Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : mars 2006

Landis prend les commandes

1 – « C’a n’a pas loupé hier : la Croix de Chaubouret a provoqué la sélection »:http://www.cyclingnews.com/road/2006/mar06/parisnice06/?id=results/parisnice063, notamment grâce au travail d’un grand Landis, assurément en excellente condition. C’est lui qui a fait le gros du travail, lachant au train ses compagnons d’échappée (Moncoutié, Schleck, Vila, Sanchez et Colom) partis avec lui dès le pied de la difficulté. Seul le surprenant Ricardo Vila (Lampre) restera avec lui pour empocher la victoire d’étape, Landis terminant 2e. Derrière, les écarts sont grands et Paris-Nice probablement terminé pour tous les autres puisque Landis compte désormais plus d’une minute d’avance sur le reste de la meute, Vila excepté.

L’équipe Phonak devrait se mettre au travail durant les prochains jours, notamment Merckx, Jalabert et Moos. Phonak est assez faible sur ce Paris-Nice, Landis ne sera pas totalement tranquille mais les CSC, dont le premier (Schleck) pointe à 1 minute 23, devraient plutôt jouer les victoires d’étape maintenant. À moins qu’une nouvelle échappée au long cours aille au bout…

2 – « Bettini est à l’heure en Italie, il a remporté la première étape de Tirreno »:http://www.cyclingnews.com/road/2006/mar06/tirreno06/?id=results/tirreno061. Nouvelle victoire donc pour les Quick Step qui sont impressionnants depuis le début de la saison. « Bettini et son équipe devraient essayer de contrôler toute la semaine pour ramener la victoire finale »:http://www.velo-club.net/article?sid=30621. Ils auront fort à faire, la route est encore longue et Il Grillo ne roule pas très fort en clm…

3 – « Entrevue très décevante de notre Réjean Tremblay national avec Lance Armstrong »:http://www.geocities.com/velonouvelle/art/6/3mars/P8B.html. Aucune profondeur, des banalités, Lance a dû s’emmerder avec le type. Et comme d’hab, on dépeint l’athlète comme un modèle pour tout le monde. S’ils savaient…

4 – « Shimano dévoile son nouveau système de changement de vitesses électronique »:http://www.cyclingnews.com/tech.php?id=tech/2006/news/03-09 qui est en test avec l’équipe CSC. Après Campagnolo qui développe son propre système depuis quelques années, voilà que Shimano espère également de mettre au point un tel système. L’ensemble est plutôt intéressant, mais on voit mal, à l’heure de la guerre contre le moindre gramme, comment ces systèmes, très lourds en raison de la pile requise, pourraient avoir un avenir en vélo. Il nous semble que des freins tout carbone, des cassettes plus légères et du travail sur les roues sont des pistes plus porteuses.

5 – « Ca ne doit pas passer innapercu: Tyler Hamilton renoue avec la compétition, reprenant sur des critériums pro au Colorado »:http://www.cyclingnews.com/road.php?id=road/2006/mar06/staziocrit1_06. Aurait-il des ambitions de revenir, à plus de 36 ans, dans le peloton pro européen ?

6 – « Intéressante entrevue avec Bobby Julich »:http://www.cyclingnews.com/road.php?id=road/2006/mar06/staziocrit1_06, un mec qui prend le vélo beaucoup plus cool qu’avant, et ca lui réussit. Il y a seulement 2 ans, fin 2003, sa carrière n’allait nulle part, sortant de saisons difficiles chez T-Mobile. Deux ans plus tard, Julich est un des meilleurs coureurs pro en Europe et gagne régulièrement. Impressionnant.

