Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : juillet 2008 Page 1 of 2

Cadel Evans a gagné le Tour

Je crois qu’on peut le dire ce soir, Cadel Evans a gagné le Tour, sauf gros drame dans les deux prochains jours. L’Australien ne devrait en effet pas avoir de mal à combler les 1min34 qui le sépare de Carlos Sastre et du maillot jaune dans le dernier clm de 53 kms samedi.

Il est également très probable que Denis Menchov termine sur le podium, possiblement à la 2e place. La dernière marche du podium sera à celui des trois grimpeurs – Sastre, Schleck ou Kohl – qui limitera le plus les dégâts samedi. Avantage tout de même pour Sastre qui dispose d’une plus grande marge de manoeuvre que les deux autres.

Mon podium à Paris serait donc 1 – Evans, 2 – Menchov et 3 – Sastre.

Comme j’en avais peur, l’étape d’aujourd’hui se sera limitée à une course de côte dans l’Alpe d’Huez, aucun des grands favoris n’osant partir de loin, c’est à dire dans le Galibier ou la Croix de Fer. C’est dommage, surtout que les CSC avaient l’avantage du nombre… C’est dommage aussi pour le spectacle, qui a tourné un peu court. L’équipe CSC a gardé le maillot jaune ce soir avec Sastre ? La belle affaire: ils ont aussi perdu le Tour, faute d’avoir risqué dans cette belle étape de l’Alpe d’Huez. Plusieurs autres coureurs, notamment Hinault et LeMond en 1986 ou Delgado en 1988, n’avaient pas hésité à partir de plus loin, avec le résultat qu’on connaît. Le panache est aujourd’hui une denrée rare dans le peloton, les coureurs préférant assurer une place plutôt que de risquer la gagne.

Bref, ce n’est pas selon moi un grand Tour de France. Au sortir des Alpes, force est de reconnaître que les 3 étapes qui leur étaient consacrées se soldent par des déceptions. On aurait aimé un Frank Schleck plus combatif, à la Stephen Roche ou à la Pedro Delgado en 1987 puisque la situation était similaire…

Dernière remarque, grosse impression d’Andy Schleck dans l’Alpe d’Huez, il se baladait littéralement. Celui-là, il gagnera le Tour un jour, et probablement dès l’année prochaine selon moi. Quel moteur!

Mais que font les CSC ?

Étape pour rien aujourd’hui sur la route de Jausiers. Comme il ne reste pas des dizaines d’étapes de montagne, on peut penser que c’est une belle occasion de ratée pour Frank Schleck dont le maillot jaune a pâli aujourd’hui. Rappelons que Schleck doit prendre du temps sur Evans et Menchov s’il aspire à remporter le Tour, un clm de 53 kms qui lui est défavorable étant prévu la veille de l’arrivée à Paris.

Vraiment, je n’ai pas compris la stratégie mise de l’avant par les CSC. Ils ont monté au train la Bonette, d’abord avec Arvesen, puis Voigt, puis Andy Schleck. On sait très bien que Menchov et Evans n’auront pas de mal à monter au train, même si le rythme est soutenu. Ce sont les changements de rythme, typiques des bons grimpeurs, qui les fera décrocher. Pourquoi Sastre n’a-t-il pas attaqué ? Bien placé au général, Sastre aurait ainsi pu obliger Menchov, Kohl et Evans à rouler et les frères Schleck auraient alors pu se contenter de suivre. Sastre était repris ? Frank Schleck aurait pu placer un contre. Sastre restait devant ? C’était une chance pour l’équipe CSC de rester en jaune, mais peut-être avec un coureur différent ce soir.

Vraiment, je ne comprends pas ce qu’on fait les CSC aujourd’hui puisqu’ils semblent avoir amener Menchov et Evans dans un fauteuil sur toute l’étape. Seule explication possible, ils se réservent pour un grand feu d’artifice demain. Que feront-ils ? Demanderont-ils à Sastre de lancer la course de loin ? Attendront-ils l’Alpe d’Huez pour lancer la bagarre ?

Personnellement, dans la situation actuelle, je demanderais à Sastre d’attaquer de loin et en costaud. Les CSC ont deux hommes placés pour le général, ils doivent en tirer profit !

La Marmotte 2008: épilogue

Bref retour ce soir sur la Marmotte 2008 pour une analyse plus détaillée de ma performance.

Mon temps final officiel enregistré par Sport Communication: 8h18min. Ce temps me vaut la 1088e place sur 5301 classés.

Je ne suis pas le premier Québécois puisqu’on retrouve Martin Rouillard à la 1071e place avec un temps de… 8h17min. C’est l’ironie de cette édition de la Marmotte: la place de premier Québécois se sera jouée à une minute près! Je ne connais pas Martin Rouillard, peut-être est-ce ce Québécois croisé à l’aéroport de Lyon le jeudi matin et qui partait lui aussi pour faire la Marmotte ? S’il lit ces lignes, ca serait intéressant qu’il se manifeste!

