Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : mars 2005 Page 1 of 2

Beaucoup de nouvelles…

Beaucoup de nouvelles aujourd’hui :

1 – La Flamme Rouge connaît d’importants problèmes techniques en ce moment (ordinateur explosé!). Nous sommes désolés de cette situation qui survient après une coupure de courant d’Hydro-Québec (et c’est la deuxième fois…). L’alimentation n’a probablement pas résistée. Cette nouvelle panne survient au plus mauvais moment, alors que l’actualité s’emballe avec le Tour des Flandres couru dimanche. Retour au service normal le plus rapidement possible.

2 – Lance Armstrong tiendra une conférence de presse le 18 avril prochain, à l’aube du Tour de Georgie, pour « annoncer quelque chose d’important ». Il s’agit probablement du programme de sa fin de carrière, avec ses derniers objectifs. Il confiait récemment trouver difficile de s’éloigner longtemps de ses enfants, une situation qu’on comprend bien. Armstrong a par ailleurs bien réussi sa rentrée mardi sur Paris-Camembert, après un Paris-Nice en demi-teinte.

3 – Strasbourg sera la ville-hôte du Grand Départ du Tour de France 2006. La capitale de l’Alsace est une ville magnifique, les images seront donc très intéressantes.

4 – Actualités du Tour des Flandres : Bettini a déclaré forfait, laissant le leadership de la Quick Step à Tom Boonen. L’Italien s’estime en manque de forme pour cette difficile épreuve et se concentrera sur les Ardennaises. Van Petegem s’estime quant à lui prêt pour le défi d’une 3e victoire. Discovery s’appuiera sur une très forte équipe : Armstrong, Devolder, Ekimov, Hincapie, Hoste, Hammond, Joachim et Roulston. Oscar Freire est pour sa part incertain, souffrant de la selle. Enfin, T-Mobile cherchera à racheter un début de saison catastrophique dimanche, notamment avec Wesemann et Klier.

5 – la cyclo du Tour des Flandres sera disputée samedi. Ca fait rêver…

Cyclisme – Comprendre la technique et l’améliorer

cyccouv.jpgParmi les découvertes intéressantes de notre dernier séjour en sol européen figure ce livre intitulé « Cyclisme – comprendre la technique et l’améliorer » écrit par plusieurs auteurs sous la coordination de Philippe Chanteau et publié aux éditions Savoir Gagner en 2004. Il s’agit, à notre connaissance, du premier ouvrage pédagogique sur le cyclisme et pour cette raison, il intéressera de près tout ceux qui ont, dans des clubs cyclistes, des responsabilités d’éducateurs.

Le premier chapitre est consacré à la pédagogie : rôle et fonctions pédagogiques de l’éducateur sportif, démarche pédagogique complète, relation pédagogique, préparation et déroulement d’une séance et enfin pédagogie et sécurité. Chapitre très utile pour mieux comprendre comment prendre en charge un groupe, obtenir son attention ou encore organiser un exercice par exemple.

Trois disciplines sont par la suite couvertes dans l’ouvrage : la route, le cyclo-cross et la piste. On y présente des exercices à faire en groupe au moyen d’images et de commentaires toujours très pertinents. Les sources d’erreur et petites choses à éviter sont également présentées. On décrit ensuite les éléments sur lesquels l’éducateur devrait se concentrer lors de l’exercice et on lui propose des moyens pour améliorer l’efficacité de ses coureurs. On présente enfin quelques situations pédagogiques connexes permettant de faire varier, toujours sur un même thème, les exercices.

Parmi les exercices présentés dans la section « route » de l’ouvrage, on note parmi d’autres l’attaque, les virages, le relais sur une file, les relais sur deux files, l’évantail double ainsi que le sprint emmené. Certains exercices dans la section cyclo-cross et surtout dans celle portant sur la piste peuvent aussi être appliqués à la route bien entendu.

Bref, c’est un ouvrage très original qui vient sans l’ombre d’un doute combler une lacune dans la littérature cycliste. En ce sens, cet ouvrage en est un de référence pour tous les éducateurs oeuvrant dans le cyclisme, tout comme pour les responsables de clubs cyclistes qui veulent ajouter un peu de piquant et d’originalité à leurs sorties dominicales.

