Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : octobre 2003 Page 2 of 3

Le Plateau et la plaque!

Laflammerouge est d’accord, après vérification, avec le commentaire d’Éric qui met en doute la capacité, sous-entendue dans notre dernier texte, des pros à monter au Plateau de Beille sur la plaque. Vu les pourcentages, ca serait en effet surprenant et laflammerouge remercie Éric d’avoir porté à son attention cet excellent site web sur le profil d’un grand nombre de cols d’Europe. Je crois qu’on a confondu avec la montée sur Courchevel et un commentaire de Virenque qui disait qu’on y montait "sur la plaque, même à l’entrainement".

Le Tour 2004

Back from the Big Apple. Pas moyen de trouver Georges cependant…

La Société du Tour dévoilait ce matin à Paris le tracé de la prochaine édition. On en retiendra un parcours assez original dont la principale curiosité est de voir les 2 contre-la-montre individuel et les principales difficultés concentrés en dernière semaine (on aurait pu écrire à la fin de la dernière semaine). Du jamais vu, ou à peu près. L’intention évidente est de séduire le public en mettant en place les éléments qui pourront assurer un maximum de suspense jusqu’au dernier moment. Cette stratégie comporte un danger, celui de voir une course très ennuyante jusqu’à l’étape CLM de l’Alpe d’Huez le mercredi avant l’arrivée. Avec cette étape, celle du lendemain vers Le Grand Bornand et le CLM du samedi, on a en effet concentré l’essentiel des grosses difficultés dans les… 5 derniers jours. Tous les coureurs visant la victoire finale à Paris voudront, sans l’ombre d’un doute, se ménager durant les 2 premières semaines en vue de ces 4 étapes décisives. Gageons donc que la course sera, dans les 15 premiers jours, une course d’attente, chacun voulant rester à portée de l’adversaire sans pour autant user de trop d’énergie…

Bref, laflammerouge est très sceptique quant au "suspense" que ce Tour engendrera. On pourrait fort bien assister à une course très ennuyeuse jusqu’à 5 jours de l’arrivée. Mais comme toujours, ce sont les coureurs qui font la course… Un mot en terminant sur les étapes de montagne. Les deux étapes des Pyrénées serviront à user les organismes, sans créer de gros écarts. Si celle de La Mongie se résumera à une course de côtes (avantage Armstrong?), celle du Plateau de Beille, si elle est longue, ne doit pas leurrer : les favoris monteront là-haut sur la plaque. L’étape la plus intéressante sera certainement celle du Grand Bornand. Avec en apéritif l’enchainement Glandon et Madeleine suivi des pourcentages de la Forclaz et de la Croix-Fry (que laflammerouge connaît bien), et sur 212 kms au lendemain d’un CLM sur l’Alpe d’Huez, l’étape fera de gros dégats pour ceux qui ne sauront pas récupérer. En enchaînant tout de suite le lendemain avec 166kms vers Lons-le-Saunier puis le sur-lendemain avec le dernier CLM sur 60 bornes, on mesure vraiment que toutes les difficultés ont été concentrées à la fin du Tour, et qu’il faudra décidemment beaucoup de réserves pour aborder ces 5 derniers jours. Il faudra nécessairement ménager sa monture en début de Tour. Les abandons en ces derniers jours seront probablement nombreux.

De retour jeudi

Laflammerouge part à New York jusque mercredi prochain (on essaiera de vous ramener une interview exclusive avec Georges Hincapie !). De retour online jeudi prochain !

Il faut vraiment être marteau

On apprend ce matin dans La Presse que Charles Dionne et son partenaire d’entrainement ont été attaqués par un homme armé d’un marteau en s’entrainant jeudi dans la région de Québec. L’altercation a commencé lorsque l’homme âgé d’une soixantaine d’années leur a coupé le chemin avec son véhicule. On apprend même que Dionne et son ami ont même dô se cacher derrière un cabanon d’une maison privée pour échapper à ce connard enragé. Les cyclistes nord-américains vivent trop souvent ce genre de situation sur ce continent vendu à l’automobile. Sans elle, point de salut. Laflammerouge recommande à ses lecteurs cyclistes de garder son calme en pareille situation et de noter, comme Dionne l’a fait, la plaque d’immatriculation afin de dénoncer ces putains de mal-baisés à la police. Espérons que Dionne portera des accusations pour que ce connard en prenne plein la gueule.

