Tous les jours, la passion du cyclisme

Le Tour de l’actualité

Après quelques jours d’errance, retour au service normal sur LFR avec ce Tour de l’actualité. Tant à dire!

1 – le Giro, joué sur deux petits kilomètres

Quelle fin de Giro!

La surprise est venue samedi, sur les pentes de la Marmolada, à moins de deux kilomètres de l’arrivée. Carapaz a cédé d’un coup, 1min30 en moins de deux kilomètres, presque pas croyable pour un coureur pro.

Je vous avoue que je ne l’avais pas vu venir celle-là.

L’erreur de Carapaz a été d’essayer de suivre la première salve de Hindley: mis dans le rouge, il a complètement explosé par la suite. Ca lui coûte le Giro, le tarif est sévère.

Saluons aussi le travail intelligent de la Bora-Hansgrohe qui avait envoyé Kamna dans l’échappée, ce dernier pouvant servir à Hindley un bon relais avant de décrocher Carapaz. Bien fait.

Le chrono dimanche n’a été qu’une formalité.

2 – Jai Hindley

Découvrir un peu mieux ce jeune coureur australien de 26 ans.

3 – Le Tour et Jai Hindley

L’Australien peut-il remporter le Tour, maintenant qu’il a gagné le Giro?

Restons calme.

La compétition sur le Tour est une coche supérieure à celle du Giro, la pression aussi. Un Pogacar, un Roglic, un Bernal, lui semblent supérieurs. Mais Hindley a aussi battu Carapaz, 3e du Tour l’an dernier.

On sait jamais, sur un malentendu ca peut marcher.

4 – Van Der Poel régale

Méchant Giro de Mathieu Van Der Poel !

Une victoire d’étape, trois jours en rose, devant presque tous les jours dans la dernière semaine en montagne, et une troisième place lors du chrono du dernier jour dans les rues de Vérone.

Je suis convaincu que Van Der Poel était venu sur ce Giro pour faire un vrai test, test réussi s’il en est. Il franchira un pallier grâce à ce Giro, aucun doute là-dessus. Ses adversaires peuvent se faire du souci pour la suite!

La suite justement, le Tour de France. On va se régaler.

Et Mathieu régale aussi le public une fois la course jouée…

5 – Licences WorldTour

De loin, l’équipe Israel-Premier Tech est celle qui a marqué le moins de points sur ce Giro en prévision du renouvellement des licences World Tour en fin d’année.

De quoi nourrir des inquiétudes.

6 – Mercan’Tour Classic

L’équipe Israel-Premier Tech s’est cependant reprise hier sur le Mercan’Tour, plaçant deux coureurs (Fuglsang et Woods) aux deux premières places.

David Gaudu complète le podium.

Pour Fuglsang et Woods, c’est très intéressant de les voir en bonne condition à l’approche du rendez-vous de juillet.

À noter en 11e place, un certain Chris Froome aussi pour Israel-Premier Tech, et qui retrouverait de bonnes sensations à l’approche du Tour.

La fin de course est ici.

7 – Tro Bro Léon

Pour ceux qui voudraient revoir cette très belle course, l’édition 2022 est ici. Superbe!

8 – Dauphiné Libéré

Nos yeux se tournent désormais vers le Critérium du Dauphiné Libéré qui démarre dimanche prochain depuis La-Voulte-sur-Rhône.

Deux superbes étapes durant l’épreuve, les deux dernières.

Samedi 11 juin prochain, St-Chaffrey-Vaujany, 135 petits kms mais le Galibier, la Croix de Fer avant l’ascension finale (pas facile!) vers Vaujany.

Un grand classique, qu’on prend plaisir à redécouvrir chaque fois. Paysages sublimes, au coeur des Alpes. À ne pas manquer.

Le lendemain dimanche, une autre étape courte (139 kms), mais plusieurs très beaux cols à partir de Saint-Alban-Leysse, mon coin de pays: Plainpalais (direction Revard!), Leschaux, puis Colombière avant l’ascension vers le Plateau de Solaison, au dessus du Mont Saxonnex.

Ca sera super-intéressant. Présentation des favoris dans les prochains jours sur ce site.