Le Ronde à la télé en Amérique du Nord!!!

oln.jpgVoilà une très bonne nouvelle : le Tour des Flandres sera retransmis en Amérique du Nord dimanche prochain dans le cadre d’une émission de 2h sur Outdoor Life Network. Rappelons qu’il y a deux chaînes différentes sous ce label : OLN USA et OLN Canada. Le « Ronde » pourra être vu de 17h à 19h sur la chaîne américaine et de 19h à 21h sur la chaîne canadienne.

Il semble qu’OLN ait déjà diffusé du cyclisme depuis 2 week-end, soit des étapes de Paris-Nice ainsi que des étapes du Critérium International. Nous les avons malheureusement manquées.

Merci à notre ami François d’avoir porté à notre attention cette nouvelle.

Seul point plus négatif, il vous faudra être capable de supporter Paul Sherwen et Bob Roll pendant les 2h du reportage. Et comme Lance Armstrong devrait être de la partie, ca risque fort d’être encore une fois très orienté comme reportage…

Bref, tout le monde à sa télé dimanche prochain!

Le mystère T-Mobile…

C’est un Bobby Julich tout retrouvé qui a remporté ce week-end le Critérium International, 2 semaines après s’être imposé dans Paris-Nice. Voilà une nouvelle victoire qui fait plaisir tant Julich est un coureur attachant et intègre.

La résurrection de Julich – 33 ans – est intéressante en ce sens qu’elle soulève des questions sur son ancienne équipe, T-Mobile, chez qui il a végété pendant 2 ans. Car d’autres coureurs sont dans ce cas de figure : Salvoldelli, Aerts mais aussi Botero par exemple. Étrangement, il semble que seuls les Allemands – de l’Est de préférence – puissent trouver, chez T-Mobile, un environnement propice à leur épanouissement. C’est le cas de Zabel, de Vinokourov, de Kloden et, dans une moindre mesure, d’Ullrich, même si sa meilleure saison récemment s’est faite pour le compte de l’équipe… Bianchi en 2003 !

Méthodes d’entrainement archaiques issues de l’Allemagne de l’Est ? Encadrement trop rigide, manque de souplesse ? Directeur sportif (Godefroot) médiocre sur le plan humain et psychologique ? Difficile à dire, mais il est tout de même étrange de rappeler que les deux meilleures saisons à vie de T-Mobile (Telekom auparavant) ont été 1996 et 1997, années durant lesquels Bjarne Riis se trouvait dans l’effectif des coureurs. Dès sa retraite fin 1997, les choses ont commencé à déraper, Ullrich terminant « seulement » 2e du Tour en 1998… Et les excellents coureurs se sont succédés dans l’équipe allemande, tous connaissant alors des résultats en deça des espérances.

Bref, le mystère T-Mobile est entier!

Parmi les autres nouvelles :

1 – victoire de Tom Boonen au GP E3 (le nom d’un autoroute). La course s’est résumé, dans le final, à une chase entre Boonen et Klier échappés et les Davitamon-Lotto derrière qui ont tout donné pour les revoir, sans succès. Aussi, les enseignements sont nombreux et des coureurs comme Boonen, Klier, Van Petegem, Mattan, Wesemann, Dekker, O’Grady, Hammond et Devolder semblent en excellente condition au moment d’aborder les grandes Classiques d’avril…

2 – victoire d’Oscar Freire sur la Flèche Brabançonne aujourd’hui devant Lotz et Merckx. Une course difficile, avec une moyenne de 45 km/h sur la première heure (ca n’a pas beaucoup ralenti après!!!). Merckx a offert une solide performance, étant très actif dans l’échappée finale. À noter également le retour d’Hincapie (6e) et d’Armstrong (43e) qui préparent le Tour des Flandres. Tous deux ont offert une prestation très correcte dans les circonstances. Parmi les autres coureurs qui ont démontré leur bonne condition, Kroon, Nuyens et Ekimov, toujours présent quant ca compte!

3 – Pellizotti s’est imposé sur la semaine internationale Coppi-Bartali. Depuis le temps qu’il tournait autour, voilà une belle victoire pour lui et pour sa nouvelle équipe Liquigas.

4 – plusieurs d’entre vous nous demandez quand la première mise à jour du pool de cyclisme sera disponible. Réponse, le plus tôt possible! Ceci étant, la comptabilisation de toutes les équipes est longue cette année (plus d’une centaine de participants!) et le temps clément sur le Québec incite davantage à préparer notre saison de course qu’à travailler sur le pool! Ceci étant, espérez une première mise à jour cette semaine.

