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Boily, Boivin chez Cannondale

Très bonne nouvelle pour le cyclisme canadien et québécois hier avec l’annonce que deux des plus beaux espoirs canadiens en matière de cyclisme sur route, le sprinter Guillaume Boivin et le grimpeur David Boily, ont signé pour 2013 avec l’équipe Cannondale, connue ces dernières années sous le nom de Liquigas.

Boily et Boivin deviennent donc des équipiers de Peter Sagan, Ivan Basso et Moreno Moser.

Boily et Boivin se retrouvent donc en World Tour la saison prochaine. Rappelons que Dominique Rollin à la FdJ y est aussi, tout comme Ryder Hesjedal bien sûr chez Garmin. David Veilleux (Europcar) et François Parisien, qui a signé chez Argos-Shimano, devraient également se frotter régulièrement au peloton World Tour.

Il est également raisonnable de penser que les deux coureurs trouveront chez Cannondale une équipe bien structurée leur permettant de ne penser qu’au vélo. Les grands leaders de l’équipe pourront assurément les encadrer efficacement pour leur permettre d’acquérir vitesse grand V l’expérience nécessaire pour évoluer à ce niveau.

Ceci étant, j’ai toujours des appréhensions côté intégration lorsque des coureurs québécois débarquent ailleurs que dans des équipes françaises ou belges. La barrière de la langue, les repères culturels différents, l’éloignement sont autant de facteurs qui peuvent influer sur l’intégration des coureurs, si importante pour l’atteinte de résultats sportifs. L’expérience malheureuse de Charles Dionne chez Saunier-Duval n’est pas si éloignée de nous et nous prouve qu’il n’est pas toujours facile d’évoluer pendant des mois dans un milieu différent de celui duquel on est issu.

La Flamme Rouge perturbée

Les mises à jour pourraient être moins fréquentes au cours des deux prochaines semaines puisque l’auteur de ce site quitte aujourd’hui pour un voyage professionnel au… Burkina Faso. Un long voyage, avec petite escale sur Paris (sachons vivre…). Ce sera peut-être l’occasion d’un petit texte sur une belle épreuve, le Tour de Faso qui s’est déroulé récemment!

Le Red Bull Descendo del Condor

Où s’arrêteront-ils?!

Entrevue avec Peter Pouly, récent vainqueur de la Haute Route 2012

En complément de l’analyse « quantitative » des performances sur la récente Haute Route proposée hier par Frédéric Portoleau et diffusée sur ce site, Peter Pouly, vainqueur de l’épreuve, a très gentiment accepté de répondre à mes questions, ajoutant un volet « qualitatif » à cette rétrospective. Je le joins en Thailande.

La Flamme Rouge: Bonjour Peter, bienvenue sur La Flamme Rouge! Tu es actuellement en Thailande, ton pays d’adoption, ou tu organises notamment des camps d’entrainement cyclistes. Peux-tu te présenter un peu à nous?

Peter Pouly: Bonjour et merci de me donner la parole sur ce site!  Je vis en effet en Thailande depuis 3 ans, pays que j’ai découvert après l’arrêt de ma carrière professionnelle en VTT en 2005.  Aujourd’hui, je suis gérant d’une société de sourcing et consulting dans le domaine du sport (ndlr: pour en savoir plus, consultez http://www.peterpouly.com). Depuis deux ans et demi, j’ai retrouvé en Thailande le plaisir de faire du vélo et j’essaie de le partager avec d’autres, en organisant des stages d’entrainement et des voyages. Ma société organise tout cela à la carte, et je travaille avec des sportifs de tous les niveaux.

LFR: Je crois que tu as eu du succès en VTT avant de te lancer dans le cyclisme sur route. Peux-tu nous résumer ta carrière cycliste jusqu’ici?

PP: J’ai d’abord commencé par le BMX dès l’âge de 7ans. Ensuite, à 15 ans, j’ai découvert le VTT, un sport qui m’a permis de comprendre mes bonnes capacités d’endurance. À 17 ans, je signais un premier contrat de coureur professionnel après avoir été Champion de France Junior et pris la 4ème place des Championnats du monde, derrière un certain… Cadel Evans. Au cours de ma carrière de 1995 à 2005, j’ai gagné en tout cinq titres de Champion de France, le Roc d’Azur en Elite et j’ai réalisé quelques top 10 sur des épreuves de Coupe du Monde.

LFR: Je crois que tu connais bien Antoine Vayer et Frédéric Portoleau, qui fréquentent tous deux La Flamme Rouge? Antoine a été ton entraineur?