Boonen atomise

1 – « C’est Tom Boonen qui a remporté au sprint les deux premières étapes de Paris-Nice »:http://www.cyclingnews.com/road/2006/mar06/parisnice06/?id=results/parisnice062, notamment grâce « à un gros travail de son équipe qui se charge de ramener les échappées dans les derniers kms et de lui préparer le sprint »:http://www.velo-club.net/article?sid=30569. Impressionnants Quick Step qui montrent sans l’ombre d’un doute qu’ils seront à prendre très au sérieux dans les derniers kms de Milan San-Remo.

L’étape d’aujourd’hui comporte l’ascension d’un col, la Croix de Chaubouret. Logiquement, les CSC, bien placés au général, devraient passer à l’action et faire perdre le maillot à Boonen. Paris-Nice pourrait donc se jouer aujourd’hui.

2 – C’est le départ de la « course aux deux mers » aujourd’hui en Italie, « Tirreno-Adriatico »:http://www.velo-club.net/article?sid=30594. Au programme, 1090 kms dont un clm de 20 kms ainsi qu’une arrivée au sommet jugée à San Giacomo. Les favoris pour la victoire finale sont DiLuca et Garzelli, vus à leur avantage avec toute leur équipe Liquigas lors de Milano-Torino plus tôt cette semaine. Ils devront surtout se méfier des « Quick Step (encore eux) et Bettini »:http://www.velo-club.net/article?sid=30561 qui préparent la Primavera. On dit également qu' »Oscar Freire »:http://www.velo-club.net/article?sid=30580 est en forme et pourrait jouer un rôle, bien que pour les sprints, la parole soit plutôt aux deux sprinters de chez Milram, Petacchi et Zabel. Enfin, l’équipe Discovery s’y présente avec Hincapie, en forme sur le récent Tour de Californie, ainsi que Savoldelli. Tout ce joli monde est en rodage pour le premier grand choc de la saison samedi 18, Milan San-Remo.

Pourquoi certains pros choisissent Tirreno-Adriatico plutôt que Paris-Nice ? Deux raisons motivent essentiellement leur choix, outre les intérêts de leurs sponsors: la météo d’une part, souvent beaucoup plus clémente en Italie qu’en France à cette époque de l’année. Par contre, pour certains, Tirreno se termine trop tard la semaine prochaine, limitant les possibilités de récupération en vue de la Primavera courue samedi et non dimanche ne l’oublions pas. C’est notamment la raison avancée par Boonen pour s’aligner sur Paris-Nice.

3 – Pool de cyclisme: le boulôt est important étant donné la popularité cette année de notre petit jeu (presque 200 équipes!). La rançon de la popularité… et notre objectif est de donner les premiers résultats dès que possible, peut-être à la fin de Paris-Nice, certainement juste après la Primavera.

Un dimanche parfait…

On ouvre les yeux à 8h, ouvre aussi les rideaux de la chambre: tiens, grand ciel bleu, le premier sur notre séjour de 10 jours à Paris. La journée s’annonce bonne. Petit déjeuner léger puis on est parti pour une heure de jogging, direction le bois de Vincennes.

Le démarrage est difficile, les pulsations tout de suite assez haute. La proximité du déjeuner probablement. On baisse le régime et le temps doux ainsi que le soleil nous rendent la sortie très agréable. Arrivée au bois de Vincennes. Tiens, il y a des coureurs là-bas… il y en a même beaucoup! On s’approche, et c’est une véritable marée de joggeurs qui nous bloquent le passage. Tous équippés d’un dossard, on est assurément tombé sur un gros événement. On remonte ce gigantesque peloton en sens inverse, sur le côté, et tout s’explique : la banderolle de départ est claire, le semi-marathon de Paris. Zut, on aurait dû s’inscrire car les 21 kms du parcours, qui allait jusqu’à Nation, nous semblaient à portée.

Poursuite de ce footing, comme disent les Français. Pas mal de cyclistes au Polygone, mais en petits pelotons fragmentés. L’ambiance est perceptiblement à la décontraction. On entreprend le retour en augmentant l’intensité, question de faire le métier. L’organisme répond mieux, il est chaud et on termine même ce footing en zone de contre-la-montre. De quoi évacuer le stress de la semaine, une semaine très chargée en réunions de toute sorte.

