Le 4 septembre prochain aura lieu la Marmotte cyclosportive du côté de Bourg d’Oisans.
D’habitude, c’est le premier samedi de juillet, mais pandémie oblige, des adaptations ont dû être effectuées. Comme l’an dernier.
Nouveauté cette année, la Marmotte Ultra à l’occasion des 40 ans de cette cyclosportive désormais mythique. 40 ans!
La Marmotte Ultra vous propose 225 kilomètres (contre 175 pour la Marmotte), 6300m de dénivelé et deux ascensions de l’Alpe d’Huez. En gros, une fois arrivés à l’Alpe d’Huez, vous repartez pour un tour via la descente du col de Sarenne pour remonter ensuite une 2e fois à l’Alpe.
Dans le genre ultra, il y a aussi le très intéressant Tour des Stations dans le Valais suisse, début août chaque année, créé il y a trois ans et qui propose une épreuve « everesting » avec 8 848m de dénivelé, sur une distance de 250 kms. Vidéo ci-bas.
Après 11 participations à la Marmotte, voici mes bons plans côté gestion de l’alimentation, pour ceux voulant optimiser, sachant que pour moi, c’est environ 7h30 d’effort au menu du jour pour compléter la Marmotte.
Au départ, on part avec deux bidons bien sûr, des barres solides et quelques gels.
Sur une cyclo aussi longue, il est préférable de s’alimenter avec du solide et ce, dès la première heure, par petites portions. Choisissez des barres pas trop sucrées, le phénomène d’écoeurement au sucre pouvant survenir rapidement.
Normalement, les deux bidons seront vides en haut du Glandon, après 1h45 de course, un peu plus pour d’autres. Il faut refaire le plein au ravito. Et deux bidons plein sur le vélo, ca peut descendre plus vite!
Ma bonne pratique est d’arrêter le moins longtemps possible au ravito, pour ne pas avoir d’enjeux de remise en route après. Il est préférable de manger sur le vélo selon moi. Et pour ce faire, la descente du Glandon sur les premiers kilomètres n’est pas top, car rapide, technique et parfois même dangereuse. Il faut notamment veiller à ne pas se faire embarquer par surprise dans les petits virages avant La Chal. Après le passage du petit village, il y a des opportunités de manger plus facilement.
Le moment « plate » (ou chiant) de la Marmotte, c’est la transition St-Jean vers St-Michel de Maurienne, pied du Télégraphe. On y laisse toujours quelques forces, mais c’est le moment de prendre un groupe et de bien s’alimenter.
Perso, je saute toujours le ravito en haut du Télégraphe (toujours très achalandé), mes deux bidons remplis au Glandon me permettant d’aller jusqu’au point de ravitaillement des Verneys 15min plus loin, après la rampe à la sortie de Valloire que je monte ainsi allégé du poids des bidons.
Et aux Verneys, je ne remplis qu’un seul bidon. Pas la peine d’en monter deux dans le Galibier, et un point d’eau existe au passage du col, voire dans le col (Plan Lachat, les Granges). Évidemment, il faut ajuster selon votre vitesse d’ascension.
Au sommet du Galibier, je remplis de nouveau les deux bidons, étant important de se refaire une petite santé dans la longue descente vers Bourg d’Oisans qui suit. Et le poids de deux bidons pleins n’est pas gênant à ce moment de l’épreuve.
J’attaque habituellement les gels peu après le passage du barrage près de la route des Deux Alpes, en prévision du pied de l’Alpe d’Huez qui est difficile. Évidemment, les gels peuvent être consommés avant mais en petite dose selon moi, par exemple pour les 20 minutes avant le passage du Galibier, la pente, l’altitude et les kilomètres dans les jambes durcissant considérablement ce passage.
J’entame l’ascension de l’Alpe avec un seul bidon plein, l’autre étant bu à ce stade.
L’Alpe d’Huez après 160 bornes et deux cols hors caté, c’est toujours un peu au moral. Les gels #2 et #3 seront pris à La Garde, puis à Huez, question de me soutenir jusqu’à l’arrivée. Je termine les poches vides bien sûr (sauf de mes déchets, qu’il ne faut pas jeter sur la route), et vidé à chaque fois!
Bilan habituel pour moi, 7 bidons pour un peu plus de 7h d’effort. Évidemment, j’ajuste selon la chaleur. Vous devrez aussi ajuster en prévision du nombre d’heures de selle prévue dans votre cas.
D’autres petits conseils qui peuvent faire la différence
Pneumatiques neufs (mais rodés sur quelques kms bien sûr). Patins de freins neufs. Roues parfaitement alignées. Braquets adaptés (pour moi, le 34-27 ou 34-29). Toute votre visserie vérifiée avant le départ. Manchettes, veste sans manche dans le maillot, pour les descentes. L’embrocation sur les jambes peut aider à protéger les muscles de la fraicheur voire de l’humidité, en particulier sur le haut des cols. Et ne pas porter de vêtements neufs, surtout un cuissard, ce jour-là, sous peine de vous en souvenir longtemps (je le sais, j’ai fait cette connerie)!
Pour ceux qui prendront le départ de cette Marmotte ou de la Marmotte Ultra, bonnes épreuves, chanceux(ses)!