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41 Commentaires

  1. Wolber

    Quelle tactique employée par la FDJ sur cette dernière ascension! 😂
    Fuglsang , Woods et même Froome , d un peu plus loin ont du bien se marrer. Bravo Jacob.

  2. Pasroy

    Depuis la reprise par ASO, le mot Libéré a disparu de l’appellation, car c’est un journal de PQR, cela s’appelle simplement Critérium du Dauphiné ! Tout fou le camp avec ASO !!!

    • Wolber

      Le criterium du Dauphine Libèré comme feu celui du Midi Libre correspondait à une course sur la zone de diffusion du journal d ou un intérêt très local au plus près des lecteurs.
      Loin des soucis d Aso.

  3. mica

    Hindlay a gagné ce Giro et il le méritait bien, avec le recul, on se dit qu’ il aurait déja pu en épingler 2 à son palmarés.
    c’ est un coureur fin et racé et je me dis que l’ Australie a bien de la chance de posséder aussi O Connor, dans un autre style, mais très efficient aussi.
    Sur un plan plus général, on peut remarquer la propension à laisser partir un petit groupe en début d’ étape et de ne plus s’ en préoccuper jusque à l’ arrivée…….certains diront que « ça fait 2 courses pour le prix d’ une » , moi je dirais que ça crée une illusion, une course un peu artificielle.
    Cette course est d’ autant plus artificielle que ceux qui ont le droit de s’ échapper doivent remplir pas mal de critère (passés au crible par les D.S. entre autres); pour ma part, je n’ aime pas…….ou du moins quand ça devient quotidien.
    Mathieu VDP ? coureur attachant pour les raisons diverses que l’ on sait.
    Lui voir jouer un rôle de tout premier plan dans les Tours du futur me semble exagéré; Est il capable de faire beaucoup mieux que son quasi jumeau W V. Aert, je n’ en suis pas certain; ils ont touts les 2 le même problème que Sagan me semble t’ il, un petit peu trop athlétiques , un poil trop lourds, pour les courses par étapes dites « modernes » avec leurs kirielles d’ arrivées en altitude et leur manque de clm.
    Toujours VDP ses « célébrations  » au sommets des cols roue avant levées deviennent un peu répétitives et d’ autres l’ ont fait avant lui ; se coucher sur l’ asphalte au bout de l’ effort devient un brin convenu, d’ autres que lui savent aller « au bout de l’ effort  » et pourraient en faire autant.
    Au total et selon moi un Giro bien moyen, la présence des quadragénaires en atteste .
    Maintenant , le Dauphiné (la plus belle course Française) avec un programme bien musclé me semble t’ il ?

  4. Zenou

    Hindley : premier vainqueur adhérent au MPCC depuis…

  5. Thierry mtl

    Avant ce Giro, je considérais Carapaz comme le 4e meilleur coureur de grand tour (après Pog, Rog et Bernal). Je n’ ai pas l’impression qu’il était à son niveau optimal cette fois, ni dans les semaines précédentes d’ailleurs. Ses courses préparatoires laissaient planer un doute.

    Pogacar est intouchable, mais Bernal ne reviendra peut être pas à son niveau optimal et Roglic vieillit. Hindley, 26 ans et en santé, progresse Il serait intéressant de le voir sur le Tour l’an prochain.

  6. Thierry mtl

    Pantani trainait un vélo en acier (il faut en réessayé un en 2022 pour se souvenir de ce que c’était) et il montait les cols avec du 39×23 de développement.

    Bien qu’il était bourré d’EPO, il est un peu normal que des coureurs pro avec un équipement et un entrainement de pointe, rejoignent enfin ses records 25 ans plus tard.

    • Tu avales facilement les couleuvres des marchands du temple.

      La supériorité des vélos actuels reste relative. Sinon Pantani utilisait un cadre en aluminium et non en acier.

      https://www.topvelo.fr/le-bianchi-de-marco-pantani/#:~:text=La%20g%C3%A9om%C3%A9trie%20Bianchi%20fait%20de,d'encha%C3%AEner%20quelques%20beaux%20virages.

