Tadej Pogacar est entré dans l’histoire du cyclisme hier, remportant durant la même saison le Giro, le Tour, et les Championnats du monde sur route.
Un exploit accompli jusqu’ici que par deux hommes et une femme: Eddy Merckx en 1974, Stephen Roche en 1987, et Annemiek van Vleuten en 2022.
Pogi est aujourd’hui le meilleur cycliste au monde, dans une catégorie à part qui semble même supérieure à celle dans laquelle évolue Mathieu Van Der Poel et Remco Evenepoel, réduit hier à des simples cadets. Evenepoel, quand même, double champion olympique à Paris en août, n’a jamais pu faire jeu égal avec Pogi hier.
Outre la victoire du Slovène hier, c’est la manière qui passera à l’histoire. C’est pas compliqué, pour moi ce fut le plus grand exploit dans le cyclisme depuis 25 ans, et la meilleure course cycliste depuis… le Tour de France 1989 et ce duel LeMond-Fignon!
C’est pas compliqué, on a été sur le bout de notre chaise pendant les 100 derniers kilomètres, soit le moment ou Pogi a décidé de prendre les choses en main.
Un coup de folie! Démarrer avec 100 kms à faire, sur un Championnat du Monde alors que plusieurs équipes, dont les Belges, les Néerlandais, les Australiens, les Danois, les Italiens, étaient encore bien représentées…
Tous ses adversaires n’y croyaient pas, et Pogi lui-même a avoué à l’arrivée que c’était un peu stupide d’attaquer aussi loin de l’arrivée.
Mais il l’a fait.
La marque d’un grand.
Un authentique exploit athlétique, un exploit qui caractérisera durablement la pointure du bonhomme, et qui marquera l’histoire du sport.
Il y a eu quelques grands exploits « solo » dans le vélo, qui ont créé la légende des coureurs qui les ont réalisé car c’est ainsi que le monde a compris que c’était là des extra-terrestres. Avec sa perf hier, Pogi se hisse à leur niveau selon moi.
1 – Coppi et l’étape Cuneo-Pinerolo sur le Giro 1949. 254kms et plus de 5000m de dénivelé. Coppi part solo à 192km de l’arrivée, escalade Vars, Izoard, Monginevro et Sestrière, crève cinq fois et malgré tout, s’impose à Pinerolo avec près de 12min d’avance sur un certain Gino Bartali. Dément.
2 – Charly Gaul sur la 21e étape du Tour 1958. Briançon – Aix les Bains, les cols de la Chartreuse. Gaul part solo dans le Luitel, on ne le reverra jamais, malgré une pluie glaciale ce jour-là. Le petit grimpeur s’impose avec presque huit minutes d’avance, et jette les bases de sa victoire finale sur l’épreuve.
3 – Le doublé Dauphiné – BordeauxParis de Jacques Anquetil en 1965. Le gus gagne un Dauphiné-Libéré – course d’une semaine – le dimanche après un âpre duel contre Raymond Poulidor et par une météo exécrable toute la semaine en montagne, prend un avion nolisé par le Général De Gaulle pour rejoindre Bordeaux à minuit, prend le départ de « la course qui tue » Bordeaux-Paris, 600km, à 2h du matin, passe derrière derny vers 6h du matin après avoir roulé toute la nuit, et gagne à Paris quelques heures plus tard. Un exploit jamais renouvelé par quiconque.
4 – Merckx à Mourenx sur le Tour 1969. Merckx devance au Tourmalet son équipier Van Den Bossche pour lui signifier son agacement que ce dernier ait signé pour une autre équipe en vue de la saison suivante, ne se relève pas, et part solo pour 140km dans les Pyrénées, un coup d’orgueil. Merckx s’impose avec plus de huit minutes d’avance sur ses plus proches poursuivants, et assomme le Tour. Le champion belge a toujours dit que ce fut là son plus grand exploit sur un vélo.
5 – Hinault sur Liège-Bastogne-Liège 1980. Tempête de neige, ils ne seront que 21 à l’arrivée. Un journée en enfer, prise 2 cette année-là. Hinault gagne par plus de neuf minutes d’avance après 80 bornes solo, et perd de façon permanente la motricité fine de deux doigts, gelés ce jour-là sur le vélo. Animal.
6 – Indurain à Luxembourg sur le Tour 1992. 63km chrono, seul contre la montre. Indurain met son coéquipier De Las Cuevas à plus de trois minutes, et tous les autres à plus de quatre minutes, Bugno et LeMond compris. De mémoire d’homme, on n’avait jamais vu pareil écart sur 63km contre la montre, Anquetil « maitre Jacques » ou « la Caravelle » compris.