Ca joue déjà dur dans les Flandres…

… avec la 60ème édition d’A Travers la Flandre disputée aujourd’hui et remportée par un « vieux de la vieille », le Belge Nico Eeckhout (nous avons entendu parler de lui la première fois sur une étape du Tour Dupont aux USA en 1995 ou 1996!) qui devance Roger Hammond (tiens tiens…) et Gabriele Balducci.

La course s’est décantée avec 60 bornes à faire, sous l’impulsion des Davitamon-Lotto qui jouaient alors la carte Van Petegem. Une belle échappée d’une quinzaine de coureurs s’est alors dégagée, avec tous les principaux favoris, notamment Van Petegem et Mattan (Davitamon-Lotto), Boonen et Nuyens (Quick Step) ainsi que Devolder et Hammond (Discovery Channel). On notait également dans ce groupe la présence de Baden Cooke, dont on se demandait dimanche ce qu’il advenait de ce sprinter prometteur.

Ce qui est rigolo dans l’affaire, c’est que sous l’impulsion de Mattan, plusieurs de ces favoris craquèrent dans les derniers kms, notamment Van Petegem et Boonen. De quoi les inquiéter en vue du Ronde très bientôt ! Et c’est un Baden Cooke tout retrouvé qui a contrôlé des tentatives par Nuyens notamment dans les derniers hectomètres, Eeckhout réglant le petit groupe au sprint. Surprenant!

On retiendra de cette course la bonne condition d’Hammond et de Nuyens (mais pour ce dernier, on le savait déjà). La guerre semble vraiment être prise entre les Quick Step, les Davitamon Lotto et les Discovery, avec les Rabobank en arbitrage. Ca devrait donner un bon spectacle sur le Tour des Flandres!

Signalons par ailleurs le coup double de Pellizotti sur la semaine internationale Coppi-Bartali, victoire d’étape et maillot de leader. Depuis le temps qu’il tournait autour! Excellente prestation de Cunego également, qui a montré toute son aisance dans les petits cols de l’étape.

Enfin, on apprend aujourd’hui qu’Armstrong sera bel et bien au départ du Ronde, sans ambition personnelle toutefois. Il sera là pour épauler son pote Hincapie, sorte de renvoi d’ascenseur pour son aide sur le Tour. Dans le même article, on apprend qu’Iban Mayo éprouve toute sorte de difficulté pour revenir de sa mononucléose, cumulant les pépins physiques : grippe et ennuis à un genou. On l’annonce avec un surpoids de 6 à 7 kilos ! Aie aie aie…

Les mauvaises nouvelles du cyclisme…

On vous a sélectionné quelques nouvelles plus négatives aujourd’hui, question de faire changement !

1 – Milan San Remo remis en question? Pour Valverde, cette course est beaucoup trop dangereuse et réglée d’avance ; il pourrait bien ne plus y revenir. Pour d’autres, on réalise (enfin…) qu’avec le niveau des coureurs pro aujourd’hui, les cappi de fin de course ne sont plus assez exigeants pour faire la sélection. Du coup, on songe à en ajouter, donc de modifier le parcours classique pour y inclure des montées supplémentaires.

2 – grosse chute dans le final de la première étape de la semaine internationale Coppi-Bartali. Figueras, le champion du monde amateur en 1996, en est quitte pour une fracture du bassin. De quoi nous rappeler que le métier de coureur cycliste pro, c’est aussi ca…

3 – chronique des maladies : Armstrong a annoncé son forfait pour la Flèche Brabançonne prévue dimanche prochain. Il annonce son retour sur Paris-Camembert le 29 mars, suivi du Ronde. Hincapie soigne pour sa part un refroidissement et Hoste soigne son genou touché lors de la Primavera. McEwen semble au prise avec une méchante grippe et son prochain objectif sera le Giro.

4 – affreux. Quelqu’un a une idée à quoi sert ce machin? Oreillette intégrée? Portable intégré? Système de communication avec le vaisseau mère? Quoi qu’il en soit, les Lampre-Caffita font dans l’affreux cette année, que ce soit du côté de leur panoplie de course comme celle du soir

Les nouvelles du début de semaine

1 – pool de cyclisme : ca avance! Très bientôt, nous espérons vous donner une première mise à jour des classements, de même que la possibilité de prendre connaissance des équipes de vos adversaires. Si tout va bien, encore quelques jours de patience et ce sera parti !

2 – deux épreuves professionnelles sont au programme cette semaine : la semaine catalane en Espagne ainsi que la semaine internationale Coppi-Bartali en Italie. Sur cette dernière, à surveiller de près les progrès de Bettini et Cunego.

