Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : janvier 2005

Lettre à Johan Musseuw

Johan, Lion des Flandres, Lion de Gistel, je suis outré de tes déclarations du jour. Et comme à chaque fois Johan, je suis profondément dégouté d’avoir été une fois de plus floué, trahi par un champion du sport que j’adore, ce cyclisme qui m’est si cher. Les images de ta puissance sur les pavés de Roubaix défilent dans ma tête, comme celles de tes accélérations dans ton cher Muur… L’image du champion est ternie à jamais. Nos rêves encore une fois brisés.

Johan, tu n’as rien compris.

Que tu déclares « Do you want to create a second Pantani in this country? » nous dégoute. As-tu pensé à Tyler Hamilton, à David Millar et, plus encore, à Marco ? Ou étais-tu quand le Romagnol avait désespéremment besoin du soutien de son milieu qui est aussi le tien Johan ? As-tu seulement essayé de l’aider Johan? Bien sôr que non, car Marco était pris dans la tourmente auquelle aucun cycliste pro ne veut être associé. Tu t’es enfermé dans le silence, tu as pratiqué l’omerta comme le milieu l’exige et tu l’as laissé s’enfoncer. C’était pratique, quant on s’acharnait sur lui, on laissait les autres à peu près tranquille. Tu as « fais sérieusement le métier », comme tu le dis Johan, et tu as protégé ton auréole de champion pendant qu’on descendait celle de Marco. Et voilà que tu te surprends du traitement dont tu es l’objet aujourd’hui ?

Oui, Johan, je suis outré quand tu continues de marteller que tu n’as « rien fait de mal, juste ton métier ». C’est Virenque qui t’a appris ? La culture du dopage est-elle si profondément enfoncée dans le milieu qu’on ne concoive plus de « faire le métier » autrement qu’avec une lichette ici et là ?

T’es très mal Johan, et je vais te dire pourquoi, puisque tu te demandes pourquoi on s’acharne sur toi. D’une part, on ne s’acharne pas que sur toi, mais bien sur tous les dopés de ce sport. Et on s’acharne parce qu’on a joué le jeu de notre côté en vous encourageant sans réserve sur les pavés du Nord ou dans les cols, parce qu’on a hurlé votre gloire et que vous aimiez ca, parce qu’on vous a bien payé pour nous faire rêver et pour vous permettre d’être coureur pro, parce qu’on vous a élevé au rang de demi-Dieu du sport, parce qu’on a laissé nos enfants vous prendre comme idôle en vous montrant voler sur les routes. Nous avons respecté notre contrat sans réserve, nous vous avons donné notre confiance. Votre partie du contrat était de respecter les règles et l’éthique du sport, de préserver sa crédibilité, de nous assurer que toutes vos performances exceptionnelles étaient admirables parce que propres. Qui d’entre nous, Johan, a brisé son contrat ? N’as-tu pas ces millions en banque qui te permettront de vivre, avec les tiens, à l’abri pour le reste de tes jours ?

Ce que tu devrais faire Johan ? C’est si simple. Assumer. Parler. Putain, pense à tes enfants ! David Millar l’a fait, est-ce si difficile ? Ce dernier a au moins eu l’honnêteté d’assumer et de payer honorablement sa dette, sans se cacher. Toi, tu exposes ta médiocrité au monde, en venant nous pleurnicher ta misère et tes rengaines. Lamentable Johan.

Je ne peux pas terminer cette lettre sans te dire que jamais, jamais je ne cesserai de militer pour un cyclisme propre, aussi utopique que cela puisse paraître. Parce que des courses à 5km/h de moyenne de moins ne nous apparaissent pas moins respectables. Idéaliste ? Peut-être. Mais sans idéaux, que nous reste-t-il Johan?

Si ce n’était qu’une affaire de moyennes…

Notre texte quant au programme de course de Lance Armstrong en 2005 a doucement dérivé vers le dopage – l’affaire Musseuw aidant – et a suscité beaucoup de réactions qui nous ont permis de prendre le pouls de notre lectorat. Nous en sommes ravis.