7 – Pantani aux Deux Alpes sur le Tour 1998. En 50km, Pantani renverse le Tour de France 1998 sur une seule étape, se détachant solo dans le Galibier par un temps de chien, et terminant seul aux Deux Alpes avec plus de 9min d’avance sur le maillot jaune, l’Allemand Jan Ullrich, vainqueur l’année précédente. Personne n’avait encore grimpé les 7 derniers kms du Galibier aussi vite.
La course hier
Pogi aura réalisé un authentique exploit certes, mais le parcours l’aura favorisé: pas de sections « roulantes » ou un homme seul devant est désavantagé, c’était du « up and down » tout le temps. Lucide, Pogi avait compris qu’avec un tel parcours, c’était possible de rouler devant aussi vite que derrière dans un paquet.
Justement derrière, on aura rapidement compris que c’était assez décousu et désorganisé, aucune équipe à l’exception des Belges et des Néerlandais un court laps de temps ne parvenant à s’organiser efficacement. L’erreur de Remco et de Mathieu aura probablement été de ne pas utiliser leur équipe assez longtemps, faute d’organisation efficace et sur un parcours trop sélectif, provoquant une impitoyable sélection par l’arrière. Rapidement isolés, ces deux coureurs ont dû jouer « mano à mano » sur les derniers 50 kilomètres, et à ce jeu Pogi a été le plus fort.
Mention très bien à Tom Skujiņš, pour moi hier le 2e homme le plus fort derrière Pogi. Au pied du podium (4e), c’est lui qui peut nourrir aujourd’hui le plus de regret. Pour la petite histoire, Skujiņš avait terminé 6e du récent GP de Montréal, avec son gabarit les connaisseurs apprécieront.
Edgar Allan Poe
Laurent, je ne te connais pas assez pour savoir si ton analyse est empreinte de finesse pour mettre en perspective cet exploit de Pogi et ceux que tu narres, sachant que nous connaissons aujourd’hui les moyens qui ont permis leurs accomplissements, du moins pour une bonne part de ceux-ci,
Je n’ai aucun doute sur Pantani, Indurain (même produit de base), Anquetil a parlé/avoué de nombreuses fois , et la littérature sur Coppi est maintenant assez documentée. Pour Merckx, une pratique toujours efficace et d’actualité émerge fréquemment dans les discussions.
C’est marrant car je n’ai pas vécu ces exploits avec l’oeil du spectateur « hystérique ». Indurain ne m’a jamais fait rêver, ses exploits m’ont toujours semblé tristes. Pantani, j’étais dans le peloton amateur de bon niveau à l’époque, tout le monde savait et c’était déjà du Marvel. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher que l’année des 2 Alpes, c’est Rodolfo Massi qui ramenait le maillot à pois…😱
Abel
Coppi et la « Bomba » qu’aurait tenté de trouver Bartali en fouillant sa chambre 😉
Lemond
Opération corbeille! 🙂
Edgar Allan Poe
Hier, dès le démarrage du Slovène, l’affaire était courue. Et à 2 tours de la fin, à part Pasteur et Jalabert, qui pouvait croire qu’il y aurait encore une course derrière?
A ce niveau de compétition, lâcher les gars au train sur un parcours certes très exigeant, mais avec des bosses pas très longues, c’est tout bonnement irréel. Derrière, la résistance a été longue à s’organiser. Les Belges, façon tactique Movistar, avaient déjà beaucoup donné. Campanaert n’avançait plus suffisamment. Et pour faire court, les coups de boutoir d’Evenepoel puis MVDP étaient un cas d’école : on met un coup de pression, on se met dans le rouge pendant quelques centaines de mètres, on récupère 4/5 secondes puis on se dit qu’à ce rythme-là, on va anéantir ses chances au profit du costaud qui est dans la roue…et on se relève.
J’ai préféré cette course de folie que furent les chpts 2023 en Ecosse. Pedersen, Van Aert, MVDP, Pogi s’étaient déchirés…et Evenpoel pleurnichait hors du coup.
Éric
« Hier, dès le démarrage du Slovène, l’affaire était courue. Et à 2 tours de la fin, à part Pasteur et Jalabert, qui pouvait croire qu’il y aurait encore une course derrière »
Je partage totalement. Cela devient un cyclisme ennuyant. Je suis à mille lieux de l’hystérie de Laurent.
