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Comment gagner la Flèche Wallonne?

Débat passionnant hier sur ces pages à propos de la Flèche Wallonne: je vous en remercie.

Tant qu’à être dans le technique et le super-pointu, allons-y franchement!

La question: comment gagner la Flèche Wallonne?

Pour plusieurs d’entre vous, j’ai exagéré en écrivant que Roglic avait commis une erreur « impardonnable » en partant trop tôt dans le Mur de Huy.

Ben je persiste et signe!

Un examen plus attentif montre que la Flèche Wallonne est une course très spéciale, unique même.

Prenez d’abord son palmarès depuis que l’épreuve se termine en haut du Mur, soit depuis 1985.

On a des vainqueurs en série: Claude Criquielion, 1985 et 1985. Moreno Argentin, 1990, 1991 et 1994. Laurent Jalabert, 1995 et 1997. Davide Rebellin, 2004, 2007 et 2009. Alejandro Valverde, 2006, 2014, 2015, 2016 et 2017. Julian Alaphilippe, 2018, 2019 et 2021.

Aucune autre grande classique n’offre ces séries de vainqueurs uniques. Aucune. On a donc affaire à une course très spécifique, qui couronne des coureurs aux qualités singulières. Pas d’improvisation. Pas de hasard. La Flèche Wallonne comporte moins d’aléatoire, moins d’incertitude que les autres grandes Classiques, et notamment les cinq Monuments.

Autrement dit, sur la Flèche, ce sont toujours les jambes qui parlent, et le rapport poids-puissance d’un puncheur émérite, capable de mobiliser une énergie folle sur 45-60 secondes. Dans la catégorie, ils sont très peu nombreux.

Secondo, payez-vous les images des 10 dernières éditions. Je l’ai fait. En voici la synthèse:

2021: Alaphilippe augmente son rythme (progressivement) aux 280m, pas le choix pour boucher l’écart créé par Roglic. Il augmente son rythme (sa cadence) dans les 70 derniers mètres pour déposer le Slovène.

2020: Hirschi démarre aux 75m, déposant un Mike Woods parti trop tôt, aux 200m.

2019: Alaphilippe démarre aux 120m pour déposer Fuglsang, à l’effort depuis le pied de l’ascension!

2018: Alaphilippe démarre aux 120m pour déposer Jelle Vanendert.

2017: Valverde démarre à 160m de la ligne et dépose David Gaudu.

2016: Valverde démarre aux 120m et contrôle aisément Rodriguez et Alaphilippe.

2015: Valverde démarre tard, aux 100m, pour déposer Alaphilippe et Albasini.

2014: Valverde démarre aux 140m et dépose Kwiatkowski et Dan Martin aisément.

2013: Daniel Moreno accélère aux 150m et s’offre le scalp de Philippe Gilbert, alors champion du monde, et parti… trop tôt!

2012: Joaquim Rodriguez part de très loin pour s’imposer au sommet du Mur de Huy.

2006: pour sa première victoire, Alejandro Valverde démarre aux 100m et dépose Samuel Sanchez, Karsten Kroon et Andy Schleck.

Bref, les faits sont clairs: personne ne s’est imposé au sommet du Mur de Huy ces 10 dernières années en partant au delà des 300m, sauf Joaquim Rodriguez en 2012. Personne.

On parle davantage de vainqueurs qui ont placé leur démarrage aux 120-150m, guère plus.

Ce n’est donc pas compliqué sur le Mur: tu attends au minimum les 150 derniers mètres pour porter ta réelle accélération, et les jambes font le reste, pour preuve le palmarès de cette épreuve si spécifique.

Avant les 150 derniers mètres, tu lisses le plus possible l’effort.

Au niveau World Tour, seule la victoire compte. Primoz Roglic le sait. En partant aux 375m mercredi, il n’avait aucune chance de succès compte tenu de la qualité des coureurs qui l’entouraient à ce moment, en particulier Alaphilippe, Woods et Valverde. L’un d’eux allait la jouer plus fine, ce fut Alaphilippe, qui est allé à la bonne école d’Alejet au début de sa carrière. Et qui a donc appris, dans la défaite, à partir au bon moment.

Je persiste et signe: Roglic a commis une erreur de cadet.