3 – intéressante interview d’un ex-espoir du cyclisme français et qui tente un retour au premier plan après des suspensions nébuleuses pour dopage : Florent Brard.

4 – deux nouvelles cyclosportives seront au programme en juin prochain au Québec, cyclosportives organisées dans le cadre des épreuves de la Coupe du Monde Cycliste Féminine 2005. La première se résume à une course de côte dans la célèbre montée Camilien Houde à Montréal, haut lieu des exploits d’Eddy Merckx en 1974. Les participants devront l’escalader une seule fois, pour un total de… 4,7 kms! Plus tard, une épreuve sur route est organisée du côté de la ville de Rigaud. Saluons ces initiatives, malheureusement peu nombreuses en sol québécois. Mentionnons que la cyclo « UCI Golden Bike » organisée dans le cadre du Mondial du vélo à Waterloo en Estrie ne sera pas du calendrier en 2005.

5 – Saluons l’initiative de notre collaborateur et ami de VéloChronique qui propose cette année un classement des coureurs un peu à l’image du défunt classement UCI. Ce classement est régulièrement mis à jour et permet de connaître les meilleurs coureurs du moment. Le système de points est en (grande) partie basée sur notre système de pointage du pool de cyclisme.

Petacchi dans le sillage de Cipollini…

Magistrale victoire d’Alessandro Petacchi samedi dans Milan San Remo : rien de bien surprenant, il était parmi les grands favoris de l’épreuve qui s’est une fois de plus achevée par un sprint massif au sein d’un peloton d’une cinquantaine d’unités. Tous les sprinters en forme actuellement ont répondu présents dans ce peloton, les Freire, Boonen, Hondo, Zabel et Cipollini, McEwen étant non-partant. En les battant tous, qui plus est sans le soutien, dans le dernier km, de ses équipiers alors dispersés, Petacchi a définitivement prouvé samedi qu’il est bel et bien le meilleur sprinter au monde actuellement. Il lui manquait en effet une grande victoire comme celle-là pour être reconnu comme tel, son palmarès (impressionnant du reste) étant jusqu’ici trop meublé de victoires d’étape sur les grands tours. Rappelons-nous qu’il était déjà passé à côté de 2 grandes victoires ces dernières années, une à San Remo l’an dernier et une autre à Paris-Tours.

Avec une victoire sur Milan SanRemo, Petacchi suit étonnement bien le sillage de son illustre prédécesseur Cipollini et se positionne comme le grand favori des Championnats du monde en Espagne en septembre prochain. Le circuit, plat, favorise les arrivées au sprint dit-on. Avec cette victoire ce week-end, Petacchi pourra assurement revendiquer le statut de leader unique de la squadra azzura en septembre prochain et ainsi bénéficier du même soutien que Cipollini en 2002… avec le résultat qu’on connaît. Il est d’ailleurs intéressant de constater que ces deux grands sprinters de l’histoire récente du cyclisme ont bien d’autres points communs : physique similaire, gueule de mannequin, même façon de sprinter en tête, tout en accélération. Bref, Cipollini pourra être fier d’avoir été battu par un champion qui, à plusieurs égards, lui ressemble et assure dignement sa succession.

Les surprises maintenant : Hushovd, O’Grady, Gilbert, Brochard, Bettini Casagrande et Merckx. Hushovd, O’Grady et Gilbert pour leur 3e, 4e et 6e places, devant Freire, Boonen et Zabel, excusez-un-peu. De quoi donner confiance à leurs équipiers pour leur préparer adéquatement les sprints ! Brochard, Bettini, Casagrande et Merckx pour leurs tentatives d’échappées dans le final. On ne les voyait pas à ce niveau actuellement, surtout Bettini. Voilà qui le mettra en confiance à l’approche des Classiques belges.

Les déceptions : Zabel. Cooke. Voigt et toute l’équipe CSC. Discovery Channel. Scarponi. Zabel termine « seulement » 14e, dans un sprint qui aurait dô lui convenir. Donnons-lui des circonstances atténuantes, on est si vite enfermé dans ce genre d’exercice… Cooke, 91e à plus de 7 minutes. Mais que se passe-t-il donc avec ce sprinter pourtant vu, il y a à peine 2 ans, comme un des prétendants aux trônes de Cipollini et Zabel ? Voigt et toute l’équipe CSC, pour leur inexistance sur cette course. Imbattables sur Paris-Nice, présents depuis le début de la saison, les coureurs de Riis sont « passés à travers » samedi. Bizarre. Idem pour les Discovery, pourtant à la fête depuis le début de la saison. Hincapie qui ne part pas, Devolder en panne de jambes, Hoste pris dans la chute après le Cipressa, bref, une mauvaise journée pour l’équipe américaine. Scarponi, 133e à plus de 13 minutes. Et on l’annonce comme un futur très grand d’Italie? On demande à voir…

Signalons en terminant que le Canadien Michael Barry a terminé à une honorable 89e place, à plus de 7 minutes du vainqueur, après avoir assumé pleinement son boulôt de domestique pour ses leaders. Bravo.

