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Les fans se font toujours flouer…

"On apprend aujourd’hui que l’équipe T-Mobile a suspendu de leurs fonctions les deux médecins responsables de leur programme anti-dopage cette saison":http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-30755988@7-37,0.html, programme annoncé comme très innovateur, très complet et apportant des garanties quant à la moralité des coureurs de l’équipe, équipe profondément renouvellée d’ailleurs durant l’intersaison pour s’éloigner du scandale Ullrich. Ils ont été suspendus parce que dénoncés par Jef d’Hont, cet ancien soigneur chez Deutsche Telekom entre 1992 et 1996 et qui affirme que les deux médecins en question, Andreas Schmid et Lothar Heinrich, auraient encouragé l’usage d’EPO parmi les coureurs de l’époque, dont évidemment Bjarne Riis et Jan Ullrich. Si l’information est vraie (et on voit mal pourquoi Jef d’Hont mentirait…), c’est une preuve de plus qu’on prend vraiment les fans pour des cons en essayant de capitaliser sur leur ignorance du milieu. T-Mobile a annoncé en grande pompe son programme anti-dopage en 2007, programme présenté, avec le renouvellement en profondeur de l’effectif des coureurs, comme un autre élément témoignant de la virginité nouvelle de l’équipe. Il n’en est finalement rien, les mêmes médecins verreux étant toujours dans le giron des équipes (on pourrait discourir également des individus qui siègent sur la commission anti-dopage de l’UCI…). C’est probablement la même chose chez les CSC de Bjarne Riis qui ont, eux-aussi, instauré un soit-disant programme anti-dopage assez complet et supposé apporter la garantie que les coureurs sont clean. Nous avons également lu récemment que certains coureurs comme Cancellara chez CSC continuent évidemment de travailler avec les médecins sulfureux de la dernière décennie, notamment les Ferrari, Cecchini et Padilla ou leurs disciples. Bref, on prend une fois de plus les fans pour des cons. Pour La Flamme Rouge, c’est une preuve de plus qu’aujourd’hui, on ne peut plus prétendre être pro en Europe tout en étant à l’eau claire. Le dopage sanguin est aujourd’hui nécessaire et les scandales à répétition ne changent rien sur le fond. On fait simplement plus attention aux apparences et on complexifie les réseaux de distribution. La vigilance est plus que jamais à l’ordre du jour!

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2 Commentaires

  1. Tida

    Une chose que je me demandais comme ça en passant, pourquoi les instances ne sont-elles pas plus sévèrent lorsqu’elles attrappent un fautif ? Par exemple, comme au tenis. Encore mieux, exclusion complète à vie. Ça donnerais de la crédibilité autant au sport qu’aux instances elles même et ça découragerait peut-être un peu la supposé “élite”

    Je suis sorti faire du vélo et il faisait tellement froid que j’avais le goût de me mettre un journal dans le mallot

    Je dirais que le dopage alimente drôlement l’actualite du cycliste pro. Des fois, je me demande de quoi on parlerait si il n’y avait pas de dopage ? Peut-être du tour de Romandi ? En tout cas, dans la section vélo de RDS.CA, il présente toutes les actualités en lien avec le dopage, rarement des épreuves secondaires.

    LFR continu de nous glisser un « cuissard » entre 2 scandales … car avant tout, nous sommes amateur de vélo. Qu’il soit en carbonne ou en alu, c’est celui qui nous fait avoir si mal à l’arriere train et qu’on adore en même temps

    Coté “pool” j’ai une annecdote : c’est grâce à ce pool que je lis la flamme rouge (j’ai fait une recherche sur google avec les mota clef “pool” et “ vélo” il y a 2 ans, et depuis ce temps je suis un fidèle) Grâce à LFR, j’ai appris à connaître autre chose que le tdf et c’est rendu que j‘écoute même L-B-L en direct audio sur eurosport.com. Alors voilà mon anecdote: Au final, Shleck et Valverde (mes 2 courreurs) tentent de remonter Diluca (le courreur d’un de mes amis qui fait le pool aussi) ….. l’émotion était à son comble, on s’aurait cru en final de la coupe Stanley. Merci LFR , vous rendez mon quotidien plus joyeux