      Et je ne pense pas que Pogacar puisse battre le record de l’alpe d’Huez de Pantani (cet été sur le TdF). S’il le fait, ce serait une très mauvaise nouvelle.

      Les bénéfices de l’EPO sont très largement supérieurs à l’évolution du matériel.

      • Cadre alu et fouche carbon !

        Quand au braquet, tu te fourvois encore si tu crois que les pros utilisent leur 32 dents (à part peut être dans l’Angiluru). Ou alors si, ils l utilisent en gardant la plaque 🤔

      • l’Angliru

    • noirvélo

      Faux Thierry , je rejoins Eric , Pantani , son Bianchi c’était « alu et fourche carbone » , de plus on savait construire des roues « alu » très légères !!! Ensuite , niveau développements , faut pas confondre les « premiers 5 cols » montés au train tranquille (surtout les deux premiers qui laissent partir l’échappée du jour !) , d’une étape de montagne avec le dernier col qui lui doit faire la différence pour la gagne et monté avec la « braquasse » !! Ensuite on s’entraine très bien depuis longtemps , faut pas rêver …
      Pour ce qui est de l’EPO , je n’ai jamais eu la naiveté de croire qu’elle n’avait pas été remplacée par d’autres « produits & manières de faire » … (les vitesses moyennes et une saison super longue ?) … Bon , les gains marginaux , encore une bonne farce … Ce n’est pas le sucre saupoudré sur le gâteau qui doit lui donner son bon goût … autant manger un morceau de sucre !!!

  7. Thierry mtl

    A qui de droit,
    « Vous pouvez contribuer à la qualité de ce site en utilisant un langage décent, poli et respectueux d’autrui »

    Gardez vous d’insulter ou de juger des gens sans les connaître.

    Quelqu’un qui ne partage pas votre opinion n’est pas un avaleur de couleuvres et ne se « fourvoie » pas nécessairement.

    • Ok, méa culpa.

      En langage civilisé, cela donne.

      En dévaluant la performance de Carapaz, vous dévaluez celle d Hindley et c est là la vraie insulte. Accessoirement, vous dévaluez également celle de Landa.

      Vous vous trompez en croyant le marketing qui vous raconte que les vélos s améliorent de 10% chaque année… Si c’était le cas, nous continuerions à améliorer nos temps en vieillissant.

      Vous vous trompez également sur les braquets qu’utilisent réellement les pros… Il suffit de regarder les vitesses ascensionnelle pour comprendre que les grands pignons sont souvent marketing ou utilisés sur la plaque (à moins d’avoir des pentes à 20 %, ce qui arrive de temps à autre).

    • Lbi

      Tu n’ es pas obligé de regarder les commentaire pourris. Mais c’est vrai que ça oblige à derouler la moitié du site trusté par un intervenant inintéressant. Pour rester décent et poli

  8. missbecaneenfolie

    Attendre les 2 derniers km du dernier col de montagne la veille de la fin d’un grand tour n’aide vraiment pas la notoriété du cyclisme pro. Mais cela se répète depuis 2 Tours de France et maintenant au Giro. Porte le maillot du classement général pendant des jours et pfuitt, le jeunot tire les marrons du feu! Toute une cadence extraterrestre…
    Et un CLM de 17 km totalement insignifiant comme les autres tours avantageant outrageusement les grimpeurs chaque fois.
    Certains aimeront le suspense. Mais cela n’est-il pas suce la roue, à la fin tu gagneras? Reste que Bora est désormais une top équipe en grand tour!
    Et Ineos (ex Sky) qui a tant gagné par le passé et qui trop élevés se permet des salaires supérieurs pour ces coureurs, la contre partie serait-elle que l’argent ne règle pas tout? Ouf!

    • noirvélo

      Les 2 derniers kilomètres du dernier col du Giro ?? Mais tu oublies qu’un Grand Tour est une course d’endurance et de « plan comptable » !!! de plus les gars finissent totalement cramés … Chaque effort est calculé au plus juste sur le « GPS » , on n’est pas là dans l’improvisation , c’est ce qui change d’une Classique où il y a tellement plus d’opportunités et de surprises …

      • C’est exactement cela.