PP: Antoine a en effet été mon entraineur et ce, dès l’âge de 17 ans. J’ai beaucoup appris de lui, son suivi de ma progression était très sérieux et nous faisions beaucoup de tests de toutes sortes. Bref, il était très proche de moi et aujourd’hui encore, je continue de m’entrainer de la même façon, sur les mêmes bases qu’il m’a transmise. Je connais également Frédéric depuis pas d’années, j’ai fait pas mal de stages et je lui ai parfois servi d’étalon pour calibrer ses calculs de puissance! C’est un personnage atypique et très intéressant dans le milieu cycliste et j’aime échanger avec lui ainsi que lire ses analyses de puissance.

LFR: Antoine me disait en tout cas que physiquement, tu es un immense talent qu’on avait vu dès l’âge de 16 ans. Tu as toujours eu de la « facilité » sur un vélo?

PP: Ce que je peux dire, c’est que quand j’ai commencé le VTT à l’âge de 15 ans, je roulais souvent avec des adultes qui courraient au niveau régional et ces derniers n’arrivaient souvent pas à me suivre! J’ai cependant totalement arrêté le vélo pendant cinq ans et j’ai repris sérieusement en novembre 2010. Au bout de 15 jours, j’avais déjà de bonnes sensations et j’ai pu accumuler rapidement de nombreux kilomètres en Thaïlande.

LFR: Tu participes désormais à plusieurs cyclosportives chaque année. Tu étais à l’Étape du Tour dans les Alpes en juillet, puis sur la Haute Route. La course cycliste pure et dure, c’est terminé pour toi? Tu as pourtant de belles dispositions.

PP: J’ai toujours aimé faire des cyclosportives, car les parcours sont toujours magnifiques et montagneux. Ceci étant, j’aimerais vraiment refaire des courses UCI sur le circuit asiatique, il y a vraiment de belles courses par étapes d’une longueur qui varie entre 4 et 7 jours. À ce jour cependant, aucune opportunité ne s’est présentée à moi pour intégrer une équipe continentale asiatique, mais je ne désespère pas! Entre temps, j’ai couru quelques courses au Vietnam et en Thailande, dont une course célèbre ici, la montée du Doi Inthanon, une course de côte de 42 kms, très très difficile. Je l’ai remporté en établissant le record de l’ascension. Plus tôt cette année, j’ai passé 2 mois en France et j’ai participé à cinq courses FFC de 2ième caté: j’en ai gagné quatre! Cet été, je suis venu sur l’Étape du Tour (qui me tenait à coeur) avec des amis thailandais. Nous avons passé 10 jours en France, je leur ai servi de guide tout en ayant organisé tout le séjour. Étant arrivé la veille de l’Étape du Tour et ayant passé toute la journée au salon du vélo organisé en marge de l’événement, j’ai trouvé la cyclosportive difficile et j’ai terminé très fatigué!

LFR: venons-en à cette Haute Route, que nous avons tous les deux faite. Ironique de se parler par courriel aujourd’hui alors que j’ai passé 40 bornes dans ta roue lors de la première étape, en sortant de Genève! Tu as apprécié l’épreuve autant que moi? La météo et l’organisation, en tout cas, ont été parfaites…

PP: Oui, c’est dommage de n’avoir pu échanger ensemble durant cette Haute Route!  J’apprécie vraiment cette épreuve qui est organisée par un ami et je l’avais déjà faite l’an dernier. J’y avais vécu quelque chose de vraiment unique, et la Haute Route est un vrai challenge personnel pour tous les participants. Cette année, le parcours et la météo ont tout simplement été parfaits.

LFR: tu as dominé la course de la tête et des épaules, terminant loin devant Michel Chocol, 2e. As-tu été inquiété par tes concurrents lors de ces 7 étapes?

PP: C’est vrai que j’ai dominé l’épreuve. L’an dernier, la Haute Route était nouvelle pour moi et je gérais vraiment ma course afin de ne pas avoir de jour sans.  Cette année, avec l’expérience de l’an dernier, j’étais dans un tout autre état d’esprit. J’avais coché certaines ascensions et je suis parti avec l’objectif cette année de faire ces montées le plus rapidement possible car je me savais en bonne condition, donc capable d’établir de vrais bons chronos qu’il me serait difficile de répéter dans les prochaines années, et aussi pour attirer l’attention des équipes continentales en Asie. Mais ca, c’était sur le papier avant la course. La première chose à faire sur la course a été de juger la concurrence lors de la première étape entre Genève et Mégève.

LFR: chaque jour, ton équipe et toi établissiez une stratégie de course ou c’était improvisé sur la route?

PP: Nous avions pas vraiment de plan précis dans l’équipe. Deux coureurs, en particulier, étaient capables de gagner des étapes si la course tournait à leur avantage mais cela n’a jamais été le cas, malheureusement. Tous les jours, il y a eu une féroce bataille pour la 3ème place scratch entre Ben Blaugrund, un Kenyan et Emma Pooley, avec comme impact d’éliminer progressivement, à mesure que les étapes passaient, mes équipiers et leur chance de victoire.