Un commentaire nous pique un peu plus que les autres, parce qu’il revient périodiquement dans l’actualité et fait même souvent l’objet d’un débat : celui de comparer les moyennes horaires afin de déceler un « effet EPO ». On ne dira jamais assez que la comparaison d’une époque à une autre est très difficile, voire impossible. Beaucoup de facteurs entrent en jeu, allant de l’équipement à la météo, en passant par la qualité des routes, l’encadrement des coureurs, etc. Une seule comparaison nous apparaît aujourd’hui tenir la route, celle du record de l’heure traditionnel sur piste : Boardman en est depuis 2000 le détenteur, avec 49,441 km, soit à peine… 11 mètres de mieux qu’Eddy Merckx en 1972 ! Et encore, il faudrait calculer l’avantage que procurait à Boardman un vélo un peu plus léger de même qu’une combinaison pénétrant mieux dans l’air, tout comme un gabarit légèrement plus petit que celui du grand Eddy…

Nous nous risquerons toutefois à une seule comparaison pour illustrer notre propos qui est de soutenir l’idée que les moyennes ont bel et bien augmenté depuis une quinzaine d’années. Nous prendrons pour ce faire le dernier clm du Tour, qui nous apparaît révélateur car situé en fin d’épreuve, après 3 semaines harassantes de course. Si un effet EPO pourrait être visible, c’est bien lors de cette épreuve solitaire chronométrée qui présente aussi l’avantage d’éviter les problèmes reliés à la présence d’un peloton (comme la tactique de course par exemple), etc. Dans le chrono, c’est à fond les manettes pour les meilleurs et seuls l’équipement voire la météo (si on néglige la qualité de la route) peuvent fausser les calculs.

Pour augmenter la justesse de la comparaison, nous prendrons un même circuit, celui du Lac de Vassivière qui présente l’avantage d’avoir été l’hôte du dernier chrono sur le Tour en 1985 (avant l’EPO), en 1990 (tout juste avant ou durant les premiers essais) et en 1995, en plein dedans. Ces années présentent l’avantage d’être toutes séparées de 5 ans, ce qui est pratique pour la comparaison. Les distances sont de surcroît à chaque fois comparables (à peu de choses près), soit respectivement 45.7, 45.5 et 46.5 km. La météo fut, à chacune de ces étapes, favorable, avec du soleil et peu de vent, sauf peut-être en 1990. La technologie utilisée par les coureurs fut également assez comparable entre 1990 et 1995. En 1985, les coureurs ne disposaient pas d’un guidon de triathlète, ce qui rend la comparaison moins satisfaisante. Mais à chaque fois, les coureurs pouvaient utiliser les roues lenticulaires, les cadres plongeants, les casques profilés, les lunettes et les combinaisons de type « skin-suit ». Enfin, ces étapes ont toutes été remportées par de grands champions, dont 2 font partie du club sélect des triples vainqueurs du Tour.

La moyenne du vainqueur est celle qui sera comparée. En 1985, Greg LeMond s’imposait à la vitesse moyenne de 43.637 km/h. Hinault terminait 2e, à 5 secondes. En 1990, c’est Erik Breukink qui gagnait, à la moyenne de 44,270 km/h. Peu de différences donc entre 1985 et 1990, même si on a roulé de plus en plus vite sur le circuit. Greg LeMond, présent en 1990, terminait 5e du chrono, à 57 secondes de Breukink. Il mettait donc, en 1990, 46 secondes de plus qu’en 1985 pour parcourir le circuit, peut-être en raison du vent qui l’avait contraint, en 1990, à partir sans roue lenticulaire.

En 1995, c’est « Big Mig » Miguel Indurain qui a gagné cette étape, à la moyenne horaire de… 48,465 km/h, soit plus de 4 km/h de plus que Breukink 5 ans avant. L’augmentation de la moyenne sur la même période de 5 ans, mais entre 1985 et 1990, a été inférieure à 1 km/h… Indurain aurait donc laissé LeMond (et Hinault!) minable sur cette étape, roulant à presque 5 km/h de moyenne plus vite! Autre point de comparaison, Indurain terminait 4e de l’étape en 1990, avec un temps de 1h03min20sec ; 5 ans plus tard, il franchissait une distance supérieure de 1 km en 57min34sec, soit pratiquement 6 minutes de moins!!! Toute une progression…

Nous ne pouvons évidemment pas conclure que ces différences sont l’effet d’un dopage sanguin à l’EPO. Ces comparaisons, rappelons-le, demeurent boîteuses et de ce fait, discutables. Il est par exemple surprenant de constater que l’introduction du guidon de triathlète n’a pas eu un effet plus marqué entre 1985 et 1990 (faut-il y voir une preuve du champion exceptionnel que fut LeMond?). Mais ce qui est certain, c’est qu’on roule aujourd’hui beaucoup plus vite qu’au cours des années 1980 et qu’une rupture nette s’est produite au début de la décennie des années 1990. Les capacités aérobiques et anaérobiques des coureurs ont été décuplées, leurs facultés de récupération aussi. LeMond disposait peut-être de 550 watts de puissance comme Indurain, mais l’Américain ne pouvait pas maintenir ce régime sur une aussi longue période de temps que l’Espagnol…