À l’arrivée à l’hôtel, douche et ô surprise, en allumant la télé sur Eurosport, on tombe sur la retransmission en direct de la Vasaloppet en Suède, épreuve, depuis cette année, de la Coupe du Monde. Au menu, 90 kms en style classique. Les commentateurs sont excellents, on se prend au jeu. Peloton groupé d’une cinquantaine de fondeurs, qui utilisent essentiellement la double poussée. 90 kms de double poussée, aie. Ca se décante sur la fin, c’est un suédois qui l’emporte par 2 secondes sur un autre suédois. Plus de 4h d’effort quand même pour les premiers, imaginez les 15 000 autres…

On quitte l’hôtel, direction Issy-les-Moulineaux. Fait toujours beau, bien que les nuages ont fait leur apparition dans le ciel de Paris. En sortant du métro, on rase de se faire tailler un short par un missile noir et rouge. Une chance que le flic nous a retenu de traverser la route! En tournant la tête, aucun doute: c’est Jens Voigt qui vient de passer à près de 60 km/h. Faut dire que cette section du prologue est en descente. Comme entrée en la matière, on fait guère mieux et nous voilà immédiatement plongé dans le vif du sujet. On tourne la tête et tiens, voilà Bobby, puis Christian, puis Carlos. Visiblement, les gars font leur tour de reconnaissance. Tout de suite, la classe des pros impressionne: vélos nickels, position parfaite sur le vélo, le bruit des roues libres qui claquent nous mettent dans l’ambiance. La journée est décidemment très bonne.

Très excités, on se met en route pour le site de départ, bien plus intéressant que celui de l’arrivée. Et on ne s’était pas trompé : dans les 500 mètres précédent le portillon, la Mecque du cyclisme pour un passionné: toutes les équipes sont là, bus Pullman et voitures disposés. Aucun périmètre de sécurité, on est libre d’y déambuler en toute liberté. Le bonheur pour un passionné de vélo. On pénètre dans la caverne d’Ali Baba. Ô bonheur suprême de pouvoir circuler d’équipe en équipe pour approcher tous les cyclistes pros à l’échauffement sur leurs rouleaux! On a vraiment l’impression de ne pas avoir assez d’yeux pour tout voir!

On mate d’abord l’équipe Liquigas, bien évidemment. Le vélo Bianchi de Cioni est là, mais pas lui. Son heure de départ n’est que beaucoup plus tard, il est donc encore dans le bus. C’est Albasini qui s’échauffe, bien couvert. Le rythme et la souplesse du coup de pédale est tout de suite impressionnant. Jambes bien huilées, l’odeur de camphre est prenante mais caractéristique du milieu. Des jambes d’ailleurs moins imposantes que celles de la plupart de nos adversaires sur le circuit provincial au Québec. La preuve que chez les pros, tout réside dans le moteur, pas forcément dans la taille des guibolles.

On poursuit notre route. Tiens, bien peu de monde autour du bus Discovery. Les seuls admirateurs semblent être des curieux ou des ignorants croyant qu’Armstrong est encore là. C’est autre chose autour du bus Quick Step, définitivement celui qui attire le plus de foule. Hulsmans et Tosatto sont déjà à l’échauffement, mais pas Boonen malgré la foule qui le réclame. Un membre de l’encadrement nous confie que Boonen est bien au chaud dans le bus. Deux choses nous frappent des Quick Step: d’une part, leurs vêtements sont très réussis cette année et d’autre part, les roues Fullcrum carbone sont en fait des Bora, sous un autre nom.