LFR: je crois que comme moi, tu as été surpris par le courage, la détermination et le niveau d’Emma Pooley. Impressionnante, cette fille!

PP: Emma m’a surtout impressionné par sa générosité sur le vélo: elle prenait tous ses relais et elle attaquait tout le temps!  C’est pour cette raison que je tenais tant à franchir la ligne d’arrivée de la dernière étape, à Vence, avec elle. Un beau moment.

LFR: tu gagnes au chrono de l’Alpe d’Huez en 42 minutes. On sent que celle-là, tu la voulais particulièrement, non ?

PP: Ce qui me tenait vraiment a coeur le matin de l’étape, c’était le record amateur tel que disponible sur… Strava!  Ce site est super car il n’y a pas de doute sur le temps effectué. C’était un moment magique que l’étape chrono sur l’Alpe d’Huez, qui demeure une montée mythique. En plus, ma fille de 5 ans m’a suivi en moto lors de mon ascension et m’encourageait!  C’était vraiment un moment particulier pour moi.

LFR: ton meilleur moment sur la Haute Route? Le mien fut l’étape de la Bonnette: j’avais de bonnes jambes, il faisait très beau, et que la montagne était belle! J’ai beaucoup souffert, mais j’étais heureux d’être là. Et quelle descente sur Risoul!

PP: J’ai trouvé magique le départ de Genève, et tous ces visages des participants sur lesquels on pouvait sentir certes l’inquiétude liée à ce grand défi personnel, mais aussi l’envie et la détermination d’aller jusqu’à Nice.

LFR: allez, tu peux maintenant nous dire ta moins bonne journée, la course est finie! De mon côté, ce fut les étapes 1 vers Morzine (crampes dans le final) et 5 vers Risoul, pas de jambes (j’ai peut-être payé mes efforts de la veille, sur le chrono de l’Alpe d’Huez). J’ai essayé de vous suivre dans le Lautaret, j’ai explosé après 4 bornes et je crois bien que ca m’a coûté cher dans l’Izoard!

PP: Contrairement à l’an passé où j’avais eu une défaillance dans les trois derniers kilomètres de la montée des Arcs, cette année je dois avouer que je me suis senti très bien tous les jours!

LFR: j’ai cru lire que tu avais une revanche à prendre dans le col du Glandon franchi lors de la 3e étape, après une mésaventure dans l’Étape du Tour. Peux-tu nous en parler?

PP: Je n’avais jamais monté le Glandon avant l’Étape du Tour cet été et cela a été un vrai chemin de croix ce jour là. Pourtant, une semaine avant, je tenais facilement 340 watts à l’entrainement et ce jour-là, probablement dû à la fatigue du voyage, j’avais du mal à pousser 280 watts! J’ai vu le groupe de tête partir devant moi, sans rien pouvoir faire et ce fut un moment très frustrant. Alors sur la Haute Route quelques semaines plus tard, je voulais vraiment prendre ma revanche sur ce Glandon en me faisant plaisir. Ce fut le cas et cela m’a réconcilié avec ce col difficile!

LFR: avais-tu fait une préparation physique spécifique pour être prêt sur la Haute Route cette année?

PP: Après avoir observé une coupure d’un mois et demi, j’ai repris l’entrainement début juin et j’ai effectué 6000 kms avant le départ de la Haute Route. Je me suis entrainé comme Antoine Vayer me l’a appris, c’est à dire en faisant des séries assez longue à une intensité de I2-I3 (tempo), suivant mon niveau de fatigue. Par ailleurs, j’essaie toujours de garder l’envie car à mon avis personnel, il est impératif d’arriver mentalement frais sur une épreuve comme la Haute Route, avec une grosse envie de monter des cols et d’aller au bout de soi-même.

LFR: après les avoir cotoyé de près, tu crois que les Kenyan Riders pourront réaliser leur rêve de Grande Boucle d’ici quelques années?

PP: Rien d’impossible, seulement il faut du temps et de la patience!

LFR: je termine dans ta roue à Nice, mais endeuillé par le décès tragique d’un concurrent. Comme moi, tu as trouvé que les concurrents de cette Haute Route prenaient par moment des risques insensés dans les descentes?

PP: Difficile de commenter là-dessus, j’ai été, comme tous les autres participants de la Haute Route, très choqué par le décès de ce coureur.

LFR: reviendras-tu l’an prochain sur les Haute Route Alpes et Pyrénées?

PP: Oui je l’espère, avec de nouveaux objectifs humains ou sportifs, ca reste à voir!

LFR: Merci Peter, je te souhaite bonne route dans les prochains mois et au plaisir de te retrouver, l’an prochain, au départ d’une cyclo en France ou ailleurs. Et qui sait, peut-être pourrais-je aller te rejoindre en Thailande pour un camp d’entrainement en début de saison? Nous les Québécois avons bien besoin de tels camps, on se les gêle ici durant l’hiver et le home-trainer a ses limites!

