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Catégorie : Cyclisme québécois Page 12 of 37

Le Tour de l’actualité

Fidèle à ma formule, petit Tour de l’actualité cycliste des derniers jours:

1 – Vélodrome couvert au Québec. En complément d’information à mon entrevue publiée hier avec le directeur de la FQSC Louis Barbeau, il convient de mentionner qu’un autre projet de vélodrome couvert est actuellement à l’étude au Québec, dans le secteur de la ville de Trois-Rivières. Ce projet, sous l’égide de Michel Jean et qui a la particularité d’impliquer le niveau universitaire, soit l’Université du Québec à Trois-Rivières, progresse également depuis plusieurs mois déjà et reçoit le plein soutien de la FQSC. Voilà, La Flamme Rouge a le souci de vous véhiculer toutes les informations possibles, aussi exhaustivement et précisément que possible. Je remercie ceux qui ont porté cet important projet à mon attention!

2 – Dopage. Les fédérations nationales anti-dopages se sont récemment réunies à Bonn en Allemagne pour faire le point sur la lutte à ce fléau dans le sport. Parmi les recommandations, assurer l’indépendance totale de l’Agence Mondiale Anti-dopage (AMA) par rapport au CIO.

Ben voyons! Ca fait juste 10 ans que je l’écris sur ce site! Comment assurer une lutte crédible contre le dopage si son levier principal, l’AMA, n’a pas les coudées totalement franches par rapport à des organismes qui doivent leur existence au sport et son image publique? Je vous rappelle que le numéro 1 actuel de l’AMA, Craig Reedie, est aussi un ancien vice-président du CIO… et que l’AMA a publié avant les JO de Rio un rapport dévastateur à l’endroit de la Russie quant à son organisation nationale de dopage, rapport sans suite au niveau du CIO qui a refusé de bannir les athlètes russes des JO…

Quant on voit aussi la liste des anciens responsables de la lutte anti-dopage à l’UCI, on a vraiment de quoi se poser des questions quant à la crédibilité de cette lutte.

Seul point positif dans l’affaire selon moi, on se pose enfin les bonnes questions!

3 – Giro 2017. Le parcours est sorti en début de semaine, pour la 100e édition du Giro. Un parcours que j’ai estimé fade, avec un concentré de difficulté en dernière semaine surtout. La particularité de ce Giro à mon sens est la présence de deux assez longs chronos individuels, le premier après 8 jours de course et sur 39 bornes, le second le tout dernier jour sur 28 kilomètres. Le premier chrono aura de quoi « fixer » la course durant la 2e semaine. Pas surprenant que ce Giro attire des coureurs comme Tom Dumoulin!

Suite à la diffusion du parcours, on voit plusieurs sites poser la question: un Giro trop dur? Je ne suis absolument pas de cet avis! D’une part, les gens qui posent la question ont la mémoire courte, il suffit simplement de voir le profil du Giro 1999 pour se convaincre que l’édition 2017 est loin d’être la plus difficile à ce jour. D’autre part, si ce prochain Giro comporte pas moins de cinq arrivées en altitude, deux (le Blockhaus et Oropa) se résument en fait à une simple course de côte après une étape assez courte (139 kms lors de l’étape du Blaukhaus et 131 pour celle d’Oropa!), dépourvue de difficultés pouvant faire une première sélection. Rien pour fatiguer de trop les coureurs sur ces deux étapes!

En revanche, il est vrai que les étapes 16 (vers Bormio, via le Stelvio) et 18 vers Ortisei assureront la grande lessive, dans la tradition italienne des grandes étapes de légende.

4 – Italie toujours. Superbe vidéo d’une superbe ascension, le Monte Grappa by The Col Collective.

5 – Pneumatiques. Très intéressante étude sur ce qui rend les pneumatiques rapides, mais pas forcément résistant aux crevaisons cependant. Les différences quant aux watts requis pour lutter contre la résistance de la route sont impressionnantes. Conclusions générales? « If you want reliability and good rolling resistance, wide tubeless tires with sealant are the way to go. If punctures are not an issue, and you want pure speed and grip without having to worry too much about tire pressure, go with an open tubular with a great tread compound. » Et à ce chapitre, les boyaux en cotton sont difficiles à supplanter!

6 – Voyeurisme. J’ai bien aimé cet article proposé par le site « Les chroniques attiliennes » et portant sur les beaux vélos d’époque croisés à Montréal, au détour d’une promenade.

7 – Boa. Des gants avec un serrage selon le système Boa? Pas forcément con. En fait, je trouve l’idée plutôt bonne. C’est 2016, on est rendu là!

Entrevue de fin de saison avec Louis Barbeau

En cette fin de saison de cyclisme sur route, La Flamme Rouge a récemment tenu à faire le point sur certains dossiers avec le directeur de la FQSC, Louis Barbeau.

La Flamme Rouge : Louis, merci de cette entrevue sur La Flamme Rouge. L’hiver approche, où en sont les dossiers portant sur le ou les vélodromes couverts au Québec ?

Louis Barbeau : Le projet de Bromont continue de cheminer, malgré un revers au printemps dernier du côté d’une demande de financement auprès du Gouvernement du Québec. Il faut voir que le budget estimé est d’environ 5 millions de dollars, et que le Gouvernement doit faire des choix considérant le volume de demandes qu’il reçoit. La ville de Bromont s’est toutefois engagée fermement à verser un million au projet, c’est un bon début. Ce projet demeure une priorité pour le Centre national de cyclisme à Bromont.

LFR : D’autres vélodromes couverts au Québec sont-ils envisagés et hormis Montréal, ces projets sont-ils viables économiquement ?

LB : Il est clair que les défis sont plus importants pour rentabiliser des vélodromes couverts dans des régions comme Bromont que dans une grande ville comme Montréal. Ceci dit, les études de rentabilité réalisées à Bromont laissent croire qu’une telle infrastructure serait viable à cet endroit. Il ne faut pas oublier non plus que le nombre d’utilisateurs de la piste à un même moment n’est pas illimité : au delà d’une cinquantaine, c’est impossible. Pour des raisons évidentes de sécurité, même plus de 30 cyclistes pose un défi. Il s’agit donc de meubler les plages horaire, sans pour autant avoir beaucoup de cyclistes au même moment. Des programmes sport-études ou des événements corporatifs peuvent être une solution à ce niveau. Il ne faut pas oublier non plus l’utilisation du centre de la piste, qui pour moi est fondamental dans la rentabilité d’une telle infrastructure. Il faut envisager la construction de plateaux au centre de la piste, permettant d’en faire un lieu multisport. L’exemple du vélodrome de Los Angeles est à ce titre intéressant, puisqu’on retrouve au centre de la piste un plateau pour le volleyball, un petit gym, qu’on peut aussi transformer pour le basketball. Pour Bromont, il faudra déterminer quel type de plateau la population locale a besoin. C’est pour moi la clé de la rentabilité.