En plus, il ne lisse pas son effort. Pour preuve, il créé tout de suite le trou sur son accélération initiale, preuve qu’il a eu un pic important de puissance, qu’il n’a évidemment pas pu maintenir très longtemps.

Fait important, Primoz Roglic disputait cette semaine sa… première Flèche Wallonne. Son premier Mur de Huy en course, arrivée en haut. Voilà qui rend la victoire d’Hirschi l’an dernier encore plus impressionnante puisqu’il en était à sa… première participation.

Alaphilippe, hier, en était à sa… 5e participation.

Alaf n’a jamais terminé l’épreuve au delà de la 2e place. Deux victoires avant mercredi.

Son expérience a manifestement fait la différence: il ne s’affole pas derrière Roglic, hausse simplement d’une coche son rythme, le maintient sur la durée pour revenir sur le Slovène (sur le même braquet!) puis, aux 70m, hausse simplement sa cadence de pédalage pour faire la différence.

Roglic, asphyxié, ne peut hausser son jeu, même si, je vous l’accorde, il ne s’effondre pas.

Le métier et l’expérience ont triomphé, aucun doute là-dessus. Roglic est parti bien trop tôt. Si son impulsion avait été faite aux 200m, pas sûr que Alaphilippe, juste depuis le début de la saison, aurait trouvé assez de bitume sous ses roues pour revenir.

La Doyenne, dimanche

Présentation de l’épreuve et de ses favoris demain sur ces pages. Beaucoup d’enjeux intéressants, de motivations diverses, qu’on vous présentera. Ca sera une course palpitante, wide open, avec quelques grands favoris, et notamment Mike Woods, qui peut y croire.

Nous vivons une ère des Classiques passionnante!

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Un Doyen sur La Doyenne

44 Commentaires

  1. Antoine Warnier

    Bonjour,

    Je pense aussi que Philippe Gilbert en 2011 démarre à plus de 250m de la ligne.

    • Abel

      La victoire de Gilbert est vraiment celle d’un extraterrestre. Il faut se payer de nouveau la vidéo sur YouTube avec les commentaires de la RTBF : ils sont estomaqués « c’est beaucoup trop tôt ! »

    • Laurent a choisi les exemples qui ne contredisent pas sa théorie.

  2. Wolber

    Une erreur, une erreur…? Excepté Alaphillipe qui avait augmenté son niveau de forme depuis l Amstel, personne n est allé chercher le Slovène.

  3. plasthmatic

    En France, on dit : quelle belle tête de mule ! Je l’attendais, cet article, vieil hidalgo !

    Laurent, tu écris ‘qu’il faut avoir perdu sur le chemins des chapelles pour gagner’.
    Roglic n’était pas exonéré de cette expérience. Rien qu’en ceci il est difficile de lui imputer la commission d’une erreur.
    Dans l’absolu alors, peut-être. Mais l’absolu et la complexité impure du réel (sa richesse …), ça fait deux (comme Roglic !).
    C’était comme ça. Et c’est passé tout près.

    Bon, je m’en tiens là : si je veux bien donner mon sentiment, chercher à convaincre et débattre, quelle fatigue, rien qu’à l’idée.

    Il n’y a pas Kim Kirchen dans la liste, c’est déjà si loin donc …

    • Quels termes avais tu employés dans un commentaire précédent ? N avais tu pas parlé de suffisance et de condescendance ?

      Bien là, malgré ton affectation pour Laurent, nous y sommes.

      Moi non plus, je ne vais pas dépenser de mon temps à le convaincre.

      • plasthmatic

        Affection, Eric, affection. Tu as fait une coquille j’imagine.
        Très grande, l’affection, inconditionnée forcément. Et sans … condescendance (ni déférence …), nous sommes de purs égaux Laurent et moi ! De purs egos ? Et pourquoi pas. J’ai toujours préféré un seul ‘je’ à des tas de ‘on’ …
        Amitié sied mieux, vécue.