PP: Merci Laurent, j’espère bien te rencontrer un jour et bienvenue en Thailande, un pays où les montagnes sont raides et très longues… davantage encore que sur cette Haute Route!

5e étape de la Haute Route: une journée difficile

L’étape du jour

Difficile journée pour moi aujourd’hui sur la Haute Route. Peut-être ai-je payé mes efforts de la veille dans le chrono de l’Alpe d’Huez? Quoi qu’il en soit, aucune force dans les jambes dès le km 1 ce matin, au pied du col de Sarenne.

L’étape fut donc longue pour moi et je me suis mis en mode « damage control », question d’essayer de préserver une bonne place (150 premiers) au classement général. Les paysages sublimes durant l’étape ont été d’un grand secours, comme la présence de deux amis, Pascal Mathis et Patrick Bernard, alias Plasthmatic et Baprick P. sur La Flamme Rouge!

Je termine 160e de l’étape en 4h58, et perd donc quelques places au général (de la 125e à la 133e place). Grosse étape par ailleurs d’Yves Lefebvre qui termine 62e de l’étape, en 4h36, soit 22 minutes de moins que moi. Bravo Yves, tu deviens de plus en plus fort à mesure que les étapes passent! C’est un peu l’inverse pour moi! Yves est désormais 96e du général, en progression!

Le moral est bon chez Team de Lux ce matin au départ de l’Alpe d’Huez

64 puls/min sur la ligne, mais pas de jambes. Elles sont mortes, plus aucune force!

Le jour se lève sur le col de Sarenne ce matin

Une bergerie dans le col de Sarenne, les moutons étaient sur la route dans la descente!

Dans le col du Lautaret, le massif de la Meije

Attila, un monstre canadien que j’ai eu sur le porte-bagage durant une bonne partie du Lautaret, escaladé vent de face

My Australian mate Philip, un mec super doté d’un moral incroyable. Il est simplement content d’être né! Thanks Philip for the support!

Dossard 98, Serge Governatori, un gars de Nice, probablement âgé de plus de 60 ans. Un type incroyable, affuté comme une dague, un vrai coureur cycliste. Il termine devant moi aujourd’hui!

Cervières, à mi-chemin du col d’Izoard, un des beaux villages de France.

Avec Pascal, à un km du sommet de l’Izoard

J’y suis presque, sommet du col d’Izoard dans quelques mètres

La mythique Casse Déserte, dans la descente de l’Izoard. J’ai fait des pointes à plus de 80km/h!

Amélie, une française incroyable qui s’est battue comme une vraie diablesse toute l’étape avec un seul objectif en tête, passer à la 7e place du général chez les filles. Incroyable comment loin elle est allée dans l’effort.

La rencontre du jour

Patrick Bernard, une sacré pointure en France dans le monde du vélo (45min dans la montée de l’Alpe d’Huez, à 90kg!!!), que je rencontrais pour la première fois après des années d’échanges sur La Flamme Rouge. Patrick a fait la dernière montée sur Risoul avec moi. Un grand moment de convivialité!

Le vélo de Patrick. Il casse tous ses vélos, toutes ses roues, rien ne résiste à sa puissance quant il envoie du gros. 46 min sur la montée chrono du Granon. Démentiel.

La dédicace du jour

À tous les employés de la Division de la démographie de Statistique Canada, ma 3e famille. Hi guys! I’m doing ok on La Haute Route, which is very very hard. I know I will finish this race now and will do my best in the last two stages. Je pense à vous et espère que la préparation de nos prochaines diffusions va bon train. Back in the office next Wednesday (I’ll keep Tuesday to rest a bit more!).

L’étape de demain

C’est pas terminé! Au menu, 110 bornes entre Risoul et Auron, avec trois ascensions: le col de Vars, le redoutable col de la Bonette, 2800 mètres d’altitude au sommet (2h d’ascension à prévoir pour moi!) et la montée finale sur Auron. Espérons que mes jambes reprendront un peu de force cette nuit. Je dors très mal sur cette Haute Route depuis 5 jours, comme si mon corps avait oublié comment s’endormir. Je somnole toutes les nuits, sans plus.

UCI et Affaire Armstrong: ca sent vraiment très mauvais

Je ne vous ai jamais caché une évidence pour moi: l’UCI est en conflit d’intérêt permanent, entre la volonté de développer le cyclisme, donc de préserver voire de mousser son image, et la responsabilité de lutter contre le dopage dans le cyclisme. Les deux buts sont totalement opposés selon moi, et aucun organisme ne peut en atteindre un sans porter atteinte à l’autre.