Et toujours, les belles photos de Graham Watson sont disponibles ici.

Milan – San Remo : la bataille des sprinters?

Sanremo--310x210.jpgPremière grande classique du calendrier demain samedi, Milan San-Remo est aussi la plus longue puisque les coureurs devront parcourir… 294 kms avant de pouvoir rêver s’imposer sur la Via Roma de San Remo. Cette 96e édition est un peu spéciale puisqu’il s’agit de la première sous la nouvelle ère du ProTour, ce qui cause déjà certains problèmes puisqu’Oscar Freire s’est vu imposé le port du nouveau maillot blanc du leader du ProTour au lieu de son maillot arc-en-ciel, pourtant plus reconnu par le public.

Le parcours changeant peu ou pas d’une année à l’autre, La Flamme Rouge vous invite à lire notre présentation 2004 de l’épreuve, présentation qui est demeurée à jour. Rappelons simplement les principales difficultés, outre la longueur : passage au Turchino (532 m d’altitude) avant la mi-course (Km 143), puis du Capo Mele (km 242 – 65 m), du Capo Cervo (km 247 – 77 m), du Capo Berta (km 254 – 130 m), du fameux Cipressa (km 272 – 240 m) et enfin du juge de paix, le célèbre Poggio (km 288,3 – 162 m) ou tant de victoires se sont forgées.

Les épouvantails : Freire, Petacchi et Boonen.

Les autres coureurs très menaçants : Zabel, Cipollini, Valverde, Hondo, Bettini.

Les outsiders : Di Luca, Pellizotti, Nuyens, Dekker, Sella, McEwen, Devolder, Davis, Hunter, Voigt, Vinokourov.

Les grands absents : Armstrong, Cunego, Van Petegem, Flecha, Pozzato, Boogerd et Julich (?).

Plusieurs stratégies seront déployées au cours de la journée, dépendemment des équipes. Fassa Bortolo, Liquigas et Gerolsteiner possèdent des sprinters redoutables mais « dépendants », c’est à dire qui ont besoin d’être amenés dans les derniers hectomètres. Ces équipes voudront donc prendre la course en main avant le Poggio afin d’imposer un rythme élevé (mais pas trop) de façon à contrôler la course et favoriser une arrivée au sprint. D’autres équipes (Quick Step et Rabobank en particulier) possèdent des sprinters plus adaptés au parcours, c’est à dire capables de s’imposer sans être amenés dans le final (Freire est à ce petit jeu redoutable). Il n’est donc pas impératif, pour ces équipes, de contrôler la course, leurs sprinters pouvant fort bien se tirer d’affaire seul sur la Via Roma. Enfin, d’autres équipes joueront la carte « baroudeurs » en essayant de provoquer de bonnes échappées, c’est-à-dire des échappées avec un nombre suffisant de coureurs (au moins 5 ou 6). C’est la carte que joueront les outsiders.

Seul Valverde semble être assez polyvalent pour gagner au sprint ou en échappée après être sorti dans le Cipressa ou le Poggio.

Notre avis ? Misez Freire ou Boonen, qui n’ont besoin de personne pour s’imposer au sprint. Petacchi est en effet souvent trop juste dans des épreuves aussi longues, sa pointe de vitesse s’émoussant vite après le 200e kilomètre. Cipollini, Hondo et Zabel seront largués dans le Poggio, Bettini sera trop juste et ca ira trop vite dans le Poggio pour permettre à un puncheur de s’échapper. Ce fut le scénario l’an dernier, une course qui avait été assez terne d’ailleurs.

Cyclingnews tiendra évidemment un live report dès demain matin.

Enfin, il faut lire cet intéressant reportage d’un journaliste de Vélo 101 ayant effectué une sortie d’entrainement avec l’équipe Crédit Agricole. Instructif.

