Tous les jours, la passion du cyclisme

 

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Pantani forever!

Ce vidéo magnifique a fait remonter des tonnes de souvenirs… de passion aussi. C’est de l’essence même du cyclisme dont il est question… Seuls ceux qui ont leur jardin secret, ces rides solo où on se teste, année après année, en se poussant à l’agonie tant physiquement que mentalement, comprendrons. Les miennes s’appellent Luksville, La Patrie, Bonsecours, et parfois la Chartreuse et son col du Coq. Ha! tout cela me manque…

En déclin, le cyclisme sur route?

Voilà bien plusieurs mois que je m’interroge: le vélo de route serait-il en déclin?

Aujourd’hui, j’en ai acquis la certitude!

Comprenez-moi bien: je pense que le cyclisme est en expansion, une expansion soutenue. Le moteur de cette expansion n’est toutefois plus le cyclisme sur route comme c’était encore le cas il y a quelques années seulement. C’est aujourd’hui le VTT, le gravel bike, le cyclo-cross et le fat bike. Du vélo à toutes les sauces!

Je le vois tous les jours au sein même de mon équipe cycliste: les membres ne se contentent plus du seul vélo sur route. Ils roulent sur des chemins de gravelle, roulent en « fat » l’hiver, et plusieurs – dont moi – roulent désormais dans les trails, sur des VTT. Sans parler du cyclo-cross, dont la saison bat actuellement son plein au Québec.

Derrière cette tendance, plusieurs éléments selon moi. L’un d’eux est inquiétant, et rejoint les tristes événements vécus au Québec la semaine dernière: la sécurité routière.

Pour moi, il est évident que la hausse rapide du nombre de cyclistes sur route au Québec depuis une quinzaine d’années a exacerbé la tension entre cyclistes et automobilistes. Si beaucoup de ces derniers se sont ajustés et ont appris à respecter courtoisement les cyclistes, une fraction significative des automobilistes demeurent frustrés de notre présence sur les routes, et le font bien mal savoir.

Du coup, je vois autour de moi de plus en plus de cyclistes délaissant les routes tendues pour se réfugier dans les bois, dans les parcs, dans les trails, là où il est impossible de croiser une voiture. La paix, la sainte paix!

Le constat semble être le même en France. Je lisais récemment sur la création du mouvement « Mon vélo est une vie » dans l’Hexagone, mouvement créé au lendemain d’une tragédie comme celle de Clément Ouimet la semaine dernière au Québec. D’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, même problématique…

Hélas! on peut penser que d’autres accidents surviendront, les autorités réagissant – selon moi – trop lentement vis à vis des aménagements et de l’éducation à faire auprès de tous – cyclistes sur route comme automobilistes – pour améliorer les choses.

D’autres éléments interviennent assurément dans cette diversification de la pratique cycliste. Les vélos, très certainement, qui sont de plus en plus ludiques, faciles à piloter, confortables et efficaces. Je pense aux VTT « full suspension », ou encore aux freins à disque, voire aux pneumatiques dont les progrès sont évidents. La technologie démocratise la pratique, toutes les pratiques en fait, et c’est très bien.

Je pense également à l’explosion des événements, partout: circuit provincial de cyclo-cross, courses de « fat » l’hiver dont cette traversée du Lac Saint-Jean, multiplication des événements de type « gravel » comme les 100 à B7 le week-end dernier en Estrie, voire la création originale du « Quebec Singletract Experience« , une épreuve de VTT d’une semaine alliant belles rides à une foule d’autres expériences intéressantes, un peu façon Haute Route mais en mieux (selon moi!). Sans compter l’explosion des offres de pratique de VTT, partout, dans toutes les régions, les industries touristiques étant avides d’attirer une clientèle sportive, souvent assez à l’aise financièrement, et qui cherche à vivre des « expériences totales », incluant les à-côtés de la pratique.

Bref, pour moi, la tendance est claire et ne s’arrêtera pas de si tôt: le vélo de route se maintiendra certes, mais sa pratique diminuera au profit des autres pratiques cyclistes. Mon vélociste me le confirmait récemment: dans le haut de gamme, ses ventes de VTT dépassent largement celles des vélos de route cette saison!