LFR : De nombreux accidents sont encore survenus durant l’été impliquant automobilistes et cyclistes. Où en est-on sur la réforme de la sécurité routière ?

LB : Il y a eu plusieurs changements au cours des derniers mois au ministère des transports, notamment le départ du ministre Poëti qui a été remplacé par M. D’Aoust, puis par M. Lessard. Nul doute que ces changements ont ralenti la progression de ce dossier. La FQSC est contente que la disposition du 1,5 mètre soit entrée en vigueur, cela faisait partie de nos recommandations. Nous continuons de promouvoir deux autres recommandations : que les cyclistes puissent rouler à deux de large sur les routes de campagne, ainsi que l’obligation pour les automobilistes de s’immobiliser sur le bas-côté de la route lors d’événements cyclistes.

Il est plus sécuritaire pour les automobilistes de dépasser un groupe de 15 cyclistes (la taille maximale permise par la loi) lorsqu’ils roulent deux de large, plutôt qu’en file indienne, notamment parce que le dépassement prendra moins de temps.

Pour être honnête, on a cependant senti que la table de la sécurité routière était plus tiède envers l’idée de permettre aux cyclistes de rouler deux par deux, mais elle était en revanche unanime pour celle d’obliger les automobilistes à s’immobiliser lors d’événements cyclistes.

LFR : Beaucoup de coureurs ont déploré, cet été, l’absence de davantage de courses en juillet et août, durant la belle saison. On a en effet l’impression qu’après la Coupe des Amériques à Sutton, la saison est quasiment terminée. Verra-t-on de nouvelles courses sur route en 2017, ou un réaménagement du calendrier ?

LB : La FQSC est consciente que le calendrier des courses sur route au Québec présente certains défis. Le décès d’une personne comme Jean-Yves Labonté n’a certes pas aidé, car Jean-Yves était très actif dans l’organisation d’événements. De nouvelles courses voient cependant le jour, je pense à la Classique Jules Béland cette saison qui a été un beau succès. Une des choses qu’on fait concrètement cette saison c’est de devancer à la fin octobre la période où on demande aux organisateurs de nous donner leurs intentions pour la saison 2017. On devrait pouvoir ainsi présenter un calendrier préliminaire lors de la commission d’orientation le 19 novembre prochain, et par la suite combler les dates qui sont encore vacantes. Nous aurons ainsi au moins un mois de plus que d’habitude pour trouver d’autres organisateurs. On aide aussi les organisateurs de cette façon, puisqu’ils pourront contacter plus rapidement, dates en poche, leurs partenaires, je pense par exemple aux municipalités, pour organiser leurs événements, obtenir les autorisations, etc.

On travaille toujours avec les organisateurs, par exemple on pourrait organiser une course pour les autres catégories le dimanche, en marge du GP du Saguenay chez les élites. Toutes ces discussions ont lieu régulièrement, on lance des idées, c’est souvent une question de temps aussi.

Dans le cas de la Classique des Appalaches, l’événement pourrait avoir lieu un peu plus tôt l’an prochain, par exemple fin août, mais il faut également tenir compte des autres événements à Victoriaville, et du fait que la Classique veut demeurer un événement de fin de saison.

Chose certaine, il faut aussi considérer que cette problématique du calendrier plus concentré en début de saison touche surtout les catégories élite et maitres, car c’est très différent pour les jeunes qui ont un calendrier plein, notamment avec les Coupes du Québec.

LFR : Toujours pas de course dans le Parc de la Gatineau ?

LB : Il ne faut pas oublier que les Championnats canadiens seront de retour à Ottawa-Gatineau l’an prochain, notamment dans le cadre des fêtes du 150e de la Confédération. On a aussi le GP de Gatineau qui demeure. Ce n’est pas simple d’organiser une course dans le Parc, il y a des contraintes d’horaire dont on doit tenir compte. On aimerait assurément ramener la course dans le parc, d’ailleurs je te lance un appel pour nous aider en ce sens, convaincu que je suis que la région possède toute l’expertise requise pour organiser ce genre d’événement. À mesure que des événements s’y sont développés, je pense qu’il sera plus facile que d’autres voient ou revoient le jour.

LFR : N’y a-t-il pas un effort à faire pour promouvoir les courses en cyclisme sur route, notamment en utilisant davantage les médias sociaux ?

LB : Oui, certainement, et je t’annonce que la FQSC va lancer très prochainement, vers la mi-novembre, un tout nouveau site Internet, entièrement renouvelé, avec également un nouveau logo pour notre organisme. C’est donc une nouvelle image de la FQSC qu’on s’apprête à dévoiler, et un site plus convivial, incluant des galeries de photos, et beaucoup plus fonctionnel. On a mis pas mal d’énergie dans ce projet et on est content du résultat.

Je suis d’accord avec toi, on peut faire encore mieux pour promouvoir les courses cyclistes, et il faudra discuter avec les organisateurs de courses pour voir comment concrètement la FQSC pourrait les soutenir davantage dans leurs efforts de promotion de leurs événements.

LFR : On a eu l’impression de pelotons maitres plus petits cette saison qu’auparavant. Comment vois-tu la santé du peloton maitre ?

LB : La FQSC vient de compléter le bilan de participation aux courses pour toutes les courses du calendrier cette année, incluant un comparatif avec l’année précédente. Il nous reste à faire une analyse détaillée de ce bilan, mais je peux déjà dire que le bilan n’est pas unidirectionnel : dans certains cas il y a eu une baisse de la participation, dans d’autres une hausse ou une stabilité. C’est difficile d’expliquer pourquoi on observe de tels mouvements, la météo peut aussi jouer un rôle. Chose certaine, on envisage de faire un sondage auprès des membres de la FQSC spécifiquement sur le calendrier : qu’est ce qui manque selon eux, le classement FQSC est-il pertinent, les dates des Championnats sont-elles les bonnes, etc. La FQSC procède souvent à de tels sondages en fin de saison, qui nous permettent d’orienter les discussions et l’action en vue de la saison suivante. C’est donc important que les membres répondent à ces sondages, c’est une chance de faire valoir leurs opinions, leurs idées.

LFR : La FQSC et Cyclisme Canada partagent-elles la même vision quant au développement du cyclisme sur route au Québec et au Canada ? Je déplorais, il y a quelques semaines sur La Flamme Rouge, l’absence d’une équipe canadienne U23 au important Tour de l’Avenir.

LB : La FQSC a certainement de grandes préoccupations, et on ne partage pas toujours la même vision, on ne peut le nier. En fait, il y a principalement deux sujets de préoccupations : l’équipe nationale, et le calendrier de course. Cyclisme Canada a mis une certaine emphase, ces dernières années, sur la piste et la FQSC n’est pas nécessairement en désaccord car une progression est manifeste. La piste à mon avis ne doit cependant pas devenir un passage obligé pour les coureurs voulant faire de la route, malgré les exemples du Royaume-Uni ou de l’Australie. En France, en Italie, en Espagne, on procède autrement avec tout autant de succès, donc il ne faut pas imposer une seule voie.