Le détail de mes temps de passage se présente comme suit:

Départ – pied du Glandon: 25 minutes. Les meilleurs ont mis 23 min si on se fie au tableau de marche de David Pelveroni classé 14e (6h21min) et de Sébastien Gissiger, classé 120e (7h04min) dont le récit de leur Marmotte est disponible ici et ici. J’étais donc dans le coup jusque là !

J’ai atteint le sommet du Glandon 1h49min après le départ, en 22 minutes de plus que les tous premiers qui l’ont franchi 1h32min après avoir passé la ligne. Ce n’était pas si mal non plus.

J’ai mis 1h08 pour franchir la distance du sommet du Glandon au pied du col du Télégraphe. Les meilleurs qui castagnaient à l’avant ont mis 1h05. J’étais dans le coup à 3 minutes près, je n’ai donc pas perdu de temps sur ce tronçon de la course.

J’ai monté le Télégraphe en 54 minutes contre 38 minutes pour les meilleurs, prenant 16 minutes dans la vue à ce moment. J’avais 3h53 de course dans les pattes en haut de ce col, contre 3h10 pour le premier peloton. Celui qui a mis environ 7h pour la Marmotte était en haut du Télégraphe après 3h23 de course, soit exactement 30 minutes de plus que moi. Je pense donc pouvoir dire que jusqu’au sommet du Télégraphe, j’étais bien parti pour pulvériser mon meilleur temps de 7h54 et évoluait alors sur des bases de 7h30 environ.

C’est après que la sauce a tourné ! J’ai mis 1h59 pour escalader le col du Galibier, soit beaucoup plus que les 1h13 que les meilleurs ont mis. Je prends donc dans le Galibier 46 minutes dans la vue, sur environ 20 bornes. Une sacré valise qui témoigne bien de la galère que j’ai vécu dans cette ascension. Les coureurs partis sur des bases de 7h ont généralement mis 1h24 pour escalader le Galibier, ce qui demeure 35 minutes de moins que moi. J’ai franchi le Galibier après 5h52 de course contre 4h23 pour les meilleurs et 4h47 pour ceux partis sur des bases de 7h environ. Une sacré différence!

Du sommet du Galibier au pied de l’Alpe d’Huez, j’ai mis 1h08, soit à peine plus que les tous meilleurs qui ont couvert la même distance en 1h02. Je peux donc dire que j’ai fait une bonne descente bien dans le rythme.

L’ascension de l’Alpe d’Huez entre le ravito de Bourg d’Oisans et la ligne d’arrivée m’a demandé 1h18 d’effort. C’est environ 23 minutes de plus que les tous meilleurs qui ont mis environ 55 minutes. Cela témoigne de la force de ces coureurs qui peuvent encore monter là-haut en moins d’une heure après pourtant deux cols hors catégorie dans les pattes et plus de 5h de vélo… Les coureurs qui ont mis environ 7h au total ont monté l’Alpe d’Huez en 1h10 – 1h14 environ, soit à peine de 5 à 10 minutes plus rapidement que moi. Je pense donc pouvoir dire que mon ascension finale vers l’Alpe d’Huez a été plutôt bonne compte tenu de ce que j’avais dans le buffet depuis le départ de la course. J’avais encore des réserves et la digestion de ce maudit sandwich était probablement terminée!

Nul doute, c’est dans le col du Galibier que j’ai perdu tout espoir de passer sous la barre des 7h45. J’étais pourtant bien parti… et j’ai terminé relativement fort. Le sandwich avalé à Valloire, les premiers signes de fatigue, le décalage horaire ainsi que l’altitude et les forts pourcentages au-dessus de Plan Lachat auront eu raison de moi…

… mais pas l’an prochain ! Au menu dans l’année, encore plus de grandes distances, question d’avoir le coffre pour ne pas être inquiété sur 7h de course de même que du spécifique, pour avoir un peu plus de force et pouvoir passer plus gros sur les secteurs moins pentus, par exemple dans les rampes avant Plan Lachat ou sur le haut du Glandon.

Je termine en vous présentant le graphique Polar de ma course. À la lecture attentive de mes pulsations cardiaques dans le col du Galibier, pulsations nettement inférieures à celles observées dans les autres cols, il me semble évident que mon organisme a consacré un peu d’énergie à la digestion plutôt qu’à pousser des watts! Il est intéressant de comparer mon profil cardiaque à celui de David Polveroni qui a signé un temps canon de 6h21.

L’erreur de Frank Schleck ?

À la veille de la deuxième journée de repos, on peut affirmer que personne n’a encore gagné le Tour de France, les six premiers se tenant en moins de 50 secondes! Par contre, ils sont nombreux à l’avoir déjà perdu.