Remarquez, c’est très bien pour le VTT, le cyclo-cross, le gravel bike et le fat bike! Découvrant moi-même actuellement les joies – et les chutes! – associées au VTT, je me réjouis de cette diversification de la pratique cycliste… même si j’ai une petite inquiétude persistante pour l’avenir du cyclisme sur route, ma discipline de prédilection.

Les Rumsas, mieux que les Osbournes?

Celle-là, elle me renverse. J’arrive à peine à y croire.

Le fils de Raimondas Rumsas, ex-coureur pro, vient d’être piqué positif pour prise d’hormones de croissance en septembre dernier.

Ce n’est pas tout.

Les Rumsas étaient déjà sous une enquête, leur autre fils Linus ayant été retrouvé mort en mai dernier au domicile familial, une mort suspecte survenu durant le sommeil. Une quantité importante de produits dopants aurait été retrouvé au domicile familial.

Rappelons que Raimondas Rumsas père est tristement célèbre dans le cyclisme professionnel pour son contrôle positif à l’EPO lors du Giro 2003, mais surtout pour avoir lâché sa conjointe – Edita – après qu’elle eut été trouvé en possession d’une quantité importante de produits dopants à l’entrée du tunnel du Mont Blanc. Le coureur avait ensuite déclaré que ces produits dopants étaient destinés à sa belle-mère, gravement malade…

Je n’en reviens pas! C’est tout simplement dément.

Dopage mécanique en D3 en France!

Lamentable! Ca se passe de commentaires…

Des nouvelles…

Voilà plusieurs semaines que La Flamme Rouge est en sourdine. Le temps est venu de faire une mise à jour de la situation.

Je tiens d’abord à remercier tous les lecteurs pour vos commentaires au cours des dernières semaines. Discrètement, je vous lis, me permettant de suivre l’état de vos réflexions sur les événements du cyclisme pro, notamment la récente Vuelta.

La pause actuelle est la plus longue depuis la création de ce site en août 2003. Je la crois saine, car me permettant une vraie remise en question.

Quelle est la valeur ajoutée de La Flamme Rouge en 2017?

La culture cycliste de beaucoup de gens a considérablement progressé ces 15 dernières années: y-a-t-il lieu de continuer à tenir quotidiennement ce site?

Je considère également une refonte complète du site, question de le moderniser, notamment en augmentant la présence sur les médias sociaux (Twitter, Facebook, etc.).

Et puis, il y a l’inspiration. Elle revient doucement… depuis quelques jours, les sujets de texte me viennent plus facilement, preuve que la pause a été bénéfique.

Bref, si La Flamme Rouge demeure actuellement en sourdine, c’est peut-être pour mieux repartir dans l’avenir.

Vos commentaires et suggestions sont les bienvenus. N’hésitez pas à me dire quels sont les textes qui vous intéressent le plus… La pertinence de ce site est au coeur même de mes réflexions actuelles.

Photo: La Flamme Rouge en ressourcement

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Le Ride

Magnifique!

La date: 23 août prochain à Gatineau et Ottawa. Les détails ici.

Icarus

Disponible sur Netflix depuis le 4 août dernier, le documentaire Icarus, portant sur le vaste programme de dopage des athlètes russes, y compris les coureurs cyclistes.

Un documentaire choc, qui nous fera perdre d’autres illusions. Mais c’est le prix à payer pour être des observateurs éclairés du monde du sport en 2017.

Merci à mon ami Claude L. pour l’information!

La Flamme Rouge en pause

Les 15 derniers mois ont été très difficiles pour moi, tant sur le plan professionnel que personnel.

À bien des moments, La Flamme Rouge n’a tenu qu’à un fil.

Le temps est venu de marquer un arrêt. Ce site ne sera donc que sporadiquement mis à jour pour un moment. Je laisse toutefois la section « commentaires » ouverte, vous permettant de continuer d’échanger.

Merci à tous les lecteurs de La Flamme Rouge, merci de votre fidélité, de votre soutien, de votre respect et surtout, surtout, de votre passion.

Qui sait, nous serons peut-être prochainement en route vers le… 15e anniversaire!

L’épineuse question des athlètes transgenres

Outre le domaine de la santé pour des raisons évidentes, le sport est probablement l’autre domaine où tout est organisé selon le sexe. Dans à peu près aucun sport les hommes et les femmes ne compétitionnent ensemble. Les courses cyclistes ne font pas exception.