Plus loin, le bus des Lotto Davitamon et des Rabobank. On croise Chris Horner, qui semble avoir le moral. Il commence à pleuvoir. Émeute dans les paddocks, les mécanos sortent des nouvelles roues de partout, chaussées de chapes différentes. On arrive aux bus des équipes françaises qui se sont un peu regroupées: Française des Jeux, Cofidis, Crédit Agricole et Bouygues. Jean-René Bernedeau et Marc Madiot sont là. Jérome Pineau s’échauffe, le walk-man sur ses oreilles. À la Française, on est bien organisé: juste à côté du bus de l’équipe, un kiosque de vente des vêtements d’équipe. Vêtements cyclistes mais aussi T-Shirts, manteaux, pulls, tout y est et à des prix raisonnables. Marcarini a flairé la bonne affaire et s’est aussi installé à proximité afin de vendre ses vêtements d’équipe. Allez, question d’être définitivement dans l’ambiance, on lui achète une paire de soquettes de l’équipe Liquigas, bien évidemment.

Arrivée sur le bus Phonak. Hormis Merckx, qui attire du monde, l’équipe n’est pas très populaire malgré Landis qui s’échauffe dans son coin. Seul dans son monde, le walk-man bien enfoncé sur ses oreilles, il ne regarde personne. On insistera pas très longtemps. Les vélos BMC nous apparaissent peu intéressants, d’autres étant nettement plus réussis comme les Time ou les Bianchi voir les Cervelo P3 Carbon.

Retour chez Liquigas. Albasini est toujours à l’échauffement, et il transpire de partout. Il y a de quoi, voilà plus d’une heure qu’il tourne les jambes! Une heure d’échauffement pour moins de 7 minutes d’effort, voilà la leçon de cyclisme du jour. Et encore, certains (dont Boonen) feront après leur prologue une autre séance de home-trainer, en cool-down. Voilà, Albasini disparaît dans son bus d’équipe, non sans avoir d’abord avalé (mais on l’a vu) une petite pilule rose fournie par un mécano… 5 minutes plus tard, on entend le speaker annoncer qu’Albasini est dans le portillon de départ.

On se dirige maintenant vers un bus achalandé, celui des CSC. Trois coureurs s’échauffe: Vandevelde, F. Schleck et Sastre. Schleck est le plus impressionnant des trois: très longiligne, ses jambes sont toutes fines et son regard, bleu, est perçant. Il a la très grande classe, c’est évident. Carlos a mis ses lunettes spéciales avec lecteur mp3 intégré. Christian sourit à tout le monde. Tiens, voilà Riis. De tous les directeurs sportifs, il est le plus présent à l’échauffement de ses coureurs. S’il en suit quelques uns dans la voiture lors du prologue, il revient aussitôt à son bus superviser l’échauffement. Visiblement, Riis n’a rien perdu de sa condition, il paraît affuté comme un coureur. Il distribue les petites tapes dans le dos de ses coureurs, regarde les SRM comme pour s’assurer que les coureurs développent le bon nombre de watts. Son omiprésence impressionne. Voigt et Julich arrivent ensemble peu de temps après. Voigt est tout sourire et très populaire avec les fans.

Soudainement, mouvement de foule vers le bus Quick Step: c’est que Boonen vient d’en sortir pour s’échauffer. 4 rangées de spectateurs devant nous. On se fraie un passage tranquilement pour arriver sur la bête Boonen. Impressionnant. L’homme a une paire de cuisses énorme mais très définie. C’est uh géant, mais aussi un type qui dégage un charisme incroyable. Il est en grande condition, aucun doute là-dessus. Sa souplesse compte tenu de sa masse musculaire est impressionnante, tout comme la définition de ses muscles. Malgré les fans, Tom s’échauffe dans son monde, se concentrant sur l’exercice. Devant lui, pas d’obstacles particuliers, juste un cable à ne pas dépasser. L’accessibilité des coureurs pros nous surprendra toujours.

La météo tient. C’est froid, mais la pluie, présente pendant une demi-heure en début d’épreuve, est terminée. Les routes seront sèches pour les favoris du prologue.