Ca se poursuit!

Si on regrettera que la presse aille un peu vite dans les accusations, on apprend que les 4 coureurs testés pour la course sur route pro aux Mondiaux sont Astarloa, Di Luca, Beltran et Osa. Deux italiens et deux espagnols, mais pas de belge comme cru auparavant. Attendons les résultats des analyses la semaine prochaine avant d’aller plus loin. Laflammerouge croit en effet à l’efficacité des agents masquants ou à la longueur d’avance qu’ont les athlètes dans le domaine du dopage. Parlant de longueur d’avance, on apprend dans la presse américaine ce matin qu’un stéroide indétectable (puisque inconnu des autorités!) était en circulation auprès de certains athlètes. Le THG est en effet une molécule modifiée dans le seul but de doper, produite par un labo privé, Balco. Un autre exemple éloquent que le dopage est un marché lucratif pour l’industrie et dont les méandres sont infinis. Il apparaît clair que les autorités ne prennent aujourd’hui que les quelques cas flagrants de dopage à partir de produits connus, et manquent la vaste majorité des cas puisqu’ils ne savent même pas ce qu’ils cherchent.

L’ami Jean-Pierre

Laflammerouge se souvient de la grave chute survenue dans les premiers kilomètres du Défi Vélo Mag en septembre 2002, lors de la traversée d’un passage à niveau non-sécurisé par l’organisation alors que des travaux de construction y étaient tenus. Cette chute avait envoyé au tapis de nombreux participants, dont l’ami Jean-Pierre qui avait été très grièvement blessé, passant 11 jours dans le coma. Le club compétition Les Rouleurs de l’Outaouais avait envoyé dans les jours suivants une lettre au comité organisateur afin de dénoncer le manque de sécurité pour un tel événement. Dans La Presse d’aujourd’hui, Pierre Foglia donne des nouvelles de l’ami Jean-Pierre. Laflammerouge se réjouit de lire que sa réhabilitation fut miraculeuse et qu’il a repris son travail ainsi que le vélo, à petites doses. On ignore si c’est relié mais le Défi Vélo Mag n’a pas eu lieu en 2003.

UCI et dopage

Comme laflammerouge est lançée sur les questions de dopage, on apprenait le 25 septembre dernier que l’UCI refusera en 2004 de permettre à des observateurs de l’Agence Mondiale Anti-dopage (AMA) de venir sur les compétitions qu’elle organise. Cela signifie que le prochain Tour de France se déroulera sans regard indépendant en matière de lutte anti-dopage. On rappelle ici que laflammerouge, le 24 septembre dernier, avait parlé du fameux rapport confidentiel de l’AMA à propos du dernier Tour de France.

On apprend également que l’UCI tente depuis plusieurs années d’obtenir la dépénalisation des corticoides, pourtant très répandus dans le peloton. Compte tenu des exploits passés de l’UCI à camoufler des cas de dopage, à nommer sur ses comités anti-dopage des somités du style Michele Ferrari (!!!) et Miguel Indurain (!!!), on constate que l’organisme continue de façon stupéfiante dans la même veine, c’est-à-dire à protéger le milieu.

Incroyable mais vrai.

Viner

Beaucoup de carbone dans la nouvelle gamme 2004 des vélos italiens Viner, dont les infos sont déjà disponibles ici. On aime en particulier le cadre EM2 avec triangle arrière carbone. La peinture est également très réussie.