Par ailleurs, on dira que le Canada n’a jamais qualifié autant d’athlètes pour les Mondiaux de cyclisme sur route, mais cela découle principalement du succès de l’équipe Silber notamment sur le America Tour.

Kevin Fields, responsable du programme route à Cyclisme Canada, fait du très bon travail, avec des résultats comme la présence d’une équipe nationale au Tour de Beauce, ou encore la recherche de financement pour soutenir la présence de Canadiens au Qatar lors des récents Mondiaux.

Cependant, Cyclisme Canada peut probablement faire davantage dans ses efforts pour trouver du financement pour l’équipe nationale en cyclisme sur route, qui est la discipline phare du cyclisme partout dans le monde car on parle beaucoup moins des autres disciplines comme le vélo de montagne, la piste ou le BMX.

Du côté du calendrier, il y a un paradoxe : le Canada est actuellement privilégié avec nombre d’épreuves de très haut niveau, incluant les deux épreuves WorldTour de Québec et Montréal mais aussi les Tours de l’Alberta, de la Beauce, de l’Abitibi, les épreuves à Saguenay et à Gatineau, mais en même temps il y a un vide dont nous avons déjà parlé quant à une série nationale au Canada à l’image du NRC aux Etats-Unis. Une série nationale a d’ailleurs déjà existé dans le passé, notamment avec le soutien de Canadian Tire. C’est le chainon manquant selon moi et je ne sens toujours pas d’efforts de Cyclisme Canada pour développer une telle série nationale.

LFR : Il manque à Cyclisme Canada un grand partenaire financier ?

LB : Probablement oui, et probablement que Cyclisme Canada pourrait faire plus dans la recherche de tels partenaires. Cyclisme Canada propose-t-il, par exemple, à des partenaires potentiels de soutenir un projet ambitieux comme une série nationale de courses cyclistes sur route ? J’en doute fort.

LFR : L’après Antoine Duchesne pour toi, c’est qui et comment ?

LB : C’est très difficile à évaluer, car la marge de progression des jeunes athlètes est souvent difficile à évaluer. Un Antoine Duchesne s’est beaucoup développé par exemple, comparativement à d’autres athlètes qui présentaient des résultats similaires à Antoine au même âge, et qui n’ont pas réussi à percer. Cela demande beaucoup de sacrifices, l’engagement doit être total. Je pense que nous avons, au Québec, des athlètes prometteurs qui pourraient percer au cours des prochaines années. Nous vivons probablement aussi une époque privilégiée, avec beaucoup d’athlètes d’exception comme les François Parisien, David Veilleux, Hugo Houle et Antoine Duchesne, pour ne nommer que ceux là. Ce n’est peut-être pas la norme. Mais ces coureurs ont fait ou font encore la démonstration que des coureurs du Québec peuvent percer au plus haut niveau, avec le soutien au départ des clubs du Québec, avec un bon programme de courses aux niveaux provincial et national, et du travail.

LFR : Ton avis sur la crise des AUT dans le cyclisme pro ?

LB : Ce n’est pas un sujet que je maitrise bien. Je dirais simplement que le cyclisme demeure marqué par de nombreux cas de dopage. Face à certains faits liés à ces AUT, il est légitime de se poser beaucoup de questions, notamment au niveau du timing de ces AUT, souvent utilisés juste avant de grands rendez-vous. Je déplore cependant que la suspicion s’étende à l’ensemble des coureurs pro, plusieurs faisant leur métier avec éthique. Il n’y a cependant pas de fumée sans feu non plus.

LFR : Petite suggestion en terminant, que la FQSC recommande aux organisateurs de courses au Québec de placer une petite flamme rouge sur le bord de la route annonçant le dernier kilomètre, ce serait fort utile aux coureurs.

LB : J’en prends bonne note Laurent, c’est une bonne suggestion et c’est probablement assez simple à mettre en place. On pourrait penser à l’ajout de panneaux indiquant la distance avant l’arrivée, comme la réglementation UCI le prévoit. On va en discuter dans les prochaines semaines.

Sherbrooke, hôte des Canadiens de cyclo-cross

Il est rare que je parle cyclo-cross sur La Flamme Rouge, ne connaissant à peu près rien à cette discipline du cyclisme, et ne la pratiquant pas.

Deux nouvelles m’ont cependant apparu intéressante.

capture-decran-2016-10-21-a-06-39-32D’une part, les Championnats canadiens de cyclo-cross se dérouleront le 5 novembre prochain au Parc Jacques Cartier, dans ma ville natale Sherbrooke, et sont organisés par le Club cycliste de cette ville, une institution dans le paysage des clubs cyclistes du Québec.

Tous les détails sont ici, notamment le guide technique. Je peux vous assurer que le site de l’événement est très bien, juste à côté du lac des Nations et à deux pas de la brasserie Le Siboire, qu’on ne présente plus. De quoi joindre l’utile à l’agréable durant le week-end! Et puis, Sherbrooke n’est situé qu’à un peu plus d’une heure de route de Montréal, et dispose d’infrastructures d’accueil largement suffisantes.

Pourquoi ne pas juxtaposer à ces Canadiens de cyclo-cross une belle sortie sur route du côté de North Hatley et/ou Magog et ainsi découvrir quelques belles bosses de l’Estrie?

D’autre part, on apprenait récemment que la coqueluche du cyclo-cross, Mathieu Van Der Poel, pourrait se consacrer à la route dès 2018. Déjà vainqueur cette saison de deux manches du SuperPrestige, je suis convaincu que le talentueux jeune coureur pourrait y faire un malheur. Reste à voir si ses caractéristiques en ferait davantage un coureur de Classiques, comme son père, ou un coureur de grand tour…

Classique des Appalaches: Mike Woods, un garçon dans le vent!

On nous annonçait « Unique, Épique, Mythique ».

Ben on n’a pas été déçu!

La Classique des Appalaches, c’est toute une course/GranFondo. Définitivement à considérer pour votre tableau de chasse : cette épreuve a tout pour devenir un rendez-vous incontournable du paysage cycliste au Québec, au même titre par exemple que les Défis du Parc de la Mauricie ou le GP Charlevoix.

L’organisation hier était parfaite, on voit que l’équipe derrière la mise sur pied de l’épreuve n’a rien laissé au hasard. Les bénévoles étaient partout, souriant. Le site d’arrivée parfait lui-aussi, et surtout spectaculaire, avec une vue imprenable sur la région. Articles de récupération, bière, poutine de cerf, tables de pic-nic, ambiance, j’ai vraiment eu du bon temps hier au sommet de ce Mont Arthabaska, au terme d’une Classique qui sait se mériter.

Et que dire du speaker! Ce type est génial! Il a su mettre une grosse ambiance à l’arrivée, nommant de nombreux coureurs qui en terminaient péniblement par leur nom, galvanisant la foule. Excellent travail mon ami!

J’ai pu assister à l’arrivée de la course pro, une arrivée comme celle de l’an dernier: Mike Woods (Cannondale-Drapac), solo.