Six hommes sont encore dans le coup pour une victoire finale à Paris: Frank Schleck, nouveau maillot jaune, Bernhard Kohl, Cadel Evans, Denis Menchov, Christian VandeVelde et Carlos Sastre. La Flamme Rouge vous propose un petit bilan des forces en présence en vue des deux prochaines étapes, décisives, bien qu’il ne faut pas oublier qu’un clm de 53 kms tout plat attend les coureurs la veille de l’arrivée à Paris.

Réglons d’abord le cas VandeVelde. Déjà très heureux d’être à pareille fête, il y a fort à parier que l’objectif de VandeVelde dans les prochains jours sera de rester au contact des ténors, question de maintenir une place parmi les 6 premiers à Paris. Une telle place serait d’abord un grand succès pour l’équipe américaine Slipstream-Chipote qui en est à sa première grande Boucle. Ce serait ensuite une grande réussite pour VandeVelde puisque cela lui vaudrait probablement un nouveau contrat bien revu à la hausse pour l’an prochain. Je pense qu’il ne faut donc pas trop compter sur lui pour animer la course dans les Alpes.

Denis Menchov m’apparaît plutôt bien. Dans son cas, son meilleur jeu est toujours d’attendre les ascensions finales pour faire la différence. L’étape de la Bonette n’est donc pas la meilleure pour lui et c’est à l’Alpe d’Huez qu’il devra essayer de se défaire d’Evans s’il a les jambes, tout en limitant les dégâts sur les meilleurs grimpeurs (Kohl, Schleck, Sastre) en prévision du dernier clm.

Bernhard Kohl, c’est la surprise du groupe. Dans son cas, difficile de dire ce qu’il nous réserve. A-t-il tout donné aujourd’hui vers Prato Nevoso ? Au contraire, est-il en grande condition ? Chose certaine, Kohl devra prendre du temps mardi et mercredi s’il veut terminer sur le podium à Paris, le dernier clm n’étant pas à son avantage. En ce sens, l’étape de mercredi lui semble favorable et à sa place, je compterais sur l’ascension de l’Alpe d’Huez pour essayer de prendre un maximum de temps à Evans et Menchov. Kohl ayant pris près de 25 secondes à Frank Schleck sur le premier clm du Tour, son jeu sera également de rester à tout prix avec le Luxembourgeois en montagne.

Avec Frank Schleck et Sastre, les CSC sont en bonne position, bien qu’ils auront désormais à assumer le poids de la course, ce qui change les choses. Il est probable que Sastre joue les protecteurs pour Schleck dans les prochains jours en lui donnant le rythme dans les ascensions et en allant chercher les attaques sans s’affoler. En ce sens, il est probable que Sastre doive abandonner quelques ambitions personnelles, sauf grosse défaillance de Schleck bien sûr. 

Pour Frank Schleck, je pense qu’il a commis une grave erreur aujourd’hui vers Prato Nevoso. Il était évident qu’à 3 kms du sommet, Evans n’était pas bien. C’était le moment pour Schleck de partir et je demeure convaincu que s’il l’avait fait, il aurait pris beaucoup plus de temps à Evans qu’une simple poignée de secondes. Ce temps précieux lui manquera peut-être dans le dernier clm… On pourrait évoquer la course d’équipe chez CSC pour justifier la passivité de Schleck, Sastre étant devant. Je n’en crois rien puisque sur un simple démarrage, Evans aurait été lâché. Schleck aurait alors pu revenir sur Sastre devant et ce dernier aurait pu rouler pour prendre un maximum de temps.

Quant à Cadel Evans, je pense qu’il a montré des signes inquiétants aujourd’hui. La journée de repos est probablement bienvenue dans son cas. En lâchant une poignée de secondes aujourd’hui, il a montré à ses adversaires qu’il est vulnérable en haute montagne, surtout lorsqu’il faut encaisser des changements de rythme. Les deux prochaines étapes vont être difficiles pour lui je pense et c’est à l’Alpe d’Huez qu’il pourrait perdre définitivement le Tour, la fraicheur physique après le Galibier et la Croix-de-Fer étant probablement l’élément déterminant. Chose certaine, il ne doit pas sortir des Alpes avec plus de 3 minutes de retard sur les grimpeurs et 1 minute sur Menchov s’il veut prétendre à la victoire finale à Paris. 

Bref, dans ce contexte, Frank Schleck m’apparaît aujourd’hui comme le plus sérieux prétendant à la victoire finale. Il dispose d’une très bonne équipe composée de rouleurs (Voigt, Cancellara, Arvesen) et de grimpeurs (Andy Schleck, Sastre), il est en jaune et il est agressif, capable de prendre l’initiative en montagne, bien épaulé par son frère. Pour peu qu’il aille chercher 2 ou 3 minutes dans les deux prochaines étapes, c’est jouable. 

Derrière, je vois bien Menchov et Sastre, ce dernier bénéficiant de la course d’équipe. 

Mon podium à Paris: Frank Schleck premier, Menchov deuxième et Sastre troisième. Evans seulement quatrième.

