Outre le domaine de la santé pour des raisons évidentes, le sport est probablement l’autre domaine où tout est organisé selon le sexe. Dans à peu près aucun sport les hommes et les femmes ne compétitionnent ensemble. Les courses cyclistes ne font pas exception.
Dans ce contexte, la question des athlètes transgenres est compliquée. L’orientation sexuelle n’a rien à voir là-dedans, il s’agit plutôt d’une question d’identité sexuelle couplée avec des changements physiques et hormonaux.
Kirsten Worley, anciennement un homme et désormais une femme, veut prendre part à des compétitions cyclistes mais s’est heurtée aux règlements antidopage, notamment quant aux niveaux et à la prise de testostérone.
S’estimant victime de discrimination et d’humiliation, elle a évoqué la charte des droits de l’homme (il faudra probablement changer le nom de cette charte!) et a récemment remporté une victoire devant les tribunaux en Ontario.
L’UCI, Cyclisme Canada et Ontario Cycling ont dû prendre acte de ce jugement. Des ajustements seront probablement nécessaires au cours des prochains mois. Par exemple, il faudra peut-être revoir certains seuils au niveau des AUT.
La question des personnes transgenres est brulante d’actualité ces temps-ci. Rappelons que Robert Millar, maillot à pois du Tour de France 1984, vit aujourd’hui sous l’identité d’une femme, Philippa York, et a fait une sorte de « coming-out » à la télé britannique avant le Tour cet été.
Rappelons enfin qu’une sprinteuse indienne, Dutee Chand, avait soulevé la question des athlètes androgynes l’an dernier, les autorités questionnant son caractère féminin.
La ligne entre hommes et femmes devient de plus en plus poreuse, et cela appellera les autorités du sport à une réaction.
La création de catégories spécifiques à ces athlètes étant impossible étant donné leur petit nombre, il faudra tirer une ligne quelque part et ça risque de toujours devoir être du cas par cas.
Personnellement, je me pose la question de l’égalité des chances – un principe de base du sport – pour les athlètes hommes étant devenus femmes. Ces dernières ne disposent-elles pas d’une force physique anormale, liée à leur précédente identité sexuelle? La prise d’hormones peut-elle tout régler? Et si des tests sont nécessaires afin de bien respecter l’égalité des chances, ces tests sont-ils en effet une atteinte à leur vie privée? Quelle différence alors avec des tests antidopage, pourtant bien acceptés par ailleurs?
Pierre Dumais
Au Québec , c’est les droits de la personne au lieu des droits de l’homme.
Le Bourrin Ardéchois
Le sujet a de l’importance, puisqu’il en a pour certaines personnes. L’activité qu’on dit sport de compétition est, lapalissade, une compétition, avec des gains de tous ordres (pas tous très visibles).
A ce titre, et je ne vais pas me faire que des amis, mon avis est que les personnes transgenres doivent participer aux compétitions masculines.
Bon, c’est un avis et vous avez raison de vous en foutre.
Un sujet qui a plus encore de l’importance, c’est le traitement des transgenres par le pouvoir états-uniens, à commencer par son président élu ou non. C’est un problème, ce gars, c’est un problème, les voyous.
Et non, interdire les toilettes pour filles aux transgenres féminins (y compris enfants) n’est pas un geste anodin, oui c’est un geste d’une grande violence qui en appelle d’autres.
LaVoitureCaPue
M’est avis que quand les extra terrestres vont débarquer et vouloir faire le tour de france, ça va être un gros bordel !!
noirvélo
Je n’ai pas d’avis très objectif sur le sujet, assez compliqué et délicat, il est vrai …
Mais je suis d’accord avec notre Bourrin Ardéchois (qui me semble être un homme pour de bon!!!);si la « personne
» veut faire de la compétition, autant s’inscrire chez les hommes qui sont (et je n’en suis pas toujours très sûr) en principe un peu plus forts que les femmes dans certains domaines comme la puissance. Et je le répète,
suis très réservé parce qu’entre un homme et une femme
de même âge, de mêmes mensurations avec un même entraînement, une femme avec un « gros moteur » peut te mettre « minable »…
Sujet « polémique », intéressant, assurément à débattre !
Wolber
Allez on y va.
Comment expliquer à une femme ( qui vient de le devenir) qu’elle doit courir avec des hommes? Puisque c est justement ce genre qu elle vient d abandonner. Ce genre auquel elle n appartient plus.
Elle a LE DROIT de devenir une femme et en tant que telle , elle est donc une femme.
Dans notre société qui a fait des droits de l individu et de la lutte contre les discriminations une véritable religion, je ne vois pas pourquoi une femme courrait avec des hommes car ce serait sous entendre qu elle n est pas une femme.
Je sais c est absurde.
Et ne pas oublier que le droit primera sur le taux hormonal.