Dans ce contexte, la question des athlètes transgenres est compliquée. L’orientation sexuelle n’a rien à voir là-dedans, il s’agit plutôt d’une question d’identité sexuelle couplée avec des changements physiques et hormonaux.

Une athlète cycliste canadienne, Kristen Worley, vient de remporter une étape importante dans sa poursuite contre les autorités du sport.

Kirsten Worley, anciennement un homme et désormais une femme, veut prendre part à des compétitions cyclistes mais s’est heurtée aux règlements antidopage, notamment quant aux niveaux et à la prise de testostérone.

S’estimant victime de discrimination et d’humiliation, elle a évoqué la charte des droits de l’homme (il faudra probablement changer le nom de cette charte!) et a récemment remporté une victoire devant les tribunaux en Ontario.

L’UCI, Cyclisme Canada et Ontario Cycling ont dû prendre acte de ce jugement. Des ajustements seront probablement nécessaires au cours des prochains mois. Par exemple, il faudra peut-être revoir certains seuils au niveau des AUT.

La question des personnes transgenres est brulante d’actualité ces temps-ci. Rappelons que Robert Millar, maillot à pois du Tour de France 1984, vit aujourd’hui sous l’identité d’une femme, Philippa York, et a fait une sorte de « coming-out » à la télé britannique avant le Tour cet été.

Rappelons aussi l’histoire de Jillian Bearden, cette athlète transgenre ayant gagné le Tour de Tucson l’an dernier aux États-Unis.

Rappelons enfin qu’une sprinteuse indienne, Dutee Chand, avait soulevé la question des athlètes androgynes l’an dernier, les autorités questionnant son caractère féminin.

La ligne entre hommes et femmes devient de plus en plus poreuse, et cela appellera les autorités du sport à une réaction.

La création de catégories spécifiques à ces athlètes étant impossible étant donné leur petit nombre, il faudra tirer une ligne quelque part et ça risque de toujours devoir être du cas par cas.

Personnellement, je me pose la question de l’égalité des chances – un principe de base du sport – pour les athlètes hommes étant devenus femmes. Ces dernières ne disposent-elles pas d’une force physique anormale, liée à leur précédente identité sexuelle? La prise d’hormones peut-elle tout régler? Et si des tests sont nécessaires afin de bien respecter l’égalité des chances, ces tests sont-ils en effet une atteinte à leur vie privée? Quelle différence alors avec des tests antidopage, pourtant bien acceptés par ailleurs?

De la connerie des médias…

Publié hier dans le journal Granby Express, un article signé d’un certain Éric Patenaude qui rapporte les propos de Jacques Guénette, vulgum pecus, simple citoyen, être humain lambda qui mérite autant notre respect que notre indifférence totale, dénonçant une « manœuvre risquée » d’un groupe de cyclistes qui dévalait récemment le Mont Shefford en Estrie.

On peut lire dans cet article « Dépassé par le comportement de ces cyclistes téméraires, Jacques Guénette a acheminé sa vidéo à la Sûreté du Québec (SQ). (…) «Sincèrement, ces cyclistes ont mis des vies en danger. »

Je n’en reviens pas de constater que les médias sont rendus à publier ce genre d’article!

Du journalisme? On en est selon moi bien loin!

On peut vraiment se poser la question à savoir en quoi cet article sert l’intérêt commun, informe la population de façon efficace?

D’une part, on ne présente que l’avis d’une personne, sans présenter bien sûr le point de vue des cyclistes, qui auraient peut-être une autre histoire à raconter.

Plus encore, on fait confiance à un citoyen qui n’est probablement jamais monté sur un vélo pour juger de la témérité du comportement des cyclistes. On croit rêver!

Le clou? M. Guénette affirme «On a l’impression qu’ils sont au Tour de France».

Aie aie aie!!!

Avis au journaliste Patenaude et à M. Guénette: je me sens très souvent bien plus en sécurité à dévaler un col, une montagne comme Whiteface ou une côte du Parc de la Gatineau à plus de 80 km/h (et je ne porte pas de casque…) qu’à rouler à 18 km/h sur une piste cyclable fréquentée, à devoir jongler entre matante à droite qui sort pour la première fois de la saison son biclou avec 8 pouces de spacer entre la potence et le guidon, Thérère en short et en roller-blade à gauche qui pousse Bébert dans la poussette, et Max la Testo au centre qui est sur un temps canon sur son 5 km de course dominical et qui ne veut surtout pas perdre une seconde malgré le dépassement complexe qui s’en vient…

Des cyclistes qui dévalent des pentes à 80 km/h et qui dépassent des voitures, c’est huit mois par année dans tous les cols de France, ou presque… Absolument rien là. Je vous invite à voyager un peu… Et je vous assure qu’on est très loin du Tour de France.

