Après une semaine de vacances passées en France, question de bien récupérer de la Marmotte, me voilà de retour au Québec. Je reprends donc aujourd’hui le fil de l’actualité en commençant évidemment par l’actualité du Tour, bouillonnante ces derniers jours.
Premièrement, on annonce un nouveau cas de dopage après celui de Manuel Beltran la semaine dernière; il s’agit de l’Espagnol Moises Duenas chez Barloworld, contrôlé positif à l’EPO lors de la 4e étape (clm de Cholet). Duenas faisait l’objet, semble-t-il, d’une étroite surveillance depuis un moment déjà.
Rappelons que Duenas est un ancien vainqueur du Tour de l’Avenir (2006). Il s’agit donc d’un jeune coureur qui montait en puissance. Il vient de redescendre brutalement.
Son équipe l’a évidemment immédiatement exclu du Tour et licencié. Barloworld continue pour l’instant le Tour, tout comme Liquigas le fait en dépit du contrôle positif de Beltran.
Que dire sur ce nouveau cas de dopage ? D’une part, ca fait déjà beaucoup sur la Grande Boucle, avec 2. Même si les poissons sont petits, il n’en demeure pas moins que ces deux nouveaux cas de dopage à l’EPO permettent de croire que les coureurs utilisent toujours ce produit. Cela permet aussi de croire que les contrôles anti-dopage fonctionnent un minimum, même si je demeure convaincu que les coureurs pris sont ceux qui ont été négligents envers certains détais connus pour contourner les contrôles.
Deuxièmement, côté course, que peut-on en dire ?
À mon avis, ils ne sont plus que cinq à pouvoir prétendre à la victoire finale: Cadel Evans bien sûr, mais aussi Frank Schleck, Denis Menchov, Carlos Sastre et… Riccardo Ricco. L’inconnu demeure Vendevelde, surprenant 3e en ce moment, qui pourrait surprendre dans les Alpes et finir sur le podium.
J’ai regardé l’étape d’Hautacam à la télé sur France 2 et c’était passionnant de voir la stratégie d’équipe déployée par la formation CSC. Dans le Tourmalet, c’est un Voigt impressionnant qui a amené le groupe des leaders, faisant constamment des dégâts derrière dont les plus notables furent Cunego puis Valverde. Dans la descente, ils reprirent Cancellara, échappé depuis le matin, et ces deux rouleurs ont alors uni leurs forces pour ne pas que Cunego et Valverde rentrent derrière. Magnifique! Il ne restait plus qu’à Schleck de prendre l’initiative dans Hautacam et à Sastre à contrôler derrière. Le seul détail emmerdant pour eux fut probablement la défaillance d’Andy Schleck dans l’ascension finale, une surprise.
Mais la course ces derniers jours a surtout appartenu à l’équipe Saunier Duval qui semble surpuissante. Ricco a placé une mine impressionnante dans le col d’Aspin la veille pour aller chercher une victoire à la Pantani à Bagnères-de-Bigorre. Le lendemain, c’était le festival Piepoli et Cobbo, impressionnants d’aisance dans Hautacam. Franchement, c’est impressionnant de voir leur niveau. Selon moi, ils peuvent dynamiter la course dans les Alpes, notamment sur l’étape de l’Alpe d’Huez que Ricco s’est donné comme objectif.
La sensation Ricco fait d’ailleurs les grosses manchettes en France. L’Équipe titrait lundi "Ricco revisite Pantani". C’est vrai qu’à l’observer sur un vélo et en dehors du vélo, Ricco a de nombreux points communs avec Le Pirate. Comme ce dernier, Ricco annonce la couleur d’avance et se tient à son plan de match. Comme Pantani, Ricco possède une belle giclette dans les cols et semble même irrésistible par moment. Comme Pantani, Ricco est fin et petit, possédant une morphologie très proche du Pirate. Et comme Marco, Pantani sait comment enflammer les tifosis et sait comment pimenter une course cycliste. Enfin, Ricco entretient un certain mystère autour de sa personne, ce qu’affectionnait également Pantani. Nul ne sait, par exemple, quelles sont les véritables intentions de Ricco sur ce Tour de France: le général ou des étapes ponctuelles? Nul ne sait non plus ses réelles limites, sauf peut-être dans le clm.