Mais bien évidemment , pour ce qui est d avoir un avis définitif …
Apres , oser admettre que les femmes ne sont pas des hommes comme les autres devient humiliant.
Entre une femme et un homme ayant le même âge ,les mêmes mensurations, le meme entraînement Et le meme moteur, alors tout devient possible …
Mais en ce qui me concerne, rattraper ou se faire passer par une jolie blonde sur un joli vélo , c est toujours plaisant.
MATHIEU
Pour information, je conseille à tous mes amis fans de cyclisme, la lecture du livre de Danilo Di Luca « Cycliste infiltré ».
Le livre est maintenant traduit en français.
Une bonne lecture pour l été.
Le livre parle bien evidemment du dopage mais également de la corruption et des jeux de pouvoir dans le monde du cyclisme.
Concernant le pouvoir et la corruption, j’ai apprécié le commentaire de Marcel Tinazzi dans son interview pendant le Tour au sujet de l’expulsion de Michel Pollentier en 1978 à l’Alpe d’Huez: »Il est belge et chauve, chausse du 46 et est desarticulé sur un velo, il ne peut pas gagner le Tour! » attribué à Jean De Gribaldy.
Edgar Allan Poe
@MATHIEU : le livre de Di Luca est-il différent du « Cycliste Masqué » ou des confessions de Tyler Hamilton ?
Pollentier, le canard boiteux !
Son fils est soigneur -Belgium Physiotherapist (!)- chez Quickstep. Même s’il ne doit bien évidemment pas payer pour les erreurs de son père, le milieu cycliste pro reste quand même curieux : on voue aux gémonies les gens attrapés sur le fait, mais dès qu’une affaire prend le pas sur une autre, on réintègre le coupable à des places enviées de dirigeants décisionnaires, où ils vont à leur tour pousser d’autres coureurs à la faute, voire les carrément les aider…
rocheto
en biathlon, il y a les relais mixtes ! c’est génial. faudrait mettre ça en vélo ?
Christophe
Juste un commentaire, pourquoi ne fait-on pas courir tout le monde ensemble? Je cours un peu en FSGT et souvent plusieures catégories roulent ensemble, par exemple catégorie 2 et 3, mais à la fin de la course il y a un classement et un vainqueur pour chaque catégorie.
Pourquo n’y aurait-il pas hommes, femmes, transgenres roulant ensemble sur une même course, comme le tour de France et autres classiques, et à la fin il y a un classement pour chaque groupe? Quel serait le problème?
Je trouve le monde du cyclisme bien trop masculin et cela permettrait de mettre de la diversité dans ce monde assez fermé.
Wolber
Le monde du rugby et celui de la boxe aussi.
Christophe
Et pourquoi pas? Que proposes-tu? Attitude vraiement fermée….
Pourquoi n’y a-t-il pas une femme (ou alors très peu) qui s’exprime sur ce blog?
MATHIEU
@E.A.Poe.
Le livre est different car en plus du dopage il nous plonge dans les intrigues du cyclisme Italien…
Les complots lors des championnats du monde, affaire Pantani, etc…
On comprends pourquoi aujourd’hui il’n’y a plus d’equipes Italiennes en World Tour.
LaVoitureCaPue
@christophe.
Le peloton fille se formerait au bout de la première accélaration (km0 soit lors de la formation de l’échapée matinale).
Il faut arrêter avec le politiquement correct. Les femmes sont très inférieures physiquo-sportivement aux hommes. IL n’y a que qqs sports où elles ne sont pas trop loin des hommes (marathon, endurance non musculaire…)
La meilleure femme mondiale est d’un niveau amateur FFC2.
Wolber
il me paraît difficile de faire évoluer des femmes et des hommes ensemble sur des classiques ou un Tour de France comme ils sont organisés aujourd’hui (distance, dénivelles etc…)
A ce jour les qualités physiques masculines sont supérieures de manière générale à celles des femmes à des hauts niveaux de compétition.
On peut le regretter mais c est comme ça et le rapport de force serait disproportionné à mon sens.
Mais on pourrait essayer.
Mon trait d humour pas très fin , visait simplement à signifier que des compétitions mixtes ne seraient pas forcément l idéal.
Le sport féminin devant se suffir à lui même et créer son intérêt propre.(gym, tennis,natation en sont des bons exemples)
Je ne crois pas qu on dirait que le tennis féminin l est trop (féminin) et qu il manque de diversité.
Ceci dit le sport de masse (course à pied, cyclo sportives…)permet des courses mixtes avec des classements par catégories.
Enfin , tu as raison , peu ou pas de femmes sur la flamme rouge.