Le verdict des Pyrénées…

À ne pas manquer, cette excellente analyse des puissances développées par les principaux acteurs du Tour dans les Pyrénées ces derniers jours, analyse produite par Frédéric Portoleau relayée par nos confrères de Cyclismag. C’est éloquent !

Affaire Ricco: ca s’étend…

Le contrôle antidopage positif de Ricco a des conséquences désastreuses pour toute l’équipe Saunier-Duval. Elle s’est d’abord retirée en entier du Tour, privant le sponsor principal – une marque de chaudières domestiques… – d’une partie très importante de sa visibilité annuelle.

On apprend ce matin que Ricco a été logiquement licencié de son équipe, mais aussi Piepoli. Raison évoquée, non-respect du code d’éthique de l’équipe. Si le licenciement de Piepoli peut surprendre, ce dernier n’ayant pas échoué jusqu’ici de contrôles antidopage (ca viendra peut-être pour son étape d’Hautacam…), on peut saluer le courage des dirigeants de l’équipe, les performances de ce petit grimpeur italien étant assez surprenantes depuis un ou deux ans.

On apprend également que le sponsor Saunier-Duval se retirera fort probablement du cyclisme très rapidement. En clair, cela veut dire de nombreuses personnes au chômage: outre les coureurs, dont certains n’ont peut-être rien à se reprocher, on pense aussi au personnel de l’encadrement, mécanos, chauffeurs de bus, massothérapeutes, etc. Voilà qui, espérons-le, donnera à réfléchir aux coureurs professionnels, un contrôle positif ayant de nombreuses conséquences non seulement pour eux, mais aussi pour de nombreuses autres personnes.

Enfin, certains journalistes évoquent la possibilités d’un dopage organisé au sein de l’équipe Saunier-Duval. Que doit-on en penser ?

Mon avis est que d’une part, les directeurs sportifs, qui jouent aux vierges offensées (on ne savait pas…), sont loin d’être innocents. Ancien coureur pro, Mauro Gianetti, le directeur sportif chez Saunier-Duval, a une réputation sulfureuse face au dopage. Son "accident" lors du Tour de Romandie en mai 1998, alors qu’il a fait un très sérieux malaise menaçant même sa vie, est de source quasi-sûre puisque reportée par de nombreux ex-coureurs, dû à un usage excessif de PFC, des hydrocarbures perfluorés censés améliorer le transport de l’oxygène et abandonnés depuis car jugés trop dangereux et non-maîtrisables pour le corps humain.

Dans ce contexte, je pense qu’un dopage organisé au sein de l’équipe est tout à fait possible, mais relève probablement d’un petit nombre de coureurs, les plus en vue. Je pense qu’un dopage organisé a pu prendre place autour de Ricco et Piepoli, les deux "leaders" de cette équipe, sous la supervision d’un Gianetti qui connaît tout du dopage sanguin.

Prudhomme a-t-il eu raison d’évoquer le passé trouble de Gianetti ? Certains lecteurs de ce site pensent que c’était indigne de sa part. Personnellement, je pense que c’est bien: il faut dénoncer ces gens lorsque les soupçons sont très forts comme c’est le cas pour lui. A-t-on bien fait d’appeler Bjarne Riis sous le colibet de "M. 60%" pendant des années, même sans preuve formelle ? La réponse est oui puisque la vérité est venue de sa bouche, des années plus tard. Gianetti est selon moi à placer dans cette catégorie, tout comme Lance Armstrong. Ses performances en 1995 notamment (victoire à l’Amstel, victoire dans la Doyenne, grande course devant dans les très difficiles Mondiaux de Duitama en Colombie) restent très suspectes.

Dans notre prochain texte, on s’interrogera sur une question très intéressante: pourquoi les grands scandales de dopage surviennent uniquement sur le Tour de France depuis des années ? Pourquoi rien sur les deux derniers Giro, où Ricco et Piepoli ont pourtant été vu à leur avantage ? Une instance cycliste internationale aurait-elle pu protéger l’image du cyclisme en étouffant des affaires sur les courses qui relevaient de son autorité ? 

Saunier-Duval out

Comme je l’espérais, l’équipe Saunier-Duval toute entière s’est retirée du Tour de France ce matin en ne prenant pas le départ de la 12e étape. Ce retrait fait évidemment suite à l’annonce du contrôle positif à l’EPO de synthèse CERA de Riccardo Ricco. Selon le directeur sportif Joxean Fernandez Matxin, le retrait de Saunier-Duval ne se limitera pas seulement au Tour de France et concernera aussi les prochaines courses. Saunier-Duval suspend donc ses activités pour un moment.

Tour et dopage: au tour de Ricco!