Éric
On va finir par regretter Valverde 😂
Abel
Le CDM 2018 était passionnant également, mais peut-être ai-je un regard trop chauvin avec notre trio Pinot- Bardet – Julian.
FrançoisP
Chers tous,
cela fait fait longtemps que je suis la flamme rouge, toujour très interessé aux articles et bien sur aussi aux commentaires. Merci!
Concernant les championats du monde elite hommes, je remarque que dans la presse, personne ne parle de la deuxième place de … Ben O’Connor! Il y a du Tadej, du Mathieu et du Remco partout. Très dommage pour ce coureur si sympathique.
François
Edgar Allan Poe
Pour faire suite à mon post précédent, dans lequel je disais qu’en gros, les coureurs les plus forts finissent par se neutraliser, il n’est pas rare qu’un opportuniste qui n’a pas mis le nez à la porte de la course, tire son épingle du jeu, en s’enfuyant dans les derniers kms de manière opportuniste, car il lui reste du gaz par rapport aux autres qui ont essayé de dynamiter le peloton des poursuivants.
Quelqu’un a vu O’Connor rouler ? Quelqu’un a vu l’équipe d’Australie prendre la course en main ?
Il est vrai que sur la chaine publique qui retransmettait la course en France, on n’a pas vu ce coureur sortir…mais il fallait déjà être là, parmi les derniers poursuivants.
Vandenbosch
Et Ben Healy alors, il ne faut pas l’oublier ce gars, c’est un plaisir de le voir en action, il ne calcule pas, d’accord, mais c’est de la spontanéité et du « plaisir pur » ! Je n’ai pas besoin de le voir sur un podium pour le peser.
noirvélo
Oui O’ Connor est sympa , oui il est costaud pour faire « 2 » , mais il n’a pas fait la course , il a suivi , bouché des trous pour lui , est arrivé au bout en battant sur la « fraicheur » des gars qui n’avaient plus ni la force ni vraiment l’envie …
Abel
Mas aussi a été impressionnant sur un parcours qui ne lui convenait vraiment pas.
Yvon
Je ne suis pas d’accord avec Laurent d’admirer les exploits des chaudières que ce soit Coppi Pantani ou Induraîn on retrouve les amphétamines l’E P O maintenant qu’allons découvrir quand le cas Pogy sera éclairci. Mercxk ou Hinault ont le bénéfice du doute. Je suis comme beaucoup d’entre nous très circonspect.
Lemond
Merckx était une chaudière. Le fait qu’il ait admiré Armstrong puis maintenant Pogi dit tout.
Il a eu 3 contrôles positifs.
Hinault n’a jamais été attrapé par la patrouille mais il prenait des corticoides, c’est quasiment certain. Son abandon sur le tour 1980 est un aveu. Puis lui aussi à validé les Ulrich, Armstrong, etc.
noirvélo
Aux yeux de tout le monde Pogacar a « commis » un exploit , ça arrange le monde du spectacle , de la finance et des institutions comme l’UCI , OK … Mais comme chez tous les « sportifs honnêtes & propres » , moi , çà me dérange … Ok , il doit avoir une VO2max démente , des capacités cardiaques et pulmonaires hors normes , des facultés de digestion et de récupération au dessus de la moyenne , une fibre musculaire de 1er choix (j’ai l’impression de parler d’une pièce de boeuf chef mon boucher !!! ) ….. mais pas que !!! ces 3 mots sont synonymes d’ « autre chose » et une fois de plus , je préfère être à 100% soupçonneux que naif ou complice … Faut pas oublier les autres , le 2e est à 34s et les suivants à 58s , qui ont honnêtement oublié de mettre du « sucre dans le bidon » ???
Avancer en flinguant sans cesses dans une course est tout aussi « tuant » (plus probablement !) que rouler à la même allure seul jusqu’au bout …
Je m’étais un peu enflammé avec la victoire de Kopecky la veille … Je pense sincèrement , qu’on y arrive aussi chez les filles … Elle est bien lourde pour passer aussi bien les bosses d’un parcours aussi « tourmenté » …
Edgar Allan Poe
Merckx s’est fait pincer plusieurs fois lors de contrôles, a effectué des « no shows » et a avoué plusieurs fois pendant et après sa carrière. Son nom ressort fréquemment dans les débats concernant les auto-transfusions : il aurait été l’un des 1ers à utiliser la méthode dans le cyclisme – je parle bien au conditionnel – car les fondeurs des pays du nord l’utilisaient depuis les années 60.