Elles doivent avoir sûrement de bonnes raisons.
missbecaneenfolie
Ceci ajoutera à votre réflexion!
http://nationalpost.com/sports/olympics/canadas-michelle-dumaresq-upbeat-about-ioc-change-for-transgender-athletes-heading-into-rio-2016-olympics/wcm/4befbb1f-937b-4a7d-bf32-c6d78982a46c
Le vocabulaire de »transgenger » est nettement un fourre tout de confusion qui ne distingue pas en lui-même entre 3 états bien différents:
1- en cheminement ou en apparence de l’autre sexe (avec ou souvent, sans traitement hormonal);
2- transsexuel: en cheminement hormonal assidu;
3- transsexué-e: ou ayant subi chirurgie de changement de sexe, donc avec très faible niveau de testostérone ou pas du tout.
Dans le cas de Dumaresq, il s’agissait de la 3è catégorie (femme).
En 2002, il y eu tout un battage médiatique sur la prétendue avantage »indéniable » de son physique en compétition de vélo de descente. Oui n’avait-elle pas gagné par 18 secondes en Nouvelle-Écosse en Coupe Canada #1 devant 3 autres. Anormal? Mais une année plus tard à Bromont, Schroeter gagnait avec plus d’une minute dans une descente devant un plateau plus relevé de compétitrices, normal?
Finalement en coupe du monde au MSA en 2002, Dumaresq terminait quasi dernière…
https://en.wikipedia.org/wiki/Michelle_Dumaresq
noirvélo
14 wolber,
Quelles raisons pour les femmes de ne pas écrire sur LFR ?
Au fait, si c’est une « grise » qui te dépasse sur un vélo
pourri (torpédo, col de cygne), tu appelles l’UCI ???
De toutes façons, attention aux blagues sexistes …
Même si la blonde oublie de te doubler ou si elle cherche à savoir pourquoi, comment et par où elle devrait bien le faire…
Christophe
@LaVoitureCaPue
Et puis alors quel serait le problème? Comme cela on aurait le tour de France avec hommes et femmes et autres ensemble. Pa grave si tout cela se termine en pelotons séparés. Au moins les femmes seraient prises en compte et donc participeraient certainenemt plus au cyclisme. Pourquoi n’y a-t-il plus de tour de France féminin. Dans ce cas on reglerait le problème.
Wolber
Mais je ne sais pas pourquoi elles n écrivent pas sur la flamme rouge!!!
C est leur droit , leur envie ou leur raison.
Noirvelo, qu entends tu par « grise »?
Tu as raison, attention aux blagues sexistes.
Wolber
Sur l équipe 21 , en différé une émission sur les agents des coureurs et leur difficultés…ça vaut ce que ça vaut mais on se rend compte que le cyclisme de papa est mort et enterré.
L attitude de Landa est effectivement bizarre mais l importance des sommes demandées ne le limite t elle pas à des équipes à gros budget déjà pourvues en leader?
Il serait leader pour le Tour chez Oscaro, le Landa.
Une constante dans tous ces transferts, on devine déjà dans quelles équipes certains ne peuvent ou ne veulent pas aller.
Edgar Allan Poe
Par le passé, et dans certains pays comme la Suisse, il existait les courses à handicaps : les juniors partaient les premiers, puis les 3/4 quelques minutes derrière…etc…Bien, oui et non. Derrière, les derniers partants s’organisaient entre eux pour rentrer au plus vite et le train passait parfois très rapidement à côté du peloton des plus faibles qui ne pouvaient s’accrocher. Mais avec des délais bien choisis, c’était jouable.
Pour avoir côtoyé un peu Mme Longo au début des années 90, je dirais qu’elle avait le niveau d’un « 2ème caté » moyen…Mais c’était il y a 25 ans !
Je me hasarderai à dire que le niveau du cyclisme féminin s’est élevé, globalement, dans des proportions peut-être plus fortes que le cyclisme masculin.
Lors d’une cyclo, il y a quelques années, au sommet du premier col, je bascule en queue du groupe de tête d’une dizaine de coursiers. Je vois une jeune féminine à 20/30 mètres qui ramait pour rentrer. Je connaissais la descente, « fair-play »…je l’attends, la ramène…et dans le col suivant, au bas de la descente, elle nous a tous alignés pour passer en tête au col des prés près dans le massif des Bauges. Elle préparait le championnat du monde….pfff….fait pas bon vieillir!
noirvélo
@ wolber (17)
la « grise », c’est « l’ancienne », de toutes façons, prends tout au second degré, le sujet s’y prête bien ,pour les blondes, pareil !!!
Wolber
Tu as bien raison, le sujet s y prête.
Et je n oublie pas le fameux : » d égal à égal, vraiment? On verra quand il faudra porter quelque chose de lourd. » Dixit Jean Dujardin alias Noël Flantier dans Rio Ne Répond Plus.
l'ultracrinqué
dans toutes les course du RUQ (regroupement d’ultra du Québec il y a qu’un seul classement, qui tient compte ni de l’âge et encore moins du sexe ! Tous égaux !! 🙂
François
La finale du 800m féminin des championnat du monde d’athlétisme de Londres, risque d’être 100% masculin.