Je ne vous ai également jamais caché mes doutes quant à la probité de l’UCI, d’abord sous Hein Verbruggen, maintenant sous Pat Mc Quaid (ce qui revient à la même chose…). Organe du CIO, dont les soupçons de corruption ne sont plus à évoquer, l’UCI a fait l’objet de nombreux scandales au cours des dernières années, notamment la couverture d’un contrôle positif d’Armstrong sur le Tour de Suisse au début des années 2000, ainsi que, quelques années plus tard, l’acceptation d’un gros chèque de Lance Armstrong… Je vous rappelle qu’on a su les dessous de cette affaire de chèque grâce à des enquêtes journalistiques comme celles de Balsh et Ballester, pas par l’UCI… On repassera côté transparence.

Je suis une nouvelle fois scandalisé par l’attitude de l’UCI dans l’Affaire Armstrong menée par l’USADA. Après avoir refusé de commenter l’affaire voire même avoir dit vouloir s’en tenir loin, voilà que l’UCI a très récemment demandé à l’USADA de lui confier tout le dossier!

Je félicite l’USADA qui a eu la force de refuser. Je crois en effet qu’elle en a pleinement le droit, le dopage d’un coureur relevant des autorités nationales, que ce soit la fédération de cyclisme ou l’agence en charge de la lutte contre le dopage. L’USADA a même déclaré que « confier le dossier à l’UCI serait l’équivalent de confier la garde d’un poulailler à un renard » (traduction libre).

Avouez que ca en dit long sur la crédibilité de l’UCI dans le monde du cyclisme…

Bien évidemment, il est raisonnable de croire que si l’UCI agit ainsi dans ce dossier, c’est qu’elle a eu des informations privilégiées comme quoi l’Affaire Armstrong menée par l’USADA dépassait très largement le seul coureur Lance Armstrong et les 4 autres personnes incriminées (dont Johan Bruyneel et Michele Ferrari) mais pouvait également faire très mal paraître d’autres acteurs du cyclisme, dont évidemment l’UCI, pour les deux raisons que j’ai évoqué précédemment, notamment.

Bref, on peut raisonnablement croire que l’UCI veut reprendre le dossier en main pour protéger ses intérêts, ses arrières, sa crédibilité qui pourraient être sérieusement atteintes si le grand déballage a lieu.

Évidemment, on ne peut passer sous silence les liens passés entre Lance Armstrong et l’UCI. Seulement pour cette raison, il est évident que le dossier ne doit pas passer sous l’autorité de l’UCI.

Bref, tout cela m’écoeure bien profondément. Comment voulez-vous lutter clairement et avec vigueur contre le dopage dans le cyclisme dans ces conditions? Le premier problème du cyclisme, c’est l’UCI elle-même.

Je vous l’ai dit, je vous le répète: l’Affaire Armstrong doit avoir lieu, c’est capital pour l’avenir du cyclisme. Parce qu’il ne s’agit pas que du procès pour dopage de Lance Armstrong: il s’agit d’une occasion unique de faire un très grand ménage dans le sport cycliste.

De Cadel à Andy…

Quel final mes amis, mais quel final!

Payez-vous ce spectacle de regarder les 4 derniers kms de l’étape d’hier sur le Dauphiné Libéré.

Trois coureurs sont sortis à 5 bornes de l’arrivée: Coppel, Kashechkin et Evans.

Et ils sont allés au bout, en n’ayant jamais plus que 50m d’avance sur le peloton.

Incroyable!

Je sais pas vous, mais Cadel Evans m’a fait une très grosse impression. J’ai bien peur que nous devions compter sur lui sur le prochain Tour de France! Dans le dernier kilomètre, il ne s’est pas posé de questions, a roulé en tête et a fini le travail en remettant une couche pour battre Coppel au sprint. Costaud vous dites?

Bref, une leçon de cyclisme, celle de ne jamais jeter la serviette même si l’avance n’est que peu de choses. Surtout, du cyclisme comme je l’aime, à la pédale.

Andy largué

Si Wiggins a pris la tête du général avec Evans 2e à une petite seconde, c’est pas terrible pour Andy Schleck, largué aujourd’hui dans un petit col et qui termine à plus de 3 minutes. Pour un prétendant à la victoire sur le Tour, disons qu’il n’est certainement pas en avance dans sa préparation et qu’il sème plutôt l’inquiétude, à commencer chez son directeur sportif Johan Bruyneel qui ne semble pas l’avoir en odeur de sainteté par ailleurs…

Mais attendons, Andy Schleck nous a promis un feu d’artifice dans le col de Joux-Plane samedi prochain. Parti comme c’est, ça sera un gros pétard mouillé… s’il est toujours en course au pied du col!

Cyclosportive St-Donat Le Nordet

Je vous disais, il y a quelques mois, que le cyclosport est en plein développement au Canada et au Québec.