Bombe ce matin dans le Tour de France, mais une bombe qui ne surprendra personne: Riccardo Ricco, vainqueur de deux étapes jusqu’ici, est positif à l’EPO de synthèse CERA (Continuous Erythropoietin Receptor Activator), commercialisée par les laboratoires Roche. Selon le journal L’Équipe, cette information aurait été confirmée par l’Agence française de lutte contre le dopage et Ricco aurait quitté la course pour être interrogé par la police. Il est bien connu que la Cera ainsi que la Dynepo sont les nouvelles molécules EPO dites de "troisième génération" à la mode dans le peloton. Jusqu’à peu de temps, elles étaient encore indétectables aux contrôles antidopage.

Cette nouvelle affaire de dopage est la troisième sur le Tour après Beltran et Duenas. Ca commence à faire beaucoup et je pense pouvoir affirmer ce matin que le Tour de France 2008 est de nouveau sérieusement plombé par le dopage, Ricco étant un coureur de premier plan ayant déjà remporté deux étapes. On apprend en plus ce matin que du matériel médical et une multitude de produits, dont certains prohibés et d’autres inconnus, ont été retrouvés dans la chambre de Duenas lors d’une perquisition, ce qui montrerait que les coureurs voyagent toujours avec des produits nouveaux et interdits sur le Tour. Enfin, comment croire que les autres équipiers de Ricco, Piepoli et Cobbo en particulier puisque auteurs d’une grande étape vers Hautacam, ne sont pas dopés eux-aussi ?

Dans ce contexte, espérons qu’ASO excluera de la course l’équipe Saunier Duval toute entière, leur domination en montagne (n’oublions pas De La Fuente qui fait aussi un bon Tour) étant outrancière. Pour Ricco, ca risque de faire mal et de stopper net la progression de sa carrière. Il a comme idole Pantani… dommage qu’il s’en soit inspiré à ce point  !

Intéressant également dans le contexte actuel de lire cette analyse d’Antoine Vayer, ex-entraineur de l’équipe Festina et grand spécialiste du dopage, qui avait bien vu les performances surhumaines de certains coureurs dont certains sont encore en course, on pense à l’équipe CSC par exemple. Espérons que les CSC, Voigt (un coureur qui jouit pourtant d’une bonne réputation dans le cyclisme), Cancellara et les frères Schleck, feront eux-aussi l’objet d’une surveillance étroite dans les prochains jours. Le Giro 2007 d’Andy Schleck m’a toujours causé une certaine gêne…

D’autres cas pourraient donc ressurgir dans les prochains jours. Le cas Moreau reste suspect, surtout qu’on connaît bien la réputation du coureur en matière de recours à des produits dopants.

Chose certaine, cette nouvelle affaire est un autre très dur coup au cyclisme puisqu’il prouve qu’en dépit de ce que les autorités essaient de nous faire croire (la nouvelle génération de coureur a une autre mentalité, les coureurs se dopent moins, etc.), le dopage dans le cyclisme demeure bel et bien très répandu, les coureurs – certains se sachant même surveillés étroitement comme Ricco – n’hésitant pas à recourir aux derniers produits disponibles pour se doper. Plus que jamais, il convient donc de rester prudent, de continuer d’utiliser les analyses de puissance pour détecter les performances hors-normes et de ne pas croire tout ce que les autorités – UCI en particulier – veulent nous faire croire. 

Enfin, comment ne pas penser que ces trois cas de dopage ne sont pas des petites victoires pour les coureurs français, très critiqués depuis quelques jours pour leur absence sur la course ? Comment ne pas croire qu’ils ont raison de dire qu’il existe toujours un cyclisme à deux vitesses ?

La Flamme Rouge suivra évidemment l’évolution de ce dossier de près et vous pouvez compter sur moi pour commenter l’actualité dans les prochains jours.

À propos des commentaires…

Certains lecteurs qui laissent des commentaires sur La Flamme Rouge ont la mauvaise surprise de voir leurs commentaires placés en modération, donc en attente que je les publie officiellement. Je tiens à dire à tous que j’ai encore du mal à comprendre comment le système d’opération de La Flamme Rouge gère ces commentaires et pourquoi certains sont placés en modération et d’autres non. Dans tous les cas, ce n’est jamais une mauvaise intention de ma part. Je place volontairement très rarement des commentaires en modération et le signifie toujours aux auteurs par courriel. 

De retour…

Après une semaine de vacances passées en France, question de bien récupérer de la Marmotte, me voilà de retour au Québec. Je reprends donc aujourd’hui le fil de l’actualité en commençant évidemment par l’actualité du Tour, bouillonnante ces derniers jours.

Premièrement, on annonce un nouveau cas de dopage après celui de Manuel Beltran la semaine dernière; il s’agit de l’Espagnol Moises Duenas chez Barloworld, contrôlé positif à l’EPO lors de la 4e étape (clm de Cholet). Duenas faisait l’objet, semble-t-il, d’une étroite surveillance depuis un moment déjà.

Rappelons que Duenas est un ancien vainqueur du Tour de l’Avenir (2006). Il s’agit donc d’un jeune coureur qui montait en puissance. Il vient de redescendre brutalement.