Retour chez CSC. Julich et Voigt s’échauffent en discutant. Puis Voigt disparaît dans le bus pour en ressortir 4 minutes plus tard, en tenue de prologue. Il enfourche le vélo que lui tend Ole puis part à toute vitesse pour le départ. Visiblement, les pros n’aiment pas attendre sur l’aire de départ puisqu’il y arrivera au dernier instant. Julich intensifie son échauffement. Il a l’air facile. On se dirige vers le parcours, 700 mètres après la rampe de départ. Plusieurs coureurs défilent devant nous, arrachant leur braquet énorme dans ce faux-plat ascendant. Landis vient de passer dans un style peu fluide, sa position sur le vélo étant assez particulière. Voilà enfin Julich. Ô peuchère! Il nous fait vraiment une grosse impression en passant devant nous. On a nettement l’impression que de tous les coureurs qu’on a vu, il allait le plus vite dans ce faux-plat. Très fluide, bien posé sur sa machine, Riis derrière dans la bagnole, Julich dégageait cette impression de facilité qui ne trompe généralement pas. Et comme de fait, c’est lui qui signera le meilleur temps du jour, une seconde de mieux que Kashechkin de chez Liberty.

Retour sur le site de départ. Beaucoup d’équipes ont déjà plié bagages, un signe que chez les pros, la récupération est le nerf de la guerre. Seul Boonen fait son cool-down en public, attirant là encore une marée humaine. Il répond du même coup aux journalistes qui veulent en savoir plus sur ses ambitions de la semaine compte tenu de son excellente 5e place aujourd’hui.

On repart par métro, un métro comme d’hab bondé de monde. Il ne reste plus qu’à se trouver un morceau pour manger, puis de boucler les valises: retour demain au Québec et, avec lui, le retour au service normal sur La Flamme Rouge.

La course au soleil

1 – Paris-Nice, « long cette année de 1276 kms »:http://www.letour.fr/2006/PRN/LIVE/fr/700/carte.html, s’élance donc dimanche dans les rues d’Issy-les-Moulineaux, un prologue que La Flamme Rouge couvrira pour vous sur le terrain. Un Paris-Nice qui s’annonce très ouvert et donc excitant, les organisateurs (la société du Tour) ayant dessiné des étapes nerveuses comportant très souvent une difficulté dans le final afin, selon les dires même de Christian Prudhomme, « _que cela puisse se jouer tous les jours_ ». Les honneurs reviendront donc aux coureurs qui oseront prendre l’initiative, et c’est tant mieux.

Vainqueur de l’épreuve en 2004 et 2005, « l’équipe CSC est cette année encore redoutable »:http://www.letour.fr/2006/PRN/RIDERS/fr/engages.html : Julich revient défendre son titre fort de quelques performances ayant rassuré sur le Tour de Californie. Zabriskie sera aussi à surveiller de près puisqu’il a une très bonne chance de s’emparer du maillot dès le premier jour. Il pourrait être compliqué de lui enlever par la suite puisqu’il évolue au sein d’une équipe très forte. Quoi qu’il en soit, on peut penser que les CSC auront le couteau entre les dents puisqu’ils n’ont aucun succès à ce jour en 2006…

Il faudra également surveiller de près Landis, un homme en forme en ce moment et capable de prendre lui-aussi le maillot dès le premier jour. Deux autres hommes nous apparaissent aussi dangereux pour le général, soit Popovytch et surtout Caucchioli qui, en février, a terminé 3e du Tour méditerranéen, 5e du Trophée Laigueglia et 2e du Tour du Haut-Var! Enfin, le jeune Lovkvist pourrait surprendre puisqu’on dit de lui qu’il est un futur très grand.

Côté français, il sera intéressant de regarder les « Chavanel »:http://www.velo-club.net/article?sid=30479, Voeckler, Fédrigo (le champion de France) et Moncoutié.

