). La Flamme Rouge signale au passage une erreur de L’Équipe : Vandenbrouke a connu 6 équipes, pas 5. Ils ont oublié Mapei !

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