Son équipe l’a évidemment immédiatement exclu du Tour et licencié. Barloworld continue pour l’instant le Tour, tout comme Liquigas le fait en dépit du contrôle positif de Beltran.

Que dire sur ce nouveau cas de dopage ? D’une part, ca fait déjà beaucoup sur la Grande Boucle, avec 2. Même si les poissons sont petits, il n’en demeure pas moins que ces deux nouveaux cas de dopage à l’EPO permettent de croire que les coureurs utilisent toujours ce produit. Cela permet aussi de croire que les contrôles anti-dopage fonctionnent un minimum, même si je demeure convaincu que les coureurs pris sont ceux qui ont été négligents envers certains détais connus pour contourner les contrôles.

Deuxièmement, côté course, que peut-on en dire ?

À mon avis, ils ne sont plus que cinq à pouvoir prétendre à la victoire finale: Cadel Evans bien sûr, mais aussi Frank Schleck, Denis Menchov, Carlos Sastre et… Riccardo Ricco. L’inconnu demeure Vendevelde, surprenant 3e en ce moment, qui pourrait surprendre dans les Alpes et finir sur le podium.

J’ai regardé l’étape d’Hautacam à la télé sur France 2 et c’était passionnant de voir la stratégie d’équipe déployée par la formation CSC. Dans le Tourmalet, c’est un Voigt impressionnant qui a amené le groupe des leaders, faisant constamment des dégâts derrière dont les plus notables furent Cunego puis Valverde. Dans la descente, ils reprirent Cancellara, échappé depuis le matin, et ces deux rouleurs ont alors uni leurs forces pour ne pas que Cunego et Valverde rentrent derrière. Magnifique! Il ne restait plus qu’à Schleck de prendre l’initiative dans Hautacam et à Sastre à contrôler derrière. Le seul détail emmerdant pour eux fut probablement la défaillance d’Andy Schleck dans l’ascension finale, une surprise.

Mais la course ces derniers jours a surtout appartenu à l’équipe Saunier Duval qui semble surpuissante. Ricco a placé une mine impressionnante dans le col d’Aspin la veille pour aller chercher une victoire à la Pantani à Bagnères-de-Bigorre. Le lendemain, c’était le festival Piepoli et Cobbo, impressionnants d’aisance dans Hautacam. Franchement, c’est impressionnant de voir leur niveau. Selon moi, ils peuvent dynamiter la course dans les Alpes, notamment sur l’étape de l’Alpe d’Huez que Ricco s’est donné comme objectif.

La sensation Ricco fait d’ailleurs les grosses manchettes en France. L’Équipe titrait lundi "Ricco revisite Pantani". C’est vrai qu’à l’observer sur un vélo et en dehors du vélo, Ricco a de nombreux points communs avec Le Pirate. Comme ce dernier, Ricco annonce la couleur d’avance et se tient à son plan de match. Comme Pantani, Ricco possède une belle giclette dans les cols et semble même irrésistible par moment. Comme Pantani, Ricco est fin et petit, possédant une morphologie très proche du Pirate. Et comme Marco, Pantani sait comment enflammer les tifosis et sait comment pimenter une course cycliste. Enfin, Ricco entretient un certain mystère autour de sa personne, ce qu’affectionnait également Pantani. Nul ne sait, par exemple, quelles sont les véritables intentions de Ricco sur ce Tour de France: le général ou des étapes ponctuelles? Nul ne sait non plus ses réelles limites, sauf peut-être dans le clm.

Un mot sur les coureurs français en terminant: bien présents durant les premières étapes, notamment dans les échappées, les coureurs français ont semblé totalement dominé dans les Pyrenées. Si on devrait les revoir à l’attaque dans les deux ou trois prochains jours pour les victoires d’étape, ils devraient de nouveau disparaître dans les Alpes et, par conséquent, au général de la course. Le premier Français, Sandy Casar, pointe actuellement au 26e rang, à plus de 13 minutes d’Evans!

Plus tard cette semaine, La Flamme Rouge vous proposera un retour sur la Marmotte, une mise à jour du pool de cyclisme et, bien sûr, le Tour de France commenté.

Le passage à vide

Sans plus tarder, La Flamme Rouge vous propose aujourd’hui un petit retour sur la Marmotte, définitivement une course cyclosportive que j’adore. La dernière fois que j’avais complété l’épreuve remonte à… 2000, où j’avais signé un temps officiel de 7h54, mon meilleur jusqu’ici. Et bien hier, je n’ai pas fait mieux.

D’abord, les chiffres: météo très bonne au départ, temps ensoleillé et pas trop chaud. Nuageux dans le final, mais rien de méchant. Des très bonnes conditions météo donc, rien à redire sur ce point, surtout qu’aujourd’hui, c’est la grande pluie de nouveau, comme jeudi dernier, ainsi que la fraicheur. Mon temps non officiel, pris par moi sur ma montre Polar : 8h14. Classement non officiel, selon les commentaires de ceux qui étaient à l’arrivée: autour de la 800e place (sur 7000 concurrents annoncés!). J’attends les résultats officiels de Sport Communication pour vous confirmer tout ça.