        Au plaisir qu’on se fasse une sortie un jour, Eric, ça serait chouette ça, avant que je ne sois vraiment trop vieux. Allez, cet été … Briançon est un peu chez moi chaque année, alors.
        D’ailleurs je ne connais ‘ton’ Iseran ni d’un côté ni de l’autre, voilà un beau prétexte.
        On a en prime au moins un trait d’union pour l’échéance du cas, et pas le moindre des traits : du genre trait épais, à tous points de vue. Vous m’attendrez en haut, et si Sébastien EAP était de la partie, il ferait pareil. Pas si longtemps hein, le Grand ne s’est jamais ennuyé, enfin, j’espère qu’il ne m’a jamais fait l’aumône ces innombrables heures de transpiration en commun !

      • Oui… affection. J écris du portable et l écriture automatique me rajoute des fautes d orthographe à celles que je fais déjà.

        Pour la sortie vélo, pourquoi pas… Mais l emploi du temps est chargé. Je pose beaucoup de congés en hiver pour le ski. Reste une semaine pour la mer puis une autre pour un raide à vélo (cette année en Autriche). Puis je roule toujours accompagné de madame.

        Mais pourquoi pas…

        En parlant du Bourrin Ardèchois, il n avait lui non plus pas un très bon jump et utilise la même technique que Roglic. Écoeurer les sprinter court en démarrant de loin et en finissant à l agonie. Et cela marchait souvent…

      • plasthmatic

        Et Patrick à l’agonie, il faut l’avoir vu pour le croire, ce n’est pas un mot comme ça !
        Au départ tu vois partir un monstre, pas moins, et au bout de l’effort, tu récupères une mamie nonagénaire grabataire, qui fait vraiment peine à voir !
        Je me souviens d’un Izoard au chrono, tout seul, comme ça, un soir. Enfin, tout seul, pas exactement : il y avait un autre idiot sur les 19 km de Briançon au col, qu’il avait convaincu de lui faire le point de mire dans les lacets sous le refuge Napoléon. On avait bien visé, mais qu’est-ce que je m’étais fait mal aux pattes pour monsieur. Quand il m’a passé, il était dans un état …
        J’ai déjà dit ici le col de Romme (très dur) au chrono, sur une boîte de cassoulet familiale, avalée à la grosse cuillère, sur les coups de 5h30 du matin, froide parce que mon réchaud de camping était à sec. Je m’en étais tenu à mon gros morceau de pain et au miel …
        Y a pas mal de trucs qu’il faut avoir vus pour les croire, quand on connait le Bourrin. Il y a même des choses que j’hésiterais à raconter, sauf à vouloir passer pour le mythomane de service ! Choses pourtant vraies.
        Pardon les autres, mais si on me branche Patrick le Grand Bourrin de l’Ardèche, je peux vous publier un livre.
        Fais gaffe Laurent, il y aurait bien matière à ce que je te raconte un jour …
        Allez, stop.

  4. SERGE

    Laurent, je pense que tu n’es plus dans le sport quand tu affirmes que PRIMOZ a commis une erreur. Tu es plus dans la science de la causalité, qui désigne la relation de cause à effet. JULIAN étant la cause de l’effet PRIMOZ. Sans cause (Julian) pas d’effet (Primoz).
    En clair, c’est la cause JULIAN qui à engendrée l’effet Primoz et non le contraire.

  5. THULL Roger

    Tout à fait d’accord avec votre analyse.

  6. noirvélo

    Laurent ,
    Roglic s’est « trompé , perdu , loupé » par à rapport à Julian , UNIQUEMENT , c’est tout !!! Par rapport à tous les autres , il ne s’est pas trompé (même Rallerandro!) ….. Julian en avait juste un peu plus dans les cannes …. Mais bon , chacun son opinion , le bien et le mal sont faits , à « l’année prochaine » (avec du « monde « autour » , j’espère !) … Maintenant LBL , et les Classiques du printemps (les plus belles courses de l’année!) se terminent !