Il nous apparaît enfin difficile de comparer les moyennes sur l’ensemble du Tour, 21 ou 23 jours de course présentant trop de situations pouvant affecter la moyenne (sens du Tour, météo, difficulté du tracé, etc.). En dépit de cela, il convient tout de même de mentionner que les tours remportés par Lance Armstrong sont les plus rapides de l’histoire. Seul celui remporté par Pantani en 1998 s’immisce dans ce palmarès. La Grande Boucle est-elle moins difficile qu’avant? On l’ignore, mais ce qui est certain, c’est que les moyennes record établies par Armstrong sont également rendues possibles grâce à une homogénéïté plus grande des conditions physiques dans le peloton. Aujourd’hui, on se présente à 25 voire 40 coureurs au pied du Mur de Grammont dans le final du Ronde alors qu’il y a 15 ans, Sean Kelly s’y présentait avec 4 types dans sa roue!

Encore des nouvelles!

L’actualité cycliste s’intensifie ces jours-ci avec les présentations des équipes qui se succèdent. Aujourd’hui, c’était au tour de Discovery Channel et de Quick Step d’être présentées à la presse et au grand public.

Mais avant toute chose, un lecteur nous apprend que La Flamme Rouge est le site du mois de janvier dans la revue française Top Vélo. Nous en sommes évidemment ravis, et nous tenons à partager ce succès avec tous nos lecteurs qui, grâce à leurs interventions posées, mesurées et toujours respectueuses des idées des autres, font de ce site un réel succès. Aussi, nous continuerons de commenter l’actualité cycliste au quotidien, sans jamais se voiler la face sur les travers du sport pour autant. La récente affaire Musseuw nous apporte en effet la preuve qu’il ne faut jamais, dans ce sport, être dupe…

1 – Chez Discovery, un certain renouvellement s’est effectué, comme à chaque année. Si on a perdu Landis et Hugo Pena notamment, on accueille Roger Hammond, Tom Danielson, Leif Hoste, Yaroslav Popovytch ainsi que « Il Falco » Paolo Savoldelli. L’équipe des Classiques sera assurément redoutable en 2005, avec Armstrong, Hincapie, Hammond, Hoste et Van Heeswijk en têtes d’affiche. Sur les grands tours, on a aussi de quoi faire avec Popovytch et Armstrong bien sôr, ce dernier ayant affirmé aujourd’hui qu’il sera de nouveau au départ de la Grande Boucle en 2005 ou 2006, c’est à voir. Le champion américain s’y consacrerait donc une nouvelle fois, et nous sommes prêts à parier que ce sera en 2005…

Le staff demeure quant à lui le même, Bruyneel et DeMol restant aux commandes pour l’essentiel.

Le nouveau maillot n’est pas trop mal, sans plus. On en a profité pour revoir également les couleurs du vélo, qui nous apparaissent plus réussies que les précédentes. Les détails sont ici.

2 – Chez Quick Step, l’équipe sera essentiellement tournée vers les épreuves d’un jour. On fera bien sôr confiance à Bettini, mais aussi à Boonen et à Paolini. On espèrera que Rick Verbrugghe se retrouvera enfin et que les Pozzato, Sinkewitz, Rogers et Moreni arriveront à maturité en allant en chercher de belles. Le staff n’a pas changé, tout comme le maillot, quasiment identique.

3 – l’affaire Musseuw se corse et est venue ternir la présentation de l’équipe Quick Step pour lequel il est public relation. L’image du champion belge, « le lion des Flandres », est très sérieusement ternie par l’affaire qui fera encore probablement beaucoup de bruit. Ce qui fait rigoler, c’est que son avocat et même lui en sont maintenant à dénoncer que l’affaire soit publiée dans les médias! Musseuw a en effet déclaré : « Je n’ai rien fait de mal, je le répète. J’ai l’impression qu’on cherche à me faire tomber, à m’enfoncer. Moi, j’ai fait mon travail sérieusement pendant de longues années. Je n’en dirai pas plus : il est anormal que cette affaire apparaisse aussi facilement dans les médias. » C’est carrément pathétique. Rassure-toi, Johan, on te croit au moins sur une chose : que tu aies fait ton travail « sérieusement » pendant de longues années. Ca ne fait plus l’ombre d’un doute…

4 – merci à M. Gagnon d’avoir souligné une erreur dans notre précédent texte. Sylvain Chavanel sera bel et bien chez Cofidis en 2005, et non chez Bouygues comme nous l’avons laissé entendre. La Flamme Rouge fait aussi des erreurs parfois, et nous remercions nos lecteurs de nous les signaler ainsi.