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Le grimpeur d’Ottawa s’est échappé exactement au même endroit que l’an dernier, dans l’avant-dernière difficulté du jour, la « côte des Antennes » située à moins de 10 bornes de l’arrivée. De là, courte descente assez rapide, un kilomètre de plat et on attaque la montée finale du Mont Arthabaska.

Le podium a été complété par Mathieu Jeannes (Team Lupus) et Hugo Houle (AG2R – La Mondiale), ce dernier ayant été très actif durant la course pour provoquer la sélection malgré une semaine compliquée précédemment. À noter la belle 5e place d’un jeune coureur junior de 18 ans, Jean-Denis Thibault.

Woods et Houle en entrevue après l’arrivée soulignaient une fois de plus la difficulté de la course, Woods la comparant même au final de certaines Classiques belges du mois d’avril!

Hugo et Mike prenaient l’avion dans la foulée pour rejoindre l’Europe. Hugo participe cette semaine au Eneco Tour, préparation finale en vue des Mondiaux de Doha d’ici trois semaines. Mike m’avouait à l’arrivée se sentir de mieux en mieux sur le vélo, et faire de ce prochain Tour de Lombardie – dont 1000m de dénivelé ont été ajoutés au parcours – un objectif.

Outre le parcours hier, très difficile, la course hier a été durcie par un invité surprise: le vent! Un vent soutenu, souvent de face dans les portions difficiles, comme dans cette bosse interminable vers St-Remi-de-Tingwick, au km 80 et qui a brisé les jambes de nombreux participants.

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Je participais moi-même dans la course « Open Amateur A » avec les séniors 3 ainsi que les Maîtres 30-39 ans. Peloton nerveux au départ, et la course s’est réellement emballée comme prévu au km 30, dans cette ascension vers Saint-Fortunat.

Sitôt après, le long tronçon de chemin de terre battue a achevé de faire exploser le peloton, de nombreuses chutes et crevaisons, notamment du nouveau champion du monde 40-44 ans Michel Jean, survenant également.  Fait remarquable, Michel a réussi à terminer 3e de l’épreuve m’a-t-on dit, chassant pour rentrer sur la tête de course pendant une bonne demi-heure, et surmontant une crevaison un peu plus tard! C’est aussi ça la Classique: la version québécoise du Tour des Flandres!

Je me suis accroché à la course jusqu’au km50, où mon gabarit de 135 livres mouillé ne m’a pas favorisé sur les portions de terre battue où l’on doit mettre du braquet (je vous l’ai déjà dit, on n’a jamais vu Marco Pantani remporter l’Enfer du Nord…). Roulant à bon rythme par la suite avec un équipier, il a crevé au km 90 environ, je l’ai attendu pour l’aider dans les 20 derniers kms alors qu’il commençait à faiblir. Je termine la saison en beauté, en profitant bien de cette ascension du Mont Arthabaska, en jouant les équipiers de luxe pour mon équipe des Rouleurs-Polo Vélo qui ont connu une saison vraiment magnifique, ponctuée de nombreux podiums et d’une ambiance du tonnerre au sein de l’équipe. Pour preuve, mon équipier Marc Brazeau a remporté cette Classique des Appalaches chez les Maîtres 2!

Je suis maintenant en vacances, et content de l’être: les jambes n’étaient pas formidables hier, et les pulsations cardiaques ne montaient plus, preuve que j’ai besoin d’un bon break. Après tout, je suis sur la brèche depuis janvier dernier, avec un gros mois d’août et septembre pour préparer cette Classique, et Green Mountain Stage Race à laquelle j’ai participé il y a deux semaines.

En bref, j’ai compris hier pourquoi la Classique des Appalaches avait été élue « événement de l’année » l’an dernier à sa première édition, ce qui n’est pas peu dire. Félicitations à mon ami Alexis Pinard, à toute son équipe et à tous les bénévoles hier pour une journée magnifique. Et à tout ceux qui n’y étaient pas hier, ne manquez pas cet événement l’an prochain!

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10 raisons de s’inscrire (maintenant) à la Classique des Appalaches

1 – la météo: on annonce beau samedi matin prochain, des vents légers, pas de chaleur accablante et pas trop froid le matin, bref, des conditions idéales pour la pratique du cyclisme!

2 – l’organisation de l’épreuve: sur la Classique des Appalaches, c’est top, rien n’a été laissé au hasard je vous prie de me croire. Des horaires de course bien pensés, pas trop tôt le matin, pas trop tard non plus, du stationnement adéquat et abondant (pas besoin de se stresser pour ça comme sur d’autres épreuves…), un personnel suffisant, un départ contrôlé pour permettre aux participants un réchauffement en douceur, et le sourire de tout le monde!

3 – le choix de parcours, pour qu’il y en ait pour tout le monde: pas moins de trois parcours pour le GranFondo, et trois départs pour les courses sur route sanctionnées, pro, Maîtres hommes et Maîtres femmes. Sur le GranFondo, les distances sont de 135, 105 ou 70 kilomètres, pour vous permettre de choisir en fonction de votre envie.

4 – le prix: entre 100 et 140$ pour les GranFondo, ce qui le situe dans la fourchette basse de ce que j’ai pu voir cette année. Autour de 45-50$ pour les courses sur route sanctionnées, là encore très abordable si on se met à comparer. On s’inscrit ici, et vite! Et puis, la liste des bourses à l’arrivée est impressionnante, une motivation supplémentaire pour pédaler vite.

5 – Hugo Houle, ambassadeur de l’épreuve, et les autres pros qui seront présents: vous n’avez pu parler à Hugo, Mike Woods ou David Drouin vendredi ou dimanche sur les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal? Vous avez la chance de vous rattraper samedi prochain! Plusieurs Silber-ProRacing seront également présents, de même que le champion canadien, Bruno Langlois, qui était lui aussi des deux grands prix le week-end dernier. Que du beau monde, qui auront du temps et qui seront décontractés à l’arrivée!

6 – la Classique des Appalaches: pas l’épreuve, la bière! C’est le nom qu’a donné la microbrasserie Isle de Garde à la bière qui sera servie à l’arrivée de l’épreuve. Rien que ça, ça motivera lorsqu’il faudra serrer les dents…

7 – la poutine et la fête à l’arrivée: ca se passera au sommet du Mont Arthabaska, une fois la ligne franchie. En bref, on s’occupera de vous, parce qu’après l’effort, le réconfort. Et ce réconfort promet d’être à la hauteur de la difficulté de l’épreuve. Vous vous en souviendrez longtemps! (sauf si vous buvez trop de bière…).

8 – la sécurité en course: elle sera assurée, je vous le garantis.

9 – l’ambiance sur le parcours: la Classique des Appalaches, c’est toute une région qui se mobilise pour accueillir les cyclistes. J’ai pu le vérifier avec Alexis lors de ma reconnaissance en juin dernier, il parlait déjà à nombre de résidents sur le bord de la route.