Le Tour de France 2004

La présentation officielle de l’édition 2004 du Tour de France aura lieu le 23 octobre prochain à Paris. Vous pourrez alors découvrir le parcours sur le site web du Tour. La logique voudrait qu’on traverse cette fois les Pyrénées avant les Alpes. On sait également que la région du Limousin, notamment Limoges et Saint-Léonard Noblat, accueilleront le Tour en 2004.

Histoire de tentes et de taux

Laflammerouge est retourné pour vous dans le livre-culte Positif de Christophe Bassons (un livre que tous les amateurs de cyclisme se doivent de lire) puisqu’il avait expérimenté les fameuses tentes hypoxiques, refusant de prendre de l’EPO. On y apprend qu’après une cure de 18 jours dans une véritable chambre-caisson (beaucoup plus fiable qu’une simple tente…), Bassons avait réussi à hausser son taux d’hématocrite que de 3,5 points de pourcentage, soit de 40 à 43,5% (p.164). Si chaque organisme réagit différemment aux stimulis extérieurs (le meilleur exemple étant probablement la réaction à l’altitude), on peut donc raisonnablement douter de la capacité des simples tentes hypoxiques à gonfler le taux d’hématocrite à des niveaux largement supérieurs à la normale chez un être humain et ce, même après une utilisation très intensive.

D’après l’ACC, le taux d’hématocrite de Jeanson dépassait largement la limite permise de 47%. La question est de savoir de combien ? Mais dans ce contexte, et connaissant les histoires du mois de mars dernier, on peut raisonnablement se demander si on est pas en train de nous monter un beau bateau, comme Vandenbrouke l’a fait avec son chien curiste d’EPO et Rumsas avec sa belle-mère soignée à la testostérone, EPO, anabolisants, hormones de croissance et excitants. On saura probablement en début de semaine prochaine si des traces d’EPO ont été trouvées dans les urines de Madame Jeanson. Gageons cependant que les résultats seront négatifs, puisque l’urine est loin d’être le meilleur vecteur pour détecter un tel produit. Il apparaît donc clair aujourd’hui qu’une fois de plus, on ne saura jamais la vérité dans cette affaire.

Dopage

Pour ceux qui ont encore des illusions sur le sport cycliste, ou qui désirent en apprendre davantage sur le dopage, les produits, les coureurs incriminés, les gourous (Ferrari, Conconi, Sainz, etc.), laflammerouge recommande cet excellent site sur le sujet. On regrettera simplement qu’il ne soit pas tout à fait à jour, mais c’est déjà très bien. Les sections "Portraits" et "Lexique du dopage" sont particulièrement intéressantes, avec de multiples liens. Dans le lexique, allez voir les produits RSR-13, Actovegin et Hemopure. C’est éloquent. On y apprend aussi que l’expression "faire le métier" a changé de sens ces dernières années…

Hamilton suite

L’offre en argent qu’aurait fait Bettini à Astarloa dans le final des Mondiaux dimanche fait couler beaucoup d’encre. Le connaisseur en cyclisme ne s’en surprendra pas tant la pratique est courante dans le peloton, et ce dans toutes les courses. Les italiens, en particulier, sont forts à ce petit jeu et les exemples ne manquent pas dans l’histoire du cyclisme. Il est par conséquent fort probable que l’histoire soit vraie, et qu’Astarloa tente tout simplement de "récupérer" le coup pour Bettini qui avait raison d’être mécontent : ces choses-là se font, mais ne se disent pas (comme le dopage!).

On apprend par ailleurs que Serguey Lagutin, vainqueur de la course sur route des hommes de 23 ans et moins, a signé chez Landbouwkrediet/Colnago en 2004. Il y rejoint un certain Popovytch. Aie. De son côté, Vladimir Gusev passera pro chez CSC, et y rejoindra Michele Bartoli, qui quitte Fassa Bortolo. Astarloa sera pour sa part chez Cofidis en 2004, qui pourra donc se targuer d’avoir le champion du monde CLM (Millar) et route. Et Sevilla qui irait probablement rejoindre Tyler Hamilton chez Phonak…

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