En voici une nouvelle preuve: dimanche 3 juin prochain aura lieu la première édition de la cyclosportive St-Donat Le Nordet. Sanctionnée par la FQSC, cette cyclosportive propose deux parcours, de 40 et 80 kms. Le grand parcours présente un certain défi, avec près de 1 000 mètres de dénivelé.

Pour les néophytes, Saint-Donat est situé près du Parc national du Mont Tremblay, environ 135 kms au nord de Montréal. C’est une région accidentée, présentant de belles bosses. C’est aussi une région magnifique, boisée et verdoyante.

Tous les détails de la cyclo sont disponibles ici. Il en coûte 57$ pour s’y inscrire, chronométrage et repas inclus. On peut s’inscrire en ligne sur le site de la FQSC.

Premier numéro de CyclePresse au Québec

Je vous parlais, le 5 janvier dernier, de la sortie prochaine d’un nouveau magazine cycliste gratuit au Québec, CyclePresse.

Et bien le numéro un de ce magazine, par ailleurs bilingue, est depuis peu disponible et distribué gratuitement (tirage, 40 000 exemplaires) dans de nombreuses boutiques de cyclisme dans toutes les régions du Québec. On peut aussi le consulter en ligne, page par page, ici. Je m’en suis procuré un exemplaire. Commentaires.

Il faut d’abord souligner le fait qu’il s’agit d’un magazine un peu spécial puisque gratuit. On ne saurait donc le comparer – que ce soit par la forme ou le contenu – à d’autres magazines payants et retrouvés en kiosque. Son caractère gratuit a par ailleurs un grand mérite et un grand intérêt, celui de rejoindre potentiellement beaucoup, beaucoup de gens au Québec.

Ce premier numéro renferme plusieurs articles intéressants. L’un d’eux est signé par le coureur professionnel Christian Meier, cette année évoluant au sein de l’équipe américaine UnitedHealthCare et ex-coureur, en 2009 et 2010, chez Garmin-Transitions. Meier revient sur un épisode douloureux de sa vie, ayant perdu son frère d’une tumeur au cerveau, et explique son engagement pour la lutte contre le cancer.

On y trouve également une entrevue avec Lyne Bessette, ex-coureuse cycliste, grande rivale, il y a quelques années, de Geneviève Jeanson et aujourd’hui s’activant auprès d’athlètes cyclistes paraolympiques.

Les cyclosportifs trouveront un intéressant article sur la Vuelta PR de Porto Rico, vue de l’intérieur par un participant. Si ca vous intéresse d’aller accumuler les kilomètres en janvier 2012 dans les chauds pays, cette épreuve est pour vous!

On y trouve enfin un guide d’achats présentant plus de 20 vélos différents ainsi qu’un petit article sur les destinations printemps pour rouler.

Évidemment, comme toute revue, on y trouve de nombreuses publicités, parfois pleine page. Louis Garneau, Willier, BMC, Look, certaines boutiques de cyclisme du Québec, Easton, Felt, Opus, KSL sont par exemple quelques unes des sociétés ou compagnies ayant logé des annonces ou publicités dans la nouvelle revue.

Bref, ma première impression est plutôt favorable dans le contexte ou c’est un magazine gratuit, rappelons-le. L’édition, toute en couleur, est très professionnelle et le contenu soigné, susceptible d’intéresser le grand public. Ses concepteurs peuvent dire "mission réussie" pour un premier numéro qui, j’en suis sûr, est suffisamment de qualité pour en appeler d’autres. CyclePresse a également signé un accord avec l’organisateur des épreuves WorldTour de Québec et Montréal pour être le "magazine officiel" de ces deux événements. Il faut s’en réjouir dans la mesure ou la gratuité du magazine permettra de rejoindre un très vaste public et donc de mieux faire connaître le sport cycliste de ce côté-ci de l’Atlantique.

Le tour de l’actualité

En vrac, le tour de l’actualité cycliste:

1 – Le nouveau maillot HTC-Columbia. Moyen. Par contre, Emilia

2 – Le maillot de la nouvelle équipe Movistar qui succède à la Caisse d’Épargne. C’est simple, très simple, mais la sobriété est efficace dans ce cas-ci.

3 – Aldo Sassi, le célèbre entraineur italien qui a longtemps travaillé au centre d’entrainement de la Mapei puis ensuite qui a relancé la carrière d’Ivan Basso est décédé d’un cancer. Il avait 51 ans. J’ai un certain respect pour l’oeuvre de cet homme qui, à mon sens, a su focaliser ses efforts sur l’entrainement physique des meilleurs cyclistes de ce monde, sans jamais verser dans les dérives faciles comme le Dr. Ferrari. Son prochain défi aurait été de relancer la carrière de Ricardo Ricco. 