        Et c est la même chose dans de nombreuses disciplines… les derniers km, voire les derniers mètres ou les dernières minutes créent des différences car c’est l addition de tout ce qui précède.

        Les anglophones parlent de « money time »

  9. Thierry mtl

    https://cyclingtips.com/2022/06/why-has-worldtour-racing-gotten-so-fast-an-investigation/

    Les avantages scientifiquement mesurés du matériel moderne … sur CyclingTips aujourd’hui.

  10. Nico

    Il me semble que l’on fait trop souvent l’amalgame entre toutes les typologies de parcours et scénarios de course lorsque l’on met en avant l’amélioration technologique des vélos. Ce ne sont pas les mêmes facteurs qui influencent la performance sur un sprint (rigidité ?), une classique pavé (confort, adhérence ?), une bordure (aéro), une attaque….
    Reste un cas où l’aéro est presque absent et où les autres points cités ci dessus (rigidité, aero, performance des pneus…) n’ont pratiquement aucune influence, c’est une montée de col longue. La principale force à vaincre est la gravité et trimbaler 7kg de vélo hier où aujourd’hui reste similaire. Ceci est d’autant plus vrai que la montée est régulière, pentue, abritée, sur une route en bonne état. C’est ce qui fait que certains cols sont utilisés pour comparer les performances des coureurs d’une génération à l’autre.
    L’argument qui soutient qu’il est normal que les record de Pantani tombent parceque le peloton roule 2 où 3 km/h plus vite sur le plat n’à pas tellement de sens. Tant que les vélos ne seront pas autorisés à être (significativement) allégés, il y a peu de chance de voire apparaître une technologie qui justifierait une amélioration des temps des grimpeurs en montagne!

  11. marius

    Il faut différencier 2 choses.

    Est-ce que s’offrir un vélo de Pro (ou quasi) nous fera aller beaucoup plus vite ?
    La réponse est non.
    A moins d’ajouter de la puissance via un moteur électrique, il faudra toujours s’entraîner dur pour augmenter sa puissance, tout en ayant le minimum de poids mort à transporter .

    Est-ce que l’amélioration du matériel profite aux coureurs professionnels.
    La réponse est oui.
    Regardez ces images on-board des coureurs au Giro. C’est Impressionnant.

    https://m.youtube.com/watch?v=lzg8nHonhHE

    Les vélos et positions sont beaucoup plus aérodynamiques et permettent d’économiser des watts ou d’aller plus vite, entre 3 et 5% sur le plat.
    Bon, les véhicules suiveurs en font gagner plus 🫣.
    Je pourrais continuer à lister, pneus, roues, cadres…
    Mais c’est surtout le niveau athlétique des coureurs qui est en hausse, qui fait que cela roule plus vite.
    Le vélo s’est mondialisé.
    L’entraînement a progressé. Les coureurs ont moins de jours de courses, plus de temps de récupération.

    Maintenant, l’évolution constante du matériel, pose plusieurs problèmes.

    – Égalité des chances, courses Pro
    Avec les cadres aciers roues alu, le matériel était identique, cela ne pourrait plus être le cas sur les courses en ligne, lorsque l’on voit des tiges de selle télescopique ou autre dispositif de pression des pneus sur Paris-Roubaix (pas utilisé).

    -Égalité des chances, courses amateurs.
    C’est un véritable enjeu pour l’avenir du cyclisme.
    Le vélo coûte cher, trop pour beaucoup de familles, surtout si personne n’y pratique le vélo.
    Il est courant que le fiston récupère le vélo du papa (ou maman) et qu’il roule avec ses belles roues carbone en course.
    Mais pour cela, il faut des courses de village et donc des clubs en bonne santé financière, des bénévoles et surtout moins de tracasseries, que ce soit au niveau fédération ou administration.

