Fidèle à ma formule, petit Tour de l’actualité cycliste des derniers jours:
1 – Vélodrome couvert au Québec. En complément d’information à mon entrevue publiée hier avec le directeur de la FQSC Louis Barbeau, il convient de mentionner qu’un autre projet de vélodrome couvert est actuellement à l’étude au Québec, dans le secteur de la ville de Trois-Rivières. Ce projet, sous l’égide de Michel Jean et qui a la particularité d’impliquer le niveau universitaire, soit l’Université du Québec à Trois-Rivières, progresse également depuis plusieurs mois déjà et reçoit le plein soutien de la FQSC. Voilà, La Flamme Rouge a le souci de vous véhiculer toutes les informations possibles, aussi exhaustivement et précisément que possible. Je remercie ceux qui ont porté cet important projet à mon attention!
2 – Dopage. Les fédérations nationales anti-dopages se sont récemment réunies à Bonn en Allemagne pour faire le point sur la lutte à ce fléau dans le sport. Parmi les recommandations, assurer l’indépendance totale de l’Agence Mondiale Anti-dopage (AMA) par rapport au CIO.
Ben voyons! Ca fait juste 10 ans que je l’écris sur ce site! Comment assurer une lutte crédible contre le dopage si son levier principal, l’AMA, n’a pas les coudées totalement franches par rapport à des organismes qui doivent leur existence au sport et son image publique? Je vous rappelle que le numéro 1 actuel de l’AMA, Craig Reedie, est aussi un ancien vice-président du CIO… et que l’AMA a publié avant les JO de Rio un rapport dévastateur à l’endroit de la Russie quant à son organisation nationale de dopage, rapport sans suite au niveau du CIO qui a refusé de bannir les athlètes russes des JO…
Quant on voit aussi la liste des anciens responsables de la lutte anti-dopage à l’UCI, on a vraiment de quoi se poser des questions quant à la crédibilité de cette lutte.
Seul point positif dans l’affaire selon moi, on se pose enfin les bonnes questions!
3 – Giro 2017. Le parcours est sorti en début de semaine, pour la 100e édition du Giro. Un parcours que j’ai estimé fade, avec un concentré de difficulté en dernière semaine surtout. La particularité de ce Giro à mon sens est la présence de deux assez longs chronos individuels, le premier après 8 jours de course et sur 39 bornes, le second le tout dernier jour sur 28 kilomètres. Le premier chrono aura de quoi « fixer » la course durant la 2e semaine. Pas surprenant que ce Giro attire des coureurs comme Tom Dumoulin!
Suite à la diffusion du parcours, on voit plusieurs sites poser la question: un Giro trop dur? Je ne suis absolument pas de cet avis! D’une part, les gens qui posent la question ont la mémoire courte, il suffit simplement de voir le profil du Giro 1999 pour se convaincre que l’édition 2017 est loin d’être la plus difficile à ce jour. D’autre part, si ce prochain Giro comporte pas moins de cinq arrivées en altitude, deux (le Blockhaus et Oropa) se résument en fait à une simple course de côte après une étape assez courte (139 kms lors de l’étape du Blaukhaus et 131 pour celle d’Oropa!), dépourvue de difficultés pouvant faire une première sélection. Rien pour fatiguer de trop les coureurs sur ces deux étapes!
En revanche, il est vrai que les étapes 16 (vers Bormio, via le Stelvio) et 18 vers Ortisei assureront la grande lessive, dans la tradition italienne des grandes étapes de légende.
4 – Italie toujours. Superbe vidéo d’une superbe ascension, le Monte Grappa by The Col Collective.
5 – Pneumatiques. Très intéressante étude sur ce qui rend les pneumatiques rapides, mais pas forcément résistant aux crevaisons cependant. Les différences quant aux watts requis pour lutter contre la résistance de la route sont impressionnantes. Conclusions générales? « If you want reliability and good rolling resistance, wide tubeless tires with sealant are the way to go. If punctures are not an issue, and you want pure speed and grip without having to worry too much about tire pressure, go with an open tubular with a great tread compound. » Et à ce chapitre, les boyaux en cotton sont difficiles à supplanter!
