Petit retour historique très intéressant sur les écarts entre la première et la deuxième équipe au classement des récents clm par équipes dans le Tour de France :

– 1986 : 38 secondes (Système U), sur 56 kms.
– 1987 : 8 secondes (Carrera Jeans), sur 40,5 kms.
– 1988 : 24 secondes (Panasonic), sur 48 kms.
– 1989 : 32 secondes (Super U), sur 46 kms.
– 1990 : 7 secondes (Panasonic), sur 44,5 kms.
– 1991 : 8 secondes (Ariostea), sur 36,5 kms.
– 1992 : 7 secondes (Panasonic), sur 63,5 kms.
– 1993 : 5 secondes (GB-MG), sur 81 kms.
– 1994 : 6 secondes (GB-MG), sur 66,5 kms.
– 1995 : 35 secondes (Gewiss), sur 67 kms.
– 1996 à 1999 : pas de clm par équipe.
– 2000 : 26 secondes (ONCE), sur 70 kms.
– 2001 : 31 secondes (Crédit Agricole), sur 67 kms.
– 2002 : 16 secondes (ONCE), sur 67,5 kms.
– 2003 : 30 secondes (US Postal), sur 69 kms.
– 2004 : 1 minute 07 secondes (US Postal), sur 63,5 kms.

Hormis l’équipe Système U en 1986, il est intéressant de constater que l’écart le plus important des 15 derniers clm par équipe a été créé par la désormais tristement célèbre équipe Gewiss en 1995, véritable laboratoire du Dr. Ferrari à cette époque. Le Dr. Ferrari se dépasse donc cette année en faisant encore mieux avec les Postiers.

Je pense qu’il n’est pas nécessaire d’en rajouter. C’est éloquent.

Pourquoi s’acharner sur Armstrong puisque de toute façon, ils sont tous dopés? Simple : parce que le dopage n’a pas encore été, selon nos informations, légalisé en course. Et surtout parce qu’on s’est donné comme mission de jeter un regard éclairé sur le monde du cyclisme, de donner l’heure juste à nos lecteurs afin de leur éviter ce qu’on a connu au milieu des années 1990 lorsqu’on s’est senti floué de s’être émerveillé sur des performances dont on sait aujourd’hui qu’elles n’avaient rien à voir avec les capacités naturelles de l’être humain.

Aujourd’hui, devant des résultats comme mercredi ou il y a eux et les autres, ou les écarts nous apparaîtraient normaux si on commençait le classement à partir de la 2e équipe seulement, et devant notre éveillement au monde d’Armstrong à travers le livre L.A. Confidentiel dont on terminera très prochainement la lecture pour en faire une critique ici même, il nous apparaît être d’un sain réalisme que de douter de ce qu’on a vu et de vous en faire part.

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