  7. alano39

    Pas d’erreur de Roglic et son chrono l’atteste. Il a battu le record de la montée.
    Il était fort et a attaqué sans jamais se désunir. D’ailleurs personne ne le rejoint, mieux encore il creuse les écarts jusqu’à la ligne.
    Alaphilippe lance son contre à 300 mètres et revient sur Roglic. Il n’a pas attendu les 150 derniers mètres et dès le début de son accélération il revient sur Roglic qui est parti 75 mètres avant lui.
    Sur ces 300 mètres il est en accélération permanente et lâche Valverde à la pédale. Les autres se prennent plus de 10 secondes sur ces 300 mètres.
    Roglic a eu raison de lancer de loin car s’il avait attendu 300 mètres il allait subir l’attaque d’Alaf et comme son jump est inférieur il allait aussi être battu.
    Il n’y avait pas de bonne tactique pour battre Alaf qui était simplement le plus fort sur cet exercice qui est celui qui lui convient le mieux. Le meilleur jump du peloton a gagné sur son jump.
    Mais on peut dire que Roglic est en super forme car il a tenu la dragée haute à Alaf.
    LBL sera bien plus compliqué à dompter et Roglic va être un adversaire coriace.
    Mais attention aux autres qui peuvent s’immiscer dans ce duel et déjouer les pronostics. Madouas, Gaudu et Barguil ont intérêt à anticiper et qui sait. Jungels avait réussi à profiter de cette situation.

    • noirvélo

      A « l’usure » , sur LBL , je vois Roglic plus facilement devant Julian … Et je crois encore à Cosnefroy !!!

    • Entièrement d’accord.

      Pour LBL, Est ce que Pogacar sera au départ ?

  8. fredo

    Oui, bien sûr tu as raison Laurent et cela se résume à la constatation suivante : la Fleche Wallonne est une course particulière vu son arrivée dans un mur qui s’adresse à une catégorie très particulière de coureurs peu nombreux : les puncheurs grimpeurs émérites qui sont capables d’un effort très violent, paroxysmique sur une courte distance!

    De là (l’exception de Rodriguez confirme la règle) l’importance de garder son « jump » dans les derniers 200, 300 voire les derniers 100 mètres ! illustration magistrale de cela entre le maestro ALAPHILIPPE et l’élève appliqué mais brouillon ROGLIC!

    Bien sûr bravo et COCORICO pour le cyclisme français! En fait, on devrait plutôt dire pour le VAINQUEUR français car c’est le vainqueur que l’on retient!
    Mais est ce que cette course est réellement passionnante ! Non puisque 9 fois sur 10 : la course se joue dans le mur de Huy! Donc à la imite on pourrait se contenter des 5 dernier km!
    Heureusement que sur plusieurs autres classiques le parcours est plus sélectif pour l’intérêt et la beauté du spectacle à commencer par Liège_Bastogne-Liège dimanche!

    En passant, quel dommage que les autorités française , alors que toutes les courses chez les voisins belges et hollandais pourtant tout près du Nord de la France ont bien lieu, aient cru bon de ne pas permettre pour une seconde année consécutive le départ de ce monument qu’est Paris_Roubaix!

    Finalement, je suis « tombé de ma chaise  » en lisant les propos de Evenepoel et son directeur sportif qui déclarent qu’il prendra le départ de son premier grand tour le prochain GIRO pour le gagner!
    Mais enfin, ai-je rêvé : n’a-t-il pas fait une des plus sévères chutes des dernières années au Tour de Lombardie! Ai-je aussi rêvé : il n’a aucun jour de course cette année!
    Et il va venir et gagner le GIRO alors qu’on ne connaît même pas son réel état de forme, sa récupération de ce terrible accident?
    On a beau nous dire qu’ il a été faire des stages en altitude dans la SIERRA NEVADA, si vraiment il gagne le GIRO c’est à ne plus rien comprendre à la « science » cycliste et il y aura plus que des questions à se poser!

