Les affaires de dopage – Basso, Landis, Hamilton, etc. – sont tellement prenantes qu’on en oublierait presque de parler de la 90e édition du Giro d’Italia qui part demain de Sardaigne. C’est un Giro qui aura malheureusement du mal à faire oublier toutes les affaires de dopage, surtout que son vainqueur sortant, Ivan Basso, n’est pas au départ pour défendre son titre pour les raisons que vous connaissez. Quoi qu’il en soit, il y aura tout de même un Giro et voici ce qu’on doit savoir sur la course. "*Le parcours*":http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2007/planimetria/generale_plan.html 3486 kms à franchir pour Messieurs les coureurs, répartis en 21 étapes dont 3 clm. Le "premier clm":http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2007/altimetria/T01_alt.html, demain, est en équipe. "Le deuxième est un clm en côte vers Oropa":http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2007/altimetria/T13_alt.html. Le dernier, la veille de l’arrivée à Milan, "est très roulant":http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2007/altimetria/T20_alt.html. Cette édition du Giro propose également 4 arrivées en altitude, lors des "4e":http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2007/altimetria/T04_alt.html, "10e":http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2007/altimetria/T10_alt.html, "15e":http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2007/altimetria/T15_alt.html et 17e étape. L’arrivée de la 4e étape est le premier grand rendez-vous de ce Giro, rendez-vous qui forcera les favoris à déjà se dévoiler. La 2e arrivée en altitude ne devrait pas trop faire de dégâts, mais on ne sait jamais. La 15e étape est un grand rendez-vous, avec l’arrivée au Tre Cime di Lavaredo, un grand classique et le théâtre d’un exploit de Merckx en 1968. Les coureurs auront à franchir juste avant l’ascension finale les cols de San Pellegrino et du Giau, ce qui ne sera pas de tout repos. Enfin, l’arrivée au Monte Zoncolan, lors de la 17e étape, sera un moment fort, cette montée étant redoutable avec des passages inhumains. La particularité de ce Giro est "l’extrème concentration des difficultés en milieu d’épreuve":http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2007/altimetria/generale_alt.html, soit entre les étapes 12 et 17. On devra alors enchaîner avec 6 étapes de montagne consécutives, dont certaines musclées comme la 12e étape et la 16e étape. Les facultés de récupération seront très importantes sur ce Giro! "*Les équipes*":http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2007/squadre/squadre_it.shtml Elles sont 22 au départ, dont 19 du ProTour (non, Unibet n’est pas au départ). Les 3 équipes hors ProTour sont Acqua e Sapone, Panaria et Tinkoff, cette dernière étant privée de Tyler Hamilton, suspendu pour les soupçons qui pèsent contre lui dans l’affaire Puerto. Pour le maillot rose, deux favoris, "italiens bien sûr":http://www.lequipe.fr/Cyclisme/breves2007/20070511_182046Dev.html, se détachent et feront de ce Giro une guerre de générations: le vieux Simoni et le jeune Cunego, tous deux déjà vainqueurs de l’épreuve dans le passé. On dit Simoni en très bonne condition, pour preuve sa récente place de 24e sur L-B-L, à 31 secondes du vainqueur. Il pourra compter dans son équipe sur Riccardo Ricco, très prometteur et dont on ignore pour l’instant les limites, ainsi que sur Iban Mayo. Cunego est également en très bonne condition puisque récent vainqueur du Tour du Trentin. Son équipe est également assez homogène et bien outillée pour l’assister dans sa quête d’une victoire. Deux outsiders importants sont au départ: Danilo DiLuca, qui a déjà terminé 4e (c’était en 2005) de l’épreuve et Paolo Savoldelli, déjà vainqueur à deux reprises. Pour ce dernier toutefois, l’enchainement des étapes de montagne pourrait s’avérer trop difficile. Parmi les autres coureurs à surveiller mais qu’on ne sent pas trop, notons Stefano Garzelli, ancien