Alors déçu ? Non, car la Marmotte est une dame qui se respecte. Si je me suis rappelé d’une chose hier, c’est bien de l’humilité dont il faut faire preuve dans une telle course où tout peut arriver… Récit de la course:

Ca a commencé en fait par le vol, dans la nuit de mercredi à jeudi. Arrivé à Lyon puis Chambéry dans de la famille, je me suis couché à… 23h30 jeudi, après 34h debout (je suis incapable de dormir dans un avion). Si la nuit de sommeil fut excellente, le vendredi fut une bonne journée aussi puisqu’il a fallu s’installer à l’Alpe d’Huez. C’est avec les VéloGessien que j’ai en fait pu enfin décompresser le soir entre 18h et 20h.

La nuit de vendredi à samedi fut très mauvaise, mais c’était attendu. La veille d’une telle épreuve, je ne dors jamais bien. Ceci étant, mon rhume a refait violamment surface et c’est le nez bouché complet et avec une certaine fatigue accumulée (n’oublions pas le décalage horaire!) que j’ai pris le départ à Bourg d’Oisans à 7h du matin. Mon no de dossard, le 968, m’assurait d’un départ proche de la tête de course, ce qui fut grissant. Beau matos sur la ligne de départ, y’a plus à dire mais le cyclosport est une affaire de spécialistes désormais.

J’ai pris un départ rapide, bien calé dans la roue de deux Hollandais visiblement partis pour faire un temps. J’ai roulé avec eux à plus de 45 km/h pour une bonne partie du trajet jusqu’à Allemont puis monté le barrage très rapidement avec eux, doublant des dizaines de concurrents. C’était aussi le moment de peaufiner mon réchauffement avant de m’élancer dans le Glandon.

J’ai fait une très bonne ascension du Glandon, bien dans le rythme, presque facile. Au barrage du Chambon, je pointais à seulement 16 minutes des leaders de l’épreuve selon un suiveur sur le côté de la route. J’ai dû basculer le col à moins de 25 minutes d’eux, ce qui n’est pas si mal compte tenu qu’il m’aura fallu probablement 5 minutes avant de m’élancer derrière eux.

La descente du Glandon fut un réel bonheur. Je suis descendu vite, plus vite que la plupart des concurrents autour de moi. Petite frayeur quant l’un d’eux s’est étalé dans un lacet pris trop vite: je l’ai évité de justesse. Ceci étant, la descente du Glandon est technique, les virages étant nombreux dans le bas.

J’étais à 9h20 au bas du Glandon, à Ste-Marie de Cuines. De là, je me suis calé dans un bon groupe d’une trentaine de coureurs jusqu’à St-Michel de Maurienne, pied du Télégraphe. Un coureur, un seul, semblait très motivé, c’est lui qui a pour l’essentiel amené le groupe sur cette portion du trajet.

L’ascension du Télégraphe a débuté à 10h15. Mes sensations étaient bonnes, j’étais en haut à 11h05. Petite descente sur Valloire (7 minutes) et première alerte dans la grande ligne droite pentue des Verneys: tiens, je tirais moins bien tout à coup. Arrêt au ravito et l’envie de manger un peu de solide me gagne. J’avale en à peine 5 minutes un sandwich au jambon sur pain baguette assez dur. 

Je repars et là, ô putain ! Planté complet. Scotché au bitume, comme on dit en vélo. Ma galère commence et elle durera jusqu’en haut du Galibier. Plus de force, les jambes vides. Je tirais le 34-26 vers Plan Lachat, un endroit où je suis déjà passé avec 39-23 et 21. Les premières rampes, terribles, après Plan Lachat ont terminé de m’achever. J’ai posé pied à terre aux Granges, question de me ressaisir, le moral en prenant un sérieux coup puisque des dizaines de concurrents, que j’avais doublé dans le Télégraphe, me repassaient. J’ai terminé le Galibier comme j’ai pu, à l’agonie. J’aurais dû, selon mon tableau de marche, passer le Galibier à 12h15 environ ; j’y suis passé à 12h55 !

Conscient du retard accumulé et par plaisir, je me suis fait une belle descente jusqu’au Lautaret, descente très rapide. Et là, au Lautaret, bon vent de face. Je me relève, regarde derrière et voit un groupe d’une dizaine de coureurs un peu plus haut. Je me décide à lever un peu le pied pour qu’ils me rattrapent. Ils ne le feront qu’après La Grave ! Je me cale alors dans le groupe et évoluerait avec eux jusqu’au pied de l’Alpe d’huez, non sans essayer de me refaire le plus possible. Je redoutais cependant cette dernière ascension compte tenu de mon ascension catastrophique du Galibier.