Avez-vous votre bracelet jaune “Livestrong” ?

wristband_home.gifDepuis environ un an, la « Lance Armstrong Foundation » vend, au montant d’un dollar US, de petits bracelets jaunes portant l’inscription « Livestrong » en hommage à la « philosophie de vie » du champion américain. Les profits des ventes vont directement à la fondation qui a pour mission la lutte contre le cancer.

On annonce que plus de 40 millions (!!!) de ces bracelets ont aujourd’hui été vendus à travers le monde. On voit en effet de plus en plus de gens – coureurs pro, coureurs amateurs mais aussi amoureux du cyclisme voire même M. et Mme Tout le monde – s’afficher publiquement avec l’objet au poignet, porté de la même manière qu’un bijou. Le nouveau maillot Discovery comporte même une manche qui se termine de cette couleur afin de rappeler le bracelet.

Mais ce qui étonne, c’est qu’on annonce sur le site d’Oprah que le récent passage du champion américain à son émission a permis de battre le record de ventes en une seule journée, le faisant passer de… 382 000 à plus de… 900 000 bracelets. 900 000 bracelets en 24h ! Au total, c’est plus de 2 millions de dollars américains qu’on aura pu recueillir en quelques jours suivant la visite de Lance à l’émission d’Oprah Winfrey. Allucinant.

Et vous, avez-vous votre bracelet Livestrong?

Dopage : le baseball s’y attaque…

Le cyclisme n’est pas le seul sport touché de près par le dopage et il a le mérite de s’y être attaqué de front depuis plusieurs années. Dans beaucoup d’autres sports, les problèmes sont connus, mais très peu a été fait jusqu’ici pour faire changer les choses. C’est le cas du baseball américain, sport dans lequel les amphétamines et les hormones de croissance peuvent procurer un avantage intéressant en renforçant la musculature et la puissance. Selon le journal Le Monde, le Congrès américain s’attaque progressivement à ce problème, notamment suite aux révélations-choc (ca commence toujours comme ca…) de l’ancien joueur bien connu José Canseco. Et là encore, les amateurs y seront quitte pour perdre bien des illusions…

Lu par ailleurs sous la rubrique « Gonflage ou insufflation rectale » dans le très intéressant, très volumineux et très cher ouvrage « Le dictionnaire du dopage » écrit par Jean-Pierre de Mondenard et dont on vous en parlait il y a quelques mois : « Ce terme, pris dans un sens familier, désigne en automobile l’opération qui constitue à augmenter la puissance d’un moteur à des fins sportives. Mais à côté des voitures « gonflées », le sport a connu une expérience peu reluisante ou le gonflage se faisait au sens strict du terme. Dans les coulisses des Jeux olympiques de Montréal, en 1976, cette expérience tentée avec une vaine discrétion a eu pour cadre le camp d’entraînement des nageurs ouest-allemands, à Calgary. Idée de départ : pour améliorer la flottabilité d’un nageur, il suffit de le gonfler… Avant l’entraînement, les nageurs recevaient donc par insufflation rectale, à l’aide d’une sorte de clystère, 1,8 litres d’air destiné à demeurer dans le gros intestin soudain promu au rang de bouée. Walter Kush, finaliste de l’épreuve olympique de brasse, abandonna rapidement la technique du gonflage, non pas pour des raisons de dignité mais parce que la grande flottabilité qui s’ensuivait rendait sa nage moins efficace, ses pieds battaient souvent hors de l’eau« . A-L-L-U-C-I-N-A-N-T.

Enfin, vous trouverez ici une entrevue avec Vladimir Karpets, meilleur jeune du dernier Tour de France.

À propos de Lance…

Il faut bien évidemment lire cette entrevue avec Lance Armstrong offerte par CyclingNews. Armstrong parle des décisions qu’il a récemment prise, parle aussi du prochain Tour de France et de ses adversaires, de son équipe, du record de l’heure, etc. L’attitude est cependant révélatrice quant le journaliste touche aux questions sur le dopage et le bouquin L.A. Confidentiel !

Et pour les amateurs de matos, voici un intéressant reportage sur le Cervelo utilisé par Julich sur Paris-Nice. Si l’efficacité de l’engin ne saurait être mis en doute, on regrettera un manque d’originalité du côté de la peinture qui est plutôt sommaire. Enfin, il est intéressant de remarquer que Julich utilise des plateaux ovales qui améliorent le passage du point mort lors de la séquence de pédalage. Ce système avait été popularisé par Shimano au milieu des années 1980 avec leur fameux pédalier « BioPace ».

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