    -Sécurité course en ligne
    le peloton roule plus vite, un braquet de 55×11 ça aide en faux plat descendant. Les vitesses d’approche lors des sprints sont très élevées. Sauf que les routes ont changées. Elles sont truffées d’artifices, rond point, ralentisseur, terre plein central, pour casser la vitesse des voitures, alors que celle du peloton a augmentée.
    La vitesse du peloton n’est tout simplement plus adaptée aux routes.
    Alors, soit on change les routes, soit on baisse la vitesse, en limitant les braquets par exemple.

    -Sécurité CLM
    les accidents graves avec ce genre de vélo sont courants. La position aéro les rendent instables voir incontrôlables dans certains cas, trous, rafale de vent. Froome en paye encore le prix.
    Pour être le plus aéro possible, on ne peut pas regarder devant soi. Egan Bernal a failli le payer de sa vie à l’entraînement, en percutant à 60 km/h un bus à l’arrêt.

    Mais voilà, tout ceci restera lettre morte, car pour les médias et diffuseurs, les chutes améliorent grandement le spectacle et sa dramaturgie.

    Je n’essayerai pas de comparer avec le matériel des 30 glorieuses. Car qu’on le veuille ou non, la performance est globale.
    Matériel + entraînement + durée des courses + récupération + la part d’ombre inavouable.

    • Merci pour la vidéo.

      Et tout ce que tu décrits est si vrai.

    • Edgar Allan Poe

      Exactement, Marius, très bonne analyse.
      Mais je vais aussi sur le constat d’Eric : la part du matériel est moindre, notamment par rapport aux méthodes d’entraînement et de récupération.
      Pour prendre un exemple un peu grotesque : le temps des 25 criteriums post-tour de France aux 4 coins de l’Hexagone, avec au mieux Madame ou « le soigneur  » qui pilote la voiture la nuit pour arriver au départ à temps est bel et bien révolu.
      Un gars comme Tchmil faisait, paraît il, les déplacements en conduisant lui même et en ne prenant pas l’autoroute pour épargner un peu plus d’argent!
      Bernal n’a toutefois pas chuté en raison de son vélo de chrono. La vidéo – effroyable- est assez claire. Enfin, disons qu’il avait totalement le nez dans le guidon lorsqu’il a percuté le bus à l’arrêt.
      Au dernières nouvelles, ce dernier se porte à merveille 🤣

  12. stef33

    les freins à disques penalisent les coureurs. Donc les velos sont plus lourd qu’il y a 3 ans et les résultats en hausse. Nans Peters a tout dit la dernière fois. Arrêtons de nous fourvoyer 😉

    • La limite de poids ne bouge pas et ne bougera pas car elle présente pour avantage de pouvoir vendre facilement les freins à disques, dérailleurs électriques, capteur de puissance… le tout en vendant des vélos piles à la norme.

    • marius

      Voici un Rex de l’usage d’un vélo à disques.
      Depuis cette année, je roule avec un vélo du Pro Tour. Quelques différences, Ultegra DI2 12V et non en Dura Ace (j’ai besoin de mes 2 reins) mais j’ai le même cockpit intégré et les mêmes roues carbone, hauteur 37, à pneus au lieu de boyaux.
      Il est plus lourd que celui d’avant mais la configuration est différente.
      À configuration égale, les disques c’est 200 à 300gr de plus que les patins MAIS en version haut de gamme Dura Ace DI2.
      A savoir, les derniers groupes et roues industrielles, sont plus lourds qu’avant et dans toutes les gammes.
      Dans ces conditions, difficile pour les vélos à disques du Pro Tour d’être à 6,8 kg. Les plus légers doivent être autour de 7 kg avec des roues hautes.
      Par contre, les cadres sont toujours aussi légers, 700gr pour le Trek Emonda et ce n’est pas de la guimauve.
      L’écart est plus important sur les gammes inférieures surtout avec les commandes manuelles.
      On arrive facilement à un surpoids de 500 gr en Ultegra, voir 1kg sur l’entrée de gamme.