  9. mica

    Cette montée finale du Mur de Huy est l ‘ illustration parfaite de la capacité à produire un effort en tolérance lactique.
    Cette t. l. ne peut se maintenir que sur quelques dizaines de secondes, peut çetre 2 , 3, ou 4………au bout de ces 40 secondes (au maximum), les cyclistes sont en dette d’ oxygéne et se « désunissent » inévitablement. (pour prendre une discipline qui illustre bien ce phénomène on peut citer le Km départ arrété ou les derniers 250 m sont un enfer…….donc, causes différentes mais mêmes effets.)
    C’ est la raison pour laquelle les coureurs ne doivent pas « déclencher » (mot a la mode désormais.) à plus de 25 ou 30 secondes de l’ arrivée (300 ou 350 m ?)
    Il faut noter que le « rapport Puissance/ Poids doit être le plus élevé possible. A cet égard on peu noter que Alaph. est vraiment un poids léger, boule d’ explosivité, on ne saura jamais s’ il pése plus ou moins de 60 Kg ? à mon avis moins, et pour Roglic, ce doit être un peu plus (63 , 64Kg ?)
    J’ avais insisté il y a quelques jours sur l’ importance des roues Aérodynamiques sur le plat, dans ce genre de cotes elles ne seraient certainement pas utile…….(en cote trés sévére pratiquement plus d’ effet aéro…..encore que….)
    ( pour prolonger la comparaison initiée avec l’ athlé. on peut dire que le 400m est la derniére course qui s’ effectue en tolérance lactique……au dela les performances chutent inéluctablement, le 800m ne se court pas en tolérance lactique, mais en équilibre d’ oxygéne d’ abord, puis « sprint » certainement trés difficile….)

  10. slam99

    Ce qui est commode dans la suggestion de se payer « les images des 10 dernières éditions », c’est qu’on évite d’inclure 2011. Cherry picking? 😉

    Final de la Flèche wallonne 2011

    • P'tit Lucien

      Aaaaaah, cette belle victoire de Philippe Gilbert !

      Et si on remonte maintenant à vingt ans en arrière (2001), et toujours dans un registre de Cocorico! wallon, notons que Rik Verbrugghe avait abordé le Mur en tête d’un petit groupe d’échappés (qui ne prenaient aucun relais depuis 20 km), et qu’il les a lâchés un par un à la pédale dans la montée finale, le dernier à l’être étant Ivan Basso, qui n’est pourtant pas un faiblard quand il s’agit de grimper.
      Autre exception donc.

    • Merci slam99.

      Philippe Gilbert aurait lui aussi été traité de cadet ayant fait une erreur impardonnable s il n avait pas gagné.

      Il faut tout de même une certaine suffisance pour n analyser la tactique que par le prisme du vainqueur sans être capable de discerner l intéligence et l habileté des suivants parfois tout aussi voir plus méritant.

  11. Thierry mtl

    Comment gagner la Fleche ?

    La réponse est peut-être dans ce que donne Alaphilippe (en prenant bien soin de camoufler le geste) à un membre de soutien de son équipe dès qu’il s’immobilise après l’arrivée.

    • mica

      Sois plus clair…….là, on peut comprendre tout et son contraire……..

    • lbi

      ALaphilippe est une escroquerie. On le sait depuis longtemps, depuis qu’il a fait un tour de france en gagnant sur le plat, sur du valloné, sur un clm, sur des grands cols… C’est pas cette équipe de vendus de france tv qui le dira. Il a gagné la flèche avec une flèche.
      Et pendant ce temps la, les coureurs propres sont dans les etc et se blessent et s’épuisent à essayer de suivre. Dommage qu’on en parle pas, et que ce soit tout pour un dopé qui fait les mêmes temps que Valv-piti dans le mur du huy.

      • noirvélo

        Ibi , oui ,
        ton « post » est passé finalement très discrètement , pourtant , il est clair , vrai , évident …
        Sous prétexte que Julian (que j’apprécie mais de plus en plus « prudemment ») est un gentil garçon , beau gosse , que tout lui réussit , sport professionnel , amour , argent , que son indice de popularité est au plus haut , (bientôt papa en plus !) , qu’il est Français (donc propre aux yeux de tous les naifs ) , on doit tout accepter !!! … Au bénéfice du doute , à la présomption d’innocence , on est pratiquement obligé de dire « OUI » vu que tous les curseurs sont en haut !!!
        Evidemment , dans le feu de l’action des derniers mètres de Huy , on décolle du canapé avec la banane , c’est si facile à être convaincu , comme si c’était offert !!!
        Moi comme toi , je suis surtout convaincu d’une (très!) grosse supercherie , évidemment , quitte à me prendre une « flambée » de pouces rouges … En ce qui concerne Piti , je ne suis pas dupe non plus , mon crédo est de toujours rester de bonne foi même … dans le feu enthousiasmant de l’action en direct avec en guise de « guirlandes » , sourires , congratulations et fair play de rigueur … et d’obligation de « com » …