Un mot sur les coureurs français en terminant: bien présents durant les premières étapes, notamment dans les échappées, les coureurs français ont semblé totalement dominé dans les Pyrenées. Si on devrait les revoir à l’attaque dans les deux ou trois prochains jours pour les victoires d’étape, ils devraient de nouveau disparaître dans les Alpes et, par conséquent, au général de la course. Le premier Français, Sandy Casar, pointe actuellement au 26e rang, à plus de 13 minutes d’Evans!
Plus tard cette semaine, La Flamme Rouge vous proposera un retour sur la Marmotte, une mise à jour du pool de cyclisme et, bien sûr, le Tour de France commenté.
Dan Simard
On devrait faire un pool pour voir qui predira le plus precisement le congediement de Pat McQuaid.
Avec le non-renouvellement de 17 licenses UCI sur 18 pour l’annee 2009, je dirais qu’ASO a une longueur d’avance et que les jours de McQuaid sont comptes.
legafmm
ASO a tous les pouvoirs depuis le début, Mcquaid est aussi influent sur le monde du vélo que n’importe quel personne sur ce forum, il n’a jamais eu de pouvoir, donc pour moi, il n’est responsable de rien.
tous les tors et maux du cyclisme vient d’aso, qui eux ont bcp de pouvoir.
M Sergeant (silence – lotto) : » c’est la guerre, et faut choisir un camp, nous on a choisi le camp des plus puissants » c’est ce s’apelle être courageux.
En effet, aso peut décider de tous les reglements, les équipes/sponsor, sont obligés de les suivre dans leur folie, pour pouvoir participer à la plus gde course du monde.
et pourtant il ne font rien, ou si peut, en rejetant tout sur le dos de l’uci (qui n’a aucun pouvoir), regarder la réaction d’aso suite aux contrôles positifs de beltran et duenas, ils nous disent que tout va bien, ils nient l’évidence, leur tour du renouveau est gangrené.
les équipes barloworld et liquigas sont nullement inquités, ils les félicité meme, c’est à mourir de rire
10 ans de cauchemar, et aso qontinu de nier qu’il y a des dopé sur le tour, pfff, c’est a peine croyable
Thierry Lemaire
ASO voulait évincer Richard Virenque en 1999, ils n’ont pas pu à cause de l’UCI. Dire qu’elle n’a aucun pouvoir est un peu exagéré. De même, c’est l’UCI qui a innocenté Armstrong cette année là alors qu’il avait été contrôlé positif.
Mais il est évident que ces deux instances ont chacune profité de la présence de l’autre pour se dédouaner de leur devoir vis à vis du dopage.
laumi
je viens de lire ça dans les dépêches
TDF: Ricco positif !
Après les Espagnols Beltran et Duenas, un troisième coureur est contrôlé positif sur le Tour de France. Et non des moindres puisqu’il s’agit de l’Italien de la Saunier Duval, Ricardo Ricco, vainqueur déjà de deux étapes sur la Grande Boucle et 9e du classement général. Le Transalpin, qui faisait partie de la dizaine de coureurs ciblés par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) depuis le départ de l’épreuve, présenterait des traces d’EPO de 3e génération dans ses urines.
laumi
dans l’équipe :
Les urines du grimpeur italien de Saunier Duval Riccardo Ricco présentent des traces d’une EPO de troisième génération. Vainqueur de deux étapes de montagne et neuvième hier soir du classement général, l’Italien a utilisé la fameuse CERA (Continuous Erythropietin Receptor Activator). Roi de la provocation, il faisait partie des coureurs ciblés par l’Agence française depuis les prélèvements sanguins effectués les 3 et 4 juillet derniers, avant le départ de l’épreuve, et il avait déjà été contrôlé à maintes reprises – quatre fois au moins -, ce qui avait provoqué de sa part quelques commentaires acides.
Damien RESSIOT
Patrick B
Ricco positif! Une carrière qui s’achève, une vie qui bascule, un cinglé qui va devoir apprendre l’humilité ou mourir! Quelle tristesse, le monde de la compétition, qui ne peut qu’aboutir à la triche (dimanche, course de côte sur le Col de Chaussy, 300 € à qui battra le record) et je ne peux m’en détacher…
Plus léger: j’étais bien parti pour le pool, mais avec le choix malheureux de Ricco dans mon équipe, je vais sacrément dégringoler…