Et en complément d’hier, voici une courte entrevue avec Jean-René Bernaudeau, manager chez Bouygues.

Décidemment !

Nos textes entourant le programme de course 2005 de Lance Armstrong suscitent décidemment beaucoup de débats passionnés, que nous prenons plaisir à lire puisque le ton demeure, jusqu’ici, convenable. Rappelons toutefois que la qualité et la crédibilité de notre petit site dépend des propos qu’on y tient, aussi continuons tous d’être, en dépit des avis divergeants mais qui se recoupent généralement sur certains points, respectueux et constructifs.

Nous clarifierons simplement un point ici, soulevé par le commentaire de buju banton dans notre intervention d’hier : il nous apparaît du domaine de l’objectif de dire que M. Armstrong suscite des réactions assez tranchées. N’est-ce pas l’impression générale qui se dégage des récents commentaires de nos lecteurs?

Pour porter le débat sur un autre registre, il est intéressant de constater que la plupart des lecteurs de La Flamme Rouge ne se font pas d’illusion quant aux moyens utilisés par les coureurs professionnels (pas seulement M. Armstrong) pour enregistrer des performances aussi… stupéfiantes. D’aucun semble également d’accord pour croire que cette situation n’a rien de nouveau et existe en fait depuis les toutes premières compétitions cyclistes à la fin du XIXe siècle. L’argument en découlant et qui est souvent présenté qui consiste à dire que le dopage généralisé ne fait par conséquent qu’augmenter d’une coche le rythme des compétitions tout en préservant les hiérarchies est toutefois falacieux. Car le dopage bouscule bel et bien les hiérarchies par moment et peut fausser les résultats (pour ne prendre que la décennie des années 1990, comment alors expliquer les performances aussi surprenantes que soudaines et temporaires des Bjarne Riis, Evgueni Berzin, Viatcheslav Bobrik, Gorgio Furlan, pour ne nommer que ceux-là ?) ; il doit être, dans ce contexte, vigoureusement combattu et minimiser voire nier le problème comme l’a déjà fait Lance Armstrong et d’autres coureurs nous apparaît à ce titre déplacé.

Le cas Armstrong

Aucun doute possible : à la vue des commentaires que nous recevons depuis 24h, les faits et gestes de Lance Armstrong ne laissent personne indifférent! Merci de vos prises de position qui permettent de constater qu’Armstrong suscite essentiellement deux réactions : on est un fan ou on ne l’est pas!

La Flamme Rouge essaiera d’être plus objectif en disant qu’il ne sert pour l’instant à rien de trop débattre de sa présence sur le Tour : son objectif premier est les Classiques, point à la ligne. Il fera le point fin avril et gageons que son succès sur ces courses, sa situation familiale et les pressions de son sponsor seront des éléments déterminants dans sa décision.

Entretemps, voici la réaction – prudente – de Jan Ullrich. Et voici une preuve que Lance n’est pas, comme on le raconte souvent sur OLN ou dans Cycle Sport, le seul cycliste professionnel à « faire le métier » à fond.

Armstrong et le Tour 2005

Lance Armstrong a déclaré hier soir sur les ondes de la télévision néerlandaise NOS qu’on ne le « reverra plus jamais au départ de la Grande Boucle » et qu’il se concentrerait désormais sur les Classiques du Nord en avril, essentiellement le Tour des Flandres, Liège-Bastogne-Liège et l’Amstel Gold Race, ainsi que sur la conquête d’un nouveau maillot arc-en-ciel, voire d’un record de l’heure.

Voilà des propos qui ont en tout cas surpris la direction de l’équipe Discovery Channel, Johan Bruyneel en premier lieu. Pour l’encadrement, il est acquis que le champion américain se concentrera d’abord sur les Classiques d’avril. Mais on affirme dans la foulée que si la condition physique était bonne, il est probable qu’Armstrong prendrait le départ du Tour. Le sponsor lui-même devrait mettre une certaine pression, l’impact médiatique d’une 7e victoire consécutive sur le Tour étant énorme pour un nouveau sponsor comme Discovery.

