Première grande classique du calendrier demain samedi, Milan San-Remo est aussi la plus longue puisque les coureurs devront parcourir… 294 kms avant de pouvoir rêver s’imposer sur la Via Roma de San Remo. Cette 96e édition est un peu spéciale puisqu’il s’agit de la première sous la nouvelle ère du ProTour, ce qui cause déjà certains problèmes puisqu’Oscar Freire s’est vu imposé le port du nouveau maillot blanc du leader du ProTour au lieu de son maillot arc-en-ciel, pourtant plus reconnu par le public.
Le parcours changeant peu ou pas d’une année à l’autre, La Flamme Rouge vous invite à lire notre présentation 2004 de l’épreuve, présentation qui est demeurée à jour. Rappelons simplement les principales difficultés, outre la longueur : passage au Turchino (532 m d’altitude) avant la mi-course (Km 143), puis du Capo Mele (km 242 – 65 m), du Capo Cervo (km 247 – 77 m), du Capo Berta (km 254 – 130 m), du fameux Cipressa (km 272 – 240 m) et enfin du juge de paix, le célèbre Poggio (km 288,3 – 162 m) ou tant de victoires se sont forgées.
Les épouvantails : Freire, Petacchi et Boonen.
Les autres coureurs très menaçants : Zabel, Cipollini, Valverde, Hondo, Bettini.
Les outsiders : Di Luca, Pellizotti, Nuyens, Dekker, Sella, McEwen, Devolder, Davis, Hunter, Voigt, Vinokourov.
Les grands absents : Armstrong, Cunego, Van Petegem, Flecha, Pozzato, Boogerd et Julich (?).
Plusieurs stratégies seront déployées au cours de la journée, dépendemment des équipes. Fassa Bortolo, Liquigas et Gerolsteiner possèdent des sprinters redoutables mais « dépendants », c’est à dire qui ont besoin d’être amenés dans les derniers hectomètres. Ces équipes voudront donc prendre la course en main avant le Poggio afin d’imposer un rythme élevé (mais pas trop) de façon à contrôler la course et favoriser une arrivée au sprint. D’autres équipes (Quick Step et Rabobank en particulier) possèdent des sprinters plus adaptés au parcours, c’est à dire capables de s’imposer sans être amenés dans le final (Freire est à ce petit jeu redoutable). Il n’est donc pas impératif, pour ces équipes, de contrôler la course, leurs sprinters pouvant fort bien se tirer d’affaire seul sur la Via Roma. Enfin, d’autres équipes joueront la carte « baroudeurs » en essayant de provoquer de bonnes échappées, c’est-à-dire des échappées avec un nombre suffisant de coureurs (au moins 5 ou 6). C’est la carte que joueront les outsiders.
Seul Valverde semble être assez polyvalent pour gagner au sprint ou en échappée après être sorti dans le Cipressa ou le Poggio.
Notre avis ? Misez Freire ou Boonen, qui n’ont besoin de personne pour s’imposer au sprint. Petacchi est en effet souvent trop juste dans des épreuves aussi longues, sa pointe de vitesse s’émoussant vite après le 200e kilomètre. Cipollini, Hondo et Zabel seront largués dans le Poggio, Bettini sera trop juste et ca ira trop vite dans le Poggio pour permettre à un puncheur de s’échapper. Ce fut le scénario l’an dernier, une course qui avait été assez terne d’ailleurs.
Cyclingnews tiendra évidemment un live report dès demain matin.
Enfin, il faut lire cet intéressant reportage d’un journaliste de Vélo 101 ayant effectué une sortie d’entrainement avec l’équipe Crédit Agricole. Instructif.
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