4 – Team Leopard. C’est le nom que portera en 2011 la nouvelle équipe luxembourgeoise des frères Schleck et de Fabian Cancellara. Le nom "Leopard" est le nom de la compagnie fondée par Bryan Nygaard, manager général de l’équipe. Même principe ici que Tailwind Sports pour l’équipe US Postal, puis Discovery, puis Astana et maintenant RadioShack. Je trouve l’annonce curieuse puisqu’on ignore toujours le nom du sponsor principal de l’équipe, un sponsor un peu bizarre d’ailleurs puisqu’il semble avoir renoncé à occuper la place principale sur le maillot d’équipe… comme s’il ne cherchait pas à maximiser la publicité qu’il retirera de l’équipe. Wait and see…

Rappelons par ailleurs que le recrutement agressif de cette équipe durant l’inter-saison lui permettra de débuter l’année comme équipe no1 dans le monde.

5 – Lance Armstrong est actuellement en… Afghanistan ! Le but du voyage serait de soutenir les troupes américaines mobilisées là bas. Ce n’est peut-être pas l’idéal pour préparer le Tour Down Under, annoncé comme la dernière course internationale de cyclisme sur route à laquelle prendra part le champion américain. Son retrait du cyclisme, inévitable, sera par ailleurs regretté de certains, par exemple d’ASO qui a vu ses profits exploser lors du come-back d’Armstrong en 2009. Payant, un coureur comme Armstrong. D’où tout le reste.

6 – Affaire Contador. Pas de verdict en 2010, il faudra attendre 2011. Cette nouvelle histoire de dopage au clenbuterol du coureur de VTT Rudy Van Houts risque fort de provoquer de nouveaux délais, le cycliste niant s’être dopé et prétendant que lui-aussi, c’est de la viande contaminée mangée au Mexique qui serait à l’origine de son contrôle positif. 

7 – Kyklos Bikes. La marque de cycles récemment lancée par Danilo DiLuca. Il prépare sa reconversion ? Quel intérêt ? Aucun à mon avis !

8 – Pat McQuaid et la mondialisation du cyclisme. Le cyclisme de demain sera notamment chinois et indien, ou ne sera pas. Cette autre nouvelle rapportant que les courses françaises seraient en danger étant donné une récente augmentation significative des coûts de sécurité m’inquiète davantage

9 – Calendrier CyclePassion 2011, ou la mise en valeur de quelques unes des plus belles filles du peloton. Mais il y a mieux et on arrête pas le progrès ! La société CycleFilm nous propose maintenant un DVD "The making of" !!! L’aboutissement du capitalisme anarchique ?

Anyway, on peut se rincer l’oeil gratuit sur le site de la société CycleFilm et j’avoue que certains vidéos m’ont fait découvrir certaines cyclistes sous un autre angle, notamment Hanka Kupfernagel. 

Le tour de l’actualité

Beaucoup de nouvelles à couvrir aujourd’hui:

1 – Hardcore. Nous avons assisté à un Tour de Lombardie d’anthologie samedi dernier car disputé sous des conditions météo difficiles, pluie et froid durcissant considérablement la course. Pour preuve, on compte seulement 34 coureurs à l’arrivée, sur un peloton de 195 coureurs au départ ! Du lot, c’est le Belge Philippe Gilbert qui s’est imposé de bien belle façon, lâchant son dernier compagnon de route, Michele Scarponi, à 5 km du but. Ce dernier a joué de malchance en étant victime d’un saut de chaine au moment où Gilbert mettait la pression. Plus tôt durant la course, Nibali, visiblement dans un bon jour, avait été éliminé sur chute dans la descente de Colma di Sormano. À noter également la belle 4e place de Jakob Fuglsang.

2 – Tour de France. Le parcours 2011 sera dévoilé demain en direct du Palais des Congrès de Paris, cérémonie en l’absence du dernier vainqueur, l’Espagnol Alberto Contador. On annonce la traversée de trois massifs montagneux, le Massif Central s’ajoutant l’an prochain aux Pyrénées et aux Alpes. La part devrait être belle pour les Alpes puisqu’on célèbre, en 2011, les 100 ans de leur première traversée. Une arrivée au sommet du Galibier, franchi pour la première fois durant le Tour 1911, serait d’ailleurs au programme, comme un retour à l’Alpe d’Huez qui n’a pas été visitée depuis 3 ans maintenant. Une courte visite en Italie serait également au menu. 

Avec la sortie du Tour, les cyclosportifs seront intéressés à l’annonce de la prochaine Étape du Tour. Il semble que deux étapes soient possibles à ce niveau, une dans le Massif Central du côté de St-Flour, l’autre du côté des Alpes avec une arrivée au sommet de l’Alpe d’Huez. On sera vite fixé.

3 – C’était pressenti, c’est maintenant officiel, le coureur québécois Dominique Rollin évoluera à La Française des Jeux au cours des deux prochaines saisons. C’est une super-nouvelle puisque cela permettra à Rollin de travailler sereinement au cours des deux prochaines saisons, en World Tour de surcroît. Marc Madiot, directeur sportif de l’équipe, étant un homme axé sur les Classiques, terrain de prédilection de Rollin, le courant devrait passer entre les deux hommes. 