Nous en saurons probablement plus sur l’état des réflexions de M. Armstrong lors de la présentation officielle de l’équipe dans 4 jours.

La classe c’est… les selles Selle Italia

Nous reprenons cette semaine notre forcément très contreversée série « La classe c’est… ». Rappelons simplement le principe, nous vous présentons un produit qui, selon notre expérience, possède un plus par rapport à ses concurrents, plus qui l’élève au rang d’objet culte pour le cycliste sensible à l’histoire, à la légende et aux technicalités du monde du cyclisme.

selle_italia.jpgFondée en… 1897, la maison milanaise Selle Italia produit des selles absolument remarquables depuis des décennies. La gamme, parmi la plus complète du marché, comporte plus de 20 modèles pouvant convenir à la fois aux hommes comme aux femmes, ainsi qu’à diverses disciplines du cyclisme.

C’est à Selle Italia qu’on doit les premières selles ultra-légères au début des années 1990 et qui remplacèrent les incontournables selles « Turbo » de l’époque. Rails en titane, en manganèse voire en carbone, ergos en gel, suspension intégrée, les inovations furent nombreuses et régulières depuis une dizaine d’années chez Selle Italia, faisant de ces selles de véritables bijoux techniques au confort à notre connaissance inégalé. Les fleurons de la gamme sont les désormais célèbres Flite et SLR au look épuré, modèles de confort, d’ergonomie et de design, étant généralement offertes en plusieurs coloris pouvant toujours agencer la couleur de votre cadre. D’un prix généralement concurrenciel, il n’existe donc selon nous aucun argument pour ne pas faire confiance à cette maison, italienne de surcroît, ce qui ajoute une touche de classe au vélo.

Car si nous avons fait l’expérience, comme d’autres, de selles inconfortables dans d’autres marques, ce n’est encore jamais arrivé avec une Selle Italia. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que plus de 30 équipes professionnelles de premier plan fassent confiance à cette marque pour tenir éloigné les problèmes d’induration à la selle si souvent pénibles pour les coureurs pro et qui firent perdre un Tour de France à Laurent Fignon en 1989.

On se prépare pour la saison 2005

Quelques nouvelles démontrant clairement que la saison 2005 est à nos portes:

1 – le lancement officiel de la nouvelle équipe Discovery Channel aura lieu à Silver Spring, Maryland, le 10 janvier prochain. Présentation des coureurs, présentation du nouveau maillot, présentation des grandes lignes du programme de course, nous attendons ce jour avec intérêt puisqu’il s’agit d’une équipe de premier plan et la seule provenant de l’Amérique du Nord sur le circuit ProTour. Rappelons que Discovery Channel Team a deux Canadiens en son sein, soit Michael Barry et Ryder Hesjedal. En attendant les nouvelles, vous pouvez déjà vous brancher sur le site web de l’équipe, revampé de l’époque US Postal.

2 – Santi Perez, le coureur de chez Phonak, 2e de la dernière Vuelta avant d’être pris positif comme Tyler Hamilton pour les transfusions sanguines, pourrait courir chez les Espagnols de Relax en 2005. Espérons que la justice fera son travail à temps…

3 – on se renouvelle chez Phonak, les anciens coureurs pros Urs Freuler et Alvaro Pino ayant quitté le navire pour faire place à un jeune ambitieux, John Lelangue. Ce dernier aura la difficile tâche de redorer le blason de cette équipe à la réputation touchée par de nombreuses affaires de dopage en 2004. Avec au bout comme mission ultime de la faire intégrer au ProTour. Et vite. Car si le recrutement 2005 est intéressant (Landis, Botero, Hunter, Martin Perdiguero et Pena Grisales), il demeure vieillissant.

4 – De Rosa, la somptueuse marque italienne de cycles, fournira les vélos de l’équipe belge BarloWorld en 2005. On peut se questionner sur ce choix, une équipe ProTour, italienne de surcroît, pouvant raisonnablement apparaître comme un choix plus logique. On dit chez De Rosa compter sur le vieillissant Francesco Casagrande pour le Giro… Et à la vue des couleurs du vélo DeRosa King qu’on fournira aux coureurs de l’équipe, on n’ose songer au maillot ! Vers une refonte du maillot Atala de la fin des années 1980 qui donnait l’impression que les coureurs faisaient la course en pijama ?