7 – Boa. Des gants avec un serrage selon le système Boa? Pas forcément con. En fait, je trouve l’idée plutôt bonne. C’est 2016, on est rendu là!
L'oiseau
Effectivement pas une bonne nouvelle que le Giro emprunte le pas du Tour pour repousser les difficultés loin du début de course. A miser gros sur l’étape Mortirolo – Stelvio – Umbrail (Umbrail – Stelvio aurait été mieux, la brève et bonne partie terreuse en descente est facile), les organisateurs font un pari risqué sur la météo… Ortisei pas bien tracée, Etna, Blockhaus (le jeune Merckx…) et Piancavallo restent durs, Grappa aussi mais loin de l’arrivée. clm le dernier jour mieux qu’une parade type critérium…
otto lilienthal
Quelle audience pour le Tour de France ?
http://ecosport.blog.lemonde.fr/2016/10/20/quelle-audience-pour-le-tour-2017/
« A.S.O., de son côté, ne gagne guère en crédibilité en claironnant des chiffres gonflés à l’E.P.O.. »
Wolber
Sans ironie , c est fou l importance que l on donne au parcours des courses aujourd’hui . Personne n avait dissèque au préalablel étape Salamanque – Avila ou Hinault avait un festival ,pas plus que celle de VIllard de lans en 89 dans laquelle Laurent Fignon avait fait bascule provisoirement le tour. En 71, à Orcieres merlette Ocana ne s était pas posé trop de question pour « casser la baraque » . Les parcours étaient durs , les étapes longues, les cols se succédaient sur une même étape et ces 3 grands champions VOULAIENT faire la course.Ils étaient tout simplement maîtres de leur ambitions.
mica
On sait bien que l’ on peut compter sur tous les organisateurs en général, et ASO en particulier pour nous faire « avaler les plus gros poissons ».
pierre lacoste
Ça doit être assez tranquille chez Specialized News…euh, pardon, Velo News: ils avaient déjà publié cet article il y a un an ou deux.
J-Man
Anyway, il ne faut jamais oublier la facilité avec laquelle les pneus Spec crèvent et usent… route ou MTB. Parlez-en en Tony Martin (les fameux CLM où il avait des pneus et non des boyaux) ou Sagan à Rio.
jmax
Pour ceux qui sont intéressés par les performances des pneumatiques, je me permets de signaler le blog de Alban Lorenzini qui a son propre banc de roulement et qui teste tous les pneumatiques sans complaisance aucune
françois
en fait, le déroulement de la course dépend beaucoup de la présence ou non de grosses écuries type sky sur le tour capable de cadenasser la course.
sur le giro, les équipes sont moins complètes, moins denses, et la course est de fait plus ouverte.
le parcours a son importance, mais il est secondaire
thierry (mtl) bécyk
Intéressant dilemme cette année entre le choix de faire le 100e Giro ou le Tour de France.
Pour mêler les cartes, le Giro offre plus de CLM que le Tour.
On voit que les cadors craignent de plus en plus de se mesurer à Froome et la Sky sur le Tour 2017. Seule la Movistar ne devrait pas hésiter à l’affronter et pourtant, Quintana contemple l’idée de faire le doublé. Mais que gagnerait Quintana à remporter un second Giro et à se présenter fatigué sur le Tour, seul grand tour qui manque a son palmarès.
Donc jusqu’ici :
Froome, Contador, Porte, Bardet visent principalement le Tour.
Quintana viserait un doublé improbable.
Pinot, le Giro.
G. Thomas et M. Landa pour le Giro ?
Mollema ? Les frères Yates et Chavez ? On en sait rien…
Juan Zinfandel
Au point 1, un tel projet a Trois Rivieres c’est un peu faire fit de tout les problèmes de gouvernance dont UQTR fait face. Soyons honnête… Une UQTR sous tutelle depuis 1 ans avec un Recteur et 4 membres du CA comblé a peine un ans… On écrit un peu n’importe quoi dans les journaux.