4 – People. Lance Armstrong a annoncé la naissance de son 5e enfant, une autre fille qui portera le nom de Olivia Marie. La maman est Anna Hansen, déjà mère de Max Armstrong. 

5 – Insolite. Floyd Landis, le repenti, annonce son retour au cyclisme puisqu’il participera, en tant que coureur, à l’épreuve néo-zélandaise Tour of Southland. Landis fera partie de la modeste équipe Orca-Velo-Merino d’Auckland, la capitale du pays. S’il apparait légitime de se questionner sur ses motivations, peut-être le fait-il par simple envie de compétition ?

6 – Hégémonie. Celle de Specialized qui ne cesse de grossir. La compagnie américaine a en effet annoncé être partenaire, en 2011, de l’équipe HTC-Columbia de Cavendish qui laisse donc les vélos Scott. Ce nouveau partenariat s’ajoute à ceux déjà existants avec Saxo Bank et Astana. Trois grosses équipes World Tour en 2011, y’a pas à dire, on verra du Specialized dans le peloton pro l’an prochain !

7 – Secret. David Millar a remporté le Chrono des Nations aux Herbiers ce week-end. Son secret ? Rouler sans frein arrière. Pourquoi n’y ai-je pas pensé avant ? En plus, ca coûte moins cher.

8 – Débiles. Les propos de deux officiels de l’UCI qui ont déclaré que le passeport biologique était la preuve qu’Ettori Torri, procureur italien dans la lutte contre le dopage, se trompait quant il a déclaré que tous les cyclistes avaient recours au dopage. La vérité, c’est que les cyclistes professionnels ont maîtrisé depuis fort longtemps les façons de s’assurer que leur passeport biologique ne traduise aucune fluctuation anormale, notamment en ayant recours au dopage par micro-dose et durant toute l’année.

9 – Le coureur portugais Rui Costa, vainqueur cette année d’une étape du Tour de Suisse et du Championnat du Portugal contre-la-montre, vient d’être déclaré positif à la Methylhexanamine, un vasodilatateur. Cette substance serait présente dans des suppléments alimentaires et des analyses seraient en cours pour vérifier cette hypothèse. Wait and see…

10 – Pour ceux qui ne connaissent pas l’église de la Madonna Del Ghisallo, mythique sur le parcours du Tour de Lombardie. 

11 – Découvrez en deux partie, la première ici et la deuxième ici, le Colma di Sormano, ascension également au programme du Tour de Lombardie cette année. Magnifique Italie !

Tour de Lombardie

On a été gâté récemment avec les affiches de Paris-Tours et du Tour de Lombardie, toutes deux très réussies.

Paris-Tours, une classique pas comme les autres

On dispute ce dimanche 10 octobre la 104e édition de Paris-Tours, une classique dont la première édition a eu lieu en… 1896. 

Au menu des coureurs, 233 kms entre La Loupe, en banlieue de Chartres, et Tours. Le parcours est assez plat mais ponctué de deux bosses dans les 12 derniers kms, la côte de Beau Soleil et la côte de l’Épan, rampes idéales pour les coureurs qui veulent éviter le sprint massif sur la célèbre avenue de Grammont.

Et sprint massif, on a souvent évité ! En ce sens, Paris-Tours n’est pas une classique tout à fait comme les autres: elle semble chaque année promise aux sprinters, mais très souvent ces derniers se font moucher dans le final. Philippe Gilbert, vainqueur des deux dernières éditions, en est d’ailleurs la preuve. D’autres ont su déjouer les sprinters ces dernières années: Virenque, Guesdon, Piil, entre autres.

Dimanche, les deux épouvantails sont encore Philippe Gilbert auquel il faut ajouter Fillipo Pozzatto. Tous deux sont en grande condition. Gilbert voudra éviter le sprint possiblement en attaquant dans les bosses du final, Pozzatto voudra le suivre se sachant plus rapide.

L’équipe Liquigas semble aussi débarquer en force: Oss, Sagan et Bennati sont là. Oss et Sagan pourraient essayer de se glisser dans des coups et Bennati sera là en cas de sprint massif.

D’autres sprinters seront à surveiller: Oscar Freire en premier lieu, mais aussi Jimmy Casper, Gerald Ciolek voire Robbie McEwen, on ne sait jamais après tout. À noter également que Tom Boonen fait sa rentrée après une longue convalescence due à une blessure au genou.

D’autres coureurs ont une belle carte à jouer: Janez Brajkovic, en vue dans le final des récents Mondiaux, Chris Horner, Fabian Wegmann, Leif Hoste, Alexandr Kolobnev ou encore Anthony Ravard.

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