Nouvelle victoire d’Armstrong aujourd’hui. Fort, très fort, quoi d’autre à dire? Dans l’ère moderne, aucun champion – pas même Merckx – n’a réussi, comme lui, à remporter 3 étapes de montagne de suite. Rominger en avait remporté 2 de suite en 1993 (Serre-Chevalier et Isola 2000). Cipollini en a remporté 4 de suite en 1999, mais c’était au sprint, ce qui n’a aucune commune mesure en terme de débauche d’énergie.
Mais la nouvelle du jour est plutôt à mettre sur la performance d’un Landis absolument incroyable ces jours derniers. Armstrong lui a même dédié sa victoire aujourd’hui.
Mardi dernier, Landis se payait le luxe d’aller chercher un Ullrich déchaîné devant, ne manquant pas au passage d’écrémer le groupe auquel il appartenait. Ne s’arrêtant pas là, il revenait, seul devant son désormais petit groupe, sur Virenque et Rasmussen. Il poursuivait encore un tempo infernal au pied de la dernière montée, puis cédait la place à Azevedo à environ 2 ou 3 kms de la ligne. Manque de chance, le tempo de Landis fut fatal à Azevedo puisqu’il a explosé à peine 200m après avoir pris son relais, laissant Armstrong à lui-même dans les derniers hectomètres de l’étape!
Hier, Landis a fait jeu égal dans le chrono de l’Alpe d’Huez avec Gilberto Simoni. Sans commentaires…
Et aujourd’hui, pas fatigué du tout, il nous remet ca, se payant le luxe d’assurer l’essentiel du tempo dans le final, sur une étape de haute montagne. Après une montée super-rapide de la Croix-Fry ou il lachait des grimpeurs comme Sastre ou Azevedo, il attaquait même dans la descente! Formidable Floyd.
Si bien que ce soir, on a l’impression, en exagérant un peu bien sôr, qu’il aurait suffi à l’US Postal d’aligner seulement 2 hommes sur ce Tour de France : Armstrong et Landis. Seuls Azevedo et Hincapie ont été vus à quelques reprises aux avant-postes par ailleurs. Ekimov, Beltran, Rubiera, Pardnos et Noval sont totalement inexistants, particulièrement en montagne.
Fort, très fort cette équipe de l’US Postal. On a beau chercher dans l’histoire du cyclisme, on ne peut trouver de pareille domination d’une équipe sur le Tour. Seule comparaison possible peut-être, la domination de la Mercatone Uno sur le Giro 1999. Et on connaît la suite…