Dès la première rampe de l’Alpe d’Huez, aucun problème en fait ! C’est ainsi que j’ai fait une très bonne ascension de l’Alpe d’Huez, que j’estime en environ 1h, 1h05 pas plus. Ce n’est qu’au virage no 5, dans le haut, à la sortie du village de Huez, que je suis entré dans le dur. Dans l’Alpe, ca m’a fait plaisir, j’ai repris pas mal de concurrents, peu me doublant. Y’a tout de même un VéloGessien qui m’a repris à Huez, lui qui partait à 7h30, soit au moins 25 minutes après moi. Faut dire que le gus, un gars hyper-sympa avec qui ce fut fort agréable de discuter la veille devant un verre, est une pointure et avait dans les pattes pas mal de cyclos jusqu’ici et un temps référence sur la Marmotte de 7h. 

Bilan de ma Marmotte: un gros passage à vide dans le Galibier mais une ascension très bonne du Glandon et de l’Alpe d’Huez  selon moi. Satisfait ? Oui, parce que la Marmotte se respecte et qu’il faut être humble face à la haute montagne. Non, parce que j’estime avoir perdu une demi-heure dans le Galibier, ce qui aurait ramené mon temps final à environ 7h45.

La question est d’expliquer ce passage à vide. Ai-je trop forcé l’allure dans le Glandon et le Télégraphe ? Est-ce la faute à ce sandwich probablement avalé trop vite et qui m’est un peu resté sur l’estomac ? Chose certaine, je l’ai maudit à plus d’une reprise dans le Galibier qui demeure terrible au dessus de Plan Lachat. Tous les concurrents que j’ai pu voir en bavaient des ronds de chapeau pour se hisser là haut, à 2 650m d’altitude, excusez un peu.

Et dans quelle mesure ce maudit rhume, qui me fait aujour’hui moucher aux 5 minutes, aura également affecté ma performance hier ?

Suis-je capable de mieux ? Oui, j’en ai la certitude. J’ai bien senti, par rapport à d’autres concurrents, qu’il me manquait ce coup de pédale de la montagne, moi qui aurai fait mes sorties de préparation uniquement sur la plaque, les terrains autour de Gatineau ne ressemblant en rien aux Alpes. Pour faire une bonne Marmotte, je demeure convaincu qu’il faut arriver 10 jours avant dans les Alpes et consentir à quelques longues sorties (la Vaujany par exemple) pour acquérir ce coup de pédale unique et ce rythme que seule l’ascension de grands cols peut procurer. Avec quelques jours de repos sur place par la suite, ce serait tout bon.

Un gars de Grenoble rencontré dans le Galibier et qui m’a doublé facile me confiait avoir… 18 000 bornes dans les jambes avant cette Marmotte. J’en avais très précisement 2 900.

Y reviendrai-je ? Oui, c’est sûr, et le plus tôt le mieux ! Quelle course ! Quels paysages ! Quel défi sportif !

D’autres lecteurs de ce site prennaient part à l’épreuve, je les invite à nous faire part de "leur" Marmotte.

VeloGessien nous proposera aussi un reportage de leur Marmotte, avec des photos. A ne pas manquer!

Dossard 968

Va y est, on y est. L’Alpe d’Huez. Sous le soleil, après une journée d’hier sous la grande pluie, ce qui n’etait pas pour ne pas m’inquiéter. Pour demain, ca devrait tenir, malgré un risque d’orage annonce en fin de journée. Pas de problème, je devrais déjà en avoir termine avec la Marmotte!

Pour me reconnaitre: Pinarello Prince blanc, rouge et noir. Cuissard noir, rouge et blanc. Maillot de l’équipe nationale canadienne, écrit Canada en gros dessus et avec une grande feuille d’érable. Casque Specialized rouge. Pouvez pas me manquer. Glandon vers 9h, Telegraphe a 11h, Galibier a 12h30 et Alpe d’Huez a 14h au pied pour 15h15 en haut. Si tout va bien!

Ambiance: résolument cycliste! 7000 coureurs attendus demain au départ. L’Alpe d’Huez est prise d’assault: il y a des cyclistes partout!

Matos: que de beaux vélos! Les marques qui m’ont apparu les plus populaires sont Colnago, Look, Scott, Lapierre, Trek et Giant. Peu de Pinarello…

Décevant: le village d’arrivée. Marcarini est la bien sur mais a part ca, c’est maigre selon nous, Look, Mavic et d’autres n’ayant pas leur kiosque promotionnel qu’on voyait il y a quelques années.

Enfer: la route entre Grenoble et Bourg d’Oisans. Deux sections en travaux ont… triple le temps de transport. Infernal. Certains ont mis 1h pour couvrir les 3 derniers kms avant Bourg d’Oisans!

VeloGessien: on s’est retrouve pour un verre très sympa a l’Alpe. Lionel, Eric, Pedro, toute la bande. Certains ont l’air saignants!

Demain: a la grâce de Dieu!

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