Dans les sprints, ce sera évidemment Boonen l’homme à battre. Ca devrait même « être un festival pour lui »:http://www.velo-club.net/article?sid=30502, l’opposition étant très faible par ailleurs, les autres grands sprinters ayant plutôt opté pour le soleil et la chaleur de Tirreno-Addriatico.

Le site officiel de la course « est ici »:http://www.letour.fr/2006/PRN/LIVE/fr/700/edito.html.
Un intéressant article sur le climat dans lequel débute Paris-Nice au niveau de l’UCI et des organisateurs des trois grands tours « est disponible ici »:http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3242,36-747269@51-747371,0.html.

2 – « la Société du Tour a annoncé les deux autres équipes retenues dans le prochain Tour »:http://www.lequipe.com/Cyclisme/20060302_131453Dev.html : Agritubel et Communauté de Valence, deux équipes qui n’appartiennent pourtant pas au ProTour. Explications de Prudhomme, encore : « _Aujourd’hui, nous militons pour un système ouvert et des invitations multiples sur nos courses. Nous voulons que la pyramide continue à vivre, que les équipes continuent à rêver du Tour_ ».

Voilà une position qu’on soutient avec vigueur. Il est en effet sain que de plus petites équipes puissent se frotter aux très grandes formations. Tout le monde y gagne : les petits sponsors peuvent investir dans le vélo en sachant que les grandes courses leur sont accessibles, les coureurs moins connus ont l’occasion de se montrer et d’apprendre des plus aguerris, la course est plus dynamique et le spectacle plus intéressant, attirant le public plus enclin d’ailleurs à s’intéresser à l’épreuve si des équipes plus « régionales » en font partie (souvenez-vous de l’élan de sympathie que les « petits gars d’Auber » avaient engendré sur le Tour en 1996), etc.

Le choix discutable est évidemment l’équipe espagnole qui a été préférée à l’équipe belge Unibet.com. « La déception pour eux est immense »:http://www.velo-club.net/article?sid=30486, surtout qu’ils ont quelques coureurs de premier plan, notamment Cooke et VDB. On justifie la décision du côté d’ASO en invoquant des « critères sportifs » uniquement, rappelant que Communauté de Valence ont fait 6e de la dernière Vuelta avec Ruben Plaza. Mouais…

3 – « les objectifs 2006 de Damiano Cunego »:http://www.velo-club.net/article?sid=30498 qui découvrira le Tour après avoir disputé le Giro.

4 – on s’est donc rendu aujourd’hui chez 9 Velo, en banlieue parisienne. Choix intéressant de certains articles, notamment des vêtements qu’on ne trouverait pas au Québec. Beaucoup de produits, apparemment disponibles sur le « site web »:http://www.velo9.com/, ne l’étaient pas en magasin cependant.

5 – temps assez moyen sur l’Ile de France ces jours-ci. Notre footing avant-hier nous a une fois de plus amené à Vincennes pour réaliser que ce n’était que quelques courageux qui tournaient au polygone. Quelques courageux dont un cycliste qu’on aurait envie d’appeler « le prince de Vincennes ». Presque présent tous les jours lorsqu’on s’y entrainait au milieu des années 1990, il était toujours bien là mercredi dernier. Pas pris une ride, du moins de ce qu’on a vu. Le gars est facilement reconnaissable, on jurerait un pro tant son style et sa classe transpirent. Position parfaite, cuisses imposantes, style irréprochable, matos de pointe et toujours bien entretenu, toujours bien placé dans le peloton, c’est assurément un passionné du cyclisme. Un gars avec qui on a eu en tout cas plaisir à se tirer la bourre il y a 10 ans puisqu’il est toujours partant lorsque le GP de Vincennes démarre, en milieu d’après-midi. Sans notre vélo cette fois-ci, on a envie de lui dire « rendez-vous pris dans un an »! Salut l’artiste!

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