Souvent les gars avouent juste en fin de carrière ou début de retraite. Comme Thévenet, après de gros problèmes physiques l’ayant conduit à l’hôpital. Je précise que Bernard Thévenet est un gars très bien, super sympa, d’une rare humilité, qui peut rester dans un coin, anonyme, sans se faire remarquer ni chercher la lumière.
Néanmoins, à un moment, après s’être confié, avoir vidé un peu son sac, l’omerta reprend le dessus car il est temps de surfer sur les acquis de sa carrière, porte d’entrée et passeport pour une carrière post-vélo lucrative.
On ne sacrifie pas le veau d’or pour finir au SMIC dans un job quelconque…
Vincent C
Moi c’est qui m’a étonné est que Zurich a viré les tracks de tramway pour accueillir les championnats. Ils se donnent la peine! Une petite leçon pour Montréal et ses routes dégueulasses pour 2026?
Autre avantage, c’est l’absence d’oreillettes qui fait en sorte que ça roule comme des cadets; avec leur incapacité à s’organiser sans DS et fait en sorte en que Pogi a l’air d’un extraterrestre, parce qu’il faut le dire: sa tactique était plutôt bonne d’avoir Tratnik en avant, de faire la jonction et d’attaquer l’échappée ensuite. Loin de l’attaque suicide comme disait Van der Poêle.
Pour le reste, bah fait longtemps que je ne crois plus à la probité du Cocky Pocky effectivement au même niveau que tout les plus grands chargés de l’Histoire que Laurent a canonisé. Quand même drôle de parler ainsi des plus grands coureurs en omettant Armstrong. Pas pris pas vu? Il aurait rien avouer, on serait en train de comparer Pogy à Lance au lieu de Merckx. On aura peut-être des aveux sur son lit de mort comme Fignon…
Lemond
Une lichette d’amphétamines!
marius
Je n’ai pas vu la course. Pogi a surfé sur ses qualités d’endurance en partant de loin. Certains verront sont attaque précoce comme un aveu de faiblesse . Moi j’y vois un coup de génie ou d’instinct. Et ça a marché. Personne parmi les leaders n’a voulu prendre sa roue. Avec un niveau tellement relevé, attendre le dernier tour, c’était comme jouer à la loterie. Pas certain qu’une attaque tranchante aurait suffit. On est gâté par cette promo des championnats du monde – JO.
Je rejoins l’avis général à propos du fait que les exploits ont été réalisés sous assistance médicale. Mais quand même, rouler LBL dans le froid et la neige. J’ai déjà roulé 50 km en hiver dans le froid et la pluie. Trempé comme une soupe. Congelé comme un bâtonnet de poisson pané. C’était il y a 35 ans. Je m’en souviens encore 😂.
Alors, même si….je leur tire mon chapeau 🎩
noirvélo
Oui mais , en ce qui concerne Zurich , çà s’est déroulé sur du sec avec une température idéale … Les filles , ok , elles ont morflé …
Le poivrot de service
Ils sont tous sous produits et méthodes……mais la plupart de ces produits ne sont même pas interdits ni détectables, idem pour les méthodes, c’ est donc le débat éternel qui dure depuis au moins 60 ans……inutile donc de chercher.
Il me semble que tous les sports de fond ou demi fond « utilisent » les mêmes ingrédients ce n’ est pas nous qui trouverons la solution.
Certains suggèrent que France télé a fait monter un vrai faux suspens, pour ma part, je ne le pense pas et quand l’ écart avoisinait les 30 secondes ça pouvait basculer…….il s’ en ait fallu de peu. s
C’ est en fait Bean Eally et S kujins qui ont maintenu la chasse…….et à 2, tout restait possible.
Je n’ ai pas vu ici ou là, pointer la moindre remarque concernant l’ atitude
de Sivakov…..cette attitude montrait bien, jusque à la caricature , l’ ambiguité des équipes de « marque » qui sont abandonnées pour un jour, sauf que là ça a été flagrant ce jou. Sivakov n’ était plus Français…….allez, en d’ autres temps on avait vu ça. (voir le ch. du Monde « gagné » par Altig…..sauf que contrairement à hier ce n’ était pas le plus fort qui avait gagné.
Edgar Allan Poe
Hier, le temps était idéal puisque quasiment tous les coureurs étaient en manches courtes dans les 2 dernières heures.