      • lbi

        Merci 🙂 J’avoue que je ne me lève pas de mon canapé pour lui. Je lui préfère un coursier comme roglic qui a un talent certain malgré toutes ses casseroles. Et je leur préfère encore plus pinot, bardet, matour, cosnefroy, bref tous les petits français qui s’épuisent quand eux accélèrent.
        Il y a bien longtemps que je ne crois plus en ce que croient les gens. Depuis qu’on nous a vendu armstrong comme le vainqueur du tour du renouveau, alors qu’il roulait aussi vite. Et déjà avant la supercherie pointait le bout de son nez. Sous le silence assourdissant des médias.
        On a de temps en temps un thierry vildary qui nous fait un article, qui sert de caution au reste. Et un antoine vayer, qui lutte contre vents et marées, mais qui est plus probablement un ancien dopé aigri qui n’a pas fait carrière.
        Bref, il reste les paysages…
        Le tour des alpes était sympa à voir, même si je ne conseille pas innsbruck à vélo, c’est une catastrophe niveau circulation.

    • Guillaumef

      Ce n’est pas hyper clair sur la vidéo je trouve. Après peut être qu il donne la même chose que ce que bramati avait enlevé de la poche d evenepoel.

      • Thierry mtl

        Justement, ce n’est pas clair et c’est la façon furtive dont c’est transmis qui fait que ce n’est pas clair.

        Pourquoi cet effort de camouflage qui me fait penser au petit revendeur de coin de rue qui échange un petit sachet contre un 20 $, sans le laisser dépasser de la paume de la main.

        Si c’était donné franchement comme on donne parfois une bouteille de boisson de récup après l’arrivée, on en parlerait pas.

      • lbi

        Ca doit être ce qu’ils appelaient une bille de sprint. Maintenant, il faudrait fouiller les coureurs en plus de scanner leurs vélos!!!

      • noirvélo

        Si ça nous était dit , montré , clairement , il n’y aurait plus de soupçons , de complots , de préjugés ! Ce serait si simple , mais …

    • Brezient 1

      Bien vu, Thierry.
      « En même temps », en faisant ce geste, J. Alaphillipe tripote son maillot au niveau de la clavicule droite. Est-ce l´emetteur-recepteur le reliant à son D.S. ? Bizarre.
      En tout cas, il n´y a pas photo, il y a bien une tentative de camouflage de l´objet effectué par un membre de soutien de son equipe.

  12. p'tit lucien

    Non, pas d’erreur de Roglic. Je crois plutôt que Julian Alaphilippe est plus sensible, donc plus réactif, aux stimuli provoqués par les oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! de la route. Ceci avec en plus la belle Marion en perspective pour le soir (Huy ! Huy ! Huy ! Huy !), il y a de quoi être ultra-motivé !

    Je me demandais aussi : quelqu’un sait si la montée finale à Sienne, dans les Strade Bianche, a-t-elle aussi le même degré de dureté que le mur de Huy ? ça me semble être un sacré raidillon aussi quand même ! Dans ce cas, ça ne fait pas de la Flèche Wallonne une course si unique que ça.

    Troisièmement, c’est vrai que Liège-Bastogne-Liège a une physionomie bien différente de celle de la Flèche wallonne, et est nettement plus longue aussi, mais n’enterrons pas Julian Alaphilippe pour autant. Il a quand même prouvé l’année passée en septembre qu’il avait la capacité de la gagner. S’il ne l’a pas gagnée, ça tient à peu de chose : d’avoir levé les bras 1/4 de seconde trop tôt, et d’avoir provoqué un écart de trajectoire qui lui a causé son déclassement.

    • Oui, Julian peut remporter LBL, il en est même le favori. Mais la course y sera plus indécise et les stratégies d équipe plus complexes.

      Je joue : Pogacar, Alaphilippe, Roglic, Valversde ,Kiatowski, Pidcock, Carapaz.

      Je ne connais pas les routes mais il me semble que sur les Strade Bianche, le parcours est nettement plus sélectif avant la montée finale à Sienne que avant l ultime montée au mur de Huy sur la Fléche.

      Ce qui fait le spectacle sur la Fléche, c est ce peloton compact qui aborde en rang sérré le pied du mur pour finir un par un ou en succession de courtes files seulement 1 km plus loin.