M. Patenaude, l’éthique journalistique aurait également exigé de connaître l’autre point de vue, celui des cyclistes. C’eut été un minimum compte tenu que l’expertise de M. Guénette en matière de cyclisme n’est de toute évidence pas particulièrement approfondie … Ces cyclistes pensaient-ils qu’ils mettaient la vie de quiconque en danger? Auraient-ils plutôt aperçu ou évité une manoeuvre dangereuse d’une voiture à ce moment, et auraient réagi ainsi?

Sans l’histoire complète, ce travail négligé ne fait qu’envenimer la situation entre automobilistes et cyclistes, ne servant en rien l’intérêt public qui voudrait plutôt que chacun comprenne bien le point de vue de l’autre, le but étant évidemment un sain partage de la route, entre usagers légitimes de la voie publique.

Oui des cyclistes de performance ça existe, et il y en a de plus en plus au Québec. Oui ces cyclistes de performance roulent très, très vite, c’est d’ailleurs le but. Oui, ces cyclistes de performance sont très souvent davantage en danger sur des pistes cyclables que sur les routes, donc ils y sont pour rester quoi qu’il advienne.

Plein le cul de ce genre d’article bâclé! Pour peu, on nous ressortait l’argument des plaques d’immatriculation et du permis de conduire…

La Flamme Rouge en pause

La Flamme Rouge est actuellement en pause, certainement encore quelques jours. Je fais face à des défis professionnels extraordinaires actuellement, me grugeant 150% de mon énergie mentale. La concentration est difficile, le goût des choses aussi. J’vous reviens d’ici peu j’espère, à temps pour le Tour!

Le Tour de l’actualité

1 – Tour de Beauce: déjà une victoire canadienne (québécoise) avec Émile Jean, le coureur de l’équipe Silber. Le classement de l’étape apparait un peu bizarre: 25 coureurs devant, le gros du peloton terminant plus de 26 minutes derrière, incluant certains favoris comme Francisco Mancebo. Des coureurs comme Bruno Langlois étaient cependant devant, il y a un bon coup à jouer pour la suite! Attention au coureur français Clément Russo, un spécialiste du cyclo-cross, plusieurs fois champion de France de la discipline…

2 – Tour de Suisse: victoire impressionnante de Peter Sagan hier, qui met tout le monde d’accord par un sprint sur-puissant, lancé de loin. Ouf!!!

3 – L’ancien président de l’UCI, Hein Verbruggen, est décédé récemment des suites d’une leucémie. Vous connaissez mon avis: on ne s’ennuiera pas de lui! Je demeure convaincu que ce type était très corrompu, protégeant le « business » du cyclisme davantage que s’attaquant au réel problème de son temps, le dopage sanguin. Ses liens avec Lance Armstrong ont été dénoncés, plusieurs affaires – notamment financières – ayant été rendues publiques. Le fameux mot d’Armstrong (« merci pour tout ») dans le livre d’or pour Verbruggen à l’occasion de son départ de l’UCI en disait long…

4 – La petite équipe italienne Bardiani-CSF a été suspendue pour un mois suite au contrôle positif de deux de ses coureurs. Pas de doute, le dopage demeure bel et bien présent au coeur du peloton: les grosses équipes avec de gros moyens, notamment pour brouiller les pistes, les petites équipes tentant de jouer à armes égales avec les moyens du bord… avec les risques qui s’en suivent…

5 – Le nouveau BMC TeamMachine SLR01, un très, très beau vélo.

6 – Matos toujours, vous trouverez ici un aperçu des prototypes actuellement à l’essai dans le peloton pro, un classique à partir du Dauphiné. Specialized, Merida, Trek, Lapierre, BMC, du beau matos qui sera disponible l’an prochain aux pratiquants.

7 – Matos encore: très bien, cette veste Castelli Perfetto Light, pour les matins plus frais, ou les descentes de col… c’est la saison!

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