Supporter les avaries météo, qui plus est de nos jours, fait aussi partie des qualités nécessaires pour être un bon pro, après les intestins, les tripes à toutes épreuves.
Perso, j’adore la canicule, je m’adapte au froid sec – il existe des super produits aujourd’hui, bien différents des années où Hinault gagnait LBL – mais je ne suis pas fan de la pluie. Quoique, j’ai l’impression d’avoir été définitivement éprouvé par la Marmotte des Pyrenées 2023 : déluge pendant 7 heures, 5 cols au dessus de 1500, neige fondue lors des 2 passages au Tourmalet, alors que 2 jours auparavant, il faisait 37°C chez moi. L’industrie du cycle n’a rien trouvé de fiable au delà d’une demi heure pour protéger les pieds…et c’est souvent terrible.
Les filles et les juniors en ont fait les frais.
Mais c’est le contrat…enfin lequel, me dis-je parfois🙄😙😨😱
Lemond
« extra-terrestres »
C’est le bon terme Laurent.
Je rappelle que c’est le « nom de code » pour dire dopé.
De nombreux journalistes à la fin des années 90 et de l’ère Armstrong l’avaient reconnu.
J’aime beaucoup Pogacar, sa facon de courrir, il est souriant, a l’air sympa… Mais désolé j’y crois pas!
Thierry Mtl
Excellent article Laurent. J’apprécie ta recherche historique pour mettre cet exploit en perspective.
Une grand performance hier.
Il est normal de s’interroger sur la probité de l’exploit. Le résultat demeure renversant. S’il n’est pas clean, Pogacar n’est pas le seul. Le milieu cycliste est rompu au dopage depuis sa naissance.
Comment lui, et lui seul, peut il atteindre une telle domination et cela, toute l’année. J’ai beau lire et écouter tout ce qui s’écrit, personne ne l’a encore expliqué. Vraiment personne.
Lemond
Dommage de ne pas parler de la course des femmes.
La « stratégie » des néerlandaises a été absolument horrible.
Comment Vollering peut espérer gagner en roulant tout le temps, même sur ses propres coéquipières, avec Kopecki sur le porte-bagages, sachant qu’elle n’est pas une bonne sprinteuse?!!
Edgar Allan Poe
Sivakov comme Tratnik n’auront quasiment rien apporté à Pogacar, Mica.
A la limite Tratnik a tiré quelques bouts droits à un moment où son leader avait besoin de récupérer un peu, mais ses relais étaient courts et bien peu appuyés par rapport à ceux de Pogacar.
Sivakov a surtout fait de son mieux pour rester dans la roue du slovène. Nul doute que s’il n’avait pas été chez UAE, Pogi ne l’aurait pas attendu.
J’avais mal aux jambes rien que le voir essayer de suivre son leader.
Sivakov dit d’ailleurs avoir fait la course la plus dure de sa vie. Il ne sort pourtant pas des rangs juniors…!
Vincent C
Tratnik était en échappée, mettant l’obligation des efforts sur les autres nations. Quand Pogo est venu rejoindre l’échappée, Tratnik a tout donné le peu qu’il lui restait. À eux 2, ils ont mieux rouler que toutes les autres nations, tactiquement parlant. Disons que quand tu as plusieurs coqs dans le poulailler, ça peut foirer facilement, comme laisser Remco tout faire le travail.
Edgard Allan Poe
Effectivement, tu as raison : le plus fort physiquement s’est aussi avéré le plus fin tacticien hier, malgré un pari risqué à 100 bornes de l’arrivée.
Au final, course parfaite.
Gilles Cordier
Sommes-nous vraiment surpris…?! 😂
jmax
N’oublions pas Ocana à Orcières-Merlette en 1971 qui met Merckx, Zoetemelk, Thévenet à près de 9 minutes.
p'tit lucien
À propos d’échappées au long cours ayant marqué les esprits, à un niveau plus modeste (et plus chauvin aussi), moi je retiens notre baroudeur atypique Thomas De Gendt, notamment sa victoire de l’étape-reine du Giro 2012 (Mortirolo – Stelvio, excusez du peu), ainsi que son échappée de 200 km dans l’étape vers Saint-Etienne au Tour 2019 (alors qu’il avait Alaphilippe et Pinot, alors au sommet de leur forme, en chasse dans les derniers kilomètres).
De Gendt n’a j’amais gagné aucun grand tour, mais il est à sa façon aussi un héros des exploits en solitaire…
…(ok, toute abstraction faite d’éventuels soupçons de « quelque chose de pas net », ok ok).