      Alors, est-ce que c’est mieux les roues à disques ?
      Les plus.
      Les axes traversants et le rayonnage croisés des 2 côtés de la roue, apporte à la roue arrière, plus de rigidité et un meilleur transfert du couple.
      La jante est aussi plus légère, (suppression de la piste de freinage), la roue a moins d’inertie, le poids du disque au centre n’ayant aucune incidence. Évidemment, je parle de Matos Pro Tour et personnellement, je trouve que c’est plus efficient que des roues à patins, surtout si vous avez des jambes de Pro. J’ai jamais réussi à trouver le magasin pour en acheter une paire 😅.
      Les moins.
      Le disque a dégradé la roue avant. Parapluie des rayons plus fermé, rayons croisés et plus nombreux (autant qu’à l’arrière) c’est moins de confort.

      Le freinage, ah le freinage.
      Les disques avant et arrière font la même taille, 160mm de diamètre et les pistons des étriers de freins, semblent identiques, donc, même force de freinage. C’est une erreur.
      Lors d’un freinage, à cause du transfert de masse vers l’avant, la roue arrière est délestée et offre moins d’adhérence au sol.
      Le freinage à disque est assisté, car c’est un circuit hydraulique et non à câble. Donc, il faut peu d’effort pour actionner le frein, beaucoup moins qu’avec un freinage à patin et à câble.
      Il est donc puissant et suffisant à l’avant, mais trop à l’arrière. Étant donné la faible force aux leviers nécessaire pour freiner, il m’arrive souvent de bloquer la roue arrière sur le sec.
      Pire, on peut bloquer l’arrière à haute vitesse, alors que c’est impossible avec des patins.
      C’est la cause de beaucoup de chutes en course dont une évidente, celle de Mohoric au Giro 2021.
      Freinage de castor, blocage de l’arrière et la suite vous la connaissez.
      Il faut faire un freinage dégressif avec l’arrière, comme sur une voiture de course, sinon, c’est le blocage assuré.

      Les blessures en cas de chutes.
      Il suffit de passer sa main sur la tranche d’un disque pour espérer ne jamais y avoir à faire. Pour moi, oui, c’est une régression de la sécurité en cas de chute en peloton.

      Alors, c’est pour quoi faire les disques ?
      Il y’a des avantages aussi.
      Plus grande douceur des commandes, surtout aux cocottes, très appréciable en ville.
      Je n’ai pas roulé sous la pluie. Avec des roues carbone à patins, oui, c’était le salaire de la peur.

      Est-ce que le disque frotte sur les plaquettes ?
      Non, en tout cas pas sur de l’Ultegra 12V.
      Mais j’arrive à faire chanter le disque de la roue avant en danseuse. C’est chiant, ça fait tsi…..tsi…..tsi….tsi….alors que cela devrait faire tsi.tsi.tsi.tsi. 😅.

      Usure des plaquettes. 1500 km, elles sont loin d’être usagées.

      Conclusion.
      Pour mon usage amateur, le léger surpoids se gère facilement par rapport au confort de freinage.
      Mais cela fait déjà 18 ans que j’en suis convaincu lorsque je roule à VTT.

      • Mince, j ai voulu te mettre un pouce positif pour le partage d expérience et j’ai ripé sur le négatif….

        Merci pour ce retour d’expérience Marius.

  13. alano39

    Belle victoire de Hindley et puis le vainqueur a toujours raison.
    Il a joué avec ses moyens et ceux de son équipe et en attaquant à 2 km de la dernière arrivée en montage il a tenté un sacré coup de poker.
    Par chance Carapaz n’était pas bien et a cédé 1mn 30. Enorme comme défaillance.
    Enfin il a fait un super dernier chrono qui confirme qu’entre les 2 la victoire allait se jouer à quelques secondes.
    Je n’attendais pas Hindley à ce niveau et il confirme son giro 2020.
    Ceci dit, ça n’a pas été un grand giro car il manquait quelques cadors.
    Pour les français le gros regret est l’abandon de Bardet car clairement il avait ses chances sur ce giro et il figurait parmi les plus forts et pouvait à mon sens briguer la victoire. C’est dommage, quel manque de chance pour le cyclisme français qui voit ses leaders chuter ou être malades aux moments cruciaux.
    Mais content pour Hindley mais aujourd’hui il n’est pas au niveau de Pogacar, Roglic et Bernal. Il est un ton en dessous.
    Et puis arrive Evenepoel qui en ce moment est en train de prendre une sacrée étoffe et qui enfile les victoires comme les perles. Il a récupéré de sa chute de 2020 et il a gagné en maturité. Il est plus posé et il a gagné en explosivité. Il gère et sûr de sa force il attaque au bon moment.
    Il ne lui reste plus qu’à tenir sur les grands cols et il va devenir un adversaire de taille pour Pogacar.
    Avec Evenepoel il va trouver un adversaire à sa mesure qui peut lui tenir la dragée haute sur tous les terrains. Il reste à le voir sur la Vuelta qui va être son test de référence cette année.
    La nouvelle génération a pris le pouvoir et nous allons dire au revoir à la génération Valverde, Gilbert et Nibali. Nibali qui n’a pas trouvé de successeur tout comme Valverde.