  2. patrick B

    La grande étape du Tour de Romandie a apporté des enseignements sur la relève tant attendue. Et rien de tel qu’un parcours bien dur pour cela, n’est-ce-pas? Col de Jaun, Col du Pilon, Montée de Villars et montée de Morgins, le tout sous la pluie glaciale, voilà de quoi faire une bonne sélection. Et pourtant, le cyclisme a bien changé, les dégâts se chiffrent en secondes, mais, si petits soient-ils, ces écarts sont quand même interprétables.
    Thomas Dekker (2ème, géné au sprint par le 1er qui aurait pu être déclassé) et Andy Schleck (7ème à 16”) confirment qu’il faudra à l’avenir compter sur eux parmi les tous meilleurs même en montagne dure.
    Roman Kreuziger (12ème à 48”) montre de très belles capacités en montagne après avoir fait sensation sur les prologues, voilà une étendue de qualités qui à moins de 21 ans en font un immense espoir.
    Les jeunes Brajkovik et Gesink (15 ème et 13ème à 48”) se posent aussi en coureurs de valeurs pour les années à venir.
    Di Gregorio et Tschopp (20ème et 25ème à 2’16”) continuent leurs prometteuses progressions.
    Laurens Ten Dam (30ème à 2’56”), vainqueur de la Marmotte 2003, deviens un cadre du peloton.
    Chris Horner (3ème à 0”), John Gadret (4ème à 2”), Sylvester Szmyd (6ème à 16”), sont à leur (très bon) niveau, Joaquin Rodriguez (10ème à 16”) poursuit son exceptionnelle saison, Moreau et Piepoli (14ème et 16ème à 48”) pointent le bout de leur nez à l’approche du Dauphiné et du Giro (dont les parcours sont superbes), Evans (5ème à 16”) et Kasheshkin (16ème à 23”) aussi, à l’approche du Tour.
    Mazzoleni a encore fait un travail d‘équipier excepionnel.
    Enfin, le cyclisme espagnol fournit encore le vainqueur, cette fois Igor Anton, parallèlement à un nouveau doublé de la Saunier Duval dans la grande étape de montagne du Tour des Asturies!
    S’il n’y avait eu les difficultés de retransmission dues à une excecrable météo, nous aurions eu un spectacle télévisé exceptionnel. Ah, vraiment, j’aime ces belles étapes de montagne.
    Echappé solitaire dans l’avant-dernière montée (et échappé en groupe depuis le départ), le très bon Gorazd Stangelj a une nouvelle fois payé l’impéritie de l’UCI. Après la descente sur le Rhône, le bon sens aurait voulu que le parcours traverse la vallée pour 5 km de plat avant d’attaquer la montée finale. Mais, voilà, la proximité d’Aigle, grand centre de l’UCI, a “dévié” le parcours pour 12 km de plat supplémentaires. Et notre bon slovène de lutter contre quatre équipiers de Savoldelli qui l’ont condamné par un contre-la-montre par équipes de 17 km. Certes, Stangelj n’aurait probablement pas tenu dans la montée de Morgins. Mais le problème est ailleurs. Sauf TGV Landis qui réussit à bien résisté face aux deux rouleurs phénoménaux Hontchar et Voigt dans la vallée vers Samoëns (à ceux qui n’ont pas compris pourquoi le groupe de chasse n’a pas monté plus vite la Colombière, c‘était pour les garder dedans), les leaders ne peuvent tout simplement jamais s’attaquer avant la dernière bosse s’il y a de la vallée entre les cols. Les équipiers de leurs adversaires sont d’un niveau trop proche d’eux. Par exemple, il faut être niais comme Fignon pour fustiger Ullrich de n’avoir pas attaqué Armstrong dans l‘étape de St-Flour 2004. Qui a parcouru les 40 bornes de faux plat descendant qui séparent Pra de Bouc de St-Flour (savoir lire une carte suffit!) le sait: Ullrich (ou autre leader) se serait fait dévorer par les relais d’Hincapie, Ekimov, Padrnos et consorts. Nous ne sommes plus en 1951!

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