10 – le caractère unique, épique, mythique de l’épreuve, qui s’apparente à la Strade Bianche chez les pros en Italie au début de la saison cycliste. De la dénivelé, des difficultés, de la distance, des paysages magnifiques (j’ai pu le constater de nature), tout ça pour nous permettre de conclure la saison 2016 en beauté, avec un réel sentiment d’accomplissement et des images plein la tête pour les longs mois d’hiver à venir. Ne manquez pas ça! Et pour ceux s’alignant sur les Défis du Parc de la Mauricie d’ici très peu, peut-on vraiment imaginer meilleure préparation finale?

Note aux lecteurs: je parle de la Classique des Appalaches sur La Flamme Rouge parce que j’en ai envie, et non en raison d’un quelconque avantage. J’ai payé les frais engendrés par ma reconnaissance du parcours en juin dernier, comme je paie mes frais d’hébergement et d’inscription à l’épreuve samedi prochain. Simplement, j’ai eu le privilège de prendre connaissance des efforts déployés par l’organisation de la course afin d’en faire un événement unique, épique et mythique, et j’estime qu’il est de mon devoir de soutenir pareille initiative dans le domaine du cyclisme sur route au Québec. C’est à ce prix que nous continuerons d’avoir un calendrier d’événements digne de ce nom…

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Journaliste d’un jour sur le GP de Québec

J’ai la chance d’obtenir depuis quelques années une accréditation média lors des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal, me permettant de bien couvrir ces deux événements.

Récit d’une journée dans la peau d’un journaliste à Québec…

La nuit a été courte pour moi qui vient de loin, debout de bonne heure, la journée va être longue… mais ô combien intéressante et différente de mes journées habituelles.

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Sitôt levé, il faut prendre connaissance des communiqués aux médias émis par l’organisation des Grands Prix.

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Je prends aussi le temps de lire ce que les autres journalistes ont écrit, ici Simon Drouin de La Presse. Question d’être bien informé.

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Traversier à 8h, Québec était encore dans l’humidité tôt vendredi matin dernier.

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Sur le circuit, en montant vers le site départ-arrivée où est également installée la salle de presse, les installations sont bien en place (ici la flamme rouge annonçant le dernier kilomètre du circuit). Nous avons réunion des journalistes et photographes à 9h15.

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La ville de Québec s’affaire aux derniers ajustements, ici un autre type de voiture-balai…

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En remontant la Grande Allée vers la salle de presse, on passe devant les stands des équipes. Tout est encore vide à cette heure. Tout? Non, pas tout: un seul stand est déjà occupé, celui de la Sky. Le soigneur a l’air bien seul à cette heure. Ca doit être ça, les « marginal gains« …

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La salle de presse, tôt le matin. Ca sera beaucoup plus occupé que ça dans quelques minutes!

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Ca y est, j’ai récupéré l’essentiel pour la journée: le badge d’accréditation, et la liste à jour des engagés sur la course, numéros de dossard y compris. J’ai aussi pris les plus récents dossiers (guide technique, document de présentation) donnant toutes les informations sur la course.

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On vient de loin pour couvrir les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal. Ici, la photographe de la radio française RTL.

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9h10. La salle de presse s’anime, les journalistes et les photographes débarquent. Parmi les premières préoccupations, celle d’obtenir le mot de passe pour se brancher sur le réseau Internet du Grand Prix. Tout est en place, c’est efficace.

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Juste à côté de la salle de presse, la salle-pipi…

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Une fois la réunion des journalistes terminée, mon photographe (lourdement armé avec trois appareils photo, des lentilles supplémentaires, le trépied, etc.) et moi allons sur le site de départ, question d’essayer de poser quelques questions aux coureurs, ceci dans le but de savoir leurs plans pour la journée.

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En entrevue avec un gars d’Ottawa-Gatineau, le sympathique Alex Cataford qui me confie la stratégie de l’équipe canadienne pour la journée, et son appréciation de sa condition actuelle. Alex vient de terminer 5e du général au Tour de l’Alberta.

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Juste avant le départ, les Sky sont prêts (Geraint Thomas a son « race face » on). Au premier plan, Nicolas Portal leur directeur sportif. N’ayant jamais manqué un grand prix de Québec à ce jour (sept éditions), je demeure toujours estomaqué de l’état de maigreur du peloton WorldTour. C’est fou! Pour avancer à ce niveau, le poids est clé. L’affutage sans perte de puissance est une partie importante du travail d’Hugo Houle depuis quelques années, comme ce l’a été pour David Veilleux avant lui. Et c’est le conseil que je donnerais au jeune David Drouin, sans l’ombre d’un doute un gros moteur, s’il veut percer à ce niveau!

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Attend Tom, je t’aide avec l’installation de ton capteur cardiaque… Tom a aussi confirmé ce que je dis depuis des années: le métier de coureur cycliste est incompatible avec la possibilité d’être beau en maillot de bain…

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Les Grands Prix, c’est aussi voir et être vu. Je tombe à deux pas de la ligne départ-arrivée sur de la grande visite, qui tient plutôt le profil bas: Christian Prudhomme, directeur du Tour, venu pour la première fois sur les épreuves canadiennes du World Tour. Si un départ du Tour au Québec ne semble pas se concrétiser pour des raisons évidentes de logistique, il est plutôt question de l’organisation d’une troisième épreuve d’un jour du côté de la Côte Est américaine, dans la foulée des deux grands prix canadiens. Cette nouvelle épreuve WorldTour pourrait avoir lieu le mardi suivant le GP de Montréal.

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Une fois l’arrivée, je laisse mon photographe faire les clichés d’usage des podiums.

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Retour à la salle de presse pour la conférence d’après-course, une occasion de poser des questions aux trois premiers. Toujours intéressant!

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La salle est pleine, les caméras tournent, c’est le moment fort de la journée des journalistes sur ce Grand Prix.

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Peter Sagan en a terminé de sa conférence de presse, et visiblement une seule envie l’habite: fuir au plus vite! Contrairement à ce que plusieurs pensent, Peter Sagan n’est pas très habile avec les journalistes et plutôt peu loquace. Mais il demeure en tout temps vrai et sincère, c’est probablement la recette de son succès populaire.

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GP de Montréal: les favoris

Le GP cycliste de Montréal, c’est d’abord un circuit mythique: l’ascension du Mont Royal à 17 reprises, par la voie Camilien Houde, celle des Championnats du monde de 1974 remportés par nul autre qu’Eddy Merckx. Au total donc, 206 kilomètres à couvrir, et près de 4000 mètres de dénivelé!

Québec est pour les puncheurs, Montréal est aussi pour les puncheurs, mais aussi pour les grimpeurs. On élimine donc les sprinters qui peuvent bien faire à Québec: ça sera difficile pour Tom Boonen voire Michael Matthews aujourd’hui à Montréal.

Les favoris

La liste des engagés est ici, et est très similaire à celle du GP de Québec. Les pronostics sont toutefois plus faciles pour Montréal, puisqu’on peut se fier à la prestation des coureurs à Québec comme base.