vainqueur (c’était en 2000), Popovych, généralement à son avantage sur les routes du Giro et Michael Rasmussen, dont la grande condition est souvent plus tardive puisqu’il y vient pour préparer le Tour. Pour le maillot vert, la lutte sera intéressante entre McEwen, Hushovd et Petacchi. Avantage Petacchi selon nous (on est en Italie…). Pour les victoires d’étape et une belle place au général, on devra surveiller évidemment Paolo Bettini et Davide Rebellin mais aussi Emanuelle Sella, Julio Perez Cuapio, Ivan Parra, Pietro Caucchioli, Vicenzo Nibali, Franco Pellizotti, Mauricio Ardilla, Andy Schleck, Mikael Ignatiev et Axel Merckx. Il sera enfin intéressant de suivre la progression du Canadien Michael Barry ainsi que de l’Américain George Hincapie qui fait au Giro son retour en compétition après une fracture du poignet l’ayant privé de la campagne des Classiques. *Retransmission télé* Pour suivre la course à la télé depuis l’Amérique du Nord, cela sera difficile. Ni le Canal Évasion ni la chaine américaine OLN ne retransmettent l’épreuve à notre connaissance, un premier signe évident de la baisse nette d’intérêt pour le cyclisme suite à la retraite de Lance Armstrong. *58 ans de vie en rose* "Le journal L’Équipe présente une petite reconstitution en une vingtaine de photos de l’histoire de cette épreuve":http://www.lequipe.fr/Portfolio/Cyclisme/PORTFOLIO_GIROS.html. *Le fashion mode italienne* "On pourra par contre se satisfaire d’une visite sur ce site qui propose des vêtements intéressants en lien avec le Giro":http://www.officinafashion.com/. On aime mais on déplore que le string mode Giro ne soit pas encore disponible!
Etienne Gagnon
Allez voir le site http://www.cycling.tv pour des courses en direct et gratuite. Mais pour le giro il faut payé
Martin
Rai International présente des résumés d‘étape à tous les jours.
patrick B
Laurent
Je crois que tu sous-estimes la difficulté de l’arrivée de l‘étape 10, qui a mon avis fera des différences entre des leaders dont certains auront déjà perdu un peu de temps dans l‘étape 4. La côte finale présente des pourcentages suffisants pour amoindrir l’effet d’abri et ramener le groupe des meilleurs à un petit nombre. Je suis en revanche plus circonspect sur l‘étape 16, à mon avis pas de nature à créér des écarts entre des leaders qui de plus attendront la grande étape du lendemain. L‘étape précédente, la 15, est vraiment terrible, croyez-en l’expérience d’un cyclotouriste qui a monté une centaine de fois un col des Dolomites. Le San Pellegrino usera, avec probablement un petit groupe de seconds couteaux devant, et il y assez peu de répit jusqu’au pied de la bosse suivante. Et ensuite, plus aucun répit jusqu‘à l’arrivée. Le Giau est terrible, il y aura des lâchés parmi les gros poissons. Le Tre Croci continuera de saper les énergies, et la montée vers les 3 Cimes achèvera de concrétiser les différences de condition physique. Cette étape pourrait être historique.
Par ailleurs, il est dommage qu’il n’y ait qu’un chrono plat, et qu’il soit si court. Un grand tour doit être montagneux, le Tour de France ne l’est pas assez, mais doit aussi être équilibré. Et si ce Giro est construit pour valoriser les qualités de grimpeur (excellent, le chronoscalatta d’Oropa) et d’endurance, elle ne valorise pas assez celle de rouleur.
D’accord avec toi pour l’intérêt de voir le comportement des prometteurs Andy Schleck, Ignatiev, Nibali et Ricco, enfin lancés dans le grand bain. Toujours une belle équipe d’attaquants avec la Panaria, le dynamique Sella entraînera-t-il Pozzovivo dans une émergence attendue? On remarque la présence de Scarponi au départ, et une grosse équipe CSC pour l’ouverture en clm par équipes.
thierry mtl
Télé numérique au Québec. RAI présente quotidiennement au moins deux heure et 15 minutes de chaque étape. Disponible sur Illico.
marten
Sporza, la télévision flamande retransmet chaque jour en direct les quelques 80 derniers kilomètres de l´étape du jour.