La microbrasserie du Siboire avec un de ses fondateurs, Pierre-Olivier Boily, soulignaient en septembre dernier les 50 ans d’histoire de Cycles Marinoni, ce désormais légendaire fabriquant de vélos au Québec, par un événement festif qui a regroupé de nombreux cyclistes notamment pour une sortie sur le circuit automobile Gilles Villeneuve.
Ce court et beau petit vidéo témoignant de la journée a été diffusé tout récemment.
Un hommage mérité pour cette entreprise et son fondateur, Giuseppe Marinoni, venu d’Italie pour courir au Québec dans les années 1960. Marinoni a tout gagné à la grande époque du cyclisme au Québec, semant la terreur dans le peloton avant de se lancer dans la fabrication de cadres sur mesure au début des années 1970.
Terminée, sa carrière? Jamais tout à fait puisque l’homme s’est attaqué à plusieurs records de l’heure depuis 15 ans chez les coureurs d’âge plus avancés, avec succès!
Rapidement au fil des ans, l’entreprise Marinoni a su se construire une solide réputation d’excellence non seulement pour les vélos de course, mais aussi pour les vélos à vocation plus « cyclotourisme », permettant notamment le montage « à la carte ».
Surtout, fait remarquable, l’entreprise a su durer jusqu’aujourd’hui, notamment grâce à une approche toujours demeurée prudente quant au développement, et soignant son service à la clientèle. Chez Marinoni, pas de bling bling, mais l’accès à une solide expertise à votre service, et cette garantie que jamais, ô grand jamais, on ne vous laissera tomber comme client.
Pourtant, il y en a eu des défis au cours de ces 50 dernières années: révolution des cadres alu, puis avènement du titane et du carbone, évolution de l’industrie qui est passée de multiples « petites » marques à quelques géants internationaux maintenant, changements techniques, avènement de la vente directe en ligne sur l’Internet, mondialisation, pandémie, et j’en passe.
Je vous ai plusieurs fois parlé de cette entreprise et la famille derrière au fil des 20 dernières années (2018: Marinoni autrement ; 2013: l’histoire d’une vis), étant un client fidèle de Paolo que je salue bien bas. Paolo a repris l’entreprise de son père il y a plusieurs années déjà, poursuivant donc l’entreprise familiale. J’ai encore vu Paolo et son équipe en juillet dernier. C’est pas compliqué, personne ne touche à mon vélo à part moi, Paolo et Raoul, point barre.
À l’heure du gigantisme et du « main stream », à l’heure du n’importe quoi au niveau des tarifs prohibitifs des vélos de course qui ne valent tout simplement pas ça, à l’heure des « stop ride » de plus en plus fréquents, à l’heure des fissures dans des cadres vendus rapidement sans contrôle de qualité car il est plus rentable de les écouler par milliers, quitte à devoir en changer quelques centaines (mais pour le client, bonjour les emmerdes…), à l’heure des services impersonnels via Internet ou par manque de personnel, moi je trouve que Marinoni, notre fabriquant local et vrai au Québec, est plus pertinent que jamais. Lorsque j’entre chez Marinoni à Terrebonne, je sais que je n’y trouverai peut-être pas une salle de montre dernier cri aseptisée bling bling, mais un endroit vrai au service ultra-compétent, précis, raisonnable, et un endroit ou l’on ne me laissera jamais tomber, pièces en main et quitte à devoir travailler 15min de plus.
Paolo, Giuseppe, et toute l’équipe de Cycle Marinoni, tout simplement merci. Vous êtes grands. À très bientôt.
Éric
Vendu le BOTTECCHIA pour acheter un Marinoni ?
Michel
Bien mérité cet hommage à Giuseppe! Pas assez reconnu au Québec malheureusement.
Il roule toujours je pense car l’an dernier j’ai croisé Pépé à St-François-Laval pas loin ou il avait débuté .