Peter Sagan demeure bien sûr un sacré client. Vainqueur vendredi à Québec, il s’est imposé à Montréal en 2013. S’avouant toutefois un peu juste, le parcours de Montréal pourrait bien le faire passer à la trappe, ce que le parcours de Québec, plus accessible, n’a pu faire. Bémol donc pour Sagan aujourd’hui! Son coéquipier Rafal Majka, excellent grimpeur, en vue dans le final de la course sur route des récents Jeux Olympiques, pourrait être l’atout caché de l’équipe Tinkoff à Montréal…

À surveiller de près selon moi, Fabio Aru: il était bien dans le final de Québec.

Idem pour Julian Alaphilippe, qui trouvera à Montréal un parcours idéal pour ses qualités. L’équipe Etixx voudra se racheter de son manque de réussite à Québec, je pense qu’avec Trentin ils ont une excellente carte à jouer, avec Vakoc qui se réservera si jamais ça devait arriver au sprint.

Adam Yates pourrait également s’illustrer pour Orica.

Attention à Alberto Bettiol, 4e à Québec, ainsi qu’à Rigoberto Uran, tous les deux de chez Cannondale. Bien épaulés par l’excellent grimpeur Mike Woods, qui sait ce que les Cannondale peuvent faire aujourd’hui sur le Mont Royal…

Les Sky ont aussi une sacré équipe pour l’épreuve de Montréal, avec Geraint Thomas, Mikel Nieve ou Gianni Moscon, en vue dans le final de Québec. Attention à eux!

Il ne faudra pas enterrer des coureurs comme Bauke Mollema, Romain Bardet, Tim Wellens, Rui Costa, Greg Van Avermaet, Diego Ulissi, ou encore Wilco Kelderman.

L’essentiel sera surtout de durcir la course rapidement, pour provoquer une sélection par l’arrière. Trop souvent, l’épreuve de Montréal se résume à une course d’attente, donc une sélection par l’avant. En durcissant la course, les bonnes équipes pourraient réduire considérablement le peloton dans les derniers tours, donc augmenter leurs chances de réussite…

Les chances canadiennes

Sans l’ombre d’un doute, Mike Woods a les meilleures chances de réussite à Montréal, mais il sera au service de ses équipiers Uran, Bettiol et Slagter.

Retransmission

Outre TVA Sports à la télé, on peut suivre la course en direct avec les images sur le site du Grand Prix, en webdiffusion. Ca marchait très bien lors du GP de Québec. Par contre, la télémétrie des chiffres des coureurs (puissance, pulsations cardiaques, cadence, vitesse) ne semblait pas fonctionner.

Sagan, l’opportuniste

À la surprise générale, même la sienne, Peter Sagan a donc remporté ce Grand Prix cycliste de Québec hier.

Une victoire surprenante car Sagan a été vu toute la course à l’arrière du peloton, avec un rictus qui nous laissait tous croire qu’il n’était pas bien.

Il l’a confirmé en conférence de presse après la course: il ne savait pas trop, ne pouvant par exemple confirmer à ses équipiers qui roulaient devant pour rattraper l’échappée matinale qu’il aurait les jambes pour la gagne. Il a même eu des débuts de crampes dans le final!

Sa victoire hier aura donc été « à l’économie », Sagan s’accrochant toute la course pour produire un seul effort, le bon, pendant 200 mètres.

Avouons toutefois qu’il a sacrément bien joué son dernier kilomètre: il a d’abord su perdre pour gagner, croyant sur l’accélération d’Uran qu’il sprinterait pour la 2e place. Cette dernière ligne droite à Québec continue cependant de jouer des tours à bien des coureurs, y compris des coureurs ayant déjà gagné ici! Sagan a ensuite su attendre le plus longtemps possible, et profiter de l’effort aux 400m d’Anthony Roux, un coureur qui aime lancer ses sprints de loin.

Bref, copie parfaite pour Sagan hier. Rappelez-vous il y a un an, Sagan cumulait les places de 2e et on commençait à douter de lui! Un an plus tard, avouons qu’il est redevenu un sacré gagnant: juste cette année, il a remporté Gent-Wevelgem, le Tour des Flandres, deux étapes du Tour de Californie, deux étapes du Tour de Suisse, le maillot vert et trois étapes du Tour de France, et maintenant le GP de Québec.

Ce qui est aussi surprenant par rapport à hier, c’est où étaient les autres dans le final?

Ou diable était Bryan Coquard? Ou diable était Michael Matthews? Tom Boonen? On ne les a pas vu se battre devant avec Sagan, et c’est aussi ça le problème d’hier.

Matthews termine 5e, Ulissi 7e, Mollema 8e, Vakoc 9e, Kederlman 11e, Costa 12e, Wellens 13e, Slagter 14e, tous des coureurs qui figuraient hier sur ma liste de favoris. Mais ils ont aussi tous manqué de force et de positionnement dans ce dernier kilomètre. Un manque d’équipiers pour terminer le travail? L’histoire se répète dans ce final de Québec…

Tant mieux pour Sagan, le champion du monde vainqueur de la course, c’est toujours bon pour la course elle-même et Sagan marque probablement là des points capitaux sur Chris Froome (lui-aussi atomisant sur la Vuelta en ce moment…) au classement général du World Tour. Et ce n’est pas fini, Sagan a déjà prouvé pouvoir bien faire à Montréal, qu’il a gagné en 2013.

Le podium hier est complété par Van Avermaet, qui était content d’être là après un mois d’août compliqué compte tenu de toutes les sollicitations pour le nouveau champion olympique, et Anthony Roux, qui assumait ainsi sa position de leader de la FDJ.

Rappelons enfin que Peter Sagan rejoindra l’an prochain l’équipe Bora-Hansgrohe, et que son équipementier demeurera Specialized.

Le meilleur Canadien hier a été Guillaume Boivin (16e), et il en était très content après la course, non sans raison. Guillaume a connu un dernier mois difficile après une chute à l’entrainement ayant ouvert son genou. Il confiait en conférence de presse d’après-course avoir mis ces deux dernières semaines les bouchées double à l’entrainement, et n’avoir jamais été aussi sérieux avec celui-ci, sortant par exemple tous les jours derrière le scooter. Espérons pour Guillaume que cette belle place pourra intéresser des équipes de haut niveau, même s’il reste encore un an à son contrat avec les israéliens de Cycling Academy.

La course en photos

Dès le premier tour, l’échappée matinale prend le large avec, au sein de celle-ci, le Canadien Nicolas Masbourian.

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Derrière cependant, les Orica et les Tinkoff ne laisseront jamais plus de 4 minutes aux échappées devant, preuve que sur ce genre de circuit, les directeurs sportifs ne veulent pas laisser trop de laisse aux fuyards.

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Les tours se succèdent, l’échappée se poursuit…

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… la chasse aussi, parfois aussi menée par les Etixx.

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Notre Canadien Mike Woods.