      Preuve que la Fléche ne se décide pas dans ses 300 derniers mètres mais bien dans son dernier kilomètre, soit 2’40 » d effort paroxystique et non pas 40 ».

  13. mica

    Sois plus clair…….là, on peut comprendre tout et son contraire……..

  14. ken

    « Alaphilippe augmente son rythme (progressivement) aux 280m, hausse simplement d’une coche son rythme, le maintient sur la durée pour revenir sur le Slovène (sur le même braquet!) puis, aux 70m, hausse simplement sa cadence de pédalage pour faire la différence. »
    Tout le monde sur ce blog a vu Alaphilippe sprinter sur 280 m ! Sauf 1 qui voit 2 hausses de fréquence de pédalage…Sans commentaire !
    Alaf pouvait aller chercher Roglic immédiatement et se caler dans sa roue mais il a préféré attendre que d’autres essaient d’aller le chercher. Après quelques secondes, ça n’a pas bougé et Alaf a sprinté aux 280 m, sachant qu’il avait course perdue aux 200m…On est loin des 75 à 160m de 2013 à 2020…
     

  15. Wolber

    Evenepoel, du moins un suiveur qui dissimule rapidement un  » objet » contenu dans sa poche il y a 8 mois et maintenant Alaf qui a un geste curieux où il se débarrasse lui aussi de quelque chose .
    De quoi devrait on se débarrasser à l arrivée d une course cycliste ou bien lorsqu un coureur est à terre ?
    Alaphillippe , a du , comme Evenepoel le retirer de sa poche de maillot. M étonnerait qu il est fait l ascension du mur de Huy avec ça dans la main.
    Quel risque y aurait il donc à le garder dans son maillot? Les coureurs ne sont pas fouillés après l arrivée ?
    Je ne pense pas que les images soient issues d un montage et Il ne s agit pas de sombrer dans n importe quelles théories . Le mystère reste entier.

    Qu il est difficile de suivre le fil des commentaires avec la nouvelles version de LFR.

    • plasthmatic

      Je suis pas mal perdu aussi, Wolber.

    • SERGE

      Sauf erreur de ma part, j’ai cru voir la roue arrière de Julian patinée quand il a lâché VALVERDE et il y avait une petite fumée bleue qui sortait à l’arrière du cuissard de Primoz…mais je ne suis pas vraiment sûr.

      • lbi

        Il semble que le frenchie cache les comprimés dans la doublure de ses gants.

        Cela dit, ça ne m’étonnerait pas, et qu’il s’en débarrasse avant le contrôle est logique car on sait que certains médecins regardent en « profondeur » les coureurs…

  16. plasthmatic

    Sur la question du ‘vrai-faux check’ aussi, je suis pas mal perdu.
    Comme si tout était réglé à l’avance.
    Mais Cancellara m’a appris que non seulement on ne saura jamais rien de clair (dans un sens ou l’autre), mais surtout : qu’on n’en parlera jamais.
    ‘Tu voudrais pas’, qu’on se disait souvent avec le Bourrin.

  17. Edgar Allan Poe

    Réglé d’avance ? Tu as raison, l’échange ne se fait pas de manière spontanée et sans finalité. Ça me fait penser à la combine révélée par Floyd Landis à À. Voyer, quand il détestait d’un truc à évacuer aupres d’un pseudo supporter après la ligne.
    Dopage organisé ? Pas de preuve, et on pourra toujours objecter qu’il s’agissait d’un petit sachet de glucose, comme lors de la terrible chute d’Evenpoel.
    C’est compliqué car il faut :
    – s’approvisionner sans se faire coincer (une championne française par exemple !)
    – prendre le bon produit avec la bonne posologie au bon moment : c’est l’affaire du toubib. Enfin, du « bon » toubib.
    – si le produit doit être consommé en course, il faut se méfier des caméras, et maintenant, chaque spectateur en dispose avec les tels portables
    – ne pas laisser de traces dans les poches, car lors du contrôle ou lorsque les coureurs se changent dans les espaces dédiés avant d’accéder aux podiums, il peut y avoir des yeux indiscrets armés de tels portables aussi.

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