Depuis une dizaine d’années, le cyclisme allemand s’est beaucoup développé, surtout grâce à la présence de l’équipe Deutsche Telekom (désormais T-Mobile) et de deux grands champions, Erik Zabel et Jan Ullrich.

En 2004, l’Allemagne comptera deux équipes en D1, la sur-puissante T-Mobile et Gerolsteiner. Pour T-Mobile, dont la présentation a récemment eu lieu, La Flamme Rouge a déjà commenté cette dream team du vélo. Mais parce que ça sonne doux aux oreilles, on remet ça une autre fois, pour le plaisir : Aerts (une Flèche Wallonne), Aldag (super-équipier), Botero (champion du monde du CLM en 2002), Evans (beau Giro 2002), Guerini (vainqueur à l’Alpe d’Huez en 2001), Ivanov (pas un manche sur les Classiques), Kessler (prometteur), Klier (vainqueur en 2003 d’une semi-classique au printemps), Kloden (un Paris-Nice), Nardello (une Coupe du Monde en 2003), Savoldelli (vainqueur du Giro 2002), Ullrich (vainqueur du Tour 1997, 4 fois 2e, champion olympique, champion du monde du CLM), Vinokourov (quelle saison 2003 !), Wesemann (un Paris-Roubaix lui semble promis) et Zabel (3 Milan San Remo, 4 maillots vert et j’en passe…). A-l-l-u-c-i-n-a-n-t.

Chez Gerolsteiner, l’inter-saison a été plutôt tranquille, avec le recrutement de seulement 5 coureurs, dont les plus connus sont Beat Zberg, Danilo Hondo et Sven Montgomery. Pour le Suisse Zberg, désormais un vieux routier, on passe à la caisse en vue de la sortie prochaine en capitalisant sur une excellente fin de saison 2003 qui l’avait notamment vu très actif lors des Mondiaux d’Hamilton. C’est un bon coureur qui peut à tout moment en décrocher une belle sur les Classiques. Hondo devrait bien remplir son rôle d’équipier infaillible auprès de ses leaders, mais on doute qu’il parviendra à sortir complètement de l’ombre. Montgomery a montré pour sa part beaucoup de potentiel en montagne sur le Giro et le Tour dans le passé proche mais a raté sa saison 2003. Espérons qu’un changement d’air saura le relancer et il pourrait surprendre en 2004.

Sinon, l’équipe continuera de compter sur le coureur low-profile par excellence du peloton, Davide Rebellin, toujours placé mais rarement vainqueur. Sa constance à être dans les 10 premiers au classement UCI est étonnante, lui qui ne monopolise pourtant pas les médias par ses victoires ! Totschning, excellent grimpeur, pourra l’épauler sur les Ardennaises et endosser des responsabilités sur le Giro ou la Vuelta. Les hommes-chrono Peschel, Pollack et Rich continueront pour leur part d’écrémer les CLM de courtes distances, mais il ne faut pas compter sur eux pour emmener le leader lorsque ca grimpe, voir pour passer les ponts de chemin de fer.

Bref, une belle équipe que la Gerolsteiner, capable de bons coups sur certaines courses internationales ciblées, mais on regrettera un recrutement timide durant l’inter-saison qui n’a pas su leur donner un grand leader nécessaire pour passer la vitesse supérieure.

Le maillot 2004, renouvellé, nous apparaît cependant très réussi !

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