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Sagan à l’arrière du peloton, et qui n’avait vraiment pas l’air bien.

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Boonen semblait bien mieux, et mieux positionné aussi dans le paquet.

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4 tours de la fin, l’échappée explose sous l’impulsion de Lars Bak. La course est enfin lancée pour de bon!

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Fabio Aru sera actif dans ce final hier à Québec, attention à lui dimanche à Montréal, le parcours convient à ses qualités de grimpeur, et c’est un coureur volontaire!

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Frank Schleck, à ses toutes dernières courses dans le peloton professionnel. Toujours une certaine classe!

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Nos Canadiens ont vraiment commencé à souffrir dans ce final. Ici, Matteo Dal-Cin.

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D’autres préféraient abandonner, visiblement vidés.

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Alex Cataford, l’effort dans ce final est violent, le pel0ton ne cesse d’accélérer.

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Sagan, lui aussi sous pression dans ces 4 derniers tours.

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À l’arrivée toutefois, une victoire surprise pour le coureur le plus populaire du peloton.

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Après la course, des visages marqués par la violence de l’effort, après 5h de course.

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Dès l’arrivée, Hugo Houle est assailli par les micros, on s’arrache ses impressions sur la course.

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Le podium.

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Le meilleur Canadien, ravi.

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À samedi prochain sur la Classique des Appalaches!

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Sagan: « Je suis surpris »!

À la surprise générale, Peter Sagan a remporté le GP de Québec aujourd’hui. Lors de la conférence de presse, il a confié « je suis surpris », preuve qu’il n’était pas très confiant en ses chances avant et durant la course. C’est un classique en cyclisme: il ne faut jamais enterrer un sprinter comme lui, encore moins un champion!

Davantage sur la course sur La Flamme Rouge très bientôt…

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Suivre en direct le GP de Québec

Vous pouvez suivre en direct le GP de Québec sur Internet sur la page suivante, incluant la télémétrie.

Ce matin avant le départ, Hugo Houle, un des favoris de la foule.
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Son co-équipier Romain Bardet était quant à lui plus relax, occupé au téléphone. Ca devait pas  être tout à fait pareil en juillet dernier!
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L’équipe canadienne était quant à elle tôt à l’extérieur.

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En entrevue, Alex Cataford de la région d’Ottawa-Gatineau me laissait entendre la stratégie des Canadiens aujourd’hui: se glisser tôt dans une échappée, et garder deux coureurs, dont Guillaume Boivin, pour le sprint à l’arrivée. Le collectif canadien était motivé, c’était évident.

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Parmi les beaux vélos vus ce matin, le Canyon de l’équipe Katusha. La classe!

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Les stars étaient présentes, race face on…

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Sur la ligne, Gianni Moscon à l’arrière, avec un équipier à ses côtés. Le récent vainqueur de l’Artic Race of Norway est assurément protégé chez Sky aujourd’hui.

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Sagan, quant à lui, était plutôt préoccupé dans les derniers instants avant le départ avec sa distance selle-potence. Aurait-il regardé le film « A Sunday in Hell » hier soir à l’hôtel?!

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Le peloton prêt au départ…

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GP de Québec: les favoris

On y est, le GP de Québec sera disputé plus tard aujourd’hui (départ à 11h).

Au menu des coureurs, un peu plus de 200 bornes dans les rues du Vieux-Québec, soit 16 tours d’un circuit urbain empruntant les côtes de la montagne et des glacis. Dénivelé total, près de 3000 mètres!

C’est donc usant à la longue. Et il y a cette fameuse longue ligne droite en faux plat ascendant pour aller chercher l’arrivée, portion du parcours où nombre de coureurs se sont cassés les dents dans le sprint final au fil des années.

Les favoris

Quelques coureurs se dégagent du lot selon moi.

Par exemple Bauke Mollema chez Trek-Segafredo. Auteur d’un bon Tour de France, il a récemment terminé 2e du Tour de l’Alberta. Le parcours de Québec peut convenir à ses qualités de bon grimpeur-puncheur, et il aura son équipe à son service.

Ensuite Bryan Coquard chez Direct Énergie. Excellent sprinter, la dernière ligne droite lui convient bien. Son équipe voudra ramener les échappées dans le final pour favoriser une arrivée groupée.

Rigoberto Uran, Tom-Jette Slagter, Ramunas Navardaukas et Alberto Bettiol chez Cannondale-Drapac sont tous des coureurs dangereux sur cette course, et la Cannondale-Drapac est donc une des équipes à battre. Navardaukas vient de terminer 12e du GP de Plouay, et Bettiol… 2e de la même épreuve. Attention à cette équipe!

La réplique viendra possiblement des Etixx, qui alignent Julian Alaphilippe, Tom Boonen et Petr Vakoc. Boonen et Vakoc voudront probablement favoriser le sprint, et Alaphilippe possède les qualités idéales sur le parcours de Québec. Chose certaine, un sprint pour la victoire avec Boonen, Uran, Vakoc, Matthews et Coquard serait intéressant!

Attention également aux Sky avec Gianno Moscon, un coureur moins connu mais récent vainqueur du Artic Race of Norway, Geraint Thomas, Luke Rowe voire Sebastian Henao, récent 6e en Norvège.

Enfin, les Orica-Green Edge avec Michael Albasini, Adam Yates, Michael Matthews et Matthew Hayman ont aussi plusieurs cartes à jouer, avec tous ces coureurs en forme. Matthews vient de terminer 4e du GP de Plouay!

Parmi les autres favoris de l’épreuve, notons Oscar Gatto (Tinkoff), en forme puisque 3e de la récente Artic Rae of Norway, Tim Wellens et Tiesj Benoot chez Lotto, Jon Izaguirre (Movistar), le champion olympique Greg Van Avermaet (BMC) dont le parcours de Québec réussit toujours bien, Ilnur Zakarin (Katusha), Diego Rosa (Astana), Alexis Vuillermoz (AG2R – La Mondiale), Rui Costa et Diego Ulissi (Lampre) et Sam Bennett (Bora – Argon18).

Par contre, je ne vois pas trop les Peter Sagan, Rafal Majka, Jurgen Roelandts, Fabio Aru, Ryder Hesjedal, Jarlinson Pantano, ou encore Wilco Kelderman bien faire demain. Je peux évidemment me tromper!

Chez les Canadiens, Hugo Houle est évidemment à surveiller car en forme et motivé. Un autre coureur canadien est à surveiller selon moi, le jeune Alex Cataford, auteur d’un excellent Tour de l’Alberta qu’il termine à la 5e place du général. C’est un excellent rouleur, capable de bien passer les bosses comme celles de Québec. On le sait depuis son excellent chrono dans le Parc de la Gatineau en juin dernier lors des Championnats canadiens!

Enfin, le tout jeune coureur David Drouin, un gros talent apparemment, et qui n’a pas froid aux yeux, sera aussi intéressant à surveiller!