5 – très réussi.

6 – on apprend aujourd’hui que certaines roues Zipp présenteront en 2005 une nouvelle surface « travaillée », proche de la texture d’une balle de golf. Selon la compagnie, cette trouvaille en aérodynamisme permettrait d’économiser entre 1 et 4 watts de puissance, selon le terrain. Pourquoi pas? Chose certaine, ce nouveau développement prouve que l’innovation et la recherche est au coeur même des priorités de cette petite compagnie américaine audacieuse.

Confirmation des dates des cyclosportives

La nouvelle année est là, et avec elle le désir de bien planifier sa saison sur route. La revue française Le Cycle publie en décembre le calendrier des cyclosportives avec les dates officielles à ce jour. Pour ceux n’ayant pas d’enfants et, mieux encore, pas de conjointe pouvant représenter autant de contraintes à une saison cycliste (!!!), il y a des beaux coups à faire sur les cyclos montagnardes en 2005 :

Programme Franco-Français :

11 juin, Les Trois Ballons, superbe cyclo dans les Vosges. Une excellente entrée en la matière.
18 juin : L’Ardechoise. Une incontournable.
26 juin : La Grand Bo. La chaîne des Aravis est si belle. Une variante possible est de faire la Morzine-Vallée d’Aups le même jour, et dans le même coin.
3 juillet : La Vaujany. On commence les choses sérieuses et on met la touche finale à sa préparation en vue du grand moment le week-end suivant…
9 juillet : La Marmotte (ca vous surprend?). LE rendez-vous de l’année.
10 juillet (pour les fondus qui voudront enchaîner deux jours de suite, il y en a…) : L’Arvan-Villard du côté de St-Jean de Maurienne ou la Serre-Chevalier Luc Alphand dans la vallée de la Guisane. Ces deux cyclos sont à portée de fusil de Bourg d’Oisans.
17 juillet : L’étape beaujolaise. Un petit repos, bien que la cyclo s’annonce usante.
24 juillet : Le Challenge du Nivolet. Belle petite cyclo sur les hauteurs de Chambéry, pour se faire plaisir.

Programme italien :

22 mai (pour les chanceux qui peuvent se le permettre) : la Nove Colli à Cesenatico, sur les routes d’entrainement de Marco Pantani. Unique.
19 juin : Le Gran Fondo Campagnolo.
26 juin : Le Gran Fondo Marco Pantani à Aprica. Satisfaction assurée.
3 juillet : au choix, l’incontournable Marathon des Dolomites plus à l’Est ou, pour demeurer dans le même coin, la superbe Fausto Coppi à Cuneo, non loin de Turin.
9 juillet : on rentre en France pour la Marmotte !

Bref, c’est l’embarras du choix et la difficulté réside dans l’élaboration d’un programme qui saura respecter les facultés de récupération. Et d’autres belles épreuves de montagne demeurent possibles, comme la Time-Mégève Mont-Blanc (12 juin), la Hubert Arbes (3 juillet), l’Étape du Tour (11 juillet), la Madeleine (17 juillet), le Défi Pyrénéen (24 juillet), la Bourgui (7 aoôt) et la Préalpes (20 aoôt).

On termine en vous présentant deux sites organisant des séjours cyclos autour de certaines de ces épreuves. Le premier, DSO Organisation, vous permet aussi de vous aligner sur certaines cyclo-Classiques du Nord, selon votre intérêt. On y propose également des séjours « Tour de France » afin de suivre la course de près, tout en étant également près de son propre vélo…

Le deuxième propose un peu les mêmes services, mais pour l’Italie, ce qui n’est pas sans intérêt puisqu’il peut paraître plus difficile de s’y organiser, notamment en raison de la barrière de la langue. Chez BluFreccia, on parle français, et c’est très bien. Michele Costantini, qui nous a récemment contacté, a écrit ce petit texte sur notre site mais aussi afin de donner quelques infos aux cyclistes nord-américains désireux de se mesurer aux Italiens sur leurs plus belles épreuves.

Quant à La Flamme Rouge, c’est retour à la case départ après une période des Fêtes mouvementée et qui nous a fait réaliser tout le défi que représente la conciliation travail-famille-cyclisme! S’il est absolument certain que nous n’avons pas encore dit notre dernier mot sur la Marmotte, il faudra peut-être attendre 2006 pour nous voir au départ.

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