    • mica

      Valverde a peut être un successeur : Juan Auysso , 19 ans,……mais, c’ est vrai il ne faut pas s’ emballer.
      En France on aura peut être aussi Lenny Martinez (52 Kg il me semble avoir lu……mais là non plus, il ne faut pas s’ emballer , c’ est vraiment un « format de poche…..genre Pidckok.

      • noirvélo

        Je trouve qu’à l’heure actuelle les « formats de poche » (52 kg , petite cylindrée qui tourne vite mais qui manque de coffre sur le plat et s’use plus rapidement ) ont une carrière limitée , même en montagne … Pidcock est plus ou moins une exception , n’ayant pas encore tout démontré … la moyenne des coursiers culmine à 1.80 m pour 68 kg env. pas à 1.65 pour 52 kg …

  14. alano39

    Considérer des jeunes de 19 ans comme de futurs grands me semble un peu prématuré.
    Certes Ayuso semble avoir de grandes qualités mais il faut voir comment il va évoluer.
    Idem pour Uijdebroeks, Lenny Martinez ou encore Romain Grégoire. Certes ces jeunes sortis des juniors semblent pouvoir briller au plus haut niveau mais il n’y a aucune certitude.
    En fait les jeunes sont entraînés comme des pros et sont donc très affûtés et très précoces.
    J’attends de voir car il ne faut pas rêver il ne va pas y avoir toute une génération de Evenpoel ou Pogacar.
    Et puis j’attends de voir comment vont vieillir ces champions précoces. C’est dans la durée que ça se joue et certains seront usés par le rythme imposé et les contraintes qui vont avec. Le moindre grain de sable risque de voir certains se décourager et abandonner.
    Car un champion doit aussi être doté de qualités mentales à la hauteur des qualités physiques.
    Les efforts, privations, souffrances, échecs, frustrations ne sont pas vécues de la même façon par chacun.
    Les grands champions ont toujours été des monstres de caractère.
    Gilbert disait que les rythmes enchaînés par MVDP et Van Aert lui faisaient craindre qu’ils n’explosent et finissent par être prématurément usés (mentalement et physiquement). Je pense qu’il n’a pas tort et qu’il faut savoir s’aménager des plages de récupération et de déconnexion pour tenir sur la durée.

    • mica

      D’ accord avec toi, j’ avais déja bien nuancé en disant « peut être »…….on en saura plus dans 2 ou 3 ans.

    • noirvélo

      Dumoulin , 31 ans, carrière finie fin d’année , illustre exemple , usure normale ou prématurée ?) , je pense que le mental ne suit plus … 2021 et son arrêt on fait office de « vacances de réflexion » … Dommage , coureur de grande classe !

      • C’est tellement dur le vélo, tellement de sacrifices. Dumoulin est riche et l on peut comprendre qu’il veille arrêter si le mental ne suit plus.
        Il a déjà un palmarès qui ferait rêver n’importe quel coureur Français.

  15. mica

    Des coureurs qui explosent en plein vol, il y en a , en effet,
    Exemple Sagan, sa carrière a été remarquable, mais depuis 1 an ou 2 ça patine pas mal…….a moins d’ un « retour manière Cavendisch on ne voit pas trop l’ issue……il semble se recycler dans le Gravel……mais attention, gravel veut aussi souvent dire dénivelé .

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