Entrevue avec Mike Woods

Toujours en marge des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal, ainsi que de la Classique des Appalaches samedi 17 septembre prochain, entrevue aujourd’hui avec Mike Woods (Cannondale Drapac Pro Cycling), question de prendre de ses nouvelles après sa saison compliquée… et de parler de l’an prochain.

La Flamme Rouge : Merci Mike de cette rapide entrevue sur La Flamme Rouge.

Mike Woods : Cool Laurent, toujours le fun de te parler !

LFR : Comment ca va, comment est ta condition physique en ce moment au sortir du Tour de l’Alberta?

MW : Ca s’est bien passé pour moi au Tour de l’Alberta, j’en sors en bonne condition, je me sens assez bien. Je voulais vraiment participer au Tour de l’Alberta, j’y voyais une belle opportunité de reprendre le rythme de la compétition, et de me préparer pour deux rendez-vous important, les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal. Je pense que c’est mission réussie !

LFR : Tu fais partie de l’équipe Cannondale-Drapac pour les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal. Des ambitions ?

MW : Mon rôle pour ces deux courses sera d’apporter mon soutien à mes équipiers Rigoberto Uran, qui a gagné à Québec l’an dernier, mais aussi à Tom-Jelte Slagter et Ramunas Navardaukas qui peuvent bien faire sur ces courses, ainsi qu’à un autre coureur de notre équipe, Alberto Bettiol, qui va vraiment bien en ce moment. Je vais donc travailler pour ces quatre coureurs, avec comme objectif secondaire de bien me préparer pour mes prochaines courses, les classiques de fin de saison en Europe.

LFR : Tu retrouveras sur ces courses plusieurs coureurs de la région d’Ottawa-Gatineau, dont Matteo Dal-Cin et Alex Cataford. C’est l’fun de voir la profondeur des coureurs de la région!

MW : Sans l’ombre d’un doute. Le cyclisme dans notre région est tellement fort, et c’est vraiment cool pour moi d’avoir deux autres coureurs de mon coin sur ces épreuves. On va courir contre les tous meilleurs au monde, on est là, à ce niveau. À quelque part, à travers nous, c’est aussi toute la communauté cycliste d’Ottawa-Gatineau qui est sur ces grands prix!

LFR : As-tu une idée précise de ton programme de fin de saison ?

MW : Ce n’est pas complètement finalisé avec l’équipe mais il y a des fortes chances que je sois engagé sur les classiques italiennes de fin de saison, et ce jusqu’au Tour de Lombardie qui est une classique importante du calendrier. Je serai donc de retour en Europe très bientôt.

LFR : A-t-on des chances de te voir défendre ton titre sur la Classique des Appalaches la semaine prochaine ?

MW : En fait, je pensais ne pas pouvoir y participer cette année, mais au final il y a de bonnes chances que j’y sois comme préparation finale à mes courses européennes de fin de saison, mon retour en Europe étant possiblement sitôt après le 17 septembre prochain. J’attends des confirmations à ce sujet mais je devrais y être. Ce qui est sûr, c’est que j’aimerais y participer, que la course me motive et que j’y retrouverais avec plaisir Hugo Houle et Antoine Duchesne.

LFR : En fait Mike, Hugo me disait hier qu’Antoine ne sera pas de la partie cette fois-ci, mais Hugo y sera toutefois.

MW : Merci de l’info! Dommage, Antoine est un excellent coureur et c’est toujours l’fun de rouler avec lui.

LFR : Revenons un peu sur ta saison Mike. Ca été compliqué pour toi cette saison, notamment en raison de blessures subies sur Liège-Bastogne-Liège fin avril et au Tour de Pologne en août?

MW : Exact Laurent, ca été une saison en dents de scie pour moi, vraiment. J’ai eu un excellent début de saison au Tour Down Under, puis de belles performances qui m’ont satisfait sur le Tour de Catalogne, le Tour du Pays Basque puis la Flèche Wallonne que je termine bien pour l’équipe. Après, il y a eu cette mauvaise chute sur Liège-Bastogne-Liège et cette fracture à la main. Depuis ce moment, ca été un peu une spirale infernale, avec cette nouvelle chute au Tour de Pologne ou j’ai subi un trait de fracture au fémur. Depuis, j’essaie de me relancer de ces mésaventures, et ca s’est mis à mieux aller sur le Tour de l’Alberta. Je retrouve enfin et progressivement le Mike Woods que je suis, les sensations reviennent.

LFR : Seras-tu de retour chez Cannondale-Drapac l’an prochain? Je sais que tu avais signé pour un an seulement l’année dernière…

MW : Oui Laurent, j’ai re-signé chez Cannondale pour la saison prochaine, et j’en suis très heureux. Je me sens bien au sein de cette équipe, et j’ai hâte de courir pour eux en 2017. En dépit de mes chutes cette saison, ca été vraiment agréable et intéressant de courir avec Cannondale-Drapac en 2016, je m’entends vraiment bien avec tous les autres coureurs au sein de l’équipe, alors l’aventure va se poursuivre en 2017.

LFR : Dernière chose Mike, s’il te plait fait attention aux trous sur le Boulevard Champlain…

MW : Ha ha Laurent ! Oui, sois en assuré, je vais ouvrir l’œil ! J’ai pas besoin d’une autre chute…

LFR : Merci Mike, bonne chance vendredi et dimanche…

MW : Super Laurent, et le bonjour à tout le monde à Ottawa-Gatineau!

En marge des grands prix…

La liste des engagés est ici. Demain sur La Flamme Rouge, les favoris pour Québec et Montréal…

Également, l’organisation des grands prix a annoncé une collaboration avec le groupe Velon pour retransmettre par télémétrie les paramètres biométriques des coureurs – vitesse, fréquence cardiaque, puissance, cadence et position – en temps réel durant la course. Ainsi, plus d’une centaine de coureurs seront équipés de dispositifs nous permettant de connaître ce que leur compteur leur donne en temps réel. Ca sera intéressant de voir les watts dans la Côte de la Montagne par exemple! Ca devrait être un réel plus pour les téléspectateurs de ces deux épreuves.

La diffusion des courses avec les données biométriques pourra être suivie au Québec en direct sur le réseau TVA Sports et sur le site web www.gpcqm.ca ailleurs au Canada. Pour les spectateurs qui seront sur place lors des deux Grands Prix cyclistes, c’est mon cas!, ils pourront se rendre sur www.gpcqm.ca afin de voir ces biométries.

La télédiffusion mondiale – donc en France – des grands prix sera assurée par Eurosport.

Le groupe Velon regroupe onze équipes WorldTour: BMC Racing Team, Etixx – Quick-Step, Lampre-Merida, Lotto-Soudal, Orica BikeExchange, Cannondale Drapac Pro Cycling Team, Team Giant-Alpecin, Team LottoNL – Jumbo Pro Cycling Team, Team Sky, Tinkoff, Trek-Segafredo.

L’équipe canadienne sera également équipée de dispositifs, ainsi que plusieurs autres formations WorldTour.

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